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— THIS IS US —
13 Septembre, 23h21
- Vous êtes sûr ?
La voix murmurée de Jisung parut résonner dans toute la rue tant le silence les engloutissait. Ils étaient sortit de chez Jisung il y avait quarante minutes de cela, habillé tous les trois de noir. Ils étaient repassé chez Jeongin, où les deux autres étaient resté attendre dehors pour ne pas faire de bruit. Ses parents étant rentrés, ils ne devaient pas être réveillés, ni eux, ni Minho. Seulement, Jisung n'avait pu s'empêcher de vouloir entrer, monter les marches de l'escalier pour venir enlacer celui qui lui manquait tant.
Quand le plus jeune du trio était ressortit, c'était avec un sac à dos noir et trois bonnet. Un rouge carmin, un bleu nuit et jaune moutarde. Trois couleurs qui n'allaient pas ensemble, mais qui leur allait bien. Et à pied, ils s'étaient diriger vers le lycée.
- Jisung, ferme là, faut que je trouve un moyen d'entrée, grogna Jeongin en se plaçant devant le portail principal.
- "Jisung ferme là gngngn", toi ferme là gros fou, est-ce que tu te rends compte de ce qu'on fait là ? Tes idées à la con, je m'en serais bien passer.
Felix haussa les sourcils aux paroles dures de son ami, lançant un léger regard à Jeongin. Celui-ci se tourna vers Jisung en grimaçant.
- Je préférais presque le Jisung kawaii kiki. Arrête de traîner avec Felix, tu vas parler trop mal après.
- T'insinue quoi là ? râla Felix.
- Que tu parles plus mal que mon daron quand il joue à Fifa, et faut y aller.
Felix leva les yeux au ciel, alors que Jeongin recommença à observer le portail comme si la réponse à sa question était marquée entre les barreaux, et après quelques secondes de silence, Felix souffla d'exaspération et continua à marcher le long du troitoire.
- Felix ! Qu'est-ce que tu fous ?
- Laisse moi être le cerveau des opérations Jeongin, parce que t'es vraiment stupide.
- J'allais te faire la courte échelle !
Les deux garçons emboitèrent son pas en le retrappant de quelques foulées, avant que le blond ne soupire longuement.
- T'as jamais observer ce lycée toi ? Genre, les élèves qui pensent que les profs en ont un truc à foutre qu'ils sèchent, ils sortent en douce. Et par où à ton avis ?
- J'en sais rien moi, quand je sèche, les profs ont beau le savoir, rien à foutre. Tu sors pas d'une salle par la fenêtre, alors pourquoi sortir d'un lycée ailleurs que par le portail ?
Jisung leva un sourcil et intima à Felix de continuer.
- Y'a le grillage de la cours de derrière, il est trois fois plus bas, et on peut l'escalader facilement.
- Ah oui, c'est vrai.
- J'y avais pensé, mais j'avais peur de vexer Jeongin et ses idées de merde, commenta Jisung.
Felix ricana, vexant au passage leur cadet. Quand ils eurent finit de faire le demi tour du lycée, ils arrivèrent sur une rue avec un peu plus d'arbre. C'était le côté de l'établissement où les gradins cohabitaient avec un pelouse verte. C'était une immense court de récréation avec un terrain pour les jeux d'équipe et la pelouse pour flâner au soleil l'été.
Jeongin jeta son sac de l'autre côté, il atterrit dans l'herbe. Il plaça ses mains entrecroisé devant Felix, qui plaça la semelle de sa chaussure dedans avant d'attraper le grillage le plus haut qu'il pouvait. Jeongin le souleva en silence, sous les yeux surprit de Jisung, qui trouvait leur coordination extraordinaire. Il serait toujours choqué de voir comme ces deux là se ressemblaient. Felix passa une jambe par dessus la barrière et Jeongin l'aida à passer la seconde en poussant un peu plus vers le haut. Alors il se laissa tomber sur l'herbe en soufflant et de l'autre côté, il leur adressa un joli sourire.
- Travail de pro. À vous !
