Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 8

Ashton

Assis dans l'amphi', j'essuie plusieurs salves de regards meurtriers de la part d'Ellyn. La Diablesse est remontée. Ça tombe bien, moi aussi. Je lui sauve les miches et elle, ça ne lui plaît pas. Pourtant, je me suis senti comme un putain de super héros pendant quelques secondes. À sa place, n'importe quelle autre fille m'aurait sauté dessus pour me rouler une pelle. Je soupire et lui lève mon majeur lorsqu'elle me bombarde une nouvelle fois. Elle m'adresse son plus beau sourire de garce et je grogne. Elle va me rendre barge.

Je sais que je dois me rapprocher d'elle, mais là, franchement, elle me cherche. J'ai cru que ce type pouvait être celui qui envoie des lettres de menaces à ses vieux. Puis, merde, je fais mon taff !

À la fin du cours, je me redresse, range ma feuille négligemment dans la poche arrière de mon jean et glisse mon stylo avec. Sans aucune patience, je me faufile entre les étudiants qui traînent et passe à côté d'elle en l'ignorant, alors que je sens ses pupilles braquées sur moi. Si à la place elle avait des flingues, je serais raide mort. Je devrais lui coller au cul pour ne pas la perdre de vue, mais comme moi, elle va se rendre à la cafèt'. Elle y a même sa table attitrée avec sa pote. Mia l'accompagne à chaque fois. Généralement, elles bouffent ensemble et sortent ensuite dans le parc jusqu'à la reprise des cours. Je commence à avoir une idée de ses habitudes.

Je remonte le couloir jusqu'à la salle et attrape un plateau. Parfois, ce qu'ils servent est une tuerie. Aujourd'hui, c'est à chier. Jardinière de légumes et tranche de rôtis. Je rêve d'un bon burger ! C'est décidé, ce soir, c'est moi qui gère le menu. Je vais commander un de ces trucs, que le livreur ne va rien comprendre à ce qui lui arrive.

Je trouve une place libre, d'où je pourrai garder un œil sur Ellyn et me pose. En observant les trois brocolis qui se battent en duel avec les autres légumes dans mon assiette, je tire la gueule et jette mon dévolu sur la viande. Du coin de l'œil, je la vois qui se pointe avec son amie et elles s'installent sans grande surprise sur leurs chaises habituelles. Je pensais pas que filer au train de quelqu'un me prendrait autant la tête. Le pire, c'est quand elle rentre dans les chiottes avec Mia. Je sais jamais quand elles vont ressortir. Parfois, je me demande ce qu'elles foutent là-dedans.

Une nana passe à côté de moi et son plateau m'interpelle.

— Hey, tu le manges pas, ça ? demandé-je en désignant son morceau.

Elle se fige et m'observe comme si je pouvais lui sauter à la gorge. Détends-toi, c'est pas toi que je compte bouffer. Elle baisse les yeux sur ses restes et secoue la tête timidement. Je souris comme l'affamé que je suis avant de lui faire signe d'approcher. Prudemment, elle fait un pas vers moi et je plante ma fourchette dans sa tranche de rôtis. Surprise, elle écarquille les yeux, tandis que je la mets dans mon assiette et je la remercie d'un mouvement de tête.

— Tu veux mes légumes ? lui proposé-je.

Elle secoue la tête et remet ses lunettes en place.

— Non, merci, je.. j'ai plus faim, bégaye-t-elle.

— Ok.

Je plonge de nouveau mon nez dans mon assiette, pendant qu'elle met les voiles. J'ai toujours ce réflexe. Le troc faisait quotidiennement partie de ma vie. On me donne quelque chose, je propose ce que j'ai en échange. En l'occurrence, là, le seul truc que j'avais sous la main c'est cet amas de truc dégueu'.

J'enfourne un morceau et croise le regard d'Ellyn qui me mitraille encore une fois. Ses iris oscillent rapidement entre cette fille avec qui je viens de parler et moi. Pourquoi j'ai l'impression que ça la fait chier ? Elle est jalouse ou quoi ? Fallait pas m'envoyer bouler ma jolie ! Comme elle un peu plus tôt, je lui offre mon plus beau sourire de connard et elle se redresse d'un bond. Une seconde, je suis persuadé qu'elle va se ramener et me mettre la misère, mais elle trace vers la sortie suivie de sa meilleure amie. Je me marre comme un abruti, tandis que Pitt s'affale sur la chaise face à moi.

— C'est des champignons hallucinogènes que t'as dans ton assiette ?

Je lève un sourcil et secoue la tête. De quoi il me parle ce con ?

— Non, pourquoi ?

— Mec, tu te fends la gueule tout seul. C'est flippant.

Je hausse les épaules. Ce que peuvent penser les autres, je m'en cale. Puis je vais pas chialer non plus. Il me fixe et, constatant que je ne réponds pas, s'installe correctement pour manger.

— Ça te dérange si je reste ?

