Chapitre 27
Cela faisait presque une heure. Une heure que Sirius et elle auraient du se tenir par la main et échanger leurs vœux, une heure qu'ils auraient du se marier. Elle avait décidé quelques jours plus tôt d'opter pour un échange de vœux non formulé à voix haute, afin de ne pas avoir de mauvaise surprise liée à l'utilisation du nom de sa sœur jumelle. Elle avait tout prévu, et rien ne se passait comme elle l'avait désiré.
Elisabeth venait de se rendre compte de l'absence d'Hermione au premier rang des invités. Harry lui avait dit que son amie ne se sentait pas bien et qu'elle avait préféré se reposer aujourd'hui, mais elle avait compris à son expression que rien de tout cela n'était vrai. Mais Hermione ne pouvait décemment pas se trouver avec Sirius, ce dernier avait lié un Serment Inviolable, ce n'était pas possible... Il avait également promis de se marier, alors où était-il ?
Excédée par la tournure que prenait les choses, elle enleva d'un geste rageur la broche qui se trouvait dans ses cheveux et qui lui martyrisait le cuir chevelu depuis plus de trois heures. Ses cheveux blonds tombèrent en cascade autour de son visage, et elle se prit la tête entre les mains. Au bout de quelques secondes, elle se redressa et se leva de son fauteuil. Sa robe l'encombrait quelque peu, mais elle put marcher sans problème en la relevant légèrement. Elle entendit des murmures provenant des invités s'élever lorsqu'elle traversa le jardin afin d'entrer dans le château, et sentit la main d'Harry sur son épaule alors qu'elle pressait le pas.
- Où vas-tu, Ariane ?
- Chercher mon fiancé. Cela fait plus d'une heure que je l'attends comme une idiote, je ne vais pas passer ma journée engoncée dans cette robe en priant pour qu'il daigne se montrer !, dit-elle en gravissant une à une les marches qui menaient au château.
- Attends, je suis sûr qu'il va arriver d'une minute à l'autre...
Elisabeth se retourna vers le jeune homme, un air suspicieux se peignant sur son visage.
- Je ne sais pas pourquoi tu essaies de couvrir Sirius depuis près de deux heures, Harry, mais je sais que je vais aller à sa recherche, que tu le veuilles ou non.
Elle tourna rapidement les talons, et Harry, qui venait d'être rejoint par Ginny, laissa échapper un soupir exaspéré. Sa petite amie le prit par le bras, comme pour le calmer.
- Il s'agit d'Hermione, n'est-ce pas ?, murmura-t-elle à son oreille.
Harry leva son regard vers la jeune rousse, et hocha doucement la tête.
- J'espère que tout se passera bien, ajouta-t-il dans un souffle.
- Je viens de te dire, mon cher Sirius, que Miss Granger est venue dans mon bureau tout à l'heure. Je pensais qu'elle...
- Oui, j'ai compris cette partie, Albus, je veux juste savoir où elle se trouve. Et puis, ajouta Sirius, comment a-t-elle pu partir ? Elle a encore des examens à passer, c'est insensé.
Miss Granger a souhaité avoir une dérogation pour passer ses examens à distance. Elle a fait valoir, et à juste titre, que la rentrée de l'Institut de Politique Magique à Paris faisait sa rentrée début juin. Ayant déjà eu sa lettre d'acceptation, elle peut donc entamer son cursus. Je l'ai donc libéré de ses obligations scolaires, et elle a pu retourner chez sa mè..
- Sirius ?
La voix d'Elisabeth avait retenti dans le couloir, et Sirius se retourna pour lui faire face. Maintenant qu'il connaissait la vérité, tout lui dégoûtait en elle. Autrefois, il avait pu avoir de la compassion pour cette femme, la prenant pour celle qu'il avait tant aimé, mais c'était fini désormais. Il se dirigea vers elle, une expression indéchiffrable sur le visage, et Elisabeth recula instinctivement d'un pas. Dumbledore observait les deux professeurs, intrigué de voir la future mariée dans un tel état de panique.
- Que fais-tu ici... Elisabeth ?
Sa voix était dure, froide, presque mordante. Elisabeth ouvrit la bouche, comme pour parler, mais aucun son ne parvint à sortir de sa gorge. Elle finit par déglutir difficilement, avant de reprendre contenance.
- Comment as-tu su ?
- Sirius se mit à rire ironiquement, avant de pointer un doigt accusateur sur la femme qui ne se trouvait qu'à une dizaine de centimètres de lui.
