Chapitre 06 : Rêve ...
Ciela entendit comme un crépitement. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle vu flou. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle était allongée par terre, et qu'il faisait chaud. Il faisait même trop chaud. La brune se leva avec difficulté, puis elle se frotta les yeux. Sa vision dé-flouta enfin. Et elle comprit pourquoi elle avait chaud. En voyant l'énorme incendie qui consumait tout autour d'elle, Ciela hurla et s'en alla en courant. Des questions tourbillonnaient en boucle dans sa tête. Pourquoi était-elle ici ? Comment ? Et surtout, où était-elle ? Ciela finit par s'arrêter loin des flammes, se jugeant en sécurité, et ayant besoin de reprendre son souffle. Elle s'observa. Encore pieds nus, et encore cette robe blanche toute bizarre. Puis l'adolescente leva la tête. Ciela était dans une ville ... Mais une ville ravagée, en ruine, avec des bâtiments détruits et des incendies un peu partout. Cette ville ne ressemblait en rien à ce que la brune pouvait connaître : les bâtiments semblaient fait d'un matériaux qu'elle ne connaissait pas, de couleur gris clair, et les rues étaient sablonneuses ainsi que jonchées de débris de toutes sortes. La jeune fille chercha une présence humaine, mais mis à part le bruit des flammes qui crépitaient au loin, et les ruines de la ville, elle ne voyait et n'entendait rien d'autre. Ciela eut beau appeler à l'aide de toute ses forces, personne ne lui répondit. Elle commença alors à avancer, tout en ne cessant d'appeler à l'aide, sentant petit à petit le désespoir et la peur l'envahir. Soudain, au loin, elle aperçut une silhouette. Sentant son coeur faire un bond dans sa poitrine, Ciela se rapprocha du mieux qu'elle put de cette silhouette, pour mieux l'observer, tout en restant cachée par un mur à moitié détruit. Devant elle, un jeune garçon avançait, le visage ravagé par les larmes. Il devait faire à peu près une tête de plus qu'elle, et avait de courts cheveux roux, qui lui arrivait à la base de la nuque, poisseux de sang. Ses yeux émeraudes semblaient vide, et étaient emplis de larmes. Ses vêtements étaient à moitié déchirés, et eux aussi couvert de sang. Ciela le reconnu : c'était le dénommé Philios. Ciela tenta d'avancer pour aller à sa rencontre, mais elle se rendit compte qu'elle était immobile, et qu'elle ne pouvait ni bouger, ni crier. La brune tenta de se libérer de cette drôle d'emprise, mais rien n'y faisait. Elle restait paralysée. Ciela se résigna à suivre le garçon des yeux, frustrée. Ce dernier semblait avancer, ne cherchant rien, n'ayant aucun but. Il tournait la tête, constatant les dégâts sans mots dire.
- Au moins, il n'y a eu aucun blessé, ni mort. Quel soulagement ... murmura-t-il, ironique.
Il leva son regard vers le ciel. Une pluie fine mais glaciale commença à chuter du ciel recouvert de nuages gris. Puis il baissa son regard vers le sol.
- Alors, tout ça n'a servit à rien. Fenror est mort pour rien ? Les autres sont mort pour rien ? Almarica me déteste pour rien ? Que c'est comique. Que c'est comique !
Puis, sans raison apparente, lentement, un gloussement étranglé lui monta dans la gorge, puis, il explosa de rire. Au point de s'en tenir les côtes. Au point de s'effondrer à terre, sur ses genoux. Puis, petit à petit, les rires cédèrent place aux sanglots. De gros sanglots, d'énormes sanglots. Il se recroquevilla sur lui même en hurlant. Ce hurlement était un appel de détresse pure. Un appel à l'aide qui n'atteindrait jamais personne. Sauf elle. Ciela sentit à nouveau les larmes lui monter aux yeux en le voyant pleurer ainsi, et elle avait envie de faire quelque chose pour lui, mais quoi ? Il ne semblait même pas la voir. Il ne pouvait pas l'entendre, et elle pouvait encore moins bouger.
« - Oh que si, tu peux faire quelque chose. » s'exclama une voix féminine.
Hein ? Qui avait dit ça ? Ciela se retourna, sa mobilité soudain recouvrée. Mis à part le garçon, rien. Rien du tout.
