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Chapitre 14

Ashton

Mes poings heurtent le sac de frappe et mon souffle accompagne chaque coup que je porte, brisant le silence de la salle d'entraînement. Voilà cinq jours qu'Ellyn m'a invité à cette soirée, ou du moins, que Mia l'a fait. Parce que la Diablesse a été claire, si ça n'avait tenu qu'à elle, je serais plutôt évité.

— Et du coup, tu comptes y aller ?

J'arrête le sac entre mes mains et glisse un regard sur Pitt installé sur le banc de muscu'. Il a décidé de squatter ici plutôt que d'aller à la salle où il a l'habitude de se rendre. Perso, je m'en fous, ça me fait de la compagnie. Même si parfois il cause trop et que je suis pas forcément du genre sociable. Depuis qu'il sait que je suis invité, il me soûle pour que je vienne. Il est persuadé qu'avec la Diablesse, c'est sur la bonne voie. Moi, je pense que je la laisse pas indifférente, mais qu'on est trop incompatibles. Même seulement pour du cul, ça ne collerait pas. La fête a lieu ce soir et pour le moment, je sais pas encore ce que je compte faire.

— Je suis pas super chaud. Si on se croise, on va encore se prendre la tête.

Il sait ce qui s'est passé. Ce qu'on s'est dit, dans le moindre détail. Il a négocié pendant des heures pour que je lui balance tout. J'ai cédé Concernant Ellyn, j'en ai tellement eu marre que j'ai appelé Jeff afin de lui dire que j'étais sur le point de péter un câble. Pour me calmer, parce qu'il sait que je suis un grand nerveux, il m'a proposé de prendre mon week-end. Je savais même pas que je pouvais, putain. Bizarrement, ils oublient de nous le dire pendant la formation. Du coup, un type est là pour me remplacer. Il poireaute comme je l'ai fait l'autre jour devant chez elle. Je vais user de mon droit de repos chaque fois que je pourrai. J'ai briefé le gars sur ses habitudes et il est censé me tenir informé au moindre mouvement.

Pitt se redresse, m'observe et hausse les épaules. Il n'est clairement pas à court d'arguments pour tenter de me convaincre.

— Au pire, tu l'évites. T'as qu'à rester avec moi. Des nanas que je connais seront là.

Je ricane, amusé. Y'a pas à dire, il sait comment me parler. Peut-être que ce serait un moyen de la foutre un peu plus en rogne. Ou de la convaincre de passer à l'étape supérieure. Merde, Jeff m'entendrait penser, il me balancerait une torgnole derrière la tête.

De toute façon, je dois me rendre à l'évidence. Même si ce mec est là pour assurer sa protection à ma place, je dois me pointer à cette soirée. Hors de question qu'il lui arrive quelque chose alors que de base, c'est à moi qu'on a confié ce dossier. Si ça foirait, ça reviendrait à dire que j'ai pas réussi ma mission. C'est un putain de cercle vicieux et Jeff le sait. Si mon premier contrat tourne mal, je suis bon pour rallonger la durée de mon engagement. Surtout que l'enfoiré qui envoie des lettres de menace a remis ça hier. Les vieux d'Ellyn en ont informé l'agence pour laquelle je taffe.

Jusque-là, j'ai beau avoir les yeux partout, je n'ai rien vu de louche. Aucun comportement suspect. Personne ne l'approche à part ses amis et les étudiants du campus. Je ne baisse pas ma garde pour autant. Ça pourrait partir en vrille n'importe où et n'importe quand. Parfois, il s'agit même de membre direct de la famille ou de l'entourage proche.

Trempé de sueur, j'attrape ma serviette posée sur le banc de développé couché et la passe sur mon torse. Merde, ça fait du bien de se dépenser.

Pitt me lance un regard de biais et je grogne.

— Ok, c'est bon, je viens.

Il sourit comme un gamin, me colle une tape sur l'épaule et grimace de dégoût en essuyant sa main sur son jogging.

— C'est dégueulasse... mais sinon, c'est cool que tu viennes. Tu verras, tu regretteras pas.

— Ça, j'en suis pas aussi sûr.

Le pire, c'est que je pourrai même pas picoler comme j'en aurais envie. Je dois pouvoir être opérationnel et au top de mes capacités à tout moment. Alcool et pétards sont donc à proscrire.

Il hausse les épaules et saisit une petite bouteille d'eau dans le mini-réfrigérateur pour s'en enfiler la moitié. Ce couillon fait vraiment comme chez lui. Je n'ai eu besoin de lui dire qu'une fois. Il a rapidement envahi mon espace.

Il s'essuie la bouche d'un revers de main et me pointe du doigt.

— Tu veux que je te dise ?

Pas vraiment, non.

Voyant que je ne lui réponds pas, il lève un sourcil.

— Bah je vais te le dire quand même. Si tu viens pas, tu ne sauras jamais.

Il lit dans mes pensées ou quoi ?

— C'est bien aussi de ne jamais savoir, assuré-je.

Il se marre et secoue la tête.

— Parle pour toi ! Moi, je peux pas.

Sans déconner !