Nouveau haussement d'épaule. Il fait ce qu'il veut, il n'y a pas mon nom sur la table. En plus, je vois pas pourquoi il me demande, il a déjà posé son cul. Ça se voit qu'il compte pas bouger.

— Y'a pas mon blase gravé dessus, tu fais ce que tu veux.

Cette fois, il rigole et saisit sa fourchette pour piquer dans un des bonsaïs tout vert qui traîne dans son assiette.

— C'est moi ou t'es de bonne humeur ? plaisante-t-il.

— Ça se voit tant que ça ?

Il se penche, d'un air de confidence et je l'observe curieux. Qu'est-ce qu'il va me sortir encore ?

— T'as vu ta gueule ? On dirait que t'es prêt à péter la nuque de tout le monde ici.

Je hausse les sourcils et il plisse les yeux. S'il savait que je pourrais vraiment le faire. J'ai reçu la formation pour y arriver en moins de deux.

— Elle me cherche, grogné-je finalement.

Il m'observe perplexe et je soupire finissant ma viande.

— Ellyn, précisé-je.

— Ouais, j'ai vu que tu lui parlais au bar, ça s'est pas bien passé ?

— Elle est casse-couille.

Il éclate de rire et je serre les dents. Il se fout de moi ou quoi ?

— Je t'avais prévenu, cette nana est intouchable.

— C'est ce qu'on verra. Toi, par contre t'as passé une bonne soirée.

Il sourit à pleines dents et acquiesce.

— Grave ! Même si je reverrai certainement pas cette fille. Et toi, à part Ellyn ?

— J'ai baisé avec une gonzesse. Carrie.

Il se fige, la bouche ouverte et sa fourchette juste devant. Qu'est-ce qu'il a à buguer comme un couillon ? C'est ma façon de parler ou bien ? J'oublie parfois que mon langage pourrait choquer tout ce petit monde.

— Carrie. Comme la sœur de Jason ?

Je hoche la tête et il repose sa fourchette sans toucher à ce qu'il y a dessus. Mec, respire, tu vas nous faire un malaise.

— Bah, je serais toi je prierais pour que son frère l'apprenne jamais. Il veille sur sa sœur comme un chien de garde.

J'arque un sourcil et hausse les épaules.

— Ça a l'air de m'inquiéter ?

— Pas vraiment, mais je préfère te prévenir.

— Elle était consentante et je compte pas la revoir.

Il acquiesce et prend une gorgée de son soda. Franchement, que son frangin soit d'accord avec ça ou pas, je m'en branle. Si ça ne lui plait pas, c'est la même.

— Je dis pas le contraire, seulement, lui, il ne fera pas la différence. Et avec la réputation que la plupart t'ont collé sur le dos...

J'esquisse une moue amusée et lève un sourcil. Ça m'intéresse.

— Développe, l'encouragé-je.

Il avale une bouchée de ses immondes légumes et grimace.

— De ce que j'ai entendu, certains disent que tu sors de taule. Y'a même une rumeur comme quoi t'aurais participé à un cambriolage qui a mal tourné. Un type y serait passé.

J'éclate de rire. C'est plus fort que moi. Ces cons ne sont pas si loin que ça. Le macchabée en moins. Toutes les têtes se tournent vers nous, alors que je suis mort de rire et juste pour le fun, je m'arrête tout à coup pour tous les fusiller du regard. Ils détournent les yeux dans la seconde pour fixer leurs assiettes et je jubile. Putain, ça marche. Ils sont loin de la piste du petit délinquant reconverti en bodyguard et ça me va.

Mon coloc' de chambre m'observe, mi-amusé, mi-flippé et scanne les tables alentour. Lorsqu'il remarque que plus personne ne bronche, il sourit comme un abruti.

— Je vais aimer traîner avec toi.

Je me fige, le regarde et analyse ce qu'il vient de dire. Traîner avec moi ? Genre, comme des potes ? Quand je vivais dans mon ghetto, traîner avec quelqu'un voulait surtout dire faire les quatre cents coups avec. Compter l'un sur l'autre et se comporter comme un frère avec lui. Je suis pas certain qu'on ait la même définition.

Il plisse les paupières et je lui adresse une tape sur l'épaule.

— Bienvenue dans l'équipe mon pote !

Il écarquille les yeux et lâche un rire nerveux, tandis que je me redresse.

— Attends, qu'est-ce que ça implique ? Et t'as pas vraiment descendu ce type, hein ? Parce que ça, je suis pas sûr que ce soit dans mes cordes... je déconnais, les cambriolages , c'est pas mon truc.

Je balance mon sac sur mon épaule et attrape mon plateau d'une main tout en lui adressant un coup d'œil. Un éclair de panique traverse ses iris et je me fends la poire intérieurement.

— À plus, Pitt, lancé-je avant de m'éloigner.

— Moi, c'est Brad.

Je me tourne pour lui faire face tout en continuant d'avancer à reculons et lui adresse un clin d'œil complice.