- Comment as-tu pu ? Comment as-tu pu jouer ainsi avec mes sentiments ? Comment as-tu fait pour prendre la place de ta sœur morte sans réfléchir aux conséquences ?
Elisabeth recula encore, et jeta un coup d'oeil à Dumbledore au-dessus de l'épaule de Sirius. Ce dernier semblait réaliser l'énormité de ce qui était en train de se passer devant ses yeux, et elle essaya de calmer les choses tant qu'il était encore temps.
- Sirius, on devrait aller parler de cela dans un endroit plus calme, pourquoi pas mes ap...
- Tais-toi, tais-toi tout de suite. Je veux des réponses maintenant. Et sache que je ne me marierai pas avec toi. Ni aujourd'hui, ni un autre jour. Jamais.
Sa voix tremblait légèrement. Il avait eu du mal à accuser le coup, et le fait de savoir Hermione loin de lui n'arrangeait pas les choses. Il ne savait pas vraiment ce qu'il allait faire pour qu'elle lui pardonne, mais pour l'instant, il devait d'abord mettre un terme à cette relation malsaine.
- Tu ne te marieras pas avec moi ?, dit Elisabeth avec un petit rire. Tu oublies peut-être le Serm...
- Celui que tu as conclu avec le nom de ta sœur ?, l'interrompit-il. Je ne crois pas qu'il soit valide, Elisabeth. Je crois même qu'il est loin de l'être et que, de fait, je suis libéré de ce pseudo-serment.
Elisabeth ne sut que répondre. Elle n'y avait pas pensé. Elle n'avait pas pensé qu'elle ne pouvait usurper dans de telles proportions l'identité de sa sœur. Et pourtant, à y réfléchir, cela faisait sens : Sirius avait finalement lié un pacte avec une personne morte, avec Ariane... Alors, elle décida d'abattre sa dernière carte.
- Tu as détruit ma sœur, Sirius Black, commença-t-elle. Tu l'as détruite le jour où tu as été enfermé à Azkaban, alors qu'elle portait ton enfant. Oui, tu m'entends bien, Ariane était enceinte de toi à l'époque. Elle s'est laissée dépérir car elle ne pouvait pas vivre sans toi, parce que c'était trop dur pour elle de te savoir enfermé pour un crime qu'elle savait que tu n'avais pas commis. Elle t'aimait, Sirius, plus que tu ne peux l'imaginer. Peux-tu penser une seule seconde à la peine qu'elle a ressenti lorsqu'elle a compris que tu ne comptais pas lui donner de nouvelles ?
- J'étais en prison, j'étais à Azkaban ! Comment aurais-je pu lui donner des nouvelles alors que je survivais à peine ?, lui opposa-t-il.
- Pas de ça avec moi. Je sais pertinemment, et Ariane le savait également, qu'il t'était possible d'envoyer une lettre, une seule, à un proche. Savoir que tu l'avais envoyé à quelqu'un d'autre l'a tuée, littéralement.
- Je n'avais pas le choix ! J'ai du prévenir Albus ici présent de l'imminence de plusieurs attaques simultanées dirigées vers des institutions moldues. Je ne l'ai pas fait de gaîté de cœur, crois-moi, dit-il, les poings serrés.
Elisabeth se tut, pour mieux reprendre sa diatribe quelques secondes plus tard.
- Peu importe ! Ma sœur est morte à cause de toi, et je ne te le pardonnerai jamais, tu m'entends ?
- Alors pourquoi vouloir m'épouser ?
- Pour que tu ne connaisses jamais le bonheur..., murmura-t-elle. Tu m'as arrachée la seule personne qui m'était cher, comprends-tu ? Tu lui as fait tourner la tête, tu l'as enivrée avec mille promesses avant de tout lui reprendre.
- On m'a pris beaucoup par le passé également, Elisabeth. Ce que tu as fait n'est pas juste.
- Alors tout est aussi simple que ça ? Tu sors d'Azkaban et tu tombes amoureux d'une jeune fille qui avait l'âge de ma sœur lorsque vous vous êtes rencontrés ? Tu penses que tout est aussi simple que cela, que tu as le droit de recommencer à vivre quand Ariane est morte par amour pour toi ?
-Tu ne comprends pas... Je suis profondément peiné par la mort de la femme que j'ai aimé autrefois, et que j'avais continué à aimer pendant toutes ces années d'enfermement. Je n'ai pas décidé de tomber amoureux d'Hermione, loin de là, ajouta-t-il après s'être assuré d'un coup d'oeil qu'Albus s'était éclipsé, les laissant seuls.