« - Tu peux faire quelque chose, et tu le sais parfaitement bien. Distrait le ! »
Le distraire ?
« - Amuse le. »
L'amuser ? Oh non. Ciela comprit enfin de quoi parlait la mystérieuse voix. Jamais, jamais plus elle ne ferait ça. Pus jamais, elle se l'était juré.
« - Rien qu'une fois ! »
Ciela leva les yeux au ciel ( Dat jeux de mots, sisi) , puis baissa son regard sur Philios.
« - C'est le seul moyen. »
Ciela soupira. Après tout, qui d'autre pourrait le voir ? Elle joignit ses mains, et se concentra.
Depuis ses six ans, elle savait faire ça. Elle avait essayé de le montrer une fois à ses camarades de classe, mais ceux-ci l'avaient insulté, et le surnom d'extraterrestre lui avait été donné à ce moment là. Depuis, elle s'était jurée de ne pas recommencer. Pourtant, la douce chaleur et la lueur qui émanait de ses paumes prouvaient qu'elle était sur le point de se trahir. Instinctivement, elle sut que tout était prêt. Elle porta ses mains jointes à sa bouche, et elle murmura.
- Volez.
Puis elle les ouvrit. De ces dernière s'échappèrent une dizaine de papillons qu'on aurait dit fait de lumière. De grand papillons, avec des ailes magnifiques, aux motifs divers et variés. Ces derniers volèrent sur plusieurs mètres, et allèrent se poser près du garçon, ou sur sa tête. Philios cessa immédiatement de pleurer, et releva la tête. En apercevant les papillons immobiles, il écarquilla les yeux, comme choqué. Il se releva lentement, tout en ne les quittant pas du regard. Certains vinrent se poser sur ses bras, ou encore sur ses mains. D'autres voletaient tout simplement à côté de lui, paisiblement.
- Mais ... Comment ... Ce, ce n'est pas ... balbutia le jeune garçon, éberlué.
Puis il tendit sa main et deux papillons vinrent si poser. Un petit sourire fleurit sur les lèvres écorchées du roux.
Ciela sourit, fière de son petit tour, et d'avoir redonné le sourire au jeune homme. C'est alors qu'une voix sortie de nul part entama une mélodie.
'' Toutes les personnes qui ont foi en ce monde ne cesseront jamais d'avancer, ni de croire en leurs rêves. L'espoir les guideras vers la lumière du futur, et chassera la noirceur de leur cœur. C'est pourquoi je ne cesserai de chanter jusqu'à ce que leurs vœux soient réalisés, tel est mon souhait. "
Les papillons s'envolèrent instantanément et ils disparurent sans laisser de trace. Ciela et Philios se figèrent. La brune avait déjà entendue cette voix quelque part. Cette voix féminine, calme, et douce. Elle l'avait déjà entendue. Sans que Ciela ne sache pourquoi, elle sentit des larmes dévaler son visage, et elle se retrouva à hoqueter et à essuyer ces perles d'eau salée , sans qu'elle n'en sache la raison.
- Merci. Merci infiniment.
Ciela se retourna. Le garçon s'était levé et regardait le ciel. Un sourire serein flottait sur son visage.
- Le désespoir ne sert qu'à pleurer, merci de me l'avoir prouvé.
Puis il fit demi-tour, et reprit son chemin dans le sens inverse. Soudain, comme une fenêtre qu'on brise, Ciela sentit son champ de vision se fissurer, puis pour la seconde fois, elle sombra dans une abysse sans fond.
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Voilà, voilà ! Dans ce chapitre un peu WTF, je le reconnais, on revoit le roux bizarre ... Et on apprends le petit secret de Ciela. Comment ça, faire apparaître des papillons c'est pas intéressant du tout du tout ? Mais attendez la suite avant de dire des choses pareilles ! X)
Pour la petite chansonnette, je me suis inspirer de la chanson Fate, coverisé (← Ça aussi ça se dit ?) par Poucet, une chanteuse extraordinaire.
Au final, j'ai pu le poster Lundi ... Cool nan ? ^^
J'ai presque 70 vues. J'y crois toujours pas ! :') Merci encore.
A la prochaine !
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