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Chapitre III

C'est comme un rêve : vous rentrez dans une pièce et tous les yeux se tournent vers vous, leurs regards sont mauvais et vous déshabillent sans retenue ni honte. Votre seule envie est de sortir d'ici, mais vous ne pouvez pas, vos jambes ne bougent plus. Votre tête bourdonne et les personnes autour de vous tournent, le sol n'est pas stable et vos jambes vous lâchent. Une main m'attrape le dos et me chuchote à l'oreille de rester avec elle, que tout se passera bien : la marquise de Maintenon. Je reviens à la réalité, mais cette oppression dans mon ventre ne s'en va pas. Je réussis à avancer jusqu'au roi et je me courbe légèrement avant qu'il me tende sa main pour que je me place à côté de lui.

« Aujourd'hui et devant vous, commence le roi en regardant chacun de ses sujets présents. Je vous présente ma fille et celle de notre défunte reine, Sarah la nouvelle dauphine de France. »

    Il ne dit rien de plus et les réactions ne se font pas attendre : des cris de surprise, des protestations, mais aussi des approbations et enfin des applaudissements et des "vive la Dauphine !". Je regarde ces nobles, beaucoup paraissent ahuris, il n'y croit pas et comment on pourrait croire qu'en France, une femme va régner. Mais une petite partie de ces personnes ne sont pas, le moins du monde, stupéfait de cette nouvelle, comme s'il était déjà au courant. Peut-être que le roi a déjà prévenu une partie de sa cour ou est-ce les ragots. Mon cœur bat à tout rompre, les nobles m'ont vu, ils savent qui je suis. Je ne suis plus cette jeune fille seule dans sa maison, loin de tout. Je suis maintenant une jeune femme qui régnera sur son pays et son peuple quand Dieu l'aura décidé. Même si je souhaite de tout mon cœur que ce moment arrive dans un futur vraiment lointain.

Les musiciens commencent à jouer et les discussions reprennent comme quand je n'étais pas encore arrivée. Tout cela me déstabilise, toutes ces couleurs, tout ce monde, tout ce bruit. J'ai fait mon entrée dans le monde et je sens que ça ne va être une mince affaire d'y rester.

« Vous devriez y aller ? Me propose le roi.

- Aller où ? Lui demandai-je surprise.

- Vous mélanger au bal. Tout cela est en votre honneur, profitez en. »

    J'avance de quelques pas, respire à fond et décide de me diriger vers le buffet. Je prends une pâte de fruit, mais je n'ai pas le temps d'y goûter qu'une jeune fille vient à ma rencontre. Elle me sourit ; ses grands yeux bleus s'illuminent de joie et elle me prend dans ses bras. Je suis surprise, mais ne m'écarte pas d'elle pour autant. « Je suis confuse, mais nous n'avons pas été présentées, lui indiquais-je.

- Oh oui, effectivement, c'est embarrassant, mais j'étais tellement heureuse de vous rencontrer, mon oncle, votre père m'a tellement parlé de vous...

- Mon père ? La coupais-je.

- Oui ! Je me nomme Anne d'Orléans, fille de Philippe d'Orléans, frère et du roi.

- Vous êtes donc ma cousine ! Je suis enchantée !

- De même ! Vous n'avez pas l'air d'être plus âgée que moi, je ne me trompe ?

- Je suis née en février 1669, j'ai quinze ans.

- Oh, nous avons le même âge ! C'est un signe de Dieu, pour nous dire que nous allons bien nous entendre. Affirme-t-elle sérieusement.

    Je ne peux m'empêcher de rire, cela est vraiment étrange pour moi de rencontrer de nouvelles personnes et une nouvelle cousine. Elle a des cheveux bruns, mais plus clairs que les miens, elle est un peu plus grande que moi, mais nous avons le même visage rond et des joues de jeunes filles potelées.

« Je ne voudrais pas vous froisser, mais vous avez l'air un peu perdu, remarque-t-elle.

- Je le suis complètement. Je ne sais pas du tout ce qu'il faut faire et comment dois-je me comporter. Je n'ai pas l'habitude de côtoyer tant de personnes.

- Vous allez vous y faire et puis mon père va sûrement vous aider pour l'étiquette puisque c'est lui-même qui l'a inventé.

- J'espère bien, sinon je ne crains de créer une catastrophe avant la fin de la semaine.

- Ne vous inquiétez pas, restez avec moi et tout se passera pour le mieux. » Je lui souris sincèrement. « Mais dites-moi, comment viviez-vous avant ? Me demande-t-elle en me proposant un vers vin.

- Je vivais dans une grande demeure dans un village près de Rouen, avec Lucie et Jacques de Larose, mes parents adoptifs. Je ne sortais que très rarement, pour les messes et les fêtes religieuses. Je n'avais pas d'amis en dehors de ma gouvernante, les seules personnes que je voyais étaient les gens de maison, mes professeurs et madame de Maintenon qui me rendait visite quelques fois dans l'année. Lui expliquais-je.