- Mais tu l'as fait ! Et je ne pouvais pas te laisser connaître ce bonheur, Sirius, pas après la mort de ma sœur...
Une larme coulait le long de sa joue, mais Sirius n'arrivait pas à éprouver de la compassion pour la femme qui se trouvait devant lui. Une étrangère. Voilà ce qu'elle était à ses yeux. Il ne savait pas quoi lui dire d'autre. Il sentait que rien n'aurait pu soulager la douleur de cette femme qui avait vécu la mort de sa sœur jumelle comme sa propre mort. Tout en elle était brisé, et il ne pouvait rien pour elle. Il se contenta de s'éloigner d'elle doucement. Elle ne bougea pas, restant plantée au milieu du couloir qui menait à la Salle Commune des Gryffondor, son regard planté dans le sien. Plus que quelques mètres, et il ne la verrait plus.
- Adieu Elisabeth, murmura-t-il avant de tourner les talons.
Sirius arriva en courant dans le jardin où devait avoir lieu la cérémonie, et l'ensemble des élèves et des invités se levèrent quand ils l'aperçurent. Ils eurent un petit sourire, avant de voir son expression horrifiée. Il se dirigea vers les Weasley, et prit les mains de Molly dans les siennes.
- Molly, s'il-te-plaît... Dis-moi... Dis-moi que tu connais l'adresse de la mère d'Hermione, je t'en supplie, parvint-il à souffler tandis qu'il essayait tant bien que mal de respirer.
- Je... Heu... Oui, enfin, non. Arthur, Arthur connait leur adresse.
Ce dernier réfléchit quelques instants avant de donner à Sirius un bout de papier sur lequel il venait de griffonner une adresse.
- Mais Sirius, le mariage... Ariane ?, tenta Molly en l'attrapant par le bras alors qu'il s'apprêtait à partir.
- Tout est annulé, Molly. Faites passer le mot, dit-il à l'attention des invités interloqués qui le dévisageaient.
Hermione serra sa mère dans ses bras, tout à sa joie de la voir.
- Cela fait si longtemps, maman, tu m'as tellement manquée..., soupira-t-elle contre ses cheveux.
- Presque un an... Tu as tellement grandi, Hermione, j'aurais pu ne pas te reconnaître, dit sa mère avant de poser un baiser sur sa joue.
La jeune fille avança dans la maison de son enfance en traînant sa lourde valise derrière elle. Elle avait transplané depuis Pré-Au-Lard quelques minutes plus tôt, et être dans un environnement familier lui faisait du bien.
- J'ai prévu une petite sortie dans un restaurant ce soir, pour fêter ton retour ma chérie. Deux de tes tantes seront présentes, ainsi que tes cousins.
Hermione lui adressa un sourire en guise d'acquiescement, et se dirigea vers l'escalier.
- Je vais déposer mes affaires dans ma chambre en attendant, je redescends dans quelques minutes.
Arrivée en haut, elle pénétra lentement dans sa chambre, et fut heureuse de voir que rien n'avait changé depuis son départ. Son lit était fait comme d'habitude, son bureau croulait sous les livres comme à l'accoutumée, et sa coiffeuse était toujours aussi jolie. Elle prit place devant le miroir, et jeta un coup d'oeil à son reflet. Elle se trouvait... Changée. Cette année l'avait épuisée moralement, et elle ne pensait pas qu'elle pourrait remonter la pente en quelques jours. Elle avait besoin de se reposer, loin de toute l'agitation de Poudlard. Et loin de Sirius.
Alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir sa valise, la porte d'entrée sonna, et elle entendit sa mère ouvrit. Au bout de quelques instants, sa voix se fit entendre.
- Hermione chérie ? Une visite pour toi ?
Ces mots familiers la sortirent de sa torpeur, et elle descendit rapidement les escaliers. Sa mère lui adressa un sourire alors qu'elle se dirigeait vers la porte où se trouvait Sirius Black.
Hermione eut un mouvement de recul à sa vue. Il était mal fagoté, avec sa chemise blanche à moitié rentrée dans son pantalon et à moitié ouverte sur son torse, ses cheveux courts n'étaient pas coiffés, et il arborait une barbe de trois jours qu'elle ne lui connaissait pas. Elle ne savait pas quoi faire. Elle était figée sur place, et c'est Sirius qui brisa le silence.
- Hermione, je dois te parler..., commença-t-il.
- Va-t-en.
