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Chapitre 28

Ashton

Au volant de la camionnette que j'ai louée, je m'engage sur l'allée et me gare devant la villa où je crèche. Je ne m'y ferai jamais. Rien de tout ça me ressemble réellement. Parfois, mon petit appart' délabré me manque. Au moins, là-bas, je pouvais être moi-même.

Je coupe le contact, ouvre la portière et saute pour descendre avant de faire le tour du véhicule. Brad surgit au même moment de la baraque et m'observe, sceptique. En partant, je lui ai expliqué que j'allais chercher du matos pour la grosse fiesta que j'organise. Elle a lieu ce soir. Tout est allé très vite. Dans la même journée, les flyers étaient prêts et distribués. La soirée était programmée pour le lendemain et depuis je cours partout. Je suis pas patient. Mon coloc' m'a bien conseillé de faire ça le week-end prochain, mais je lui ai dit que je ne manquais pas de ressources, ni de contacts. Pour les ressources, j'entends par là, la carte bleue qu'on m'a confiée. Concernant les contacts, j'ai traîné un peu partout pour des teufs. J'en ai aussi mis pas mal sur pied, du coup, au fil du temps, j'ai fait des connaissances.

Motivé comme jamais, j'ouvre les portes arrière pendant que mon pote approche et jette un œil au coffre.

— Merde, où t'as trouvé tout ça ?

Sourire en coin. Ouais, je suis fière. Je vais leur en mettre plein la vue à ces gosses de riches. Jamais ils ne douteront de mon sens de l'organisation pour ce genre de plan. S'il y avait bien une personne à qui on faisait appel pour gérer les soirées dans mon ghetto, c'était moi. Même si je restais dans mon coin pendant que les autres s'éclataient, pour l'organisation, on me faisait confiance.

— J'ai le bras long pour certaines choses, j'te l'ai dit.

Il acquiesce, emballé et je tire le premier carton.

— Et du coup, pour le thème ?

J'agite les sourcils, mystérieux, en lui collant le premier emballage dans les bras. Jusque-là, j'ai tenu ma langue, même si j'ai failli céder plusieurs fois. Maintenant qu'il va m'aider à tout installer, il peut bien être au courant.

— Soirée fluo. Peinture phospho', bracelets, lumière noire, enfin tu vois le délire quoi.

— Ouais, une sorte de rave.

Je lui adresse un hochement de tête et ce couillon avance déjà vers l'entrée en se marrant comme une baleine.

— Ellyn ! Tu devineras jamais ce que ton mec a prévu. C'est un fou.

Je me fige. Son mec ? De où il me pond ça, lui ?

La Diablesse bondit hors de la maison, m'observe avec des yeux gros comme jamais et je hausse les épaules avant de lever les mains. C'est pas moi, j'ai rien fait. Enfin, si, il sait juste pour la première fois où on a couché ensemble, mais c'est tout.

— C'est pas mon mec, bougonne-t-elle.

Il lève un sourcil et lui passe devant sans rien ajouter pour rejoindre la salle de réception qui se trouve dans le jardin, pas très loin de la piscine.

En moins de deux, ma jolie brune trottine vers moi. Je m'empresse de mettre le nez dans le premier carton qui me tombe sous la main pour tenter d'esquiver.

— C'est quoi ce délire ?

Je me mords la lèvre et garde la tête baissée, faisant mine de compter s'il y a assez de gobelets. Du coin de l'œil, je perçois qu'elle croise les bras sous sa poitrine et je me retiens de me fendre la gueule.

— Atkins !

Elle est en pétard. À deux doigts de l'explosion. Je dois être maso parce que plus elle est vénère, plus je kiffe. Non, vraiment j'ai un grain. Quel mec aime qu'une nana soit sur les nerfs ?

— Tu sais que si t'as osé balancer ce qui se passe à qui que ce soit, tu peux dire adieu à nos parties de jambes en l'air ? On avait décidé que...