- Ma pauvre cousine, vous deviez bien vous ennuyer seule et sans distraction. Vous n'avez donc jamais rencontré de gentilhomme ?

- Eh bien si une fois, il me semble.

- Ici, vous aurez l'embarras du choix et puis votre père ne pouvait pas laisser une jeune fille aussi jolie cachée loin de tous.

- Certainement... Mais vous comment cela se passe avec les hommes ?

- Je suis promise au duc de Savoie, le mariage ne devrait tarder.

- Mais l'avez vous déjà rencontré ?

- Oui, mais parlons d'autre chose. » Elle n'a pas vraiment envie de parler de son mariage et je peux le comprendre, être marié sans son avis ne doit pas être facile. Mais c'est peut-être ce qu'il m'attend. Nous continuons à parler, j'apprends beaucoup sur la façon de vivre et de penser à Versailles. Elle me donne des petits conseils sur les personnes les plus fiables et celles dont il ne faut pas approcher et surtout ne rien dévoiler.

« ...Pour mon père, le mieux est de l'avoir de votre côté, il n'est pas méchant, mais... » Elle s'arrête net. Je me retourne pour voir qui elle regarde comme cela et je vois un homme avancer d'un pas très féminin près de nous. « Quand nous parlons du loup, voici Philippe d'Orléans, mon père. Je vous laisse, il a sûrement beaucoup de chose à vous dire.

- Ma chère nièce, accepteriez-vous cette danse ? » Je regarde pendant quelques secondes sa main gantée tendue vers moi puis j'y pose la mienne. Nous nous plaçons près des danseurs en attendant le signal des musiciens. Les courtisans autour de moi, ne cesse de me regarder. Attendent-ils quelque chose de moi ?

    Première note, premier pas. À droite puis rapprochement à gauche. Face à face, saut frappé et tour à droite.

« Je vous attendais avec impatience, commence-t-il. Je tourne mon regard vers lui. Cela fait près quinze ans que je vous attends.

- Vous étiez au courant de mon existence ?

- Bien sûr, mon frère me cache beaucoup de choses, mais ça, il ne pouvait pas. » Révérence, deux pas en arrière, sauté frappé, pas de bourrée et deux frappés.

« Votre ressemblance avec votre mère est déstabilisante, c'est son visage amélioré. Parce qu'on ne peut pas cacher le fait que votre mère n'était pas une beauté...

- Je ne sais pas, on ne m'a pas octroyé la chance de la connaître...

- Cela ne vous plaît pas que je parle ainsi d'elle. Pardonnez-moi mon manque de manières. » Nous reprenons les pas, droite, gauche, frappé, saut, révérences. « Vous avez les cheveux d'un sombre... C'est peut-être la seule chose qui contraste avec votre mère, non, vous êtes moins grasse qu'elle, même si ce n'est pas les formes qu'il vous manque, ajoute-t-il en descendant don regard jusqu'à ma gorge.

- Je ne vous permets pas... » Le temps d'un tour je reprends mes esprits.

« Ne faites pas la sainte-nitouche, dans ce monde et vu la beauté dont Dieu vous a doté, il ne faut pas être embarrassé pour s'y peu. Et sans vous offenser, je suis plus attirée par les hommes, si vous voyez ce que je veux dire. »

    Je suis décontenancée un moment, mais je me rappelle des ragots dont m'avait fait part Rosette après une de mes leçons sur l'histoire de la famille royale.

- Cela n'excuse en rien vos façons, mon oncle. » Fis-je en accentuant sur les derniers mots.

    Il émet un rire sonore et ajoute : « Vous êtes née pour régner. » Frappé et la musique s'arrête. Il me prend la main, m'accompagne jusqu'au buffet et ma laisse en compagnie de la nourriture pour rejoindre un homme grand et musclé au fond de la salle. Et bien, cela n'est pas un oncle ordinaire. Il est vraiment troublant avec ses vêtements étincelants, ses parures extravagantes, tous ses bijoux, ainsi que sa façon de se mouvoir si féminine.

« Vous allez bien, mon père ne vous a pas mal mené ? Me demande Anne en me rejoignant.

- C'est une personne vraiment atypique.

- Je vous l'accorde, mais très bon partenaire de danse, n'est-ce pas ?

- Pour une première danse à la cour, je ne pouvais pas trouver mieux. » Je ne sais pas si ce que j'ai dit est ironique ou non, parce que malgré le fait qu'il danse vraiment bien, il m'a beaucoup perturbé avec ses paroles.

« Vous n'êtes pas au bout de vos surprises, cousine ! » Fit-elle avant de boire sa coupe de champagne et rire de ma naïveté.

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Nouveau chapitre et nouveaux personnages ! Comment les trouvez-vous ? Philippe le frère du Roi ? Et Marie-Anne, sa cousine ? Dites moi ça en commentaire et n'hésitez pas à voter pour plus de chapitres :D

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