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Chapitre 68 : Le calme avant la tempête.

La première chose qu'Ash vit en se réveillant fut les brillants rayons de soleil qui filtraient à travers les rideaux de sa chambre. Si le soleil était déjà levé, c'était qu'il devait vraiment être tard ... Faire une grasse mat' en ce jour si important, c'était pas bon signe. Mais bon. Quand rêve oblige ...

Il s'étira, faisant craquer ses os, et se leva paresseusement scrutant la chambre vide, et bien bordélique. Tiens ! Les jumeaux ne l'avaient pas réveillé. Quelle chose surprenante.

Sur le lit de Romy, il aperçut la couleur blanche d'une feuille de papier. Intrigué, et mal réveillé, il slaloma entre les tas de vêtements, plutôt laborieusement, jusqu'au lit de son ami. Après avoir passé quelques minutes à interpréter le mauvais anglais de son ami, et à déchiffrer les pattes de mouche, Ash tira enfin quelque chose du papier :

« ¡ Buenos Días !

Alors le dormeur, bien dormi ? C'matin tu dormais si bien qu'on à pas voulu te réveiller. Bref ! On a pleiiiin de trucs à faire alors tu risque de ne pas nous voir de la journée. ;D

A plus !

P.S : Tu parle dans ton sommeil. C'est qui Svelja ?

P.P.S : Tromper sa petite amie, même en rêve, c'est criminel ! >8(

- C&R.A »

Ash chiffonna la feuille en proférant quelques insultes à l'encontre des jumeaux et la jeta vivement dans la poubelle.

- Grmbl ... La dalle ...

Rapidement, l'écossais s'habilla, choppa son portable, et dévala les escaliers bien plus vite que d'habitude. En débarquant dans le self, il provoqua quelques sursauts, et rapide saluts, de la part des étudiants, mais Ash ignora les multiples réactions, et s'en alla prendre un bon chocolat chaud, noir, comme d'habitude. Après s'être installé dans un coin vide du self, Ash commença à contrôler les différents recoins de son portables, tout en se frottant la tête dans tout les sens pour tenter de se réveiller.

- Graaaaaaah ... Quelle nuit de mer ... hé ? Mais qu'est-ce que ...

« De : Ciela Page.

Bonjour Ash ! Est-ce que tu pourrais me retrouver au portail de l'académie à 11h s'il te plaît ? Il faut que je te parle de quelque chose ...

Love U - Ciela. »

Ash jeta un coup d'œil à l'horaire de son portable. 11h10.

- ... BON SANG DE BONSOIIIIIR ! hurla-t-il en se levant précipitamment, manquant de se renverser son chocolat sur lui même.

* * * *

Ciela souffla sur ses mains gelées et se les frotta en remuant. Mais que faisait Ash ?! Ça faisait plus de dix minutes qu'elle poireautait dans la neige ... Peut-être qu'il n'avait pas reçu son message ? Ou alors il n'était pas réveillé. Pourtant, après un rêve de Brunette, n'étaient-t-ils pas sensés se réveiller en même temps ? Ciela baissa la tête vers le manteau blanc qui recouvrait le sol. Ce matin, elle s'était réveillée avant Sheena, qui somnolait comme un loir, mais après Amélia apparemment. Elle lui avait laissé un message vocal stipulant qu'elle était partie à la bibliothèque vérifier quelque chose. Réalisant qu'elle serait seule pour un moment, Ciela avait donc saisit sa chance. Cela faisait un bout de temps qu'elle voulait parler de quelque chose de très important à son petit ami, et s'était le moment où jamais. Alors elle lui avait envoyé un SMS, s'était habillé chaudement, avait laissé un mot rapide pour Sheena, et était partit sans même prendre un petit déj' en direction du portail. Et la voilà. Ciela poussa un long soupir. Si dans cinq minutes il n'était pas là ...

- CIEEEELAAAA !