— Ça t'avais pas besoin de le préciser. T'es pire que Jeanne.

Il fronce les sourcils, perplexe.

— C'est qui ? Elle est bonne ?

Putain, parfois il est pire que moi.

J'éclate de rire et il me fixe attendant sans doute que je lui donne des informations croustillantes. Merde, j'en peux plus de lui.

— Une petite vieille qui vivait dans mon quartier.

Il se fige et lève son majeur. Je déteins sur lui, c'est pas bon du tout.

— T'es un connard, râle-t-il.

Je me fends la poire de plus belle en voyant sa gueule, pendant qu'il me regarde, blasé.

— J'ai cru que j'étais sur le point de trouver mon âme sœur. T'es vraiment un enfoiré.

Je repars de plus belle et il soupire bruyamment. J'ai cassé son délire de prince charmant.

— Je suis sûr que tu trouveras ta princesse un jour, mon lapin, ricané-je.

Il secoue la tête, désabusé, et balance sa serviette sur son épaule.

— Ouais, c'est ça fous-toi de ma gueule. En attendant, j'ai plus de chance de la trouver que toi.

En même temps, c'est pas comme si je cherchais. Il récupère ses clés de voiture et se dirige vers la porte. Le voilà vexé, ce p'tit con.

— On se retrouve sur place ?

J'acquiesce et l'observe sortir. Note à moi-même, ne pas trop le chercher à ce sujet. Le souci, c'est que j'aime bien le faire chier. Puis, merde, il enchaine les gonzesses aussi, c'est pas comme s'il voulait se poser.

À mon tour, je quitte la salle et monte à l'étage. Je récupère de quoi me fringuer et file à la salle de bain. J'ai une heure pour me préparer et je compte bien donner à la Diablesse l'envie de me sauter dessus. Je me contredis et ça me gave, putain.

Je vire mon jogging et entre dans la douche pour laisser l'eau chaude détendre mes muscles. Elle était souvent tiède au centre de formation, sans parler de celle de l'appart' où je vivais avec mon frangin. Forcément à ne pas payer les factures, le matin , on se réveillait vite fait, c'était glacé.

Je reste un moment à profiter, me savonne et une fois terminé enroule une serviette autour de ma taille. Un coup d'œil dans le miroir et je me demande quand est-ce que je pourrai retourner voir mon pote pour qu'il continue de me tatouer. Y'a encore de la place à combler.

J'enfile mon jean destroy, une chemise noire, que je laisse retomber par-dessus, retrousse les manches, puis laisse quelques boutons ouverts en haut. Ça devrait le faire.

Une fois prêt, j'attrape les clés de la Porsche et mets les voiles.

Sur la ligne droite qui mène chez Mia, je me fais plaisir. À quoi bon avoir un bolide si ce n'est pas pour le pousser de temps en temps ?

Lorsque je me gare sur le parking gravillonné, je ne suis pas surpris de découvrir une immense baraque. Seulement, elle est différente de celles que j'ai vues dans le coin jusque-là. Elle se situe un peu en retrait des quartiers bourges, et au lieu d'une villa, elle ressemble plus à un petit manoir. Un peu de ceux abandonnés où on se faisait nos soirées Halloween avec les potes du ghetto. La seule différence, c'est que les nôtres étaient sur le point de nous tomber sur la gueule, celui-là est luxueux et tient bien debout. En passant en revue les bagnoles rangées devant la façade, je distingue celle du type qui me remplace. Il n'est pas derrière le volant. Il doit certainement monter la garde à l'intérieur.

Je sors de ma caisse, allume une clope et marche vers la grosse porte en bois rouge. Un heurtoir en forme de gargouille est accroché et ce con me regarde de travers. La musique hurle à l'intérieur et je saisis la bestiole pour donner trois coups secs. Je patiente, tout en tirant sur ma cigarette et lorsque je m'apprête à recommencer, le battant s'ouvre. Un type surgit, souffle dans un cotillon qui se déplie et je me le prends à moitié dans la gueule. Merde, il a vraiment failli se prendre une droite ce couillon. Ça commence bien.

— Entre, mon frère !

Mon frère ? J'suis pas ton frangin, gros. Il a fumé quoi celui-là, putain ?

Ce genre de gars, ça me fout en rogne. Ils essaient de se donner un style, comme s'ils sortaient de la rue alors qu'ils n'en ont jamais vu la couleur. J'vais te traîner dans mon quartier, mec, on verra si tu oses appeler les lascars qui y trainent tes frangins. Pitoyable.

Je préfère mettre ça sur le compte de la beuh qu'il a fumée. Les yeux rouges, il se marre tout seul et à peine la porte ouverte que l'odeur de la weed m'a sautée au nez. Ça promet. Je vais même pas pouvoir en profiter.

