73. La colère est un bois qui brûle vite
Pdv Akisa
Rio rit et écrit quelque chose.
« Montre lui et il te croira ! »
Je ria doucement devant ma complicité avec la blonde.
- Ai-je l'air de mentir ?
- Sérieusement...?
- Tu peux faire de tes défauts et faiblesses des armes. J'ai appris à le faire dans cette classe et c'est aussi grâce à ça qu'on a monté ce restaurant. Les gens ici présents partagent tous cela. Ça me motive et je m'éclate à faire ça.
Yuji soupira et se leva.
- Mais je t'ai menti... Je te rends ton argent !
- Pas la peine. Je me sens comme un idiot. Je rentre chez moi.
Karma arriva en courant.
- Il s'en va déjà ? Je voulais lui prendre du fric avec une séance photo cosplay.
- Tu veux gagner combien en me prostituant !
- Moi j'aimerais bien savoir pourquoi tu as des déguisements de « soubrettes palpitantes ».
Karma m'ignora et me passa devant.
Ç'en était trop.
Je l'attrapa par l'épaule et le força à se retourner vers moi.
- Je peux savoir pourquoi tu es aussi froid ?
Il haussa un sourcil et tourna le regard.
- Karma, je te parle !
- Et j'ai pas envie de te répondre.
- C'est une blague ?! Donc tu m'ignores et je ne peux même pas savoir pourquoi ?
- Exactement. Si tu n'es pas contente, va voir Asano.
Je leva un sourcils
et me remémora le passage au concert.
- Alors c'est ça ? Tu es jaloux ?
- Jaloux de quoi ? On est pas en couple. Tu sors avec qui tu veux et c'est pareil pour moi.
Sur ce, il se libéra brutalement de mon emprise et s'en alla.
- Tu sais quoi ? T'as raison. J'ai aucun compte à te rendre. Je vais sortir avec Asano.
Il se tourna vers moi, en écarquillant les yeux, puis sa surprise fut vite remplacé par de la colère.
Il me jeta un regard noir et s'en alla.
Je resta là, les poings fermés, à le regarder partir.
Qu'est-ce qu'il peut-être con !
J'ai pas envie de sortir avec Gakushû !
oOoOoOo
Le lendemain.
Je monta la colline avec quelques camarades, Nagisa devant moi.
- On s'en est bien tiré pour le premier jour.
- Les chiffres de vente ont étés publiés, mais malgré le coup de pub d'Akisa, on ne rattrapera jamais la classe A.
J'entendis des pas précipités derrière nous et vis des caméramans courir.
- Vite ! On n'y sera jamais pour la matinale !
Je fronça les sourcils et regarda mes camarades.
On se lança à leur trousse en courant.
- Qu'est-ce qu'ils filment à votre idée ?
- Il n'y a que la classe E de ce côté.
On arriva en haut et vit une énorme file d'attente.
- C'est quoi ce bordel !
- La vache ! Notre resto fait un buzz pas possible sur internet !
- En cherchant un peu, j'ai trouvé la source des rumeurs. Regardez ceci !
Ritsu nous afficha la page d'un blog.
- Yuji Norita ! C'est une critique gastronomique très influent. Comme il mange bien depuis qu'il est petit, il a le palais fin, même si ça fair des envieux. On peut lui faire confiance dès qu'il s'agit de dépenser en gastronomie !
- Yuji-kun...
« Durant la fête de Kunugigaoka, je suis tombé sur un super restaurant. J'en détaillerai la carte dans mon prochain article, mais il a changé ma vision du monde. Les élèves ont fair de leur faiblesse une force et récolté eux-mêmes tous leurs ingrédients. « On a fair de nos defaut et faiblesses une arme », m'a dit un ami qui travaille là-bas. J'ai grandi dans l'ombre de mon père et j'ai été gâté. Je m'en sentais un peu coupable mais je me rend compre que c'était stupide. L'argent qu'il m'a donné est mon arme. Une arme qui peut vous servir. Alors je vous le certifie: ce resto changera votre vision du monde. Et vous n'avez plus qu'une journée pour y aller ! »
Ensuite, tout le monde s'est démené. Cueillette, cuisine, service et rebelote. Et nos amis, nos connaissances, n'ont cessés de venir les uns après les autres. Cependant, nous étions rapidement à court de stock et Koro préférait qu'on s'arrête là pour ne pas détruire l'écosystème de la forêt.
J'entendis alors la voix de la mère de Nagisa.
Le bleu lui donna quelque chose à boire.
- Merci. Ta classe est remarquable. J'ai compris pourquoi tu voulais y rester. Nagisa, par rapport à l'autre jour. J'ai compris une chose en te voyant. Toi er moi, nous sommes deux personnes totalement différentes, et j'ai vu que tu étais sérieux quand ru parlais de me quitter. Tu es devenu si fort sans même que je ne m'en aperçoive. Mais écoute, Nagisa. Reste avec moi au moins jusqu'à ce que ru deviennes adulte. Après, tu vivras comme tu l'entends. J'ai l'impression d'être enfin ta mère, laisse-moi encore un peu m'inquiéter pour toi.
- Oui !
Karasuma s'approcha de moi et de Koro.
- Oi, la mère de Nagisa s'est excusée. Elle a voulu mettre le feu ?
- Oui, mais c'est du passé !
- Elle m'a aussi chuchoté quelque chose en partant... Pourquoi a-t-elle dit qu'elle ne dirait rien de ma perruque ?!
Koro siffla et Karasuma tenta de l'assassiner.
Il soupira et se tourna vers moi.
- Elle s'est excusée pour t'avoir manqué de respect.
- Oh... Je devrais m'excuser aussi alors... J'y suis pour quelque chose...
Il hocha la tête.
J'aurais l'occasion de m'excuser une prochaine fois.
Finalement, la classe d'Asano avait cartonné. Ils avaient même battu les classes de terminales.
On avait fini 3e.
Bon, on s'en sort pas si mal sachant qu'on a du fermer prématurément.
Mais on a perdu...
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