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Chapitre II

Cela fait si longtemps que je rêve de sortir de cette maison, pouvoir vivre dans la vraie vie. Que mes journées ne soient plus orchestrées par mes leçons et mes moments d'ennui. Mes yeux ne quittent pas les paysages qui défilent à travers la fenêtre du carrosse. Tant de choses que j'ai seulement entendues parlé dans les livres. Au fur et à mesure tout devient plus réel : je suis la fille du grand roi soleil et si tout se passe bien, je devrais régner sur la France après lui. Mais en serais-je capable ? Et le peuple voudrait-il d'une femme sur le trône ?

« À quoi pensez-vous ? Me demande mon père. Cela fait près de deux heures que nous avons pris la route et il n'a pas daigné me parler.

- Je... je me demande à quoi va ressembler ma vie maintenant que je suis partie de chez moi.

- Non, vous rentrez chez vous. Versailles est votre maison.

- Oui, peut-être. Répondis-je pas très convaincu.

- Dans tous les cas, votre vie va radicalement changer. Et je dois vous prévenir que vous ne devrez vous fier qu'aux personnes que je vous recommande. La vie à Versailles n'est pas tel qu'on a dû vous raconter.

- Je sais bien à quoi m'attendre, les complots, l'étiquette...

- En parlant de cette dernière... Nous allons rentrer au château à l'arrière, seules quelques personnes savent que je suis venu vous chercher. Je vais annoncer la nouvelle à la France lors d'un bal qui aura lieu ce soir et dès ce moment-là vous devrez vous plier à l'étiquette. Je vous attribuerai votre première dame d'honneur et dans les jours qui suivent vous pourrez choisir des demoiselles de compagnie, ces dames resteront avec vous à tout moment du jour. Vous devrez vivre de la même manière que le ferait un dauphin de France, avec le levé accompagné des hautes gens de la cours et tout le reste de votre journée sera orchestré selon un programme que je vous donnerai à notre arrivée. Et puis nous avons... »

    Je le laisse continuer à parler sans vraiment l'écouter. Tous ses changements, toutes ses règles me donnent mal à la tête. J'ai déjà entendu parler de la façon dont le roi vivait, mais devoir appliquer tout ça me paraît excessif. Mais si cela est la volonté du roi...

« Et enfin vint le sujet de votre mari...

- Je vous demande pardon. L'interrompis-je.

- Oui, nous devons vous trouver un parti qui aura ses avantages pour la France. De plus, vous avez l'âge pour le mariage.

- Effectivement... Et avez-vous des prétendants ?

- J'ai quelques idées mais aucune ne me convient vraiment. »

    Je vois bien qu'il n'a pas envie d'approfondir le sujet avec moi, alors je fais cours à la discussion en ne posant pas plus de questions et laissant encore une fois mes pensés dans les paysages que nous traversons. Le reste du voyage passa de plus de plus vite, et plus nous nous rapprochons de Versailles plus la douleur dans mon ventre augmente. Soudain je sens que le carrosse ralenti, et le roi ferme les rideaux des deux portes. Je le regarde avec interrogation, mais à la place de m'expliquer ce qui se passe, il me tend une énorme mante de coton et de fourrure qu'il me demande de porter jusqu'à qu'il m'ordonne de la retirer. Je ne pose pas de questions et je la mets. Nous descendons du carrosse lorsque celui-ci s'arrête. Nous avançons à pas rapide jusqu'à une petite porte. Quand j'entre la première chose que je vois est un homme aux larges épaules donnant des ordres à ce qu'il me semble être des gardes royaux pour les avoir vus il y a quelques années au centre-ville de Rouen quand j'étais allée, avec Lucie et Jacques, m'acheter un livre et du tissu pour la couture enfin si je me rappelle bien. Les gardes quittent cette pièce lugubre qui  ressemble plus à une cave qu'à une vraie salle. Le roi s'avance de quelques pas et l'homme imposant se retourne vers nous. Son visage est dur et barré d'une cicatrice qui part de son arcade sourcilière gauche pour finir au coin de sa lèvre supérieure droite sans toucher son nez. Il ne paraît pas surpris de voir arriver le roi ici. Il se courbe légèrement et commence à parler à voix basse. Je reste derrière tête baissée, mais l'oreille attentive.

