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Chapitre 5


Ellyn

Je passe les portes de la grande salle de danse, comme tous les matins, le sourire aux lèvres. Cette petite entrevue avec le nouveau m'a beaucoup amusée. Il avait l'air surpris par ma réaction. Certainement parce qu'il a pour habitude qu'aucune fille ne lui résiste. Pour le coup, il est mal tombé. Récemment, j'ai pris l'habitude de choisir les mecs qui m'intéressent et autant dire que ceux qui courent après tout ce qui bouge n'en font pas partie. Ni ceux pétés de tunes qui pensent avoir tous les droits. Le concernant, je mettrais ma main à couper qu'il entre dans les deux catégories, même si, avec son allure de mauvais garçon, il se démarque et que ça le rend, il faut le dire, très attirant.

Je vire mon sweat pour me retrouver en brassière, réajuste mon legging et commence à m'échauffer. J'ai encore mal aux cheveux de la soirée d'hier. Je me suis pris une cuite monumentale et le dernier souvenir que j'ai, c'est celui de ce type à qui je roulais une pelle en plein milieu du salon de la baraque où avait lieu la fête. Comment on peut avoir l'idée d'organiser une fiesta en pleine semaine, franchement ?

T'étais pas obligée d'y aller ma vieille ! T'avais pas le couteau sous la gorge !

N'empêche que ça valait le coup, je me suis éclatée.

Mes échauffements terminés, j'attrape la petite télécommande et lance la musique. Les notes de Cheap Thrills de Sia commencent à emplir la pièce et je laisse mon corps s'exprimer, se libérer. Je suis crevée, mais la danse arrive toujours à me revitaliser. Peu importe mes problèmes. J'enchaîne les mouvements, tantôt brusques, tantôt lents et voluptueux et tout s'efface autour de moi. Je suis seule, la musique pour seule compagne et la passion qui m'anime depuis toute petite coule dans mes veines. J'ai besoin de ma dose chaque jour. Pour certains, c'est la clope, les études, le fric, les belles caisses. Pour moi, c'est la danse... Et les mecs.

Après presque quarante-cinq minutes à enchaîner des morceaux plus ou moins rythmés, je m'arrête et m'étire. Les cours vont commencer et il ne faudrait pas que j'arrive en retard sous peine de m'attirer les foudres de mes parents. Je ramasse mes affaires, trottine jusqu'à la sortie du bâtiment avant de traverser le parc. Une fois dans ma chambre, je récupère des vêtements propres et file dans la salle de bain commune. Il y en a une à chaque étage et ce qu'il y a de bien lorsque comme moi on y va à la dernière minute, c'est que généralement tout le monde y est déjà passé.

Une fois douchée et séchée, j'enfile mon uniforme à la hâte. Là encore, hors de question de déroger à la règle. La petite rebelle que je suis s'y est risquée une fois et je m'en rappelle encore. De l'extérieur, en m'observant, on pourrait croire à la petite fille modèle et studieuse qui rend ses parents très fiers. La réalité est tout autre. Le fait est que la jeune fille que je suis se consume de l'intérieur face à tout ce qu'on lui impose. Être issue d'une famille riche, c'est franchement pas évident. Ouais, il y a la tune et on ne manque de rien, mais à côté de ça il y a des règles à suivre. Enfin, pour les gosses venant des familles les plus strictes comme la mienne. D'autres ont la chance d'être riches et libres, parce que leurs parents sont plus cool. Moi, je n'ai jamais demandé à l'être et je m'en serais bien passée.

Je rejoins ma chambre, ajoute un peu de noir à mes yeux, brosse mes longs cheveux noir et fourre mes affaires de cours dans mon sac avant de le jeter sur mon épaule. Au moment de saisir mon portable sur mon bureau, il se met à vibrer et je grimace en voyant l'expéditeur du message. Tyler.

Tyler, c'est mon ex. On est resté presque deux ans ensemble. On était fou l'un de l'autre et mes parents validaient totalement cette relation. Puis, la routine a commencé à s'installer. Il passait de plus en plus de temps avec ses potes, comme s'il voulait éviter d'en passer avec moi. Ensuite, il y a eu cette soirée. J'étais censée aller le retrouver et lorsque je suis arrivée, cette pom-pom girl qui avait déjà était source d'une grosse dispute entre nous, était assise sur ses genoux. À aucun moment j'ai vu que ça le dérangeait. Même pas quand nos regards se sont croisés. Il était déchiré, mais ça n'excuse rien. Ça a été la fois de trop et j'ai décidé de rompre.

Depuis, je recommence ce que je faisais avant de le rencontrer, je profite. Après tout, je suis jeune, j'ai pas forcément besoin de me caser tout de suite. Ça fait trois mois que c'est fini et j'ai tourné la page. Il devrait en faire autant. Tyler est l'exemple type du gosse de riches dont je parlais. Il mène une vie tout à fait normale. Ses parents sont blindés de tunes, mais sont sympas. J'aimerais pouvoir en dire autant des miens.

J'ouvre le SMS qu'il vient de m'envoyer.

Tyler : Il faut qu'on parle. Ça peut pas se finir comme ça. Je t'aime.

Il n'a pas compris que c'était réellement fini et que je ne reviendrai pas. Je glisse mon téléphone dans la petite poche de ma veste d'uniforme et sort de ma chambre sans prendre la peine de lui répondre. Après tout, lui m'a ignoré et a complètement oublié que j'étais présente à cette fête. Quand il m'a vue quitter la villa de son pote en trombe, il m'a courue après, mais je ne lui ai pas laissé le temps de m'expliquer quoi que ce soit. Je suis montée dans ma caisse et l'ai laissé en plan dans l'allée. Les bras ballants, il m'a observé m'éloigner, paniqué et c'est là qu'il s'est rendu compte qu'il venait de sérieusement merder. Que ça ne faisait que s'ajouter au reste des difficultés auxquelles nous faisions déjà face.