Je me redresse et fonds sur ses lèvres. Si je la laisse continuer, elle va me faire la liste de toutes les choses qu'on a convenues. Officielles, ou non.

Ses doigts agrippent mon t-shirt de part et d'autre de mon torse, tandis qu'elle répond à mon baiser, fougueuse. La seconde qui suit, elle râle contre mes lèvres et s'écarte légèrement.

— Je déconne pas.

Mon front contre le sien, je lève un sourcil un sourire en coin.

— Moi non plus, j'ai rien dit. Sauf peut-être pour la première fois où on a couché ensemble.

Autant dire la vérité. Parce que si un jour elle l'apprend, alors que j'ai nié en bloc, je suis mort. Elle plisse les paupières et un éclair de reproche traverse ses iris. Elle est à deux doigts de me foutre dans la gueule que jamais j'aurais dû faire ça et intérieurement ça me fait rire.

— Tu...

— Ose me dire que t'en a pas touché deux mots à Mia, la coupé-je.

Pour le coup, j'en suis même certain. Je me rappelle la discussion que j'ai entendue grâce aux micros et le ton de sa voix quand elle lui a révélé avoir pris son pied avec moi. Elle me fixe et je devine que dans sa tête, ça tourne à plein régime.

— Zéro partout. Match nul.

Le fait qu'elle cède est une petite victoire. Et en même temps, je suis rassuré qu'elle me dise la vérité. La confiance, j'ai du mal. Surtout depuis ce qui s'est passé avec mon frère. On pense pouvoir faire confiance et au final, on nous poignarde dans le dos. Franchement, c'est à chier.

— Pour ma défense, quand Mia s'y met, elle lâche rien jusqu'à ce que je lui balance. En plus, elle me connaît par cœur. Elle avait deviné qu'un truc se tramait.

Je l'observe, amusé. Pourquoi elle ressent tout à coup le besoin de se justifier ?

— Parce qu'à ton avis Pitt est mieux ?

Son nez se plisse et la mimique qui déforme sa bouche me confirme que je viens de la convaincre.

— Pas faux. Au fait, pourquoi tu l'appelles Pitt ?

Je ricane et hausse les épaules. Elle va certainement trouver ça débile, mais tant pis.

— Une réponse pour une réponse ? tenté-je.

Immédiatement, elle fronce les sourcils. Ok, j'abuse.

— C'est pas une confidence sur quelque chose de personnel, ronchonne-t-elle.

Cette fille passe son temps à râler. Le jour où elle ne le fait pas, je saurai qu'un truc cloche.

— À cause de Brad Pitt.

Elle sonde mon regard pour voir si je blague et explose de rire.

— T'es sérieux ?

— Ouais.

— C'est nul.

— Je sais, mais au moins ça l'a fait cogiter. Il avait pas capté.

Elle secoue la tête, amusée et recule d'un pas.

— Vous faites la paire, tous les deux.

Pourquoi j'ai eu l'impression une fraction de seconde qu'elle avait l'air triste ?

Je pars du principe que Pitt me parlera lui-même de son lien avec les Hater's et de pourquoi c'est aussi tendu entre eux. Seulement, si la Diablesse peut m'éclairer un peu, je prends.

— Tu sais ce qui s'est passé ? Pourquoi il est plus dans l'équipe ?

Elle me fixe hésitante et grimace. Au même moment, je me doute que je suis très loin d'imaginer ce qu'il en est vraiment.

— Je... c'est pas à moi de t'en parler. Tu devrais lui demander. C'est compliqué.

Je fronce les sourcils et ouvre la bouche pour lui répondre quand l'intéressé déboule.

— Hey ! Les amoureux, ça va pas se préparer tout seul !

Nous échangeons un coup d'œil au surnom qu'il nous donne, puis sans un mot de plus, nous attrapons chacun un carton pour le rejoindre.

