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1.3

— Tu te fiches de moi ! Comment as-tu pu-

— Jungkook, calme-toi s'il te pl-

— Comment as-tu pu omettre de me dire que ta soit disant « amie », c'était ta putain d'ex ?!

À l'autre bout du fil, Taehyung balbutiait des réponses que j'écoutais à peine, trop perdu dans ma colère. Les passants dans la rue me dévisageaient à chacune de mes exclamations, mais je m'en fichais. Ils pouvaient bien penser ce qu'ils voulaient. Ils pouvaient me reprocher mon indiscrétion. Me plaindre parce que mes mots laissaient très peu de doutes quant à la raison de mon appel. Me regarder de travers parce que je parlais à un homme alors que j'en étais un aussi. Je n'en avais plus rien à faire.

Je me sentais trahi, abusé, blessé.

Affreusement con.

J'aurais dû poser plus de questions sur cette femme qui sortait de nulle part.

— Kook, s'il te plaît, reprit la voix embarrassée de mon copain. Laisse-moi t'expliquer.

— M'expliquer quoi ?! Que tu passes tes journées à faire semblant d'être en couple avec une personne que tu as aimée ? Ou qu'en fait tu l'aimes toujours, et que tu fais pas tellement semblant que ça ?!

La colère était là.

Brûlante, vivante, elle faisait sortir les mots avant même que je n'ai eu le temps de les penser.

La douleur était là aussi.

Vicieuse, pesante, elle s'enroulait doucement autour de mon cœur avant de resserrer sa prise en me murmurant des mots que je m'étais efforcé de faire taire. Et si Taehyung ne m'aimait pas autant qu'il se plaisait à le dire. Et s'il était plus heureux avec cette femme que le monde acceptait à ses côtés. Et s'il ne bossait pas tant que ça. Et si quand il rentrait tard le soir, ce n'était pas à cause du travail. Et s'il m'avait menti. Et s'il m'avait caché d'autres choses.

Et si.

Et si.

Et s'il allait trouver d'autres bras quand il me laissait seul dans notre grand appartement.

J'avais mal. J'avais si mal. Ma main se mit à trembler autour du téléphone, et je dus réajuster ma prise pour ne pas qu'il m'échappe, ma coque devenant glissante à cause de la moiteur de mes doigts. J'avais l'impression que le monde tournait autour de moi. Ou peut-être était-ce juste ma vie qui m'échappait.

— Ne dit pas ça !

L'exclamation de Taehyung me parut étrangement lointaine, comme tout son être et sa peau. Lui, à l'autre bout de la Corée, pendant une semaine, avec d'autres gens qui n'étaient pas moi, qui ignoraient même mon existence, et avec elle. Oui. Aussi ingénieuse l'invention du téléphone soit-elle, elle ne parvenait pas à contrer cette réalité qui me tordait les entrailles : Taehyung était loin de moi.

— Jungkook, il n'y a rien entre elle et moi, je te l'assure, reprit son timbre grave que j'aimais tant, mais qui sonna faux à son tour.

Déformé par le téléphone. Faussé par la distance. Peut-être par les mensonges.

— C'est du passé, ok ?

— Pourquoi tu ne m'as rien dit, alors ?

— Justement parce que c'est passé. Ça n'a plus d'importance.

Je n'en étais pas si sûr.

Trois ans. Yoongi m'avait dit qu'ils étaient restés trois ans ensemble. À peine un de moins que nous deux. Ce n'est pas rien, quand même, trois ans. Ça ne peut pas ne pas avoir d'importance. Si j'avais quitté Taehyung l'année dernière, jamais je n'aurais pu dire que nous deux, ce n'était rien. « Du passé, alors oublié ; c'est tout. » Ça ne marchait pas comme ça.

Plus j'y réfléchissais, et plus j'étais pris d'un affreux doute.

On n'oublie pas les gens qu'on a aimés, non ? On n'oublie pas les premiers amours, tout comme Namjoon n'a pas oublié Jimin. On a beau essayer, se démener, ils restent toujours là, dans un coin de notre tête. On n'efface pas ceux qu'on a sincèrement chéris ; on vit avec leur fantôme, même s'il est douloureux, même s'il fait mal, même s'il nous serre le cœur et nous broie la poitrine.

Alors, non, ça ne pouvait pas être vrai.

« Ça n'a plus d'importance. »

Un vertige terrible me prit lorsque je réalisais l'évidence : Taehyung me mentait.

Et s'il me mentait sur ça, sur quoi pouvait-il me mentir d'autre ?

Je me sentis vaciller. Le trottoir me semblait soudain bien trop étroit, la ville trop étouffante. Je m'adossais contre la façade de l'immeuble pour garder un point d'ancrage, tandis que sa voix retentissait à nouveau à travers le téléphone, anxieuse face à mon soudain silence :

— Jungkook ?

Mon prénom entre ses lèvres me donna envie de pleurer.

Et je lui raccrochai au nez, comme ça, le cœur trop plein de peurs et de colère, d'amour et de détresse. Dévoré par l'angoisse.



____________



En rentrant de son travail, Namjoon me trouva prostré dans son canapé-lit. Je n'en avais pas bougé depuis mon appel désastreux avec l'acteur.

J'étais rentré chez mon ami grâce au double des clés qu'il m'avait passé, le cœur au bord des lèvres, et j'avais éclaté en sanglots en serrant un de ses coussins dans son lit. Après, je ne savais plus bien. J'avais pris le temps de respirer. De me calmer. De psychoter. J'avais reçu un message de mon copain que je n'avais même pas osé ouvrir, de peur qu'il ne soit rempli de confessions.

De : « Je suis désolé. Je ne t'ai rien dit parce que je l'aime encore. »

De : « Je suis désolé. Je ne t'aime pas assez. »

De : « Je suis désolé, tu as raison. Je t'ai trompé. Et je le fais encore. »

Ça me terrifiait. Ça me terrifiait tellement que quand bien même ce serait vrai, je donnerai tout pour remonter dans le temps, pour ne pas avoir cette discussion avec Yoongi, et continuer de vivre dans l'ignorance. Taehyung était mon monde ; la seule idée qu'il me quitte pour cette actrice me détruisait. Je ne le supporterai pas.

— Kook...

Namjoon me frotta délicatement le dos, l'air concerné.

— Arrête de faire cette tête, hm ? tenta-t-il maladroitement en m'adressant un sourire qui se voulait réconfortant. Si ça se trouve, c'est juste un malentendu.

— Un malentendu ? Yoongi m'a dit que c'était son ex.

— Oui, mais, euh... Peut-être que c'est vraiment juste son ex ?

— Je ne sais pas.

Je n'en savais rien. Une partie de mon cerveau voulait y croire, faire confiance à Taehyung, me dire qu'il ne me trahirait jamais, et qu'il m'aimait bien trop pour ça ; mais une autre ne pouvait s'empêcher de faire ressortir tous les petits détails suspects de ces dernières semaines. Son rush de tournage qui lui fait terminer le boulot après la tombée de la nuit. Ses retards. Nos récentes disputes. Sa soudaine stratégie.

Quelque-chose me nouait la gorge sans que je n'arrive réellement à mettre le doigt dessus.

C'était ridicule. C'était moi son copain, et pourtant j'avais l'impression que c'était moi l'amant secret qu'on gardait caché des yeux du monde pour bien paraître en société.

J'avais envie de pleurer ; encore. Il fallait vraiment que j'arrête d'être aussi sensible.

Je m'efforçais de contenir mes larmes pour ne pas inquiéter mon ami plus qu'il ne l'était déjà, et inspirai en me passant une main dans les cheveux pour garder contenance. Namjoon me regarda tristement. Pendant un instant, je me demandais si en me voyant, il ne se revoyait pas, lui, à l'époque où il était encore en couple avec Jimin et où les choses avaient commencé à déraper. Il avait eu le même air anxieux que moi, les mêmes inquiétudes, les mêmes discussions. Je lui avais aussi frotté le dos avec un air embêté et compatissant. J'avais aussi tenté de le rassurer.

Au final, nous en étions au même point ; les rôles s'étaient juste inversés.

— Aller, viens là, murmura-t-il en ouvrant les bras.

J'étouffai un reniflement, et ne me fit pas prier pour me blottir contre lui, laissant ma peine se perdre dans son étreinte. Il ne prononça aucun mot pendant un moment, et il n'y avait besoin de rien. Juste lui. Juste ses bras. Juste son soutient silencieux. C'était le mieux qu'il puisse m'apporter. Ses mains vinrent caresser doucement le haut de ma nuque, se mêlant à mes cheveux, et je me laissais aller à poser ma tête contre son épaule en fermant légèrement les yeux. C'était agréable. Mon cœur me faisait toujours atrocement mal, mais il était enveloppé d'une douce chaleur qui apaisait délicatement la douleur.

C'était supportable, maintenant. Au moins un peu.

Sa main glissa sur mon front, chaude et rassurante, et sa voix retentit à nouveau :

— Ça va aller, ok ? Ça va aller.

Je n'avais pas la force de le contredire. Ni l'envie.

Après tout, il avait sûrement raison : ça allait passer. Peut-être que c'était bel et bien un malentendu. Peut-être que ce n'était rien, et que je me causais du tracas tout seul à paniquer comme un con, comme d'habitude ; ça ne serait pas la première fois. Il fallait que je positive.

