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Chapitre 14

Tard dans la soirée, Hermione rejoignit la Salle commune des Gryffondors, exténuée. La journée n'avait pas été de tout repos, et elle avait du mal à retrouver son entrain habituel. Elle avisa Ron et Harry près de la cheminée, occupés par leur partie d'échecs magique. Elle décida de s'isoler un peu, et se posa dans le canapé d'un rouge chatoyant, un livre de potions sur les genoux. Alors qu'elle commençait à feuilleter l'ouvrage, une chevelure rousse fit irruption à sa droite. Pourtant, la jeune fille ne réagit pas.

- Hermione.

Au bout de quelques secondes, elle se tourna vers Ginny dans un soupir.

- Oui, Ginny ?

- Ne fais pas l'innocente, tu dois me parler de quelque chose de très important. J'y ai pensé toute la journée, tu ne vas pas me laisser sur ma faim.

La jeune fille arborait un sourire candide, auquel personne ne pouvait résister.

- Très bien, soupira Hermione en refermant son livre de potions. Viens dans ma chambre.

Les deux jeunes filles passèrent devant Ron et Harry qui ne levèrent même pas les yeux sur elles, trop occupés à élaborer une stratégie pour remporter la partie.

Arrivée dans le dortoir d'Hermione, Ginny se jeta sur son lit.

- Alors, je t'écoute.

- Je ne sais pas quoi te dire, Ginny, répondit Hermione en déposant ses livres sur le bureau qui se trouvait en face de son lit.

- Ha non, tu ne vas pas commencer, Hermione Jane Granger. Je veux que tu m'expliques ce qui s'est passé avec Sirius. Tu m'as promis de m'éclairer, et je n'en attends pas moins de toi après les confidences que tu m'as faites ce matin. Crache le morceau.

Devant une telle obstination, Hermione se rendit.

- D'accord, dit-elle en s'asseyant sur le lit, près de son amie. Je vais tout t'expliquer. Mais, s'il-te-plaît, essaye de ne pas m'interrompre, je ne sais pas si je pourrais reprendre ensuite. Et, c'est très important, je compte sur toi pour ne rien dire à personne. Je peux te faire confiance ?

Cette dernière prit un air outré.

- Evidemment, nous sommes amies. Je t'écoute.

Hermione prit une grande respiration, ne sachant pas vraiment par quoi commencer. Elle n'était pas douée pour ce genre de choses, ne s'étant jamais confiée à quelqu'un de cette manière, même pas à Ginny qu'elle aimait pourtant beaucoup. C'est juste qu'elle n'avait pas d'histoires très intéressantes à raconter, et les seules fois où elle aurait pu le faire, elle n'avait pas osé, par pudeur sans doute. Parler d'elle n'était pas un exercice dont elle raffolait, loin de là.

- Je ne sais pas vraiment quand cette histoire a commencé… Au début d'année, le professeur McGonagall m'avait conseillé de prendre des cours particuliers de Défense contre les forces du mal, afin de me perfectionner dans l'optique de décrocher un Optimal aux épreuves de fin d'année. Je n'ai pas pu dire non, tu imagines bien, surtout que je connaissais bien Sirius, et que prendre des cours de Défense contre les forces du mal était une perspective bien plus joyeuse que des cours de potions. Alors j'ai dit oui. Je dois dire que ces cours m'ont été utiles dans le sens où j'ai appris à avoir plus confiance en moi, à mettre de côté certaines peurs qui me paralysaient, et qui pouvaient me paralyser devant l'ennemi. Bref, là n'est pas la question. Je crois que Sirius et moi nous sommes rapprochés pendant ces cours particuliers. Il était prévenant, il a appris beaucoup de choses sur moi. Des choses que je ne connaissais pas moi-même pour la plupart. Et puis il y a eu ce Noël au Square Grimmaurd. Je ne sais pas, c'était comme si tout avait changé dans un laps de temps très court. Je me suis mise à le voir différemment, et j'ai l'impression que ce fut son cas également. Il y a eu cette danse… Mais il est fiancé, Ginny, et Ariane me l'a bien fait comprendre en nous interrompant sur la piste.

« Alors je suis partie m'isoler. Quelques jours auparavant, j'avais découvert un grenier dans sa maison, un endroit où je me sentais particulièrement bien. J'étais partie là-bas pour faire le point, et pour arrêter de penser à Sirius comme un hypothétique… Petit ami. Chose que je savais absurde, évidemment. Mais ce soir là, il est venu me voir. Nous avons parlé, et puis… Il a tenu à continuer notre danse, cette danse que sa fiancée avait interrompue. Et c'est là qu'il m'a embrassé. Je ne sais même plus si j'ai répondu à son baiser, mais une chose est sûre, c'est qu'il m'a embrassé. Nous étions terriblement gênés par la suite, c'était insensé ce qui s'était passé, je ne pouvais même pas me l'expliquer.