Ah. Quand on parlait du loup.

- Ash ! lui répondit-elle, soulagée.

Ce dernier courut vers elle à toute vitesse, et dû s'appuyer sur ses genoux pour reprendre constance.

- D-désolé ... Me suis réveillé ... Pas longtemps ...

- Pas grave ! C'est à moi de m'excuser. J'aurais dû prévoir un laps de temps plus large.

Il leva un visage désolé vers elle, et la jeune fille lui fit un grand sourire ... avant de l'embrasser, le prenant totalement au dépourvu.

- ... Petit démon. T'es franchement insupportable, lui dit-il une fois que Ciela se fut éloignée de lui.

- Que veux tu ? C'est ma malédiction ! répondit Ciela d'un air faussement mélodramatique.

Il leva les yeux au ciel et lui écrasa une plâtrée de neige sur la tête, provoquant un cri suraiguë de la part de la jeune fille, qui arracha un grand rire à Ash, content de son coup.

- Bref, pourquoi m'as-tu demandé de venir ici ? lui demanda Ash, une fois la crise passée.

- ... C'est ça change de sujet. Saleté.

- Ciela, serais-tu rancunière ? C'est toi qui as commencé je te signale ! lui retourna-t-il avec un grand sourire malicieux.

- Roooh ... C'est bon, t'as gagné ... En fait, je t'ai fais venir ... au sujet de pas mal de chose. Mais je n'ai pas encore prit de petit déj'. Et si on allait en ville ?

Ash obtempéra, et reprenant son sérieux, il commença à marcher vers la ville. Ciela le rattrapa, et côte à côte, sans prononcer le moindre mot, les deux se dirigèrent vers la ville, qui semblait figée dans le temps sous cette épaisse couche de neige.

* * * * *

- D-donc je récapitule. Le 24, soit le jour où on s'est mis ensemble, Alexandre est venu s'excuser dans ta chambre, et t'as convaincu de venir me rejoindre, parce qu'il t'avait dit que je n'était pas un enfoiré au point de te rejeter comme je l'ai fais, volontairement. Et il m'a complimenté.

Ciela riait sous cape. La tête complètement perdue de Ash, et son résumé décousu, valaient de l'or. Il en avait même fait tomber son croissant dans son chocolat chaud. C'était pour dire !

Le silence pesant entre eux qui s'était installé une fois sortit de l'académie n'avait été brisé que lorsque les boissons commandé au café le plus proche avaient été apportées. Ni tenant plus, Ciela avait tout balancé, rendant ce pauvre Ash totalement stupéfait.

- Ouais.

- Donc ... en gros, si on a pu se mettre ensemble ce jour là ... C'est grâce à mon pire ennemi ?

- Ouais.

- Oh bordel.

- Ouais.

- Arrête avec tes « ouais » !

Ciela éclata d'un grand rire, joyeuse.

- Héhé ! Alors qu'à l'origine, il était simplement venu s'excuser de ce qu'il avait fait il y a six ans ...

- ...

- Et le pire, c'est que vu que j'étais complètement obsédée par le fait que tu m'avais rejeté, je ne les ai même pas écouté. Il faudra que j'aille lui parler plus tard ...

- Tu veux que je vienne avec toi ? On ne sait pas ce qu'il pourrait te faire ...

- Oh ! T-tu n'es pas obligé ...

Ash fit une tête exaspéré et donna une pichenette à la francophone.

- La ferme idiote. Je te taquinais. J'ai bien compris que tu voulais lui parler seul à seul.

- Haha ...

- C'est pour parler de ça que tu m'as contacté ? lui demanda-t-il à nouveau, radouci.

- En partie ... mais pas que.

- ... Le rêve de cette nuit aussi, hein ?

Ciela hocha la tête en guise de réponse, et s'attela à déchiqueter la serviette en papier qui avait été apportée en même temps que les boissons chaude et les viennoiseries.