Je pousse la porte de l'amphi' où a lieu mon premier cours de la journée et arrive vraiment pile poil pour le début. Mon regard croise celui de ce type, Atkins. J'ai déjà vu des fils à papa sortir du lot, mais lui bat des records. Comme moi il y a quelque temps, il se risque à ne pas porter l'uniforme et je suis curieuse de voir combien de temps il va tenir. Il m'observe pendant que je me fraie un chemin entre les étudiants et je ne baisse pas les yeux. S'il croit m'impressionner, il est complètement à côté de la plaque. Il m'en faut beaucoup plus que ça.

Plusieurs filles déjà assises n'arrêtent pas de le mâter. Je trouve ça pitoyable. Le stéréotype même du bad boy fait son entrée et elles en sont déjà toutes folles. Il représente à lui seul tout ce que n'importe quels parents de chaque jeune fille qui se trouve ici détestent et redoutent. Il m'intrigue, je ne peux pas le nier. Cette œuvre d'art encrée sur sa peau et qui semble recouvrir le haut de son corps tout entier lui donne un côté méga sexy, mais il est trop facile d'accès. On voit qu'il n'attend que ça. J'esquisse un sourire amusé alors qu'il me détaille puis romps la connexion en m'asseyant à côté de ma meilleure amie et camarade de chambre.

Mia et moi, on se connaît depuis plus de cinq ans maintenant. Ses parents font partie de ce qu'on appelle « les nouveaux riches ». Ils ont fait fortune en investissant dans une entreprise qui a très vite pris de l'ampleur. Ils sont passés d'une petite vie tranquille et normale, au luxe. Elle a donc connu deux styles de vie différents. Moi, je suis née avec une petite cuillère en argent dans la bouche comme on dit. J'aurais aimé savoir ce que ça fait de vivre différemment. Sans toujours avoir tout ce qu'on veut.

— J'en connais un qui va être jaloux, ricane-t-elle.

Je glisse un regard sur elle tout en sortant mes affaires. Je la vois venir.

— Il n'a pas à l'être, on est plus ensemble. Ce que je fais ou pas, ça le regarde plus.

Elle lève un sourcil et jette un coup d'œil au bad boy en se penchant légèrement en arrière sur sa chaise.

— Il te regarde toujours.

— C'est dommage, il se fatigue pour rien.

Mia esquisse un sourire et je lève les yeux au ciel. Elle est persuadée que ça cache quelque chose. Pourtant, lui et moi, pour une première rencontre, on peut dire que ça aurait pu mieux se passer.

Je passe le reste de l'heure les yeux fixés sur ma feuille à griffonner tout en écoutant en bruit de fond la voix soporifique du prof. C'est tellement ennuyant que je me retrouve par moments à somnoler. Faire des folies de son corps en pleine semaine n'est décidément pas une bonne idée. J'ai l'impression que toute la Tequila que j'ai ingurgitée fait encore effet.

Inconsciemment, je sens le regard du tatoué sur moi, mais à aucun moment je tourne les yeux vers lui. Je ne lui ferai pas ce plaisir, il n'attend que ça. Il pourrait même croire que je suis intéressée.

Si un jour je le suis et si je le laisse approcher, c'est parce que je l'aurai décidé.

La sonnerie hurle et résonne dans ma tête. Pour mettre fin à cette torture, je me dépêche de quitter la salle, Mia sur mes talons. Elle ne lâchera pas l'affaire, c'est certain.

— Je t'avais dit de pas autant picoler ! se moque-t-elle, gentiment.

Je grogne comme seule réponse. C'est vrai, elle m'a mise en garde à plusieurs reprises. Comme d'habitude, je n'ai pas écouté. J'ai préféré n'en faire qu'à ma tête. À chaque fois, je le regrette, mais à chaque fois, je recommence. Il faut croire que j'oublie vite.

Je me pose sous un arbre et me sors une clope sous le regard réprobateur de ma blonde préférée qui se laisse tomber sur l'herbe à mes côtés. Ça aussi ça énerve mes vieux. Et, plus c'est le cas, mieux c'est. C'est un autre de mes passe-temps favoris. Les mettre en rogne. Peut-être pour attirer leur attention, même si jusque-là, ça a fait un bide total. Alors que je tire une latte, le grand brun baraqué passe à quelques mètres de nous et glisse un regard sur moi, l'air indifférent cette fois. Je ne trouve pas son apparence choquante, par contre il pourrait bien être à lui tout seul un moyen efficace de faire enrager mes vieux. J'esquisse un sourire en même temps que cette idée enfle dans mon esprit, tandis que ma meilleure amie m'observe. Elle me connait par cœur et elle se doute de ce que je mijote.

— J'ai une petite idée de ce que tu prépares et laisse-moi te dire que je le sens pas du tout. En plus, ça te ressemble pas.

Je hausse les épaules sans lâcher la montagne de muscles des yeux pendant qu'il s'éloigne. Je pourrais le faire courir un petit moment, jusqu'à le laisser penser qu'il a une chance et à ce moment-là, il serait pris dans mes filets. J'aime pas faire ce genre de choses et me servir des autres. J'en ai horreur même. Mais en me voyant avec lui, mes parents pourraient bien piquer la crise du siècle. C'est tentant.

Je soupire, grimace et me laisse tomber en arrière sur le dos pour observer le ciel. Le truc, c'est que Mia a raison, je ne suis pas cette fille-là. Finalement, il ne sera pas celui qui les rendra fous. Hors de question que je me serve de quelqu'un pour ça. De toute façon, j'ai mille et une autres façons de les rendre dingues.

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