« Depuis, je l'évite autant que je peux. Mais je n'ai pas pu faire autrement que lui parler quand il m'a demandé de rester aujourd'hui après le cours. Il s'est excusé. C'est évident que c'était la chose la plus censée à faire, mais est-ce que c'était ce que j'aurais voulu qu'il fasse ? Bizarrement, je crois que j'aurais préféré qu'il me dise qu'il ne regrettait rien et qu'il éprouvait… Quelque chose de spécial pour moi. Mais je sais que c'est puéril et insensé.

Sur ces paroles, Hermione baissa la tête, comme prise en faute. Ginny n'avait pas réagi pendant tout son récit, et ne parla qu'au bout d'un certain moment.

- Je n'aurais jamais pensé à quelque chose pareil, Hermione, en toute honnêteté. Malgré tout, je ne pense pas que ce soit quelque chose de « puéril et d'insensé » comme tu le dis. Je pensais la même chose il y a deux ans quand je rêvais d'une éventuelle relation avec Harry. Je me disais que j'étais trop jeune, qu'il était trop célèbre, que j'étais trop idiote pour lui. Mais je l'aimais quand même, même si au fond, je me l'interdisais.

- Harry n'a que quelques années sur toi, Ginny. Sirius a dix sept ans de plus que moi, c'est le parrain de mon meilleur ami, il est fiancé ! Je ne peux décemment pas penser à quelque chose entre nous, c'est du suicide.

Ginny prit les mains de sa meilleure amie entre les siennes, et les serra fortement.

- Je sais que ça fait beaucoup de différences. Mais tu ne sauras pas si ces différences sont insurmontables tant que tu ne lui auras pas parlé franchement. Je t'ai connu plus combative, Hermione ! Il ne t'a pas embrassé sur un coup de tête, par Merlin, essaye de connaître ses intentions. Et peut-être qu'ainsi, tu parviendras à savoir ce que tu veux. Je ne te dis pas que c'est une bonne idée d'avoir de tels sentiments pour… Un professeur, mais il serait bon de savoir ce qui s'est réellement passé ce soir là, et pourquoi…

Hermione releva les yeux vers son amie.

- Je pense que tu as raison. Je vais devoir lui parler, je crois.

- Exactement. Pas ce soir, mais dès demain. C'est vraiment important, Hermione, je n'aime pas du tout te voir dans un état pareil.

La jeune fille sourit, et hocha la tête.

- Je te le promets. Je lui parlerais demain.

Ginny se leva de son lit et se dirigea vers la porte.

- Et tu me raconteras ça demain soir, évidemment !

Le lendemain, Hermione se prépara rapidement pour son cours de potions. Elle n'était pas en retard cette fois-ci, et se rendit dans les cachots en compagnie de Ron et Harry. Elle retrouvait sa bonne humeur habituelle, même si l'idée d'un tête-à-tête avec Sirius la tétanisait quelque peu.

Toute la nuit, elle avait réfléchi à comment se déroulerait cette discussion, et n'avait presque pas dormi. Quand lui parler ? Où ? Devait-elle attendre la tombée de la nuit, histoire de ne pas être dérangée ?

Au saut du lit, après avoir ruminé ces idées pendant plusieurs heures, elle se décida… A ne pas décider justement. Elle lui parlerait quand elle le verrait, et il n'était plus question de faire volte face cette fois-ci.

Quand il avait cherché à se justifier, à lui parler la veille, elle avait évité le conflit en le laissant parler seul. Mais cela n'avait rien arrangé à la situation, elle le savait. Elle devait prendre son courage à deux mains et lui parler. Enfin.

- Ca va, Hermione ? Tu as l'air pâle tout à coup.

Elle continua de marcher vers les cachots et jeta un coup d'œil à Ron.

- Tout va très bien, merci. Je pensais à ce devoir que l'on doit rendre pour la semaine prochaine…

- A MacGonagall… Ne m'en parle pas, répondit Harry. J'ai essayé de faire ce rapport sur la métamorphose des éléments liquides, mais j'ai du mal. Je vais aller à la bibliothèque avec Ron ce soir après les cours. Si tu veux nous donner un coup de main…

Ce soir… Etant occupés, ses amis ne se demanderaient pas où elle pourrait être… C'était le moment ou jamais.

- Heum, je ne pourrais pas les garçons. J'ai… Promis à Ginny de l'aider, j'espère que vous vous en sortirez quand même.

Ron soupira, mais ne répondit rien. Problème réglé.

Le soir venu, Hermione quitta son dortoir sur les coups de 22h. Tout le monde avait déjà dîné, et la plupart des étudiants avait regagné leur Salle Commune. Ron et Harry étaient encore à la bibliothèque qui ne fermait qu'une heure plus tard. Prenant bien garde à ce que personne ne la voit, elle s'emmitoufla dans son manteau et se dirigea vers les appartements de Sirius. Elle croyait savoir qu'il dormait toujours seul depuis qu'ils étaient revenus à Poudlard, enfin, c'est ce que son filleul avait confié à la jeune fille.

Elle n'avait pas vraiment préparé ce qu'elle allait lui dire. C'est donc le cœur battant qu'elle frappa à la porte, assez fortement afin d'être entendue. De longues secondes passèrent, et Hermione envisagea même de rebrousser chemin. Mais que faisait-elle là en pleine nuit ?