- J-je ... C'était vraiment choquant hier. Pourquoi est-ce que Brunette nous montre-t-elle tout ça ? En quoi ça nous concerne de voir des gens mourir comme ça ? En quoi ça nous concerne de savoir le passé de Fenror et Svelja ? En quoi TOUT ça nous concerne ? Ça n'a absolument aucun sens ...

- A ce sujet, je n'en sais malheureusement pas plus que toi. Il faudrait le lui demander en face ! En attendant, on ne peut que subir.

- C'est frustrant.

- Oh ça oui. Encore plus frustrant que la fois où les jumeaux avait renversé une casserole entière de caramel liquide dans mes chaussons. C'était tout gluant, et j'arrivais même plus à les enlever. Berk.

- C'est vrai ?!

- A cent pour cent. Mes pieds ont sentit le caramel pendant plus d'une semaine. Et mes chaussons étaient archi foutu.

- Hahaha ! Ces deux là sont pas croyable ! Mais combien en ont-ils fait des trucs de ce genre ?!

- Je n'en compte même plus. Et c'était toujours sur moi que ça tombait. Que ça tombe d'ailleurs. J'en ai marre.

Ciela retient un grand rire. Il faudra qu'elle leur demande un jour ce qui a bien pu arriver pour qu'ils deviennent comme ça ...

Ash sourit intérieurement. Grâce à sa réflexion sur les jumeaux, Ciela venait de retrouver le sourire. Et ça, ça n'avait pas de prix. Erick serait fier de lui.

Mais au moment où l'image de son frère lui traversa la tête, il serra sa tasse, et tenta de se focaliser sur autre chose. C'était toujours aussi dur de penser à lui ... Machinalement, il mit la main dans sa poche, et manipula la broche de son frère.

- ... Ash, tu as entendu ce que j'ai dis ?

- Hein ? Heu ... non, pardon.

- Ralala ... Je te demandais si tu étais d'accord pour m'amener jusque chez Mask.

Ash sursauta. Elle avait dit quoi ?!

- Quoi ?!

La jeune fille commença à se tortiller, enroulant une mèche de cheveux autour de ses doigts.

- Bah en fait ... Je ne l'ai toujours pas remercié. Il m'a sauvé la vie. Mais j'ai été prise par les événements de ces derniers temps alors ça m'était sortit de la tête.

- Je vois ... Et c'est totalement légitime. Quand veux tu y aller ? Aujourd'hui ?

- Non. Aujourd'hui, on est déjà suffisamment prit, avec les préparatifs. Pourquoi pas après l'exploration du Sous-Sol ?

- ... Ça marche. Je t'amènerais chez lui, et vous pourrez discuter autant de temps que vous le voudrez.

- Merci.

- Hé, de rien. De toute façon, je n'aurais jamais découvert où il habitait si tu n'étais pas partie te planquer dans la tour.

- Le hasard fait bien les choses !

- Sur ! Aller, aujourd'hui, ça va être quelque chose. Un toast de petit déjeuner ?

- Un toast de petit déjeuner !

Et les deux levèrent leur tasses en les faisant s'entrechoquer, espérant au fond de eux même que cela serait un signe de victoire prochaine.

* * * * *

Nancy souffla sur son café sans vraiment de conviction, dégoûtée par son monde qui se brisait petit à petit. Tout avait commencé par ses parents qui avaient refusés de la prendre pour Noël sous prétexte qu'elle avait la grippe. Puis elle avait perdu ses prétendus « amis » qui avaient montés tout leur « fans » contre elle. En l'espace de quelques jours, elle était passé de fille ultra populaire à la nullos de service. Le passé la rattrapait. Elle imaginait déjà les Last Hope rire dans leur coin, se moquant ouvertement d'elle. Elle entendait déjà les murmures affreux l'insultant sur son passage. Elle voyait déjà les sourires condescendant et hypocrite, les visage à la fois marqué par la cruauté et l'amusement. Encore. Encore et toujours. Et jusqu'à la fin de sa vie.