Lui demander à lui ? Pas sûr qu'il me réponde. On se connait à peine. Si c'est aussi compliqué qu'elle le dit, je vois pas pourquoi il m'en parlerait.

Perché sur un escabeau, j'installe les derniers spots et esquive les regards en biais de la Diablesse. Elle me reproche encore silencieusement le dernier surnom que nous a collé Pitt. J'y suis pour rien, mais de toute évidence, elle ne partage pas mon avis. Il va vraiment falloir que j'en touche deux mots à mon pote. Il doit arrêter de nous appeler comme ça. S'il venait à le faire devant quelqu'un d'autre, les emmerdes me sauteraient à la gorge. Les Hater's, pourraient bien précipiter le moment où ils me tomberont dessus, même si ça reste la dernière de mes préoccupations.

Ce qui me ferait vraiment chier, c'est que ça finisse par revenir aux oreilles de Jeff. Il me ferait remplacer illico. J'ai beau retourner le truc dans ma tête et envisager cette possibilité, ça me plaît pas. Si avant aujourd'hui, c'était parce qu'il était hors de question que je foire ma mission, maintenant, une autre raison s'ajoute à ça. Comme un con, je me suis laissé prendre à mon propre jeu. Je ne me vois pas laisser Ellyn. Doucement, elle s'est fait sa place et la règle numéro quatre, je l'ai complètement zappée. Dans ma tête, elle n'existe plus. Désormais, je ne vois que mon but : la protéger et rester à ses côtés. Si je suis dans la pire des merdes que j'ai connues jusque-là ? Clairement, oui. Est-ce que ça en vaut le coup ? Sans aucun doute, la réponse est encore oui. Je sais ce que je risque, mais je m'en cale.

Ce qui est bizarre, c'est qu'elle ne fait rien de spécial pour que je m'attache à elle. Non, ça vient de moi. Je sens qu'avec elle, il y a quelque chose de différent. Un sentiment que je n'avais pas connu jusque-là. C'est à la fois grisant et flippant. Je refuse de mettre des mots dessus. Si je le faisais, alors je devrai m'avouer ce que je redoute. Ça impliquerait aussi de lui faire une confiance aveugle et d'abandonner la chance qu'on m'a donnée de faire table rase avec les conneries qui m'ont conduite à tout ça.

Je jette un coup d'œil à celle qui est en train d'envoyer valser tout ce dont je m'étais persuadé jusque-là, et là première chose qui me traverse l'esprit, c'est que je la trouve magnifique. La seconde, c'est que j'aimerais qu'elle et moi on se trouve un coin discret, histoire de lui faire voir à quel point je la désire. C'est indéniable, pour elle comme pour moi, cet aspect de notre relation, c'est ce qui nous anime avant tout. Même si dernièrement je me contenterai bien de juste passer du temps avec elle. Si Keyden me voyait, il se foutrait de ma gueule et me dirait que je suis love. Il ne s'en priverait pas, c'est certain.

— C'est bon pour moi, tout est installé au bar, m'informe Pitt.

Je descends de mon perchoir et observe la salle. Tout y est.

— Je lance l'info maintenant ?

Il acquiesce, tandis que je sors mon téléphone et me rend sur le faux profil que je me suis créé. Selon lui, garder le mystère du thème de la soirée et le balancer au dernier moment sur les réseaux sociaux est un bon moyen de créer le buzz. Je lui fais confiance. De base, ces conneries, c'est pas mon truc. Dans mon quartier, je préférais me la jouer à l'ancienne. Marcher dans la rue, distribuer les flyers aux passants, aller traîner dans les squats que je connaissais pour faire pareil. Ça fonctionnait plutôt bien.

Une fois tout en ligne, je me tourne vers eux et les observe.

— Le DJ se pointe d'ici une heure pour installer son matos.

Mon pote lève un sourcil et rit. Apparemment, il s'attendait à ce que je balance de la musique sur les enceintes et que je gère le truc.