La jeune fille ferma rapidement la porte comme pour ne plus le voir, et remonta quatre à quatre les marches qui menaient à sa chambre avant de s'y enfermer. Elle put quand même entendre la sonnette de la porte retentir plusieurs fois encore, et perçut les murmures de sa mère qui avait ouvert la porte encore une fois.
Quelques instants plus tard, quelqu'un frappa à la porte de sa chambre.
- Ma chérie, je peux entrer ?
- Il est parti ?, demanda-t-elle avant d'ouvrir à sa mère.
- Oui, il est parti.
Hermione la laissa donc entrer, et ne put s'empêcher de se mettre à pleurer une fois assise sur son lit. Sa mère s'approcha doucement d'elle et la prit par les épaules, la berçant comme elle avait l'habitude de le faire quand Hermione était petite.
- Tu veux m'en parler, Hermione ?
La jeune fille secoua la tête en signe de négation, et sa mère la serra encore plus fort contre elle en sentant ses sanglots s'intensifier.
- Tout ira bien Hermione, je te le promets, dit-elle en déposant un baiser sur ses cheveux. Tout ira bien...
Le soir, elles se préparèrent pour se rendre au restaurant où elles devaient retrouver des membres de leur famille. Lors de la soirée, Hermione se rendit compte que l'absence de son père était toujours aussi palpable, et que sa mère ne s'était pas encore totalement remise de la mort de son mari. Elle passa la majeure partie de la soirée à parler de lui, ce qui n'était pas pour déplaire à Hermione. Son père lui manquait tous les jours, et encore un peu plus dans ces moments-là.
Plus tard, la mère d'Hermione lui annonça qu'elle lui avait réservé une petite surprise : elle avait réuni ses amis d'enfance dans un pub non loin de là, et elle était attendue. Hermione embrassa sa mère et après avoir dit au revoir à ses tantes et à ses cousins, elle se dirigea vers le pub dont lui avait parlé sa mère.
- Hermione !
Jane courut à sa rencontre et la serra dans ses bras.
- -Ça fait TELLEMENT LONGTEMPS ! Tu as tellement changé, une vraie beauté !
Hermione rougit légèrement lorsque son amie prononça ses mots. Elle connaissait Jane depuis qu'elle avait cinq ans, et elles ne s'étaient pas revues depuis l'an dernier. Il en était de même pour Paul et Edward, qu'elle serra dans ses bras avant qu'ils ne rejoignent une table qu'ils avaient réservé. Ils discutèrent pendant une bonne partie de la nuit, Hermione leur faisant part de son désir d'aller à Paris dans moins d'un mois afin de continuer ses études. Ses amis étaient heureux pour elle, et elle passa une bonne soirée. Ils quittèrent le pub, la laissant seule, vers une heure du matin. Hermione avait voulu rester un peu, pour faire un peu le point avant de retourner chez elle.
Elle prit place au bar où elle commanda un Mojito qu'elle avait commencé à siroter alors qu'un jeune homme d'une trentaine d'années venait de s'asseoir sur le siège à côté d'elle. Hermione eut un petit sourire nerveux quand il la regarda, et elle détourna rapidement les yeux.
- Que fait une jolie fille comme vous seule dans un bar si tard ?, demanda-t-il afin d'engager la conversation.
- Oh, je... Je réfléchissais. J'étais avec des amis et ils viennent de partir, dit-elle en désignant la porte. Et que fait un jeune homme comme vous seul dans un bar si tard ?
Hermione rougit, étonnée par sa propre répartie. Merlin, elle devait absolument arrêter de boire, pensa-t-elle en repoussant légèrement son verre. Le jeune homme sourit, et commanda une bière avant de reporter son attention sur elle.
- Je suis là pour panser mon cœur brisé, en quelque sorte, murmura-t-il en la regardant dans les yeux.
Hermione savait qu'elle ne devait pas poursuivre la conversation pour ne pas lui donner d'espoir, mais elle ne pouvait s'empêcher de vouloir en savoir plus.
- Que s'est-il passé ?
- Oh, une histoire banale... Je suis tombé amoureux d'une fille un peu trop jeune pour moi je suppose, alors que j'étais déjà fiancé. Une chose en entraînant une autre, cela s'est su, et ma fiancée de l'époque m'a fait du chantage en menaçant de tout révéler si je ne mettais pas un terme à cette relation. Alors je l'ai quittée.
- Vous avez quitté qui ? La jeune fille ou bien votre fiancée ?
Le jeune homme eut un petit sourire désabusé avant de reprendre son histoire.
- La jeune fille, malheureusement. Elle ne l'a pas très bien pris je crois, cela peut se comprendre.