- C'est reparti. Et c'est de ta faute Nancy Whitehead. Paies le prix de tes actes ... marmonna la jeune fille à mi-voix, désespérée.

Elle enfouit sa tête dans ses bras, prête à laisser ses larmes couler, lorsqu'elle entendit la chaise en face d'elle racler le sol.

- Allez vous en. Fichez moi la paix.

- ... Je suis désolé, Nancy.

La jeune anglaise releva la tête, surprise. Alexandre était assit en face d'elle. Mais un Alexandre bien différent de d'habitude. Son air arrogant était partit, son regard dur et hautain n'était plus, et le plus important, il la regardait avec un sourire ... gentil, affectueux. Ni plus, ni moins. Nancy cligna plusieurs fois des yeux, persuadée d'être en plein rêve, mais cet Alexandre si étrange ne disparu pas.

- A-Alexandre ?!

- Bonjour.

- M-mais ... Qu'est-ce que tu fais là ? J-je veux dire, tu ne t'étais pas bouclé dans ta chambre !? Tu vas mieux ?!

Le garçon ouvrit de grands yeux, étonné par la réaction de Nancy, et il éclata de rire.

- Hahaha ! Oh Nancy, tu ne cesseras jamais de m'étonner. C'est ma faute si tu es aussi mal, et tu trouve le moyen de t'inquiéter pour moi.

La blonde piqua un fard, et regarda par terre, gênée, cherchant ses mots.

- Nancy, j'ai appris ce que Garance, Tonya, Federico et Hector avait fait. Répandre de telles rumeurs sur toi, c'est ignoble. Mais je me suis entretenu avec chacun d'eux. Ils ne viendront plus nous voir, ni ne nous parler, sous peine de gros problèmes.

La jeune fille releva la tête. Alexandre la regardait avec le plus de gentillesse possible.

- On va tout reprendre à zéro. Comme à l'époque. Mais dans le bon sens cette fois-ci. Fini les conneries.

Nancy hocha la tête vigoureusement, la gorge prise en étau par l'émotion.

- Tu ne vas pas pleurer tout de même ?

- N-non ! Je ne va-ais pas pleurer ... lui répondit-elle en sanglotant.

Le sourire de l'ex-Bad Teens sourit à cette vue, et lui tendit un mouchoir.

- Je vous préviens, moi, je ne soigne pas les morveuse qui morve ! Hors de question que je salisse mes précieux appareils médicaux ! s'écria une voix assez haut perchée.

Nancy leva un regard noyé de larmes vers le nouveau venu, surprise.

- Monsieur Ombrien ! Merci d'être venu aussi vite.

Le vieil infirmier balaya les paroles d'Alexandre d'un air dédaigneux, fouillant son sac médical.

- La ferme gamin. C'est mon travail, de soigner les gens. Même pendant les périodes de fêtes.

- Alexandre, pourquoi monsieur Ombrien est là ?

- Oh, c'est simple. Je me suis laissé entendre que tu n'étais pas encore soignée de ta grippe, chose étonnante pour une Blood Element, alors je suis allé chercher monsieur Ombrien, après m'être excusé auprès de lui pour mes actes ... pas vraiment mirobolant. Il a accepté de venir immédiatement.

Nancy regarda tour à tour le vieil homme et Alexandre. Les deux lui souriait avec bienveillance. Et c'est à ce moment que Nancy comprit, que tant que Alexandre serait là, elle ne serait jamais seule. Et elle explosa en larmes.

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^^ C'est bien pour Nancy, vous ne trouvez pas ?

Me revoilà ! Ce chapitre est bien tranquille. En tout cas, le titre correspond parfaitement à la situation qui se profile ... Oh oui ...

C -0 : Le prochain, ce sera l'heure.

A la prochaine mes adorables cochons-vache tout meugnon à croquer !

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