— Tu fais pas les choses à moitié, en effet.

— Quand je les fais, je les fais bien.

Je profite que Pitt a le dos tourné, lance un regard explicite sur Ellyn et retient un grognement. Elle garde ses distances et ça me fait chier. Elle évite même de croiser mes yeux. Merde, elle fait la gueule ou quoi ?

— Je vais aller me préparer, nous informe-t-elle.

J'acquiesce pendant qu'elle s'éloigne et mon coloc' me rejoint.

— Qu'est-ce qu'elle a ?

Je lâche un rire nerveux et lui décoche une claque derrière la tête.

— À ton avis, couillon ?

Il hausse les épaules, l'air innocent et je soupire.

— Les amoureux ? T'en loupe pas une, sérieux.

Il se marre et observe la porte par où elle vient de disparaître.

— T'inquiète, votre secret est bien gardé.

— Y'a pas de secret, Bro'. On n'est pas ensemble.

— Par contre vous baisez comme des lapins.

Je souris comme un abruti. Sur ce point, je peux pas le contredire.

— Ça veut pas dire qu'elle et moi...

— Ouais, ouais, c'est ça. Sauf que moi, j'ai un regard extérieur à votre petit délire, là. Et tu veux que je te dise ? Vous vous bouffez littéralement des yeux.

Il m'adresse une tape sur l'épaule tandis que ses paroles se frayent un chemin jusqu'à mon cerveau. Non, il délire. Impossible.

— Je dois repasser par chez moi, on se revoit tout à l'heure.

J'acquiesce, sans relever et l'observe se tirer. Il est fier de la bombe qu'il vient de lâcher et moi, je réalise que si lui a grillé le truc, tout le monde le peut. Ok, finalement, il se pourrait que dans la mouise, j'y sois déjà bien comme il faut.

Je passe une main sur mon visage tout en essayant de me convaincre que ça va le faire. Seulement, avec le monde qui sera présent ici ce soir, il y a peu de chances pour que ça passe inaperçu. À moins de rester à distance d'elle. Nan, c'est mort. Je compte bien coller son corps au mien et danser contre elle. Quitte à ce que ça ne plaise pas, ou à se faire capter, autant le faire en beauté. Je suis pas du genre à renoncer facilement.

Décidé, je quitte la salle, traverse le jardin et rejoins la villa.

Une fois à l'étage, je remonte le couloir et file jusque dans ma piaule. Lorsque j'entre dans la salle de bain attenante, j'entends l'eau couler dans la pièce d'à côté. Je me fige, pendant que dans mon esprit, le corps nu d'Ellyn sous la douche se dessine.

Elle est là, juste derrière ce mur et la tentation de l'interdit m'ouvre de nouveau grand les bras. Mon palpitant se met à battre comme un malade, ma queue tressaute dans mon pantalon et je ris nerveusement.

Pourquoi est-ce que je lui ai proposé de prendre ses affaires pour pouvoir se changer ici déjà ? Ha, oui, pour la garder à l'œil et pouvoir veiller à sa sécurité. Connerie ! C'est pas la seule raison, mec.

Avec tout le self-contrôl dont je peux faire preuve, et putain, c'est pas facile, j'allume le jet, vire mes fringues aussi vite que je peux et me glisse sous l'eau froide. Je grogne et plaque mes paumes sur la paroi en verre. Rien de tel pour refroidir mes ardeurs. Du moins, je croise les doigts pour que ça suffise.

Après quelques minutes où j'ai eu du mal à me convaincre que je suis capable de ne pas lui sauter dessus, je sors de la salle de bain, une serviette autour de la taille et me fige.

La Diablesse est là, adossée contre le mur près de la porte de ma chambre et me reluque de la tête aux pieds. Franchement, si elle n'y met pas du sien, je vois pas comment je suis censé y arriver. Son ensemble en dentelle que le peignoir en soie qu'elle porte dévoile légèrement me nargue. Instantanément, sous mon drap de bain, c'est de nouveau la fête. Ma queue fait sa vie. Elle ne se concerte plus avec mon cerveau. Elle l'a carrément envoyé chier.