Finalement, ce soir-là, on se coucha après avoir joué toute la soirée pour me changer les idées, l'un contre l'autre. La nuit était tombée depuis plusieurs heures, et j'étais là, à côté de lui, avec son bras autour de ma taille. Il dormait depuis un moment déjà, sa respiration apaisée venant combler le silence nocturne.

Je me sentais mieux. Le sommeil me fuyait, mais l'angoisse dévastatrice de cette après midi avait laissé place à une fatigue plus sereine. Si je ne pouvais pas dire que tous mes problèmes s'étaient envolés, je pouvais au moins dire qu'ils ne m'empêchaient plus de respirer.

Discrètement, après un regard en coin sur le visage endormi de mon ami, je tendis mon bras pour attraper mon téléphone qui reposait un peu plus loin. Sa lumière blanchâtre m'agressa le visage, et je plissai les yeux, avant de déglutir en voyant les messages non-lus de Taehyung qui attendaient là. Il y en avait eu d'autres. J'imagine qu'il vivait moyennement bien la situation lui aussi. Quelque part, ça avait quelque chose de rassurant. Ça prouvait qu'il tenait à moi dans tous les cas.

Le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine et la gorge nouée, j'osai finalement appuyer sur la conversation, ouvrant ses sms.



tae : Je suis désolé de ne pas te l'avoir dit, sincèrement. Rappelle-moi, je t'expliquerai tout. Promis.
tae : Je t'aime.
Envoyé à 16h48



tae : Je dois partir bosser, je ne pourrais pas répondre, je suis désolé... Je termine à 21h. Tu peux m'appeler quand tu veux passer cette heure. Je pense à toi.
Envoyé à 17h34



tae : Toujours aucun message... J'imagine que tu m'en veux vraiment. Je te dois des explications, tu as raison, et si tu ne veux pas me parler, alors je te les dirais ici.
tae : Je ne sais pas trop par où commencer... Déjà, en effet, Hayoon est bien mon ex. Désolé de te l'avoir caché. Elle était dans la même école de cinéma que moi, on est sortis ensemble durant mes études, et après notre rupture, on a gardé contact de loin, en tant qu'amis. Mais je t'assure, et je te le promets sur tout ce que j'ai, il n'y a rien de plus que de l'amitié entre nous maintenant. Vraiment. C'est toi que j'aime et il ne me viendrait même pas à l'idée d'aller voir quelqu'un d'autre. Si je ne t'ai rien dit c'est parce que je craignais que tu prennes peur et que tu refuses mon idée à cause de ça. Toute cette histoire de média me stresse vraiment, et je voulais absolument trouver un moyen de détourner leur attention de nous... C'était stupide, et je le regrette. Tu avais le droit de savoir et de faire ton choix vis à vis de ça aussi. Je suis désolé Kook.
tae : J'ai bien conscience que cette explication n'excuse rien, mais je tenais à te le dire
tae : Je t'aime
tae : Rappelle-moi quand tu voudras bien me parler
Envoyé à 21h09



Je sentis mon cœur se serrer en lisant tous ces messages. Il avait l'air sincère. Et je voulais le croire. J'avais sûrement surréagi sous le coup de l'angoisse et du stress : après tout, j'étais le premier à dire que je me sentais à fleur de peau ces derniers temps. J'aurais dû aborder le problème avec plus de recul. Et peut-être faire un peu plus confiance à Taehyung.

Mes yeux s'humidifièrent légèrement et après une longue hésitation, je me décidai finalement à lui répondre. Il était bientôt trois heures du matin et il dormait probablement à cette heure-ci, mais au moins, il verrait mes sms demain. L'idée qu'il se sente mal comme ça me brisait le cœur.



hey tae <
excuse moi de répondre aussi tard, mais j'avais besoin de respirer un peu et d'assimiler tout ça <
je me suis emporté tout à l'heure parce que j'étais choqué et paniqué, mais j'y vois un peu plus clair maintenant <
si tu me promets qu'il n'y a rien entre elle et toi, je te crois <
j'aurais dû te faire confiance <

tae : Non, ta colère était justifée, je comprends
tae : Je suis content que tu me répondes



Je fixai un instant mon téléphone, étonné de le voir me répondre aussi vite – et à une heure aussi tardive.



tu ne dors pas ? <

tae : Je n'y arrivais pas
tae : L'idée que tu ne veuilles plus me parler me mettait trop mal

excuse moi <

tae : Arrête de t'excuser, c'est moi qui ai merdé, pas toi
tae : Je t'aime



Ma gorge se noua. L'envie de pleurer revint à la charge, mais ce n'était plus exactement du désespoir comme tout à l'heure : c'était une tristesse plus douce, qui venait me caresser le corps et me serrer la poitrine.

Je lus à nouveau son « Je t'aime » qui fendait l'écran, le cœur en miettes.

Il était trop loin. Trop flou. J'avais besoin de l'entendre en vrai, d'entendre sa voix douce me le prononcer de cette façon dont il avait le secret, comme le mot magique qui éteindrait toutes mes angoisses. J'avais besoin de lui. De ses bras. De ses baisers.

Un reniflement m'échappa, et je me redressai, retirant précautionneusement le bras de Namjoon en veillant à ne pas le réveiller. Discrètement, je quittai le lit et me rendais dans sa salle de bain, la seule autre pièce de son minuscule studio. Je fermai la porte derrière moi avant d'aller ouvrir la fenêtre en m'y adossant. L'air doux de la nuit d'été vint caresser doucement ma peau, et je m'empressai de lui taper des nouveaux messages :



appelle moi <
je veux t'entendre me le dire en vrai <



Je n'eus pas besoin d'attendre quelques secondes que déjà, mon téléphone affichait un appel entrant de Taehyung. Je décrochai, et sa voix retentit alors, douce, délicatement grave, chaude. Sa voix que j'aimais tant.

— Jungkook, je suis...

— Ne t'excuse pas, murmurai-je. Dis-moi juste que tu m'aimes.

Il y eut un court silence.

Je n'avais pas la force de l'entendre se flageller pour son erreur. Je n'avais pas la force de repenser à tout ça, à cette amie qui était en fait un peu plus qu'une amie, à ces choses qu'il ne m'avait pas dites. On en parlerait plus tard. Quand on se verrait.

Pour l'heure, je ne voulais qu'une seule chose ; être avec lui.

Juste lui et moi, amoureux, comme s'il ne s'était rien passé.

Comme si tout allait toujours aussi bien.

Je voulais qu'il me rassure, qu'il fasse taire mes angoisses omniprésentes, qu'il les recouvre de tout son amour ; le reste n'avait pas d'importance.

— Je t'aime.

Mes épaules se relâchèrent, mon cœur se calma, et ma poitrine se gonfla d'une douce chaleur. Dehors, la nuit recouvrait la ville de son voile bleuté, emportant avec elle l'agitation et les inquiétudes de la journée. Moi, c'était Taehyung qui le faisait, et avec ces simples trois petits mots qui avaient le pouvoir impressionnant de faire taire toutes mes angoisses.

— Dis le encore, murmurai-je doucement en m'adossant contre l'embrasure de la fenêtre.

— Je t'aime.

Je fermais doucement les yeux, apaisé. Dans mon corps, la tristesse, la colère et la crainte de la journée pouvaient bien tenter de se battre ; elles étaient englouties par l'amour, et rien ne pouvait lutter contre ça.

Parce qu'après tout, Taehyung m'aimait, alors tout allait bien.

Une larme roula le long de ma joue, avant de venir s'échouer dans mon cou, là où il aimait tant déposer ses lèvres. Il me manquait tellement.

— J'aimerais que tu sois là... soufflai-je du bout des lèvres.

— Je sais.

— Tu me manques.

— Toi aussi.

Ma gorge se noua légèrement.

Je laissai mes yeux parcourir l'horizon de la ville qui s'étendait derrière la fenêtre, calme et silencieuse. Plus loin, au-delà des immenses immeubles, il y avait Taehyung. Plus loin, par delà la mer, il était là, sur cette petite île où nous nous étions aimés nous aussi, loin de moi et si proche à la fois.

Le monde dormait ; mais nos cœurs vivaient.

Et ils battraient à l'unisson aussi longtemps que notre amour vibrerait.

Mais quand bien même je me plaisais à croire que ce serait pour l'éternité, je commençai lentement à réaliser à quel point tout ce que j'avais pouvait être fragile, à quel point rien n'était acquis, et à quel point il fallait protéger ce qui nous était précieux sous peine qu'il s'évapore dans les airs.








_____oOo_____

Voilà la suite ! 〜⁠(⁠꒪⁠꒳⁠꒪⁠)⁠〜

Chapitre un peu moins long que d'habitude, mais qui explore la réaction de Jungkook face à cette histoire d'ex... Vous en pensez quoi ? 

Vous faites confiance à Taehyung ?

Bref, voilà, n'hésitez pas à commenter et à donner votre avis, c'est toujours motivant \⁠(⁠・⁠◡⁠・⁠)⁠/

Je promets rien, mais j'essayerai de poster le chapitre suivant dès mercredi, étant donné que celui-ci était un peu plus court ;) Sinon, rendez-vous dimanche prochain ! ♡♡

( Un grand merci à Anevy_de_Girondif et __un_cafe_ pour la correction de ce chapitre )

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