Chapitre 26 : Vive le vendredi soir !
Ciela inspira une grande goulée d'air frais et se retourna vers le grand portail de l'Académie.
- A lundi ! lui murmura-t-elle, un sourire amusé aux lèvres.
Puis elle s'élança en direction de sa nouvelle maison, avec sa valise à roulette, et glissa en direction de sa maison, se félicitant d'avoir retenu le chemin « maison-prison », comme elle l'avait appelé à l'allée.
Elle marcha pendant environ quinze minutes, priant pour trouver la maison avant que le soleil ne se couche. Elle s'engagea dans la rue des jacinthes, et observa les numéro de maison.
- 24 rue des jacinthes ... 24 rue des jacinthes ... Ah ! dit-elle en reconnaissant la façade de sa maison.
En remarquant que la porte d'entrée n'était pas femrée à clé, elle entra discrètement à l'intérieur, et entendu des bruits de chantonnements en direction de la cuisine. L'Element de lumière déposa sa valise à côté du porte manteau et se glissa à pas feutrée vers la cuisine. Elle trouva sa mère entrain de se déhancher sur la nouvelle musique à la mode, diffusée à plein volume par le poste radio. Cléa Page cuisinait « tranquillement » une drôle de pâte blanche.
- HEY M'MAAAAAN ! hurla Ciela à sa mère.
Celle-ci sursauta en poussant un petit cri aigu et envoya son fouet (de cuisine bande de S.M ... -__- //SHBAAAAFF//) à travers la cuisine (Jeu de mots pourris, je sais ...) avant de se retourner. En voyant sa fille, madame Page se précipita vers elle pour lui faire un énorme calin.
- Cielaaaaaa ! Comment vas-tu ?! Pas de problèmes !?
- Nan, m'man, tout va bien ! Et toi aussi non ?!
- Oh oui ! Et il faut que je te raconte comment je me suis fait engagé par la pâtisserie ! En fait, un jour ...
Et sa mère la força à s'installer à table tout en racontant qu'elle avait retrouvé le chat de madame Michel en lui apportant des muffins, parce qu'elle était la voisine, et, comble de la chance, la veille femme était la mère du chef d'une des pâtisseries de l'île. Ce dernier avait une place de pâtissier vacante, et en goûtant les muffins de la mère de Ciela, il l'avait immédiatement engagé. Bref, un enchaînement d'heureuses coïncidences.
- ... Et voilà. J'ai rarement été aussi heureuse ! Les gens sont gentils avec moi, et mon « nouveau » patron me raconte que la clientèle est devenu plus fidèle grâce à moi ! Bref, comme tu dirais : « Je m'éclate un max' ! » !
Ciela rit. Sa mère était excitée comme une puce, comme son père lui avait confié mardi dernier.
- Au fait, où est P'pa ?
- Il ne devrait plus tarder !
A la seconde suivante, Ciela entendit un bruit de porte s'ouvrir, et une voix très familière retentit du hall d'entrée.
- C'est moi chérie, je suis rentré ! Je repart chercher Cie- ... Ma petite lumière ! s'exclama son père en voyant sa fille.
- Salut P'pa !
Monsieur Stéphane Page, quarante ans en avril, était un homme optimiste et plein de vie. Ses yeux bleu-gris reflétait une gentillesse mêlée d'autorité permanente, et ses cheveux poivre-sel étaient toujours doux et brillant. Ciela se souvenait que petite, elle avait horreur de l'embrasser à cause de sa barbe de trois jours piquante.
- Alors, comment s'est passé ta semaine !? demanda Ciela à son père, impatiente d'entendre les « exploits » de l'homme de la famille.
- Tout va très bien ! Je m'ennuierais presque. Il n'y a jamais de gros problèmes dans le coin. Le dernier en date était une maison effondrée à cause d'une grosse tempête, et selon les gars du poste, ça date d'il y a quatre ans, répondit-il en s'installant à son tour à table.
- Wow !
Cléa déposa une coupe d'île flottante devant sa fille, qu'elle s'empressa d'avaler, pendant que les deux parents discutaient de la pluie et du beau temps. Une fois terminer, Ciela se précipita vers sa petite valise à roulette et son sac d'école, puis monta faire ses devoirs. Ciela faisait toujours tous ses devoirs le vendredi, préférant avoir le week-end libre. Elle travailla comme une forcenée jusqu'à vingt-et-une heure, et descendit juste à temps pour le dîner (Que voulez-vous ... Les Page mange tard !) : Un magnifique gratin dauphinois.