Prudent, je m'approche, et me répète silencieusement que je peux le faire. Je suis pas obligé de céder. C'est vrai quoi, pourquoi avec elle j'arrive jamais à résister, alors qu'avec les autres nanas, c'est généralement moi qui mène la danse ?

Lorsque je me plante devant elle et qu'elle mord sa lèvre, je me remercie de porter cette putain de serviette. Lentement, elle pose son doigt sur mon torse, suit les contours de mon tatouage sur mon pec', frôle le piercing de mon téton et le chemin de feu qu'elle laisse derrière elle embrase mon épiderme. Pourquoi je ne résiste pas ? La réponse est là. Elle sait y faire. Vraiment y faire. Indéniablement, elle a compris comment je fonctionne et ce qui me plait. Elle se fait entreprenante, mais laisse planer le doute. À tout moment, elle peut me laisser planter là, je le sais, elle en joue et bordel, j'adore ça.

Je pose ma main contre le mur, juste à côté de son visage et me penche vers elle. Ses pupilles rencontrent les miennes, un sourire en coin étire sa bouche que je rêve de dévorer pour la énième fois et je comprends. Elle ne me laissera pas l'embrasser, ni même la toucher. Seulement, elle semble ne pas avoir compris à qui elle a affaire.

Son index continu de courir sur ma peau, descend lentement sur mon ventre et je gronde.

— Qu'est-ce que tu fais là ?

Ma voix plus grave trahit mon envie de fondre sur elle et ses iris m'informent qu'elle l'a deviné. Mon cœur cogne comme un dingue pendant que mon souffle se fait plus court et cette fois, elle pose ses mains sur mon torse.

— Je voulais te dire que les invités commencent à arriver.

Au même moment, j'entends les premières basses que le DJ balance et j'inspire profondément. Habillement, elle se dérobe et m'adresse une œillade pleine de malice juste avant de s'éclipser.

Bordel de merde.

Si ça continue, elle va me faire perdre la boule. Pourtant, même si avant je lui en voulais de me faire ce genre de plan, aujourd'hui, je trouve ça plus excitant qu'autre chose. Je sais que quoi qu'il arrive, ce soir, on laissera ce petit jeu nous rattraper. Que dans cette pièce, les échos de ses gémissements s'échapperont sous mes coups de reins. Ok, je devrais peut-être songer à une autre douche froide.

Le truc, c'est que la seule chose que je désire maintenant, c'est la rejoindre.

Ma serviette traverse la chambre, atterrit dans le panier de linge sale et j'ouvre la porte de mon dressing. Dernièrement, la carte bleue à fumée. Seulement, il faut bien que j'aie de quoi m'habiller en conséquence. Quand j'ai vu les livreurs défiler les uns derrière les autres, je me suis dit que je m'étais peut-être un peu trop emballé. Pas grave, je suis sûr que mon placard est moins rempli que celui de la plupart de ces fils à papa.

J'enfile un jean destroy noir et un t-shirt de la même couleur. Valeur sûre. En plus, je sais que ma Diablesse kiffe quand j'en porte. Un coup de ce parfum qui m'a coûté une blinde et le tour est joué.

Je quitte ma piaule et dévale les escaliers. Des voix s'élèvent depuis le jardin et je trace vers la salle de réception après avoir fermé à clé derrière moi. L'idée d'avoir ça dehors me plaît bien. Au moins, personne n'ira ruiner la baraque.

À l'intérieur, la musique se répercute sur les murs et j'ai l'impression que mon corps vibre au même rythme. J'ai toujours aimé cette sensation. Dans mon champ de vision Ellyn apparaît et comme un con, je me retrouve à la mater sans pouvoir m'en empêcher. Face à Mia, elle ondule comme elle sait si bien le faire sous le regard de plusieurs types. Ça non plus ça me plaît plus. J'aimerais pouvoir être le seul à la reluquer. Finalement, je suis peut-être bien complètement mordu.