Il s'apprête à souffler une deuxième fois dans son bidule et je le défie de remettre ça d'un regard noir. Lorsqu'il percute que c'est moi, il se fige. Je leur fous la trouille à tous ou quoi ? Cette réputation de cambrioleur slash tueur qu'ils m'ont collé va me servir. Il se décale et sans un mot, j'entre dans le hall. Les cris, les rires, la musique se mêlent et l'alcool coule à flots. Un coup d'œil sur la droite dans une des pièces m'informe que c'est ici que ça se passe pour l'herbe. Un vrai aquarium. Ils sont où les vieux ? Ma main à couper qu'ils se sont tirés et ne sont pas au courant de ce qui se trame ici.

Je laisse de côté les amateurs de joints mal roulés et me guide grâce aux basses pour avancer vers une plus grande salle tout en slalomant entre les fêtards. C'est blindé et lorsque je me trouve une place, je m'adosse contre le mur, les bras croisés. Première étape : repérer Ellyn. Ce qui ne va pas être évident. Tout le monde saute de partout sur le rythme complètement déjanté de la musique électro qui passe. Moi qui déteste ça, c'est bien ma veine.

Je scanne l'immense salon aménagé en piste de danse et mon regard tombe sur Pitt. Lorsqu'il me remarque à son tour, il me fait de grands signes, gueule quelque chose que je n'entends pas à cause du bordel ambiant et le voilà qui se ramène. Oh, bordel.

— J'ai cru que tu t'étais paumé ! J'étais sur le point de t'appeler.

— Bah, comme tu vois, je suis là.

— Ouais ! beugle-t-il. Putain, t'as fait péter la chemise !

Il est encore complètement jeté. Cette fois, c'est pas qu'à cause du sky.

— Tu veux un verre ? Le punch déchire.

Je secoue la tête tout en continuant de passer en revue les visages à la recherche de la chieuse.

— Nan, je préfère pas boire.

Si mon pote m'entendait, il penserait que je suis mourant. Mon coloc' hausse les épaules et prend une gorgée dans son gobelet.

— C'est toi qui vois.

Bah en fait, le truc, c'est que j'ai pas trop le choix, tu vois.

— T'as vu Ellyn ?

Il ricane et acquiesce tout en essayant de danser. Ça ressemble à rien.

— Je croyais que tu devais l'éviter ?

C'est vrai. Mais, primo, je suis obligé de savoir où elle se trouve. Deuzio, je veux qu'elle sache que je suis là... et ce qu'elle loupe.

— J'ai pas le droit de changer d'avis ? feinté-je.

— Ah si, tu fais ce que tu veux. Je valide l'idée, d'ailleurs !

Soudain la Diablesse passe juste devant nous. Son verre aux lèvres, elle me lance un regard en biais et ne me lâche pas tout du long, jusqu'à ce qu'elle disparaisse un peu plus loin. Je la suis des yeux, sans bouger d'un poil tandis que Pitt remarque notre petit manège.

— Bordel, mais sautez-vous dessus !

Si seulement. Je rêve de lui arracher ses fringues.

— Ça ne saurait tarder.

Non ! Merde, mais qu'est-ce que je raconte moi, putain ?

Il bugue et un sourire débile se pointe sur son visage. Ça y est, c'est Hollywood dans sa tête. Le voilà reparti à nous imaginer vivre le parfait amour. Le seul truc parfait entre nous, c'est qu'on sait se prendre la tête comme personne.

Il ouvre la bouche et je m'écarte du mur.

— Je vais voir si y'a du soda.

Mieux vaut couper court au massacre. Si je le laisse commencer, il ne va plus s'arrêter. Il hoche la tête et je me fraie un chemin jusqu'au bar. Par miracle, ou pas, il y a de la limonade. C'est mieux que rien.

Je repère mon remplaçant dans un coin et me dis que s'il nous surprend à nous chercher comme on le fait elle et moi, ça craint pour mon matricule. Je sors mon téléphone, puis sans perdre de temps, lui envoie un message pour l'informer que je suis sur place et qu'il peut bouger. Sa réponse ne tarde pas. Il a l'air soulagé de pouvoir mettre les voiles. Sans se faire prier, il quitte la pièce et je me remets à la recherche de la nana qui tente de me faire perdre les pédales.

Alors que je m'apprête à changer de place, pour avoir une meilleure vue, je l'aperçois. Au milieu des danseurs qui s'agitent comme des fous, elle ne bouge pas. Figée, la Diablesse me fixe tout en sirotant sa boisson. Ça y est, cette connexion est là. La même qu'à cette autre soirée. Elle recule de quelques pas sans rompre ce lien et j'en oublie déjà mes bonnes résolutions. Les règles auxquelles je suis pieds et poings liés aussi. Plus elle recule, plus j'avance. À aucun moment, elle ne détourne le regard. Et lorsqu'elle se retrouve bloquée contre le mur derrière elle, je prends ça comme une invitation.

Je comble l'espace qui nous sépare, pose ma main juste à côté de sa tête pour prendre appuie contre le mur et baisse les yeux sur elle. Mes pupilles plantées un peu plus dans les siennes, son parfum me percute et pour se donner contenance, elle prend une nouvelle gorgée.

— Qu'est-ce que tu fous, Atkins ?

C'est plus fort que moi, je souris en coin. Le fait que je me tienne aussi proche d'elle la perturbe. C'est évident.

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