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— SOMETIMES THE LIFE FEELS EASIER —
Tw : dépression, bipolarité, idées noires
3 Octobre 2019, 07h02
Lundi, début de l'automne, et pourtant, le froid était déjà tranchant dehors. Jeongin pouvait le sentir, rien qu'en regardant les feuilles gelées tomber. La tête écrasée sur son coussin, il ne sentait qu'à peine la lourdeur de son corps sur le matelas. Il gardait les yeux fixé sur la fenêtre de sa chambre, les paupières tombantes.
Il ne s'était pas levé du Week-end, même quand Jisung était venu chez lui pour le voir, lui comme son frère. Il n'en avait pas la force. Comme si une ombre le forçait à rester clouer au lit. Cette ombre n'était peut-être pas visible, mais elle existait. Elle l'étouffait, sans scrupule, et lui attendait la mort sagement.
Aujourd'hui, il y avait école, et il ne détourna pas les yeux quand il entendit trois coups contre sa porte. Un raie de lumière perça sa chambre, le faisant grimacer. Le parfum de sa mère emplit la pièce. Un parfum rassurant, qui calma un peu les douleurs qui le transperçait de toute part.
- Jeongin, mon coeur, murmura t'elle en venant s'asseoir sur le lit, pour passer sa main froide sur son visage, puis sans ses cheveux. Il faut que tu te lèves maintenant.
- S'il te plaît, murmura t'il en remontant un peu plus sa couverture sur son visage.
Il avait sentit la douceur de la caresse qu'avait offert sa mère, mais il sentait déjà ses yeux se remplir de larmes. Il n'avait pas envie de pleurer, pourtant, il les sentait venir. Il n'avait rien dans le coeur, et pourtant, il vomirait s'il osait se redresser.
- Tu as école Jeongin, je peux pas te laisser dans ton lit. Minho t'attend dans la cuisine, il t'a fait un petit déjeuner.
- J'ai pas très faim, maman.
Prononcer ce mot : maman, c'était un moyen de se calmer pour lui. Il avait prit du temps, avant de l'appeler ainsi. Il avait été adopté, mais le souvenir de ses parents biologiques restaient présent dans son esprit. Maman, c'était un mot qu'il n'imaginait que pour celle qui l'avait sauvé. La mère qui le soutenait à bout de bras.
- Minho est accompagné, lui dit elle avec douceur, sans relâcher la tendresse qu'elle prenait à caresser ses cheveux.
- Je veux pas que Jisung me voit comme ça. Maman, juste aujourd'hui, s'il te plaît.
Il savait qu'elle ne craquerait pas. Parce que si elle acceptait, ça serait son grand frère qui viendrait le chercher pour le tirer des draps. Le psychiatre avait été très claire : ses phases dépressives ne devaient pas s'installer et laisser place aux idées noires.
Jeongin ne devait pas rester seul à la maison, devait manger trois fois par jour, prendre son traitement, et aller à l'école. C'était le contrat, sinon il retournerait à l'hôpital.
Trois coups à la porte. Sa mère redressa la tête, mais lui ne fit pas l'effort de regarder qui était là. Alors, la personne inconnue poussa la porte.
- Oh, pardon madame Lee ! Je ne savais pas que vous étiez là.
Jeongin fronça les sourcils. C'était Jisung. Il aurait pu en être fâché, de le voir débarquer à l'improviste, mais il se sentit soulager à l'entente de sa voix. C'était inexplicable, mais il n'avait pas besoin de l'expliquer.
- C'est pas grave Jisung. Jeongin, il peut entrer, ça va ?
Il lui offrit un soupir approbatif, et la femme se leva du lit. Elle posa un baiser sur son front en appuyant une dernière caresse sur ses mèches brunes. Puis, il l'entendit dire quelques mots à Jisung, qu'il n'essaya pas de comprendre.
- Je te fais un petit-déjeuner Jeongin, tu descends d'accord ?
Il ne répondit pas, et elle partit de la pièce, laissant Jisung, là, au milieu des débris de sa déprime. Il l'entendit s'approcher, dans son dos. Sa couverture se leva et il se faufila dessous, en silence. Puis, il sentit son bras entourer son corps, et sa tête se poser dans son dos. Une larme roula à sa joue. Il avait ressentit une émotion étrangement agréable. Une douceur sans nom.
- Je sais que ça va pas là, murmura Jisung. Mais je suis là, et je te laisserais pas tout seul.
- Je sais.
Il posa sa main sur celle de Jisung, et souffla en fermant les yeux. Il détestait la manière dont il se sentait. Un pieu planté dans son dos, qui laissait couler le sang, qui le laissait mourir lentement. Rien ne paraissait moins réel que cet état. Un état qui lui hurlait que là été sa véritable identité.
- Tu m'as manqué ce Week-end. J'avais envie de te raconter plein de truc. Faudrait vraiment que tu m'accompagnes au lycée pour que je te racontes tout. Je te dépannes les clopes.
Jeongin comprenait peu à peu ce qu'il cherchait à faire, mais il ne dit rien. Il se contenta d'hocher la tête.
- Première chose : Minho m'a dit que Hyunjin a dormis chez Lix Samedi soir.
- Tu peux jurer sur Dieu que je te croirais pas.
Jisung pouffa, alors que Jeongin trouva la force de se tourner. Son visage était proche de celui de Jisung, il était heureux de le voir. Il s'en sentait soulagé.
- Je te jure que c'est vrai. Je crois que notre grande diva repentie ses péchés et pardonne autrui. Il a retrouvé le chemin du Seigneur.
Jeongin sourit. Il lui avait arraché un sourire. Un sourire doux, amusé, un sourire qui avait donner un petit éclat à ses yeux. Jisung avait sentit son coeur se tordre de soulagement. Il se sentait important, d'un coup. Minho lui avait expliqué, un petit peu, ce qui blessait l'âme de Jeongin. Un trouble qui changeait tout en lui, qui blessait sa santé et son entourage.
- T'es con. Lix, il nous tiendra la porte de l'Enfer avec un grand sourire.
- Son petit sourire flippant là, j'en ai des frissons d'horreur.
Le sourire de Jeongin s'agrandit. Il hocha la tête.
- Tu viens au lycée avec moi, on chope Lix et on se casse. Ok ? On sèche aujourd'hui.
- T'es mon amoureux maintenant.
Jisung pouffa. Il savait que c'était dur, ce que Jeongin avait dans la tête. Il avait réfléchis toute cette nuit, par rapport à lui. Il n'hésiterait pas à plonger la tête la première dans les flammes pour lui. Il ne le connaissait pas depuis longtemps, pourtant, il avait l'impression d'avoir trouver une partie de son âme. Il se sentait complet et pleinement lui-même qu'au côté des deux garçons qui avait été les seuls à le traîné vers ce qui le rendait vivant.
Et ça, personne ne serait assez fort pour le lui enlever.
- T'es moche quand t'es triste.
Jeongin avait rit. Il avait rit en se couchant sur le dos pour le repousser. Ce son avait redonné du courage à Jisung. Il avait eu peur de ne rien pouvoir faire, comme Minho lui avait dit. Même ma mère n'arrive pas à le faire sortir du lit. Lui, il avait réussit à le faire rire.
Et ça, ça valait tout l'or du monde à ses yeux.
- Allé debout, tu pu alors tu vas te laver. Je t'attend en bas avec Minho. Et tu te dépêches, sinon il va arriver en retard pour son examen de géo. J'envoie un message à Felix pour qu'il nous rejoigne devant l'entrée A.
- Hm.
À la réponse presque grognée alors que Jisung se levait, il soupira en tournant un regard blasé vers son ami.
- Arrête de faire le gamin, sinon, c'est par les pieds que je te traîne.
Là, Jeongin se redressa sur les coudes, un sourcil haussé. Il afficha un sourire en coin, presque amusé.
- Pitié Ji', je croirais entendre Felix.
- C'est mon exemple de vie.
- Même pas moi ? Choqué.
Jisung grimaça en le regardant de haut en bas.
- Désolé, mais tu t'es vu ?
Jeongin regarda son t-shirt trop grand et tâché, et haussa les épaules. Ce n'était pas si horrible. Alors que son ami c'était concentré sur ses messages, qu'il échangeait avec Felix, il se redressa dans son lit, et sentit sa tête lui tourné d'un coup. Il voyait des étoiles, il sentait ses oreilles bourdonnées, cet état dura quelques secondes, avant qu'il puisse se mettre debout.
Parfois, le chagrin était trop lourd pour être porté.
Il étira longuement son dos, ses bras. La présence de Jisung avait changé son humeur pour quelques minutes, mais là, d'un coup, le poids étaient retombés. Il se sentit asphyxié, et il eut la nausée. Il n'y arriverait pas. Il savait, il n'y arriverait pas. Il ne voulait pas sortir d'ici, il ne voulait croiser personne.
Les yeux sur la fenêtre, sa respiration s'accéléra quand il pensa à l'école, quand il pensa à Mina, à Seungmin, à son frère et son regard inquiet qui le suivrait partout. Puis, Felix. Felix qu'il rêvait d'impressionner, Felix qu'il voulait faire sourire, qu'il voulait soutenir face à tout ce qu'il se prenait en plein visage ces dernières semaines.
Il n'était pas aussi fort qu'il le pensait. C'était un lâche et il resterait lâche.
Il était seul, et il resterait seul.
Parce qu'il n'avait jamais demandé à naître, et sa vie n'avait pas été souhaité.
- Jeongin, tu vas te laver ?
- Non, je peux pas Jisung. Je suis désolé, mais là je peux pas.
Il ne le voyait pas, mais les yeux de Jisung avaient brillés de tristesse. Il se pinça les lèvres, et il entendit ses pas s'approcher.
- Je sais que..
- Non Jisung, tu sais pas. C'est bon, va au lycée, profite de ta journée.
Le jeune homme leva les sourcils, et croisa les bras sur son torse. Il hallucinait. Jeongin croyait quoi ? Qu'il le laisserait faire comme bon lui semblait ? Jisung n'était pas stupide et faible au point de se laisser abattre par le chagrin de son ami. Ses mots ne l'atteignaient qu'à peine.
- Pitié Jeongin, fais un effort. Je t'attend en bas.
- Arrête putain, fichez moi la paix !
Jisung rit légèrement en secouant la tête. Jeongin grimaça, se laissant surprendre de cette réaction. Que ça soit son frère, qui serait partit énervé ou ses parents, qui serait partit en pleurant, aucuns ne lui avait tenus tête jusque là. Ils prenaient tous des pincettes avec lui, comme s'il se suiciderait au moindre mots de travers.
- Soit c'est moi, et tu m'écoutes, sois c'est Felix, et il sera moins gentil que moi. Je vais me répéter plus clairement : Yang Jeongin, tu t'habilles, tu vas prendre une douche, je t'attend en bas. C'est pas une option. Bouge toi. Ok ?
Jeongin le fixa quelques secondes, surprit. Il fronça les sourcils, et hocha la tête, avalant difficilement sa salive. C'était Jisung, et il venait de lui rappeler un peu durement qu'il ne voulait pas le décevoir. Il voulait qu'il soit fier de lui. Il voulait que Felix le soit aussi. Ils étaient devenus, tous les deux, son plus grand soutien.
- À tout de suite, sourit Jisung en sortant de la pièce avec un sourire plus doux.
Il referma la porte derrière lui. Quand Jeongin ne pu plus le voir, son visage se détendit instantanément. Il posa son dos contre le mur, inspirant un grand coup. Il n'avait jamais fait face à ça. Il avait déjà entendu parler du trouble de la bipolarité, un trouble de l'humeur qui faisait passer d'une phase maniaque à une phase dépressive en quelques jours seulement, ne laissant que peu de repos à celui qui le subissait. Jeongin l'avait sous-entendu, une fois, dans une conversation, mais Minho avait été celui qui lui avait expliquer ce que cela engendrait.
- Y'a des fois où il sera violent dans ses propos, où son empathie sera inexistante. Il restera cloitrer dans sa chambre sans manger pendant plusieurs jours, il ne nous parlera plus, il nous enverra bouler, et on y fera rien. Et puis, y'a d'autre fois où son bonheur sera si fort qu'il n'aura plus aucune conscience du danger, du risque, de l'interdit. Il en oublierait la loi, parfois. C'est ce qui le pousse à se droguer, à voir des gens mauvais pour lui.. Et nous, on est déchiré, entre la peur qu'il se foute en l'aire par un excès de bonheur, comme un excès de chagrin. Y'a jamais de juste milieu avec lui. Les phases sont fortes chez Jeongin, elles sont loin d'être invisibles. Il vous a jamais embarqué dans un truc un peu illégale, une de ses idées de géni qui vous a paru un peu dangereuse ?"
Là, Jisung avait sentit son coeur se serrer, il s'était souvenu de cette nuit où il avait eut l'idée de se faufiler au lycée, pour peindre le long des casiers. Il s'était souvenu de la soirée chez eux, où il avait ingurgité cette pilule de MDMA. Plein de petit détails lui était revenu, comme ses rires parfois étranglés pour un rien, sa tête baissée et ses mots durs, sa manière excessive d'aimer quelqu'un, ou quelque chose.
Il n'y avait jamais réfléchit, mais aujourd'hui, il le voyait. C'était douloureux.
Il passa une main sur son visage et se dirigea vers les escaliers, qu'il descendit rapidement. Dans le salon, Madame Lee avait poser un bol de céréale avec du lait chocolaté, celles que Jeongin adorait, et Minho était assit en face d'elle, le nez dans son propre petit déjeuner. Un café noir, et un bout de pain. Jisung avait toujours sourit en voyant leur différence culturel quant à la nourriture, mais il ne dit rien aujourd'hui.
Minho avait l'aire plus triste qu'à l'accoutumé.
Avec douceur, il tira une chaise à côté de lui, et sourit en silence à Madame Lee. Il appréciait cette dame, elle était douce et gentille, c'était une mère présente et aimante. Quelques choses qu'il n'avait jamais eu.
Minho releva la tête et son regard se détendit un peu en le voyant. Jisung lui offrit un sourire.
- Alors ?
- Il arrive, lui dit Jisung en levant le menton avec une fausse fierté.
Minho leva un sourcil, dubitatif. Un sourire en coin tremblait sur le bout de ses lèvres.
- Arrête, je te crois pas.
Pourtant, au même moment, ils entendirent la douche s'allumer, et l'eau s'écraser. La mère des deux garçons soupira de soulagement en prenant son visage entre sa main, alors que Minho lança un regard surprit à Jisung.
- Comment t'as fait ça ?
- Je pense que mon amitié avec lui est bien différente du lien que vous entretenez tous les trois. Il veut pas vous décevoir, ça l'empêche de faire quoique ce soit. Il a peur de faire quelques choses de mal pour vous. Moi, c'est différent. Il sait qu'il peut se défouler sur moi, que ça changera rien.
Il n'avait jamais vu un tel soulagement chez une mère que dans le regard que Madame Lee lui lança. Elle tendit sa main et serra la sienne quelques secondes avec une grande tendresse.
- Merci beaucoup Jisung. Il a rien mangé depuis trois jours. Il s'est même pas lavé.. on savait plus quoi faire. De toute façon, si Minho n'y arrive pas, on baisse les bras et on attend.
- C'est normal Madame, j'ai rien fait de spécial..
Elle lui sourit, mais ne dit rien de plus. Sa main se retira et elle se leva de sa chaise pour replisser son pantalon et recoiffer le chignon sur sa tête. Elle était belle, Minho lui ressemblait beaucoup. Jisung pouvait le voir, maintenant qu'il la voyait de profil. Son fils avait ce même nez droit, ces mêmes lèvres en coeur, ces mêmes cheveux noirs. C'était beau à voir.
- Je pars travailler les garçons. Minho, tu dis à ton frère qu'il a rendez-vous chez la psychiatre ce soir ? Je l'y emmènerais, faut qu'il soit à dix-huit heures ici.
- D'accord maman, lui sourit il.
La femme contourna la table et posa un rapide baiser sur son front, posant une main sur sa joue.
- Bonne journée mon chéri, sois prudent en voiture.
Il hocha la tête, sans changer son expression rassurante. Minho portait beaucoup sur ses épaules. Le bonheur de sa famille, en particulier.
- Bonne journée à toi aussi Jisung, tu viens ici quand tu veux !
- Merci madame, dit Jisung avec politesse.
Elle sortit avec son sac à main rapidement, claquant la porte d'entrée derrière elle. À peine fut elle partit que Minho lâcha un long soupire épuisé. Jisung se tourna vers lui, il était inquiet pour lui. Pendant un instant, il en voulu à Jeongin. Il voulait voir Minho sourire à en avoir mal aux joues. Le sentir si triste lui brisait le coeur.
Avec délicatesse, il passa sa main dans la sienne et tressa ses doigts aux siens. Il eut le droit à un regard qui voulait rassurant, avant que sa tête ne vienne se poser sur son épaule. C'était un silence qui ne fut pas pesant. Jisung laissa simplement Minho se laisser aller quelques minutes contre lui, il l'aidait à sa manière.
- Vous allez en cours hein ? demanda t'il d'une petite voix.
- Je sais pas encore Minho. C'est bien de le sortir de sa chambre, ce qui n'est pas bien, c'est de le forcer à faire face à ses angoisses.
Il ne répondit rien. Il ne savait pas quoi répondre. Il voulait le bonheur de tout le monde, et parfois, il était perdu face à ça. Aux devoirs qu'il portait lui même sur ses épaules.
- Je pense qu'il a besoin de voir Felix.
À cette affirmation, Minho eut un sourire sarcastique, en se relevant. Jisung le regardait avec sérieux, il comprit que ce n'était pas une blague.
- Felix ? Pourquoi ?
- Il a un don pour régler les problèmes des autres en quelques mots.
- Il a un don pour apporter des problèmes aux autres, surtout.
- Minho, arrête, s'il te plaît. C'est quelqu'un de bien. Il est comme il est.
- Egoïste ?
Jisung fronça les sourcils. Il comprenait pourquoi Minho voyait cela en Felix, mais il était tellement plus. Felix n'hésitait pas à foncer dans le danger, si c'était pour ceux qu'il aimait. Il n'était pas hypocrite, et loin d'être un menteur. Il se battait pour eux, pour Hyunjin, pour ses soeurs, malgré toute la colère en lui.
- Pas du tout. Tu le connais mal.
- Tout le monde me dis ça, mais je dis ce que je vois. Il écarte Hyunjin de lui à chaque fois qu'il fait un pas vers lui. Il pense pas à ce qu'il peut ressentir, c'est toujours lui, lui, et lui. Il est pas le seul à souffrir. Je le défend comme je peux, mais faut pas pousser non plus.
Jisung eut un petit sourire en coin, il secoua la tête. Minho avait tord, il était loin du compte.
- C'est pas Felix qui a merdé, Minho. Hyunjin savait très bien ce qu'il faisait. Felix n'allait pas s'agenouiller devant lui en lui baisant la main comme si rien ne c'était passé. Il est sortit avec sa soeur dans son dos, alors que Felix lui donnait tout les yeux fermés, sans douter de lui une seule seconde. Tu peux pas lui en vouloir d'avoir du mal à pardonner. À croire que t'as jamais été amoureux.
Minho n'osa pas croiser son regard. Jisung avait raison, sur ce point. C'était lui, qui était amoureux égoïstement, sans doute.
- Ouais.. mais il avait pas à faire tout ça. Genre.. Changbin, la soirée, pousser Hyunjin à bout comme ça.. Il a déjà trop sur les épaules.
- Donc parce que Hyunjin a une vie compliqué, Felix doit tout lui laisser passer ?
- J'ai pas dit ça. Arrête de le défendre à ce point Jisung. Je dis juste que Felix devrait sincèrement faire face à la réalité. Hyunjin l'aime, c'est chiant de les voir se tirer des balles à bout portant constamment.
Jisung se renfrogna, les bras croisés sur son torse. Ils avaient tous les deux raison, mais il n'aimait pas que Minho et Felix ne s'apprécient pas. C'était pourtant si simple, ils se ressemblaient un peu tous les deux. C'était peut-être la raison.
- Honnêtement, ils sont fautifs tous les deux. Ce sont pas nos affaires.
- Voilà, très bien.
Minho se tourna vers lui avec un sourire qui se voulait taquin, mais Jisung lui rendit une grimace, lui arrachant un petit rire. Au même moment, des pas résonnèrent dans les escaliers. Jeongin, les cheveux mouillés, habillé d'un sweat et d'un pantalon de jogging, apparu dans le salon. Il était pâle, et ses yeux étaient cernés. La fatigue était plus que visible.
Son frère se leva d'un coup. Un silence, Jeongin ne lui lança qu'un petit regard fatigué.
- Minho, pitié, arrête ton cinoche, j'ai pas besoin de toi pour graille un bol de céréales.
Jisung souffla d'exaspération en entendant du français. Il avait presque oublier que les frères parlaient rarement coréen ensemble. Ils pouvaient au moins faire un effort quand il était là. Vu l'expression que tira l'aîné, les mots de Jeongin ne devait pas être d'une grande douceur.
- Ok, grouille toi alors. Je vais être en retard. Jisung, t'es prêt ?
- Oui. T'inquiète, j'ai juste mon sac à prendre et on peut y aller.
- Moi aussi.
Jeongin prit deux cuillères de céréales et reposa son bol brusquement. Il se dirigea dans l'entrée et prit son sac sur son épaule, avant d'ouvrir la porte.
- Je vous attend dehors. J'ai besoin d'une clope.
Et Jisung soupira déjà de fatigue. Pas facile, comme famille.
••••
j'ai envie de crever
l'anxiété ça attaque le corps sévèrement et personne le voit. dites vous à cause de ça j' ai des vertiges tout le temps, une boule dans la gorge et des douleurs dans le cou, je tremble h24, j'ai des sueurs froides, des migraines affreuses et la spasmophilie mon dieu
J'ai déjà un tdah tu crois vrmt j'ai besoin de souffrir d'une anxiété pareille
Je suis trop énervé là MAIS VRAIMENT
aidez moi svp
c pas grave j'ai une surprise pour vous dans 5s
Surtout prenez soin de vous 💕
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