Jeongin se replaça comme pour Felix et intima à Jisung d'y aller d'un signe de tête. Le jeune homme les regarda tour à tour, et finit par soupirer, se demandant silencieusement ce qu'il faisait ici. Il vint alors placer son pied sur les paumes de son ami et se souleva exactement comme le blondinet avant lui. Il passa de l'autre côté avec un peu moins de facilité, et atterrie au sol avec un gémissement de douleur. Dans la seconde suivante, Jeongin sauta pour attraper le haut de la barrière. Sous les yeux écarquillés de Jisung et ceux fatigués de Felix, il se souleva et passa sa jambe au dessus, pour atterrir au sol parfaitement. Il se frotta les mains en se tournant vers ses amis en souriant, et perdit son aire heureux en voyant leurs expressions.
- Bah quoi ?
- C'est que t'en as dans les bras quoi, hallucina Jisung.
- Bah, trois séances de muscu par semaine depuis que j'ai treize ans, ça paye.
Felix leva les yeux au ciel et empoigna le sac.
- Tu crâneras plus tard super man, on a du boulot.
Le jeune homme tourna alors les talons pour descendre la pente de la cours du lycée, remontant la capuche sur son bonnet rouge foncé. Avant de le suivre, Jeongin grimaça.
- Quelle condescendance celui-là, marmonna t'il, faisant pouffer Jisung.
- On le changera pas. Allé, grouille.
Jisung partit à sa suite et Jeongin leva les yeux au ciel en lui emboitant le pas. Quand ils eurent rattraper Felix, celui ci était arrivé devant la porte du premier bâtiment. Il la regarda quelques secondes et finit par tenter de la pousser, seulement, ce ne fut pas possible.
- Je savais que c'était fermé. Bon, on va devoir encore faire un petit détour, j'espère que vous êtes pas fatigués.
- Mais non, ça rajoute du piment. Y'a une porte ouverte, tu penses ?
- Non, je pense pas, répondit Felix à la question de Jisung.
Les deux garçons se regardèrent en fronçant les sourcils et Felix passa entre eux pour commencer à longer les murs du lycée.
- On va rentrer comment ? murmura Jeongin.
- La salle 127 au rez-de-chaussée. La quatrième fenêtre en partant du fond est cassée, elles se ferment plus correctement. Si de l'intérieur, il suffit de tirer pour l'ouvrir, nous il nous suffira de la pousser.
Jisung leva un sourcil. Felix était vraiment observateur. Il l'impressionnait de plus en plus. Il avait l'impression de parler avec un jeune homme à l'esprit immense, comme si rien ne l'arrêtait. C'était intimidant, d'avoir l'impression de ne savoir qu'un centième des choses que ce que Felix pouvait avoir apprit, vu, entendu et lu quelque part.
Arrivé là où ils le voulaient, Felix pointa la fenêtre très légèrement plus haute qu'eux. Elle arrivait au niveau de leurs yeux.
- C'est elle. Jeongin, tu prends Jisung sur tes épaules, pour qu'il pousse la fenêtre, et après il redescend et tu y vas le premier. Peut-être que t'es trois séances de muscu par semaine depuis tes treize ans vont nous aider à monter.
- Oh Felix, arrête d'être aussi sarcastique. Allé Jisung, grimpe.
Le brunet regarda son ami s'accroupir devant lui, et il écarquilla devant le sérieux de Felix. Alarmé, il secoua la tête.
- Ah mais non, c'est mort. Je vous fais absolument pas confiance.
Jeongin roula des yeux et Felix soupira longuement.
- Ecoute Jisung, rappelle moi combien de temps ça fait qu'on traîne ensemble souvent ?
- Euh.. à peu près une semaine.
- Ok, et en une semaine on a déjà supporter les mecs lourds en boîte, les meufs lourdes en boîte, Minho et Hyunjin, on a vu Jeongin faire un bad-trip contre son gré, on a prévu de tourner un film, on s'est déjà bourré la gueule ensemble et deux fois en plus et maintenant on se retrouve à infiltrer le lycée à vingt trois heures trente. Je pense sincèrement que nous faire confiance est la chose la plus facile que t'ai à faire dans cette relation.
Jisung pinça ses lèvres entre elle, et remonta sa capuche sur sa tête.
- Ok, ok, c'est sûr que vue comme ça. Jeongin, prosterne toi.
Le cadet râla mais se remit dans sa position antérieur. Felix passa le sac à Jisung, et celui-ci finit par poser ses deux cuisses sur les épaules de son ami. Avec une facilité qu'il n'avoue ne pas lui avoir soupçonné, il se releva. Jisung poussa une petite exclamation silencieuse en voyant ses pieds s'éloigner du sol. Il avait peu d'équilibre en temps normal.
Jeongin s'avança vers la fenêtre de trois petits pas hésitants. Jisung pu enfin reconnaître sa classe qui lui servait de salle de cours de mathématiques, et il regarda rapidement l'intérieur.
- Jisung, grouille toi, t'es lourd un peu.
- C'est le Burger King, il a du mal à passer, chuchota t'il en baissant la tête pour voir la tête de son ami en dessous lui.
Felix pouffa en voyant Jeongin grimacer. Jisung posa ses deux mains sur l'encadrement de la fenêtre et poussa un gros coup. Comme Felix l'avait prédit, elle s'ouvrit sans trop de résistance dans un grincement désagréable.
- C'est bon, dit il en lançant le sac de l'autre côté, qui tomba sur une de table de salle.
Jeongin se baissa doucement pour ne pas le faire tomber, et Jisung descendit de ses épaules. Quand le cadet se redressa, il bougea ses épaules et son cou en grimaçant. Après cela, comme Felix l'avait dit, il planta ses mains sur le rebord de la fenêtre, au niveau de ses yeux.
- Va t'il garder son titre de super man ? se moqua Felix.
- Evidemment, tu t'attends à quoi ?
À ses mots, il sauta et se souleva à l'aide de ses bras - difficilement, mais il y arriva. Il s'assit sur le rebord en soufflant lourdement, et secoua la tête comme pour remettre ses idées en place. Puis il leur sourit avec fierté.
- J'attend l'appel de Marvel Studios.
Felix et Jisung gloussèrent alors que le blond se baissa pour refaire la courte échelle à son ami. Celui-ci comprit rapidement que ses deux nouveaux partenaires de crime le prenait pour un maillon faible. Ce n'était pas totalement faux après tout. Quand ils avaient besoin de conseil, de belle parole pour sourire, de lumière, ou de raison, il était le meilleur, mais quand il s'agissait de stratégie quelconque, d'acrobatie des rambardes à fenêtre, c'était une autre histoire. Chacun ses facilités, celle de Jisung se trouvait dans ses relations humaines.
- Allé, un, deux, trois, dit Félix avant de l'aider à se soulever.
Jeongin, qui était passé à l'intérieur, tenait ses deux avant-bras fermement, et le tira rapidement pour que son aîné pose ses fesses sur le rebord. Au tour de Felix, il prit le bras que Jeongin lui tendait et s'aida de la force de son deuxième ainsi que de ses pieds sur le mur pour grimper.
Une fois les trois garçons à l'intérieur, ils soufflèrent longuement. Le lycée de nuit avait une autre façade. Quelques choses de plus sombre. Pleine de peur. Jisung inspira avec angoisse. Il avait peur du noir, aussi ridicule que cela puisse paraître. Il était effrayé par cela.
Alors que Jeongin se glissait entre les rangées de bureau avec un léger sourire, Jisung sentit une main s'entrelacer à la sienne avec une force douce. Il tourna la tête vers Felix, qui lui sourit.
- Tu viens ? demanda t'il avec un léger souffle.
- Tu sais que je te suivrai partout où tu iras, sourit il en resserrant sa prise sur sa main.
- Fais attention, je vais prendre ces mots à la lettre.
Jisung pouffa alors que Felix le tira à sa suite. Jeongin était déjà sortit de la salle. Les couloirs étaient vides et remplie de noir, mais ils réussissait à se distinguer. Les lumières des lampadaires au dehors s'infiltrait entre eux, et ils devaient bien avouer que l'interdit avait le bon goût de la liberté.
- Alors les gars, on commence où ? demanda Jeongin en ouvrant le sac remplis de bombe de peinture.
- Les casiers.
- Qui ?
- Beomgyu, Yeonjun, pour commencer, lâcha t'il en lâchant la main de Jisung pour prendre une bombe dans le sac et la secouer de haut en bas.
Jeongin vint poser son bras sur les épaules du brunet alors qu'ils le regardèrent s'éloigner dans le long couloir.
- Ah, Lee Felix le justicier.
- C'est eux qui ont fait chier Hyunjin, non ?
- Beomgyu c'est le connard avec qui il s'est battu et Yeonjun c'est le mec avec qui il a faillit se battre à la soirée.
- Je comprend mieux. Tu viens ?
- Avec plaisir.
Ils emboitèrent le pas de leur ami. Arrivé devant les deux casiers à quelques mètres l'un de l'autre, ils regardèrent Felix sourire en coin en sortant une bombe de peinture rouge. Jeongin s'adossa à celui d'à côté en croisant les bras sur son torse. Jisung leva un sourcil quand Felix traça un premier trait plutôt précis. Alors qu'avec un sourire à l'aire amusé Felix vengeait avec plaisir celui qu'il s'efforçait d'oublier, Jeongin se redressa et sortit du sac deux autres bombes de peinture. C'était le couloir principal, là où tout le monde passait le matin en arrivant. Alors, chacun de leur côté, ils dessinèrent.
Ils en avaient marre de vivre dans la tristesse et la monotonie d'une société lente et formatrice. Regarder les gens rentrer en pleurant, sombrer pour tenter de se ressaisir. Masque d'indifférence, pour cacher la haine, l'anxiété et la rancoeur. Ce ne sont plus des maux que l'on règle d'une belle chanson et d'une longue saison estivale. Plus profond encore, en eux, la mort approchait, et leur monde les tuerait plus tôt que prévu. Alors les plus forts riaient, entraînaient le troupeau, d'une parfaite hypocrisie, d'une illusion délicieuse, les plus faibles aimaient y croire.
Atteindre la perfection aux yeux de leur société. Regarder la guerre d'en haut. Fixer le chaos, sans se salir les mains. Combien de mort pour la réussite d'un seul être ?
Felix était sur le devant des scènes et il le savait plus que bien. Il avait conscience de sa beauté, et de son intelligence intellectuelle supérieure à la moyenne. Il en avait conscience et se haïssait. Il détestait ce visage, il voulait se détruire, exploser, céder sa place et ne plus jamais sentir de regard sur lui. La jalousie des autres le tuera, la haine des autres sera sa fin.
Puis, il pensa à Hyunjin, la douceur de la parfaite détresse. Le mystère dans ses pas dansait avec le chagrin de son âme, et ça attirait les autres, qui rêvaient d'être la personne qui sauvera le merveilleux prince anéantit. Il pensa à lui, son premier amour, son dernier amour, qui n'était rien d'autre qu'un beau et pur rêve dans le cauchemar d'une société violente. Felix voulait l'entourer de ses bras et prendre chacune des balles et des bombes que la vie lui lancera. Il le ferait, malgré les mensonges, le malheur, et les flammes de la passion qui les détruirait. Il pouvait mourir pour lui, il voulait mourir pour lui.
Il le sauverait des tréfonds de l'Enfer, de l'indifférence, de l'ignorance. Parce qu'il était sur Terre pour ça.
- Felix, appela une voix près de son oreille.
Il sursauta et se tourna vers Jisung, qui lui sourit tendrement. Il ne comprit pas grand chose quand ses bras passèrent autours de lui pour le serrer contre lui. Et puis, avant de poser la question, il sentit la lourde larme glisser sur sa joue.
- Tu sais, t'as pas besoin d'être tout le temps fort, murmura t'il près de lui, alors que Jeongin était à quelque mètres, concentré sur son blasphème. Felix, t'es quelqu'un de très, très courageux, mais t'as le droit de craquer. Dans la vie comme.. comme avec lui.
Il hocha la tête. Jisung avait raison, il ne comprenait pas pourquoi, même quand la colère qu'il ressentait pour son ancien meilleur ami se dissipait, ils réussissaient à se hurler dessus. Quelque chose s'était brisé, en lui, en eux. Entre eux.
- Laisse toi faire, continua Jisung. Laisse ton coeur choisir pour toi, parce que le bonheur et l'amour, c'est son travail. Pas le tien.