La robe qu'elle a enfilée entre-temps ne laisse pas trop place à l'imagination. J'esquisse un sourire en suivant son décolleté plongeant, pendant qu'une idée germe dans ma tête. J'avance de quelques pas, récupère un petit pot de peinture phospho' blanche sur l'une des tables et me faufile entre les danseurs déjà bien partis pour s'éclater.

Derrière elle, alors qu'elle ne m'a pas remarqué, je laisse mes doigts filer le long de son bras. Surprise, elle se crispe, puis lorsqu'elle se tourne et constate que c'est moi, elle se radoucit. Le visage de sa meilleure amie s'éclaire d'un large sourire et sans un mot, elle s'évapore pour nous laisser tous les deux.

Les yeux de ma jolie brune tombent sur le maquillage et elle lève un sourcil, amusée. Un rictus se pointe au coin de mes lèvres et elle comprend que je ne me trimballe pas avec ça pour rien.

— Une idée derrière la tête, Atkins ?

— Tu m'inspires.

Curieuse, elle plisse les paupières sans me quitter de ses prunelles sombres. Du bout des doigts, je récupère un peu de peinture, puis laisse mon imagination me guider. D'un geste lent, je trace une ligne blanche qui s'illumine à la lumière noire et descend jusqu'au creux de ses seins. Elle frissonne et me laisse faire sans détourner le regard, tandis que je suis concentré sur ce que je fais. J'ajoute quelques points qui soulignent l'arrondi de sa poitrine pendant que d'autres images se superposent dans mon esprit. Je reprends un peu de peinture sur mon pouce, pose ma main sur sa joue, dessine un trait sur l'arête de son nez, puis sur son menton pour terminer mon œuvre d'art.

Je recule d'un pas, admire ma création, satisfait et elle me pique le pot. Son air mutin me fait sourire et je décide de la laisser se servir de moi comme d'une toile autant qu'elle le voudra. Sûre d'elle, elle trace deux traits sur chacune de mes pommettes et m'observe. Étonné qu'elle s'arrête là, je fronce les sourcils tandis qu'elle abandonne le pot aux mains d'une fille qui attendait son tour pour pouvoir se maquiller.

— C'est ce que tu m'inspires. Quand je te regarde, je vois un guerrier.

Sans savoir pourquoi, ce qu'elle me dit me touche. Jusque-là, je n'ai fait que me battre et évoluer dans un monde qui, à la base, ne voulait pas forcément de moi.

Je sonde ses iris et n'y vois aucune pitié. Ça me rassure, c'est la dernière chose que je voudrais y percevoir. Perturbé, je me demande comment, inconsciemment, elle réussit à cerner qui je suis vraiment.

Impatiente, elle passe ses bras autour de mon cou et colle son corps contre le mien. Sans me faire prier, je l'enveloppe de mes bras comme pour la tenir à l'abri du danger qui pèse sur elle.

Doucement, nous commençons à danser, tandis que du coin de l'œil, je distingue Pitt qui embrasse Mia. Lui aussi, ce soir ne finira pas la nuit seul.

Les minutes passent sans que je me lasse de la tenir contre moi. Je me délecte de sa chaleur, de son parfum, de ses doigts qui caressent le haut de mon dos. Des miens, qui, gourmands, effleurent le creux de ses reins.

Rien ne semble pouvoir perturber ce moment. Seulement, lorsqu'à travers les faisceaux lumineux, je remarque des lascars suivre discrètement mon pote alors qu'il sort dans le jardin, je me crispe. Tout à coup, je le sens moyen.

Avec calme, je me penche à l'oreille de ma Diablesse et regrette déjà de devoir la laisser.

— Bouge pas, je reviens.

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