— T'inquiéte, on a tous des noms de code dans le milieu.

Sur ce, je pivote et me dirige vers la sortie après avoir déposé mon plateau. Une fois les portes battantes de la cafét' franchies, je secoue la tête, amusé. Il n'a quand même pas cru ce que je viens de dire ?

Je remonte le couloir et coince déjà une cigarette sur mon oreille sous le regard de certains étudiants qui doivent se demander si ce qui se raconte sur moi est vrai. Perso, je m'en fous. Ils peuvent bien croire ce qu'ils veulent. Moi, je sais qui je suis, d'où je viens et ce qui m'a conduit jusque-là.

Une fois dans le parc, je tente de repérer Ellyn et sans grande surprise, l'aperçois assise sous un des gros arbres en compagnie de Mia. Le fait qu'elle ne soit jamais seule dans l'enceinte du campus m'enlève une épine du pied. Je ne suis pas obligé de garder constamment un œil sur elle. De toute façon cet établissement est une vraie forteresse. Puis, le deal, c'est surtout que je veille sur elle en dehors. C'est d'ailleurs ce qui pose le plus problème, elle kiffe se rendre à l'extérieur. Et ça, ça craint. Elle ne sait rien de ce qui se trame. Des infos que j'ai, ses vieux ne l'ont pas mise dans la confidence. Elle ignore qu'un malade rôde. S'ils lui disaient, elle se montrerait peut-être plus raisonnable.

J'allume ma cigarette et me marre. Non, impossible. Cette nana est tout sauf raisonnable. À croire que c'est ce qu'elle cherche... Les ennuis. Son comportement laisse à penser que plus elle en a, mieux c'est. Je mettrais ma main à couper qu'elle fait ça dans le but de provoquer ses parents. Entre eux, la relation n'est pas au beau fixe. J'ai le nez pour sentir ce genre de truc.

Je pose mon cul sur un banc et savoure ma clope à une vingtaine de mètres de l'endroit où elle se trouve. Tout en tirant une latte, je sors mon portable de ma poche et le déverrouille. Mon référent m'a envoyé un message et je dois lui répondre. J'ai l'impression d'être fliqué et je déteste ça. Il veut savoir comment se passe ma mission et à part lui dire qu'elle me fuit, je vois pas quoi raconter d'autre. Je remplis mon rôle et fais gaffe à sa sécurité. Un peu trop à son goût même, il faut croire. Seulement, j'ai pas le choix. Soit je respecte le contrat et les règles qui vont avec, soit je signe pour un an de plus au centre de formation avec tout ce que ça implique. Voire de la prison, si je dérape vraiment. Autant dire que c'est pas dans mes projets. Je préférerais encore me faire passer à tabac comme ça a été le cas par moments.

J'ai pas toujours été aussi costaud. Parfois, quand ça tournait mal dans certains des gangs que je fréquentais, j'en prenais plein la gueule. Dans les règles de l'art. Je me suis déjà retrouvé à ne plus pouvoir marcher pendant plusieurs jours. En y repensant, ça me donne pas forcément envie, pourtant, je préfère ça que ce semblant de taule où j'étais enfermé. Au moins, j'étais libre.

Perdu dans mes pensées, je remarque dans mon champ de vision un type qui s'approche d'Ellyn. Lorsqu'il ouvre la bouche, elle fronce les sourcils et l'instant qui suit, se remet sur ses pieds pour le pointer du doigt en lui gueulant dessus. J'aimerais pas être à sa place. Quoique je suis sûr que ça me ferait marrer.

Je me redresse sur le banc et pose mes coudes sur mes genoux pour mâter la scène qui se joue devant moi avec attention. Le mec en prend pour son grade. Je sais pas qui il est, mais il devrait faire profil bas. En rogne, la Diablesse ramasse son sac et trace, tandis qu'il lui court après comme un gentil petit chien. Je la suis des yeux pendant qu'elle avance dans ma direction sans m'avoir vu. Le guignol tente de lui attraper le bras et elle fait volte face pour le fusiller de ses billes noires.

— Tyler, lâche-moi, bordel ! J'ai plus rien à te dire !

Tout à coup, c'est l'illumination. Je comprends tout. C'est son ex. Qu'est-ce qu'il a foutu pour la mettre à ce point en colère ?

Elle fait demi-tour et le laisse planté là avant de passer devant moi et de griller le sourire moqueur sur mes lèvres.

— Qu'est-ce qui t'arrive à toi ? crache-t-elle.

Je lève un sourcil et lâche un rire qui a le don de la faire enrager un peu plus avant de lui envoyer un bisou volant. Elle serre les dents et continue son chemin pestant tout ce qu'elle sait.

Mort de rire, je secoue la tête, puis jette un coup d'œil sur Médor. Le gars me toise et me lance un regard mauvais. Un avertissement silencieux. Comme s'il essayait de me mettre en garde.

Si tu savais ce que j'en ai à foutre de ce que tu penses ou veut, couillon.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro