
Chapitre 12 : AU PRIX DE LA CHAIR ET DU SANG.
Jeudi 16 février
8h58
J'avais froid. Un courant d'air me parcourait le corps chaque fois que j'esquissais un mouvement. Mes yeux ne voulaient pas s'ouvrir, mes membres n'arrivaient pas à bouger.
Pendant une seconde, je me demandais où j'étais puis tout me revint. Mon corps se tendit immédiatement en revoyant Charly sous la douche. Est-ce qu'elle était en sécurité ? Je voulais tellement que ce soit le cas... Et Harry ? Ce connard, tout ça, il l'avait manigancé. Le magnétophone, le morceau de papier à la porte du café, l'eau partout.
Et sa voix. Je m'avais promis de ne plus jamais l'entendre pour de vrai. C'était dire à quel point j'avais réussi à lui échapper pour de bon...
Je tentai de remuer mais je me rendis compte que mon corps était bloqué. Merde. Je tirai sur mes bras qui étaient en haut de ma tête mais rien ne bougea pour autant.
Mon esprit refusait toujours d'ouvrir les yeux mais les bruits que j'entendais autour de moi me remplit automatiquement de millions de frissons. Des voix d'hommes.
Si j'avais froid, ce n'était pas parce que j'étais frileuse naturellement. Non. Il n'y avait que mes sous-vêtements qui recouvraient mon corps. J'étais presque nue et des hommes tournaient autour de moi. Putain, qu'est-ce qui se passe ?
Du calme. Harry ne me laisserait pas à ses hommes... il n'oserait pas que quelqu'un d'autre me touche. Sa possessivité prendrait le dessus.
J'étais déjà morte de peur, je refusais de craquer devant lui. J'avais toujours tenu bon contre Harry, il fallait que je continue même si aujourd'hui, les choses avaient changé.
Des pas claquèrent bruyamment le sol. Mes yeux s'ouvrirent sur le coup en sentant quelque chose me frôler.
Je papillonnai des paupières pour m'habituer à la lumière blanche comme la craie qui était rivée sur moi et je le vis enfin. Deux mois. Deux mois que je n'avais plus vu son visage maladivement parfait. Les détails de ses traits me revinrent brutalement et je déglutis face à son expression.
C'était fini pour moi, définitivement foutu.
Ses cheveux bouclés avaient poussé, ils lui arrivaient aux épaules. Ses yeux verts me foudroyèrent littéralement lorsque je plantai mon regard franc dans le sien. Ses lèvres rouges formèrent un rictus paralysant. Mon instinct voulut baisser le regard mais ma fierté pris le dessus et continua de défier cet homme impitoyable.
Mes yeux parcoururent rapidement la pièce où nous étions et je faillis arrêter de respirer. J'avais raison. Il y avait des hommes à Harry partout. Comme pour Nathan, ils nous entouraient et fixaient mon corps d'un air aguicheur et affamé. Liam, Louis, et Niall étaient là aussi. Je ne pus m'empêcher de penser au sort de Nat' qui pourrait peut-être devenir le mien aussi. La situation était semblable mais... Harry ne me tuerait pas. C'était inconcevable, non ? Il m'aimait, je devais y croire parce qu'il n'y avait que ça qui pourrait me sauver d'une humiliation mortelle.
Sauf que Harry n'avait sûrement pas la même définition du mot Aimer que la plupart des gens civilisés.
Sans que je ne la vois venir, la main du meurtrier attrapa mon visage. Il me détailla dans le silence, peut-être par peur que je puisse changer en deux mois. Les autres hommes se turent. Visiblement, ça venait de commencer. Je me préparais mentalement bien que des tremblements redoutables faisaient vibrer mon corps chaque seconde.
Harry s'approcha, frôla ma joue de ses lèvres bien trop douces pour un être si méchant et de son autre main, caressa mes cheveux courts. Je vissai mes yeux dans les siens qui avaient l'air d'apprécier ma nouvelle coupe et lui envoyait toutes les injures qui me traversaient l'esprit. Un rictus se dessina sur son visage.
"Ne me regarde pas comme ça." dit-il. "Tu n'es pas contente de me voir, mon amour ? Après tout ce temps à m'échapper..."
Je ne répondis pas. Sa poigne s'intensifia. Je sentais déjà la tension monter, l'ampleur de ma trahison se propagea dans l'air et Harry rapprocha son visage du mien afin de toucher mon nez.
"Je ne voulais pas en avoir à arriver jusque là, chérie. Mais, regarde ce que tu as fait." Il pointa tous ses hommes et reposa son attention sur moi et mes poignets enchaînés. "Tous se sont mis à ta recherche. Des semaines entières à retrouver une putain d'épingle dans une botte de foin. Mais toi... tu ne penses qu'à ta petite personne en t'éloignant loin de moi. Pourtant ne te rappelles-tu pas à qui tu appartiens ?"
Il rigola en me voyant reculer ma tête de la sienne. Ça ne servit à rien, il se rapprocha encore plus qu'avant, son souffle caressant ma peau.
En haut de ma tête, mes poings se serrèrent. "Je ne..."
"Tais-toi."
Il sella nos lèvres d'un geste autoritaire. Ses doigts glissèrent vers mon menton pour me forcer à ouvrir la bouche afin de l'accueillir. Je grognai, ne pouvant pas me détourner de son contact. Il ouvrit plus grand mes lèvres avec ses doigts et inséra sa langue. Je voulais vomir, son goût me renvoyait 3 mois en arrière, ses mouvements violents crispèrent mes muscles en repensant à toutes ses fois où il les avait touché. Il me força à lui répondre, je gémis d'agacement et ça eu l'air de le satisfaire.
Sa main qui étaient précédemment dans mes cheveux parcourut mon dos jusqu'à agripper mes fesses. Je réussis enfin à reculer, la mine en colère.
"Ne fais pas ça." cinglais-je.
Violemment, il me gifla, appréciant peu que je le rejette. Son regard et la douleur de son geste me figea sur place.
"Est-ce que tu souviens comment tu m'as trahi ? Ce moment où tu m'as pris pour un putain de con ?!" Sa prise se fit plus forte jusqu'à me faire gémir. "Je t'avais promis une chose ce jour-là. Aller babe, dis-moi ce que c'est."
Ses yeux étaient fou de rage, des éclairs explosaient presque dans son regard et je détournai le mien, puisant dans tout mon self-control pour ne rien dire. Ce n'était pas le moment de rajouter de l'huile sur le feu.
Il porta mon visage vers lui, mon cou faillit craquer tandis que ma joue brûlait toujours. "Arrête..."
"Non, dis-le." siffla-t-il en souriant méchamment. "Ne fais pas ta timide. Dis-le."
"Tu as dit que tu te vengerais."
"Exactement et c'est ce que je vais faire."
Je commençai à me débattre, son sourire me faisait froid dans le dos. Cependant, ce qui me terrifia le plus, c'était les hommes autour de nous. Un groupe était agglutiné face à moi, il ne bougeait pas d'un poils, leurs yeux rivés sur moi. Je me déchainai davantage. Harry m'arrêta d'une main ferme et en profita ensuite pour me coller contre lui, respirant mon odeur à plein poumon.
"Ne me fais pas ça, Harry, je sais que tu n'en as pas envie toi non plus."
Je sentais qu'il préparait un truc, il était tellement déterminé à me punir que dans ce genre de moment, sa folie meurtrière prenait le dessus. Je devais tout tenter pour qu'il m'épargne.
Ses doigts saisirent mes cheveux, sa voix serpenta vers mon oreille. "Je m'assure juste que tu ne puisses plus partir loin de moi après. La prochaine fois, réfléchis à deux fois avant de me défier et de m'humilier." Il tira d'un geste brusque sur la racine de mes cheveux, lui laissant un creux où sa langue pouvait désormais vagabonder. Je retenus un gémissement. "Aujourd'hui, c'est ton tour, chérie."
Je fermai mes paupières en reculant ma tête de la sienne, l'énervent encore plus. "Es-tu sûre de vouloir jouer à ce jeu avec moi, mon amour ? Je viens tout juste de te récupérer et tu espères encore me glisser entre les doigts ?"
"Tout ce que j'espère, c'est ta putain de mort. Je regrette d'avoir mal visé, ça m'aurait évité tous ces remords." grinçai-je.
Il se pinça les lèvres, pas le moins du monde piqué par ma méchanceté. "Je suppose que c'est un oui... Courageux, babe, tu sais pourtant que je gagne toujours à mes propres jeux."
"Quand on corrompt tout le monde, c'est plus facile de gagner, je suis d'accord."
En guise de réponse, il m'embrassa chastement les lèvres en souriant puis il claqua des doigts. "Je t'ai amené de la compagnie, c'est une pièce maître de mon jeu."
Le groupe d'hommes en face de moi éclaircit ses rang en s'éloignant distraitement. Ma respiration s'agita en sentant un mauvais pressentiment me parcourir l'échine. La lumière des néons me donnait l'impression d'être dans un asile de fou, le stresse montant devenait insupportable. Lorsque je pus analyser le pourquoi du comment ces hommes étaient réunis, j'ouvris grands les yeux. Mon cœur fit un bond, mes poils se hérissèrent, mes membres se contractèrent. Les sentiments négatifs se déchainèrent brusquement en moi et je m'affaissais d'abattement dans les bras du meurtrier comme s'il avait tout prévu. Ces hommes ne s'étaient pas collés entre eux par pures affinités, non, ils étaient là pour cacher quelque chose. Harry me frotta le bas du dos, faussement compatissant. Je voulais crier, je voulais briser ces chaînes et partir en courant mais à la place, je restais sans bouger, le cerveau sur le point de surchauffer.
Charly se tenait là, assise sur une chaise, les deux mains clouées sur une table. Le sang dégouliné sur sa peau. Elle avait les joues rouges, ses épaules sursautaient par à coups bruyants. Son visage se releva vers moi et elle pâlit en me voyant, le corps presque nue et tendu sur la pointe des pieds par les poignets.
Sa bouche étaient encore bâillonnée, surement pour ne pas l'entendre crier à cause de ses mains.
"Laissez-là tranquille ! Elle n'a rien fait, Harry." Je m'époumonai en essayant d'attirer son attention. "Fais tout ce que tu veux de moi mais libère-là, je t'en pris."
Il me sourit en tournant la tête dans ma direction. "On joue d'abord, babe. Tu as voulu me défier alors on joue."
"Arrête ça, arrête de tout détruire comme ça ! Je ferais tout ce que tu veux mais pas Charly, je te donne ma parole !"
Mes espoirs s'estompèrent lorsque Harry attrapa un fouet en cuir posé au sol, m'ignorant royalement. Il était long aux lamelles de cuir tranchantes et la vue de cet objet me fit froid dans le dos. Jamais de ma vie je n'aurais pensé qu'on m'affligerait ce genre de torture.
Harry plaça une main sur ma taille et leva mon menton vers lui avec le bout de ses doigts. Le regard impérial qu'il me jetait m'enterra six pieds sous terre. "Très bien. Nous allons relever chacune de tes erreurs et à chaque fois, tu recevras un coup. Si tu cris ou tu fais n'import quel bruit, nous coupons un doigts à ta chère amie. Tu comprends, mon amour ?"
"S'il te plait, ne fais pas ça..." Je jetai un regard affolé à Charly qui se débattait déjà en criant à travers le bâillon- elle aussi avait entendu. Les hommes étaient à deux sur elle tant elle devenait incontrôlable. La terreur se reflétait dans ses iris. Je ne savais pas comment réagir devant elle, ni quoi lui dire pour la rassurer. Je n'étais pas sûre du tout d'y arriver. Harry allait trouver n'importe quoi pour me faire craquer parce que son but, c'était de faire souffrir le plus possible.
"Tu vas t'excuser après chaque coup. Les erreurs sont faites pour apprendre à ne plus les réitérer. Je vais m'assurer que tu ne recommences plus et que tu deviennes une bonne fille. N'ais-je pas raison, mon amour ?"
"Va te faire foutre." Je crachai, haineuse de son discours. Il me dégradait tellement que je pourrais dégueuler pendant des heures.
Une brûlure intense me traversa comme une traînée de feu où Harry abattit le fouet sur mon ventre. Je me retenus de geindre en fermant mes yeux. "Quand je parle, j'attends une réponse." ordonna-t-il, colérique.
"Tu as raison." murmurai-je, le ventre brûlant.
Il me frappa fortement derechef, en sifflant qu'il attendait plus. "..je veux devenir une bonne fille."
L'humiliation était totale. Non seulement, il me forçait à lui répondre comme un chien mais en plus tout le monde regardait à quel point j'étais faible face à lui. J'avais honte. Charly me fixait en émoi, les hommes regardaient en ricanant, certains restaient stoïques mais ce n'était qu'une petite minorité. En fait, personne ne se rendait compte que c'était inhumain de faire subir une telle chose à un être fait de chair et de sang. C'était atroce, mais, je ne pouvais pas me défendre.
Harry m'embrassa en me caressant les cheveux. "C'est bien, babe. Tu vois, ce n'est pas compliqué."
Va te faire enculer, connard. Voila ce que je voudrais dire, voilà ce que je voudrais lui crier haut et fort. Mais, je ne le fis pas.
Harry reprit le fouet bien en main et le leva. "Premièrement, il y a bien une putain de chose que tu as fait. Tu m'as menti."
Le fouet s'entrechoqua avec mon bras en glissant sur ma poitrine. Je me mordis la lèvre en retenant un gémissement.
Contrôle-toi, Ash. Penses à Charly...
Le cuir mordit ardemment ma peau, laissant des picotements brûlants en souvenir. Je baissai la tête et remarqua la trace du fouet, c'était rouge.
"Tu as fais semblant de m'aimer." Harry continua en abattant une nouvelle fois les lames de cuirs sur moi. Cette fois-ci prise par surprise de sa rapidité, un couinement se faufila entre mes dents.
"Non, non, non... Ne faites pas ça." Ma douleur à moi devint vite minime comparé à ce qui attendait Charly. Celle-ci tenta de se reculer en voyant arriver un gros couteau à boucher dans sa direction. "Arrêtez ! Harry ! Je t'en pris !" suppliai-je. Je tirai sur mes liens comme une folle tandis que l'homme se présenta devant mon amie. Il leva le couteau.
"Non ! Charly !"
Bam ! Elle se tendit en hurlant contre le bâillon. Le clou dans sa main rejeta un nouvelle lampée de sang. Ses quatre doigts se levèrent en tremblant. Je voyais les larmes ravager le visage de la brune, elle cria de nouveau quand le bourreau replongea le couteau dans la plaie. Le doigt fut définitivement coupé.
Un sanglot me parvint. Il venait de moi. Ho non, je ne pouvais pas craquer. Pas maintenant. Dans mon esprit, je voulais soutenir Charly, continuer de la préserver. Si elle me voyait pleurer, elle comprendra que nous sommes fichues. Oui, bien sur que nous l'étions mais elle, elle ne devait pas le savoir. Elle perdrait son courage et il en était hors de question.
"Comment peux-tu me faire ça ?" chuchotai-je en regardant Harry.
Il se détourna de Charly pour poser ses yeux verts sur moi. Il pencha la tête sur côté comme s'il ne comprenait pas bien. "Et toi comment as-tu pu me trahir comme ça ?"
"J'avais des raisons de le faire !"
Il rigola. "Mais moi aussi. Et on va continuer de les énumérer ensemble, chérie."
"Je veux arrêter..." dis-je en secouant la tête. "Laisse-là, je t'en pris."
"Nan, assumes tes actes, mon amour. C'est tout ce que je t'autorise à faire aujourd'hui."
"Sale monstre !" dis-je, haineuse de côtoyer un être avec si peu de cœur, non pardon, il n'en avait pas.
Un nouveau claquement retentit, mon dos se cambra. "J'attends des excuses." Le meurtrier se posta derrière moi, malaxa mes fesses. Soudain, je sentis ses doigts ramper bien plus bas et mon corps n'esquissa plus aucun mouvement. J'eus du mal à respirer. "Sois une bonne fille, mon amour. Tu me l'as promis."
Il descendit davantage et frotta le bout de son doigt contre ma culotte, près de mon entrée. Je refusais qu'il me touche, il n'avait pas le droit d'utiliser le sexe pour m'amadouer. La colère monta en moi mais je me résolus à répondre pour qu'il n'aille pas plus loin. "Je m'excuse. Eloigne-toi."
"Sois poli, une bonne fille se doit d'avoir de bonnes manières."
"Recule-toi s'il te plaît Harry."
"Bien." dit-il en reculant.
Putain, je ne savais pas si je tremblais de la tête au pied à cause de la rage ou de la peur mais je n'y tenais plus. J'étais une esclave soumise à ses ordres.
Au loin, Liam sourit à pleine dent comme depuis le début de cette connerie d'humiliation. Le connaissant, il devait attendre ce moment depuis que je lui avais mis un coup dans les couilles et aujourd'hui, il se faisait un plaisir monstre à me voir soumise et sans défense.
"Ne te démoralise pas trop, mon amour, c'est loin d'être terminé. Tiens, pourquoi tu ne m'aiderais pas un peu ? Vas y, dis-moi ce que tu as fait pour te retrouver là." sourit-il.
"Non, arrête."
Un nouveau coup me scia les seins. Cette fois-ci , j'hurlai en exorbitant les yeux. Les larmes sortirent d'un coup, mes tétons m'élancèrent comme s'ils désiraient quitter mon propre corps. Je m'affaissais, mes jambes avait de plus en plus de mal à me supporter. Devant moi, Charly sanglota en marmonnant des supplique avalées par le bâillon. Puis, Bam ! L'index se retrouva tranché en deux.
Mes seins me faisaient un mal de chien. Harry le remarqua et abattit de nouveau le fouet au même endroit, je cousus ma bouche en un éclair. Pour remplacer mon cri, ma vue se flouta et je pleurai en silence.
"Aller, mon amour. Je t'écoute, dis ce que tu as fait."
Je ne respirais plus alors je pris une grande goulée d'air en laissant échapper un filet de salive. Les yeux larmoyants, je répondis d'une voix faible. "Je t'ai tiré dessus."
Et un nouveau coup sur les fesses me fit rugir. Je me tortillai évitant le regard de Charly. Les hommes s'agitèrent. Les hurlements de la brune se firent plus fracassants, plus horribles au fil que les minutes s'égrainèrent. Ils me rendaient folle.
Je n'avais plus la tête à défier Harry avec des mots. Alors, je me contentai de subir et d'attendre. J'écoutai ce qu'il m'ordonnait de faire et baissait la tête jusqu'à avoir mal au cou. J'avais compris que ça ne servait à rien d'hausser la voix. Dans cette situation, Harry gagnerait quoique je puisse faire.
Deux doigts de plus partirent. Mon visage était ruiné par les pleurs. Je suppliai maintenant Harry d'arrêter tout ça. Je n'en pouvais plus d'entendre ma meilleure amie crier et de voir son regard détruit. Ma peau était marquée par de grandes traces rouges. Du sang s'échappait de certaines plaies mais mon esprit était tellement brouillé qu'il m'était impossible de discerner combien. Puis soudainement, Louis s'avança hors du cercle créait par les soldats. "Elle s'est évanouie." Il pointa Charly, elle avait les yeux clos.
Sa main gauche était pratiquement recouverte d'un sang noir, déversé à flot. Il n'y avait plus de doigts. Cinq étaient partis. En pensant que tout ça était de ma faute, je pleurai davantage en me maudissant.
Quelle conne ! Quelle égoïste, j'étais ! Quand je pense qu'il y avait à peine quelques heures, j'étais sur le point de la dissuader de rentrer à Londres ! Si j'avais été plus persuasive, plus motivée et plus rapide, je l'aurais épargné de tout ça. Mais non, mon égoïsme m'avait rattrapé. Tout ça parce que je ne voulais pas me retrouver seule ! Et maintenant, elle payait le prix de mes choix. Je me détestais.
Harry hocha la tête et fit un geste de la main. On retira les clous de ses mains en moins de deux puis elle fut embarqué vers une porte. À part Niall, Liam et Louis, il ne restait plus personne."Où ils l'emmènent ?" demandai-je faiblement.
"Chez elle." Harry dit tout en gardant son emprise sur le fouet.
Immédiatement, je fus soulagée. Elle était enfin sécurité. "Promets-moi que tu ne lui feras plus de mal."
"Et pourquoi je ferais ça ?" dit-il en haussant un sourcil, provocateur.
"Parce que je suis avec toi. Elle ne t'ai plus d'aucune utilité."
"Ho, si au contraire." Il passa lentement son doigt sur la marque longeant ma poitrine, son toucher m'électrisa. "Je la garde à l'œil au cas où tu déciderais de partir."
"C'est du chantage ?" m'éberluai-je. "Tu me menaces de lui faire du mal si je m'échappe ? Tu n'as pas le droit !"
"J'ai tout les droit alors ne t'avise pas de me faire un nouveau putain de coup dans le dos. Ton ami n'aura plus du tout de main aussi non."
"Je te déteste." craquai-je, des larmes pleines de haine dégoulinant sur mes joues.
Il déposa ses lèvres sur les miennes, brouillant davantage ma vue d'eau salée. Ce baiser entailla mon coeur, une déchirure insoutenable macula mon estomac. Sa bouche lécha mes larmes. "Et moi, je t'aime." souffla-t-il.
J'étais définitivement condamnée. Il avait trouvé mon point faible. Charly, ma sœur... S'il leur faisait - encore plus, pour Charly - de mal, je ne me le pardonnerais pas. Mon amie venait de perdre l'usage d'une de ses mains à cause de moi, comment pourrais-je encore résister face à une telle menace ? Il avait peut-être tout prévu pour que je me retrouve à sa merci mais en tout cas, il avait gagné : j'étais vulgairement tombée dans le panneau.
En le rendant fou de moi, j'avais commis la plus grosse erreur de ma vie. Il s'était entiché de tout mon être et désormais, je me retrouvais coincée dans ses maudits filets. Je regrettais tant. À mesure que le temps passait, mes échappatoires se réduisaient à néant et bientôt, je savais qu'il n'y en aurait plus du tout. Mes espoirs s'écourtaient, mais mes larmes, elles, ne tarissaient pas.
Un violent coup de fouet me réveilla de mes pensées. Cette fois-ci, je fus libre de crier ma douleur. En lorgnant un regard vers Harry, je compris qu'il me restait un moment avant d'être sortie d'affaire. Sa vengeance s'opérait maintenant : me battre jusqu'à ce que je n'en puisse plus.
oooooooooOOooooooooo
Hey, voici le chapitre 12 ! (Déjà ?)
Alors, votre avis ? Déçu ou ça vous a plu ?
Détendez-vous, ce n'est pas la fin de leur retrouvaille... c'était trop long pour un seul chapitre, puis j'aime bien comment j'ai clôturé celui-là donc voilàààà.
Si ce n'est pas assez sadique pour vous, la suite vous contentera sûrement plus. Bien que pour Charly, cet épisode ait été intense et franchement cruel. Bon maintenant, relativisons, elle est tranquille
Comment avez-vous trouvé Ash et Harry ?
J'espère que ça vous a plu et que l'attente en a valu la peine. J'avais dit à certaines que je publierais demain mais la patience et moi ça fait deux, j'ai pas résisté :')
En média : Hauted de Beyoncé. Cette chanson me fout des frissons à chaque fois que je l'écoute. C'est plus possible mdrr
Vous êtes des amours, merci pour les retours adorables que j'ai reçu pour le chapitre précédent ♥
A bientôt :)
-LISE-
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