- Au fait Ciela, demanda madame Page, comment c'est passé ta semaine ?
- Tu t'es bien intégrée ? renchérit le père de Ciela.
Les yeux de Ciela s'illuminèrent, et elle commença à raconter sa semaine très mouvementée, tout en faisant très attention à ne rien dire sur les Elements, l'accident de Sheena, et ses rêves. Cela prit le dîner entier. Elle termina alors que son père débarrassait la table.
- C'est génial ma puce ! Tu ne regrettes pas trop Lara ou Mario ?
Pour éviter d'inquiéter ses parents, Ciela avait crée des faux amis, Lara et Mario, sans que les Page ne devinent que les « amis » de Ciela venait de Lara Croft et Mario Bros. A la connaissance de la jeune fille, ses parents n'avaient jamais devinés qu'elle se faisait maltraiter par ses camarades, et c'était tant mieux.
- O-oui, pas de problèmes ! Je leur ai envoyé des mails. Eux aussi vont bien !
- Tant mieux alors ! se réjouit la mère.
- Au fait, Ciela, ces fameux jumeaux et ce ... Ash, ils ne te font pas trop de malheurs ? demanda son père, un peu inquiet.
Ha ! ... Les papa poules ...
- Nan, tout va bien P'pa. Par contre ... Je vais me coucher moi ...
Ciela sentait ses yeux papillonner, et elle n'arrêtait pas de bailler.
- Bonne nuit ma chérie, lui dit sa mère en l'embrassant.
Son père lui fit un calin, et Ciela grimpa jusque dans sa chambre en trébuchant un peu. Elle était fatiguée. Il faut dire qu'elle était debout depuis quatre heure du matin ... Elle prit à peine le temps de se changer, et elle s'endormit comme une souche.
* * * * *
Ciela fut réveillée par le bruit d'une rafale de vent, et par la sensation d'avoir le visage percé d'une multitude de petites aiguilles. En ouvrant les yeux, elle remarqua qu'elle était allongée sur une étendue de sable. Une grande étendue de sable. Elle se leva, et son impression se confirma : elle était dans un désert. Comme d'habitude, elle était vêtue de cette robe blanche, et était pieds nus.Le ciel était noir d'encre, et il grondait comme une bête affamée.
- RÉPONDS MOI PHILIOS !
Ciela fit volte-face et se retrouva face à un spectacle pour le moins inhabituel : L'un en face de l'autre, séparés par environ une dizaine de mètres, Ciela distingua deux personnes. Elle identifia immédiatement l'un d'entre eux : Philios, encore. Ils avaient beau être assez loin, et de profil par rapport à elle, la jeune fille comprit que le temps avait encore passé, à en juger par les cheveux encore plus long de Philios.Il affichait une expression sans émotions sur son visage. En tournant la tête à droite, Ciela distingua son adversaire : C'était une jeune fille. Elle était vêtue d'une armure noire qui avait l'air très souple, et ses cheveux était coiffée en une grosse tresse noire, qui flottait dans le vent. Sa frange lui masquait les sourcils et le front, mais ses yeux mauves resplendissaient de haine et de douleur. De ces derniers s'écoulaient un torrent de larmes. Une expression de rage déformait les traits de son visage, qui pourtant devaient être jolis.
- RÉPONDS MOI !
Le roux finit par ouvrir la bouche. Sa voix rauque contrastait grandement avec la voix vibrante de colère de la fille.
- Je t'ai dit de t'en aller.
- POUR LA DERNIÈRE FOIS, AS-TU TUÉ MON FRÈRE ? AS-TU ASSASSINÉ FENROR ?!
- Très bien ... Tu l'auras voulu !
Le jeune roux leva un de ses bras vers le ciel, et un arc gigantesque, fait de ce qui semblait être un mélange d'ivoire et de bronze apparut dans ses mains. Un carquois remplit de flèches en bronze se matérialisa dans son dos. Il en prit une, l'encocha et visa, avant de lâcher la corde dans un claquement sourd, le tout en à peine une seconde. La flèche passa au ras du visage de la brune, lui laissant une petite coupure. Celle-ci eu l'air de ravaler sa rage, et elle imita son adversaire :
- SOIS MAUDIT, PHILIOS !