Le bruit d'une porte qui s'ouvre l'interrompit dans ses pensées. L'imposante porte avait laissé place à Sirius Black, vêtu d'un bas de pyjama et d'un long gilet noir, les sourcils froncés.

- Hermione ? Il s'est passé quelque chose ?

La jeune fille resta bouche bée quelques instants, obnubilée par la poitrine de son professeur qui se dessinait sous son gilet.

- Hem, non, rien de grave. Je… Je pensais juste que… Ce serait bien que l'on se parle. Maintenant.

Sirius planta son regard au fond du sien, et s'effaça pour la laisser entrer.

- Je t'en prie, entre.

Hermione se faufila rapidement par l'ouverture, en prenant garde de ne pas frôler Sirius. Ce dernier se dirigea vers le canapé où la jeune fille découvrit de nombreux parchemins. Après avoir pris place, elle jeta un coup d'œil aux feuilles qui étaient à côté d'elle.

- Tu travaillais… Je ne vais pas te déranger longtemps.

- Tu ne me déranges pas, dit-il avec un léger sourire. Je ne faisais que commencer à préparer les examens pour les premières années… Rien qui presse, en somme.

Il s'assit en face d'elle, et la regarda fixement.

- Alors. Tu voulais me parler.

Il essayait de garder un semblant de calme, mais il y n'y arrivait qu'avec difficulté. La jeune fille, la jeune femme s'il voulait être précis, qui se trouvait en face de lui avait le don de lui faire perdre ses moyens. Que voulait-elle lui dire de si important pour qu'elle vienne le voir si tard ?

Hermione, quant à elle ne savait plus où se mettre. Mais elle devait lui dire ce qu'elle ressentait, même si elle ne savait pas réellement de quoi il s'agissait.

- Je n'arrête pas de penser à ce soir de Noël, Sirius.

Elle avait dit ces mots à une telle vitesse que Sirius savait qu'il ne fallait pas l'arrêter maintenant. Elle voulait parler.

Les yeux baissés, la jeune fille continua.

- Je sais que c'est mal. Je sais que je ne devrais pas. J'essaie de me dire qu'il ne s'est rien passé, que ce n'était qu'une erreur. Mais ce n'était pas une erreur, parce qu'au fond, j'ai voulu ce baiser. J'ai intérieurement voulu que tu me prennes dans tes bras, j'ai même voulu que tu continues, encore et encore… Et… Je ne sais pas ce qui ce passe, c'est horrible, j'ai besoin que tu m'aides à comprendre.

Elle releva les yeux, plus perdue que jamais.

Sirius ne savait que faire. Devait-il se lever et la prendre dans ses bras ? Devait-il au contraire lui dire de partir ?

Il se contenta de lui sourire et de lui ouvrir son cœur.

- Hermione… Je ne sais pas quoi te dire. Après cette nuit, je n'ai cessé de penser à ce qui c'était passé. Et je m'en suis tellement voulu ! Je n'avais pas le droit de faire une chose pareille, je suis ton professeur… Mais il y a toujours un mais. Je crois que passer du temps avec toi m'a fait prendre conscience de beaucoup de choses. J'ai compris que malgré ton jeune âge, tu es une des seules personnes à même de me comprendre un peu, ou tout du moins de partager des choses simples de la vie avec moi, et non pas les malheurs et les douleurs…

Hermione se mordit les lèvres tandis qu'il se levait pour se placer à côté d'elle. Il ne la touchait pas, et cette absence de contact suffit pour lui donner des frissons.

- Je ne veux pas te brusquer. Je ne sais toujours pas si ce que l'on fait est bien. Mais je n'ai plus envie de mentir, Hermione. Tu me plais, et c'est bien ça le problème.

La jeune fille leva la tête pour rencontrer son regard.

- Sirius… Je ne sais pas quoi te dire…

- Ne dis rien, chuchota-t-il en se penchant vers elle.

Hermione ne lâchait pas ses lèvres du regard, et finit par fermer les yeux quand elle les sentit sur les siennes. Sirius l'embrassa avec une infinie douceur, tandis qu'il prenait son visage entre ses mains. Ce fut Hermione qui l'incita à approfondir leur baiser en passant ses mains dans son dos. Il introduisit finalement sa langue, et commença un doux balai avec celle d'Hermione. Au bout de quelques minutes, ils se séparèrent à contrecœur. Les joues roses, Hermione ne savait plus où se mettre.

- Je dois… Je dois partir, je crois…

Elle se leva rapidement, enfila son manteau qu'elle avait déposé près d'elle et se dirigea vers la porte. Sirius l'attrapa par le bras avant qu'elle ne s'enfuie.

- Attends ! Je ne veux pas que tu te sentes obligée par quoique ce soit… Si tu veux revenir vers moi, je serais là… Mais je ne te force pas, Hermione, ne te méprends pas.

La jeune fille se libéra doucement et ouvrit la porte. Elle se retourna vers Sirius avant de s'éclipser.

- Je reviendrais…

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