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Cet après-midi là, après avoir discuté de tout et de rien le temps de trouver sommeil, le blondinet avait finit par dormir paisiblement pendant quelques heures aux côtés de son nouvel ami, quittant le domicile juste avant l'arrivée du géniteur de ce dernier.
Cette séparation avait été d'ailleurs bien difficile.
Après avoir pour une fois vu son appartement empli de rire, de joie de vivre et de chaleur humaine, le retour à la réalité fût difficile pour Zaris et, la nuit, en s'allongeant à nouveau sur son lit pour s'y endormir, il ne pu détourner le regard de la place à ses côtés qu'avait occupé le jeune homme.
Ses beaux cheveux blonds, ses lèvres pulpeuses, son nez fin dressé bien haut, ses joues enfantines, ses yeux de chiot... Il avait passé son après midi à les admirer, profitant du fait que leur propriétaire soit endormie afin de pouvoir se laisser aller entièrement dans la contemplation de sa beauté angélique, et pourtant, il n'avait toujours pas l'impression que sa faim avait été satisfaite...
Il voulait le revoir encore. Il en était à présent sûre, cette fois-ci.
Il en était en fait si certain que, le lendemain, il profita du fait qu'il finisse les cours assez tôt pour aller directement le chercher au parc.
La veille, il ne l'avais croisé que par coïncidence, il n'était pas tellement sûr d'avoir à nouveau cette chance.
En passant par le portail rouillé de la placette , il scana immédiatement l'endroit du regard, ses pupilles cherchant désespérément sa cible. Ça n'était pas bien grand, il ne lui fallut que quelques minutes pour faire le tour mais, il continua de chercher.
Il voulait absolument le voir. C'était un vendredi, ce qui voulait dire qu'il ne pourrai sûrement pas sortir de chez lui les deux prochains jours alors il se devait de le retrouver, il devait le voir, entendre sa voix à nouveau et-
- c'est moi que tu cherches comme ça ?
Ses yeux se firent aussi grands que des soucoupes lorsque la douce phonation du jeune homme lui arriva aux oreilles.
Il se retourna énergiquement en direction de là où la voix provenait et, un incontrôlable sourire prit place sur ses lèvres.
- toi! s'exclama-t-il.
- quoi? T'es vraiment content de me voir pour une fois?! S'étonna à son tour le blond. Une moue boudeuse vint rapidement prendre place sur son visage tandis qu'il ajouta: mais j'ai un prénom, tu sais?
Embarrassé par la remarque faites sur son soudain enthousiasme, son sourire se fana, et il répondit alors avec agressivité :
- non. Je m'en fou de ton prénom, je veux pas le connaître et... Je venais ici parce-que j'ai l'habitude de venir, c'est tout.
- Ah bon? Tu cherchait quoi du regard alors ?
- un chat que je vois ici souvent . Répondit sévèrement le plus âgé.
- vraiment ?
Cette fois-ci, loin de sa joie habituelle, la voix du jeune homme se faisait morose, triste.
- oui.
- je vois...
Sans un mot de plus, Zaris eu tout juste le temps de voir les iris du sans abris se voiler de tristesse avant qu'il ne se retourne, prêt à partir.
Il avait parlé sans réfléchir, il avait prit peur face au ton moqueur du garçon et avait simplement répondu les premières choses qui lui étaient venues en tête, son intention n'était vraiment pas de vexer son cadet et pourtant...
Prit de panique en le voyant s'éloigner de plus en plus, il finit par crier:
- hé, tu vas où?
Le blondinet ne s'arrêta point et ralenti à peine, forçant le plus âgé à le suivre afin de tenter de lui tirer une réponse.
- Hé, tu m'écoutes ?
- Hm. De quoi je me mêles? Tu dis ne pas vouloir de ma compagnie, non?eh bien, je m'en vais.
- mais- mais ça ne te ressembles pas ça... Marmonna Zaris, désemparé.
Le jeune homme pouffa, s'arrêtant net avant de pivoter subitement en direction de son aîné.
- Ah parce-que tu penses me connaître maintenant?
-Hm...Oui?
Un long silence s'en suivit, moment que Zaris passa pendu aux lèvres de son cadet, attendant anxieusement sa réponse. Le jeune homme semblait si différent des autres fois qu'ils s'étaient vus qu'il ne savait même plus sur quel pied danser. Le rejet n'avait jamais semblé le repousser, il n'en avait habituellement que faire de si sa compagnie était voulue ou pas, alors pourquoi ça serait le cas aujourd'hui ?
-Oui bah t'as raison. il marqua une légère pause. ça ne me ressemble pas.
- alors...Pars pas....S'il te plait...
Le blond se mordit violemment la lèvre, tentant de réprimer son sourire, sans succès.
- T'es adorable, tu le sais?
Une grimace vint déformer le minois du plus petit de taille tandis que ses joues prirent une couleur cramoisie.
- Ta gueule. ne me fais pas regretter ce que j'ai dis...
- olala quel râleur.
- Mais toi aussi, tu te fou de moi tout le temps!
- ah oui? le ton de sa voix d'habitude si bruyante se fit nettement plus doux et calme, presque...Séducteur?
- Ouais! rétorqua Zaris, les sourcils froncés.
Sa confusion et son affolement ne firent que s'accroître alors qu'il vu le plus jeune se rapprocher de lui, encore et encore, le faisant reculer toujours plus jusqu'à ce qu'il ne se cogne contre les grilles qui entouraient le parc.
-Je ne me fou pas de toi, je te taquine juste. N'est-ce pas ce que les gens font quand ils aiment quelqu'un ? Finit par murmurer le plus jeune.
Aimer?
Sa salive étant passée de travers, Zaris fût prit d'une violente quinte de toux.
- p-putain- arrête de foutre de moi!! Cracha-t-il finalement en poussant le plus jeune.
- hein? Mais plus que je te dis que je ne me fou pas de toi, Zar.
Voir de la moquerie sur le visage du garçon aurait été nettement plus rassurant, tout compte fait. Ça aurai été bien plus facile que de voir en son regard qu'il semblait totalement sérieux et que ça le forçait donc de penser au fait que, peut-être, il y avait des chances que, par on ne sait quel miracle, le blondinet se soit épris de lui. De quelle manière ? Il n'en savais rien, mais une chose était certaine, dans tout les cas, son cœur était secoué dans tous les sens à l'entente de cette révélation.
Le silence se faisant pesant pour Zaris qui n'arrivait pas à soutenir le regard perçant du plus grand de taille sur sa personne, il finit par réunir son courage et débuta avec incertitude:
- hm... Heu... Tu.... Tu veux venir chez moi passer l'aprem?
Les iris bleutées du jeune homme s'illuminèrent à cette proposition mais, au lieu d'accepter de suite comme il avait tant envie de faire, il voulut jouer encore un peu plus avec les nerfs de son nouvel ami.
- hmm. Il huma, faisant mine d'y réfléchir. D'accord. Mais à une condition.
- quoi donc?
Le sans abri pencha la tête sur le côté afin de forcer le jeune homme à remettre les yeux sur sa personne.
- avoue que t'es venu pour me voir.
Son cœur manqua un battement à cause de la proximité de leur deux visages mais, il n'eût, étrangement, ni l'envie, ni la force de se reculer.
- je... Ouais.... C'est toi que je cherchais...
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