Une faux, environ deux fois plus grande que la fillette vint se matérialiser dans sa main. Le manche était noir comme les cheveux de sa possesseuse, et la lame argentée recourbée et aiguisée au possible, scintillait d'un éclat très sinistre. Il y eu un silence frappant pendant une seconde, puis dans un cri de guerre, la jeune fille sauta, et abattit sa faux sur le jeune homme, mais celui-ci l'évita d'un bond démesuré, sans difficulté. Il riposta en décochant trois flèches, qui filèrent à la vitesse du son vers l'adversaire du roux, mais celle-ci les contra en les découpant à l'aide de sa faux. Philios profita du fait que l'attention de son adversaire soit occupée par ses flèches pour dévaler la dune sur laquelle ils se trouvait, tentant sans doute de fuir. Mais Yeux Mauves ne comptait sans doute pas le laisser faire : elle lança sa faux tel un boomerang sur Philios, mais il l'esquiva d'un bond.
Ne connaissant pas le patronyme de la petite fille, Ciela s'était résolue à l'appeler Yeux Mauves.
- Tu ... M'AS TRAHIE ! MEURT !
Et une fois la faux revenue dans ses mains, elle traça un cercle violet au dessus de sa tête à l'aide de celle-ci, et elle psalmodia quelque chose que le cerveau Ciela ne pouvait pas comprendre. Mais à en juger la réaction de Philios, cela devait être terrible, car il prit une mine effrayé.
- ARRÊTE !!
Et, des centaines de traits tout aussi mauves que les yeux de l'adversaire de Philios sortirent du cercle et frappèrent le jeune homme de plein fouet, ce dernier, après avoir lâché un cri empli de douleur, vola sur une centaine de mètres et vint s'écraser sur une énorme dune de sable, où il y laissa un cratère. Ciela ne put dire un mot, choquée par la violence de l'attaque. Elle se contenta de courir vers Philios. En entendant des bruits de pas, elle remarqua Yeux Mauves se diriger vers le roux, titubant à moitié, sans doute épuisée par l'attaque lancé sur le jeune homme.
- Ne le touche pas ! Tu vas le tuer ! hurla Ciela, désespérée par l'état déplorable du garçon.
Mais Yeux Mauves ne sembla pas l'entendre. Elle continua son chemin, et elle s'arrêta devant lui, avant de laisser tomber sa faux à terre, et de la rejoindre quelques fractions de secondes plus tard. Yeux Mauves finit par relever la tête, et elle murmura, le visage à nouveau ravagé par les larmes.
- Pour ... Pour la dernière fois ... As-tu tué Fenror ? Réponds moi ... Réponds moi ...
Ciela, qui s'était rapprochée d'eux, regarda Yeux Mauves fixer les yeux de Philios, comme en attente d'une réponse négative. Intriguée, elle se mit à son tour à regarder Philios, et ce qu'elle y lut la perturba au plus au point. Ses yeux étaient emplis de douleur, de détresse, et de désespoir, mais y lu un autre sentiment, encore plus profond que les trois autres : L'Element de lumière lut dans les yeux du roux de l'amour. Un amour qui semblait sans bornes, sans frontières, sans obstacles. Ce n'était pas là les yeux d'un tueur, et l'adolescente le comprit instantanément.
- Philios, n'a pas tué ton frère, il t'aime ! Mais ouvre les yeux, enfin ! hurla Ciela à Yeux Mauves, en désespoir de cause, des larmes perlant aux coins de ses paupières.
Mais, encore une fois, Yeux Mauves ne l'entendit pas. Les deux adversaires se regardèrent, sans dire un mot, sans bouger, pendant une minute entière. Mais Philios finit par se relever du cratère de sable, et disparu s'en laisser de trace. Yeux Mauves ne bougea pas d'un cheveu, mais elle finit par éclater en sanglots démesurés, et elle hurla sa peine immense vers le sable, des larmes coulant de ses yeux, sans s'arrêter. Le ciel se déchira en grandes brèches blanches, et Ciela regarda un éclair s'écraser avec fracas sur une des dunes au loin, la tête pleine de question sans réponses.
- Pauvre Almarica ... murmura Ciela, comprenant la douleur de cette dernière.
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FINI ! Et ouais. Ciela a encore rêvée ... :3
Les parents de Ciela sont très câlins, j'l'es adorent !
Au fait, que pensez vous d'eux ?
Et ouais ! Au final, peut-être que Philios n'a pas tué Fenror ... >:3 Mais Almarica et lui ... S'aiment-ils ? MOI JE SAIIIIIIS ! //SHBAAAAFF// (- Tu vas faire ce gag à chaque fois ?! -_____-#)
J'ai pas grand chose à dire aujourd'hui ...
A la prochaine bande de ruminants à chewing-gum !
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