Durant les trois jours qui suivirent, Newt resta distant avec Maylis et lui parlait sur un ton froid. Le quatrième jour, la jeune fille en eut asser. Elle entraîna le garçon dans la forêt. Elle se tourna vers lui.

- Bon maintenant, ça suffit. s'écria la blonde avec colère. Ça fait quatre jours que tu ne me parles plus, et que tu me regarde comme si j'étais ton ennemie !

- Eh bien oui, tu es mon ennemie, cracha le blond. Tu veux tout savoir ? Et bien voilà. Je t'en veux la nouvelle. Pour tout ce que tu as fait. Tout ça, c'est ta faute ! Je te déteste ! Tu sais que j'ai tenté de me suicider ? À cause de cette vie merdique dans laquelle tu m'as fouré ?

- Tu as quoi ? demanda la blonde faiblement.

- Tenté de me suicider ? Oui ! hurla Newt. Mais ça, je sais que tu t'en fous ! Tu m'as menti depuis le début ! Je suis sûr que tu ne m'aimes pas. Ou que tu restes avec moi pour avoir des amis au Bloc ! Tu en as pas mare de me torturer ?

- Tais-toi, lui cria la blonde. T'es pas le seul à souffrir ! Moi aussi, j'ai tout perdu ! Moi aussi, je suis coincée ici ! Mais moi, je cherche la sortie ! Je reste pas là à chialer comme un bébé !

- Ta gueule sale traîtresse de merde !

S'en fut trop pour la jeune blonde. Elle s'en fut à travers les arbres, le visage ruisselant de larmes, loin de Newt.
Elle courut jusqu'à un coin secret, qu'elle avait construit un peu plus tôt. Elle entra dans la petite cabane, et se jeta à terre. Elle pleura toutes les larmes de son corps. C'était fini, elle n'avait plus rien à faire ici.
Elle se redressa. Sa décision était prise. Elle attrapa un couteau et s'entailla profondément le bras. Le sang coula rapidement. Elle passa son membre blessé sur un tee-shirt noir et un short. Elle banda son bras, et déchira quelques endroit des vêtements tâchés de sang.
Elle attrapa un sac qu'elle remplit de vivres. Elle s'apprêta à sortir, les vêtements déchirés dans les mains, lorsqu'elle s'arrêta. Elle posa ses affaires, attrapa un stylo et une feuille, et se mit à écrire.
Elle plia le papier, récupéra ses affaires, et sortit discrètement. Elle arriva derrière la Ferme. Elle se glissa par l'ouverture et déposa le mot sur le hamac de Thomas.
Puis elle se retira. Les blocards allèrent se coucher tôt, avant les fermetures des portes. Ils étaient tous si profondément endormis qu'ils ne remarquèrent pas la silhouette noire qui se dirigeait vers le labyrinthe.