Cette histoire lui rappelait vaguement quelque chose tandis qu'elle sirotait une autre gorgée de son Mojito.
- Et vous vous êtes mariés, donc ?
- Non... Je me suis rendu compte que... Qu'elle n'était pas celle qu'elle prétendait être.
Hermione hocha doucement la tête afin de lui montrer qu'elle avait compris la situation dans laquelle il était. Il lui adressa un sourire empli de tristesse avant de lui demander :
- Qu'est-ce que je devrais faire à votre avis ?
La jeune fille se mordit nerveusement la lèvre, pour une raison qu'elle ne comprenait pas. Pourquoi cet homme qu'elle ne connaissait pas la mettait tellement mal à l'aise ?
- Je pense que vous devriez dire la vérité à la fille que vous aimez. Vous devriez aller lui parler.
Soudain, Hermione crut déceler une lueur qu'elle connaissait bien dans le regard de l'homme qui était assis à côté d'elle. D'ailleurs, se dit-elle, je ne connais même pas son nom.
- C'est ce que je fais en ce moment même, dit-il en sortant sa baguette de sa poche et en la tapotant sur son visage, après avoir vérifié que personne ne les regardait.
- Sirius...
Il venait de défaire le sortilège de dissimulation qu'il s'était lancé, et avait posé une main sur la jambe de la jeune fille. A la vue de son amant, cette dernière se libéra rapidement et sortit du bar. Elle courut pendant quelques mètres avant d'être rattrapée par Sirius. Il posa une main sur sa hanche et la ramena à sa hauteur.
- Hermione, je t'en prie, écoute-moi, dit-il en caressant son visage. Je suis là, je ne me suis pas marié, tu avais raison, tellement raison...
Il déposa de multiples baisers sur son visage, sur ses joues baignées de larmes et sur ses lèvres.
- Ariane n'était pas la Ariane que j'avais connu, c'était sa sœur... Je m'étais soumis à un Serment Inviolable quand elle a appris pour notre relation, c'est pour cette raison que je ne pouvais plus t'approcher... Je t'en prie Hermione, crois-moi.
Elle leva un regard interrogateur vers l'homme qu'elle aimait, celui qui était finalement auprès d'elle.
- Comment a-t-elle su ? Comment as-tu su qu'elle... Je ne comprends pas, murmura-t-elle en reniflant.
- Ron nous a vu nous embrasser, Hermione, il l'a dit à Elisabeth par la suite.
- Elisabeth... Mais...
- Tu avais raison depuis le début, elle n'était pas ce qu'elle prétendait être. Elle ne voulait pas que je connaisse le bonheur avec toi, pendant tout ce temps elle nous a utilisé.
Il captura ses lèvres entre les siennes, et Hermione s'abandonna à son étreinte. Elle ne pouvait pas réaliser ce qui était en train de se passer. Etait-il vraiment là, auprès d'elle ?
- Alors..., parvint-elle à dire lorsqu'un desserra son étreinte. Tu es revenu pour de bon ?
- Si tu veux toujours de moi..., murmura-t-il avec espoir.
Hermione le dévisagea longuement, s'abreuvant de ses traits, touchant du bout des doigts ses lèvres qui venaient de l'embrasser quelques secondes plus tôt. Elle avait attendu ce moment depuis tellement longtemps qu'elle ne parvenait pas à y croire. Et pourtant, tout semblait tellement réel. Son regard sur elle, les mots qu'il venait de prononcer, les baisers qu'elle venait de recevoir. Elle lui adressa finalement un sourire lumineux, et ce fut elle qui prit l'initiative de l'embrasser.
- Oui, oui... Oui..., ne cessait-elle de répéter entre deux baisers, Oui, je veux toujours de toi, Sirius Black.
Sirius sourit contre ses lèvres, et la serra plus fort encore contre lui. Il était finalement en paix avec lui-même, auprès de celle qu'il aimait. Dans le ciel de Londres, au-dessus d'eux, une étoile brillait encore plus fort que les autres ce soir-là, à la lueur de la pleine Lune, comme témoin du bonheur qu'ils partageaient. Sirius fit virevolter Hermione dans ses bras, en souvenir d'une fameuse nuit passée dans son Observatoire, et ils finirent par prendre le chemin de la maison de la jeune fille, main dans la main.
Se blottissant contre l'homme qu'elle aimait, Hermione ne put s'empêcher de penser que, même si rien n'avait été simple, ils avaient finalement trouver la clé du bonheur : il fallait simplement S'aimer.
FIN
© Cette histoire appartient à ATARAXIE sur fanfictions.net
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