Felix pouffa en venant serrer son ami à son tour, à travers ses larmes.
- On est dans Violetta ou quoi ?
- Felix, râla Jisung avec un sourire. Je suis sérieux là. Tu vois pas que tu souffres pour rien ? Tout ça pour un baiser dont tu n'as même pas le contexte ?
Le blond s'écarta de ses bras et essuya ses larmes du bout du doigts. Il secoua la tête, baissant les yeux sur la bombe de peinture qui lui avait tâché les doigts.
- Non, c'est pas juste ce baiser Jisung. C'est plus juste ce baiser. C'était ça, cet été, mais plus maintenant.
- Alors quoi ? Tu vas laisser tout ce que t'as construit près de lui couler ?
- C'est pas ça, c'est.. Jisung, ce que je ressens, ce qu'il ressens, c'est douloureux. Est-ce que tu sais ce que ça fait de ne plus pouvoir vivre sans quelqu'un ? D'être complètement dépendant, d'être attaché à quelqu'un comme s'il était ton propre corps ? Quand il est pas là, je mange plus, je bois plus, je dors plus, y'a plus rien qui marche Jisung. Je veux pouvoir dire que je peux vivre sans lui, mais il va me tuer si ça continue. Je te jure, je ressens et je vis à travers lui, comme lui à travers moi, et tu trouves ça normal ?
Jisung le regardait avec douleur, il voyait dans les yeux de Felix la souffrance qu'il avait à avouer cela. Avouer que la relation avec la personne qu'il aimait le plus était ce qui détruisait sa vie. Il ne répondit pas, il n'avait rien d'autre à dire. Non, ce n'était pas normal, ça ne devrait jamais l'être. Ce n'était plus seulement de l'amour inconditionnel, mais c'était aussi de la dépendance, une dépendance dangereuse.
Jisung détacha ses yeux de ceux de son ami, quand Jeongin revint vers eux. Felix souffla longuement, alors qu'il se recula. Il ravala le sanglot dans sa gorge. Le cadet se plaça entre eux et prit leurs deux mains pour les faire reculer de plusieurs pas. Une trentaine de minutes plus tard, ils en étaient là, face à une assez grande fresque traversant tous les casiers sur une longueur d'au moins une quinzaine de mètres. Les dessins étaient ironiques, et engagés. Le logo de twitter surplombait le reste, ils ne se demandaient plus pourquoi. Puis, Felix reconnu le dessin d'un cachet de MDMA, ceux qui ont un bonhomme sourire, comme pour le faire paraître un peu plus facile à avaler. Puis, de nombreuses choses, qui leur avait tâché les mains. La musique, le logo de l'équipe de basket dont le meneur était Yeonjun, le profil parfait de Lee Minho. Quand Jisung le remarqua, il se tourna vers Jeongin, discrètement, et il y vit un regard fier, plein de hargne, rivé sur les dessins.
Il n'avait jamais vu la relation des deux frères comme une relation de rivalité.
Il se pinça les lèvres. Leurs mains tâchées de peinture, ils entendirent, de très loin, l'église de leurs petites villes sonner les coups de minuit. Ils l'entendaient car elle était juste à côté de leur école. Un sourire fleurit sur les lippes du brunet, alors que ses pupilles se fermèrent doucement, d'un soulagement incongru.
- Il est minuit ? demanda Felix.
- Yup, sourit Jeongin.
Et alors que les deux garçons s'engagèrent dans le débat 'comment rentrer discrètement ?', un sanglot les surprirent. Ils se tournèrent de concert vers Jisung, qui pleurait, souriant à la fois.
- Putain, qu'est-ce que t'as ? s'inquiéta le cadet en prenant ses épaules.
Jisung posa ses paumes sur ses yeux, reniflant bruyamment, dans les pleurs de son infinité remerciement.
- Je suis majeur aujourd'hui.
••••
Je vais avoir du mal à écrire quelques temps.
Felix c'est moi actuellement
Comment vous vivez en ayant perdu la personne la plus importante de votre vie ?
Prenez bien soin de vous et aimez vous surtout.
Aimez vous et acceptez vous.
Ça diminuera bien des souffrances ❤️
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