«Tout s'est bien passé ? Demande l'homme.

- Oui.

- Je pense tout de même que vous auriez dû me laisser aller la chercher. Prendre autant de risque pour... » Le roi l'interrompit d'un geste de la main.

« Ne parlons plus de ce qui s'est déjà passé.

- Je vois... où dois-je l'emmener alors ?

- Dans mes appartements pour le moment et que personne n'y entre. » Il hoche la tête et se tourne vers moi.

« Votre Altesse, je suis Nicolas de la Reynie chef de la police royale. Veuillez me suivre s'il vous plaît. »

    Je me tourne vers le roi et celui-ci hoche la tête. Je suis donc monsieur de la Reynie jusqu'aux appartements du Roi en passant par de tout petits couloirs sombres. Je ne vois pratiquement rien, je me guide grâce à mes mains sur les murs et à la voix du chef de la police. Soudain il ouvre une porte et une forte lumière m'eblouit. J'entre à pas lents dans une grande chambre luxueuse et sans défaut. Le plafond est haut et un lustre y est accroché. Tout est si beau. Le lit à baldaquin prend la moitié de la chambre alors qu'un petit salon constitue l'autre moitié. Tout est si royaux. Je n'arrive pas vraiment à savoir ce que je fais ici, j'ai vraiment l'impression de rêver. Je reste debout ébahie parce que je vois jusqu'à que de Reynie m'invite à m'asseoir sur l'un des fauteuils du salon près du feu qui crépite dans la cheminée. Pendant plusieurs minutes, je regarde autour de moi essayant de trouver une explication à tout cela, mais j'ai vraiment du mal à y croire. Moi, Sarah une petite orpheline, Princesse et Dauphine de France, pourquoi devrais-je croire à tout cela...

« C'est la vérité, commente Reynie. Je le regarde avec interrogation. Sûrement compliqué à croire, mais c'est réel. Le roi vous expliquera tout quand il reviendra.

- Peut-être...

- Vous êtes bien pessimiste, vous devriez être aux anges. Toutes les jeunes filles rêvent d'être à votre place.

- Mais je rêve d'être ici, enfin je veux dire que je ne suis pas malheureuse, mais tout va trop vite, j'ai l'impression de ne pas être maître de mes actes.

- Ce n'est pas qu'une impression. Votre père choisit le destin de chaque français. Si le roi veut que vous deveniez reine vous le deviendrez et un jour vous aurez le même pouvoir que lui. »

Je le regarde dans les yeux. Il paraît être une personne juste malgré son visage dur et sans expression. Il a l'air de savoir ce qu'il dit. Je devrais l'écouter.

« Vous avez d'autres conseils en tant que chef de la police ?

- Donnez votre confiance qu'à très peu de personnes et choisissez les biens. Versailles est rempli d'espions et d'assassins. Ce n'est pas pour vous effrayer, mais je ne suis pas certains que tous les nobles vont apprécier votre arrivée. »

    Je devais m'en douter. Ma première mission à la cour est de ne pas me faire détester par tous les nobles, ça ne devrait pas être trop compliqué.

    « Ne lui comptez pas seulement les mauvais côtés de Versailles, elle a le temps de les découvrir. » Assure une voix féminine. Nous nous retournons où une femme d'âge mûr nous regarde avec un demi-sourire aux lèvres. Je ne mets pas longtemps à la reconnaître et m'écrie : « Madame de Maintenon ! Quelle joie de vous revoir.

- Le bonheur est pour moi, avoue-t-elle en se rapprochant. Je m'en veux de ne pas être venue ses trois dernières années.

- Ne vous inquiétez pas pour cela, c'est déjà oublié. » Elle m'embrasse sur le front et s'installe près de moi pour que je lui raconte tout ce qu'il s'est passé depuis la dernière fois que nous sommes vues.

    Elle n'a pas beaucoup changé, ses cheveux bruns sont toujours rassemblés en chignon haut et des boucles encadrent son visage naturel, mais d'un charme peu comparable. Elle écoute mon monologue sans m'interrompre, seules les expressions de son visage m'indiquent ce qu'elle ressent. Vient le moment où le roi arrive chez moi alors que je pensais la voir elle. Elle me regarde et passe une main sur ma joue. Elle commence à s'excuser de ne pas m'avoir dit la vérité et de ne pas en vouloir à mon père :

« Nous avons fait ça pour vous protéger. Les enfants qu'a eu le roi sont presque tous décédés avant d'avoir atteint leur deuxième anniversaire. Le dauphin venait de mourir à l'âge de huit ans, le roi ne pouvait plus enfanter et vous vous étiez là, une petite fille, seul enfant du roi et vous couriez un grave danger, vos parents ont alors décidé de vous confier à une bonne famille où vous pourrez avoir une bonne éducation et une enfance normale et sans danger. Ils ne pensaient même pas que vous survivrez  jusqu'à cet âge.

- C'était pour me protéger vous dites ?

- Oui seulement pour cela.

- Je vois. » Je n'arrive pas à décrire ce que je ressens en ce moment, peut-être un mélange entre l'incompréhension et le pardon. Je n'en veux pas au roi, mais en même temps je ne pourrais pas courir vers lui et pleurer nos retrouvailles.

« Quel va être mon rôle maintenant ?

- Vous êtes la première dans la succession au trône de Sa Majesté, vous allez donc apprendre à régner sur la France. Mais ne vous inquiétez pas, vous n'êtes pas seule, nous allons tous vous aider pour y parvenir. Vous aurez vos demoiselles d'honneur, vos professeurs ainsi que le roi et moi-même. Vous serez la nouvelle Reine de Versailles. Et tout cela commencera juste après le bal de ce soir. En parlant de cela, il faut vous préparer. »

    Aussitôt dit que des domestiques entrent dans la chambre, alors que Reynie sort de celle-ci, les bras remplis de toutes sortes de tissus et de couleurs. Je n'ai pas le temps de donner mon avis qu'elles me déshabillent pour me mettre un vêtement encore moins confortable. Elles serrent mon corset effaçant la graisse qui entoure mon ventre, mais en mettant en évidence ma forte gorge. La superposition des jupons me fait légèrement chanceler et la traîne de près de trois mètres ne m'aide pas à reprendre l'équilibre. Heureusement l'ensemble me plaît beaucoup, cette tenue blanche et dorée met en valeur ma longue chevelure brune. D'après madame de Maintenon, dans quelques minutes nous devrions nous rendre au bal qui vient de commencer. Que vont-ils penser de moi ? Suis-je assez jolie ? Mon nez est droit, mais tout petit, de grands yeux verts en amande avec un permanent regard froid, des bonnes joues et des pommettes saillantes sur un visage rond. Que vais-je faire s'ils m'aiment pas et si je faisais tout de travers ?

« Restez vous-même. Vous êtes une bonne personne et Dieu vous a désigné pour ce rôle alors priez et tout se passera bien, me rassure la marquise. Allons-y maintenant. Faites votre entrée à la cour de Versailles ! »

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Alors ce nouveau chapitre vous en dîtes quoi ? Comment vous trouvez la marquise de Maintenon ? Et Sarah ? Dites moi ça en commentaire et n'hésitez pas à liker le chapitre. Si tout se passe bien je devrais publier un chapitre tous les mercredis :D

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