Le coup d'envoi venait d'être donné par Romain.

Les palois défendaient assez bien, l'attaque un peu moins. Et c'était les rouges et noirs qui menaient sur leur pelouse.

Pour l'instant, la section a marqué une pénalité mais au grand bonheur des deux jeunes femmes dans les tribunes, il avait eu un essai en faveur de Toulouse par Ange.

L'action était assez belle, tous les arrières avaient touché le ballon.

C'était la 15', Émilien attrape le ballon, il fait un cadrage débordement et part en direction de la ligne d'en but toulousaine.

Tout Ernest Wallon était énervé par cette belle action appart quelques joueurs qui étaient à côté d'Agathe et Lisa. Ils devaient être de Pau car ils se permettaient de critiquer chaque action qui se passait.

Je comprends que nous n'aimons pas les mêmes équipes, et c'est normal mais il vaut le garder pour soi en tout cas pas toutes les trentes secondes.

La brune prit son courage à demain en se retournant vers le supporter avec la veste de son club.

- Est ce que c'est possible que vous parliez moins fort quand vous dites votre avis, monsieur ? demande t-elle.

- Cela vous dérange ?

- Oui, un peu Monsieur.

- Je m'en fiche.

- Monsieur sans vouloir vous brusquer, à un moment, je ne vais pas me contrôler et je vais vraiment m'énerver. Et je ne veux pas vous crier dessus, explique t-elle.

- C'est à vous de vous contrôler mademoiselle !

- Monsieur, je suis une grande fan de rugby et les critiques sur Antoine Dupont, j'en ai un peu marre.

- Vous n'êtes pas sa petite amie pour dire ça !

Lisa me regarde avec un regard désespéré. Je ne sais pas si je lui dis la vérité, après tout il n'y a pas grand monde dans le stade. Et puis est ce qu'on va me croire ?

- Donc, vous n'êtes pas sa copine pour dire ça alors taisez vous !

- Si, monsieur c'est mon copain alors arrêtez un peu.

- Mais oui, et quoi encore ?

Mon regard se redirige vers le match, où Antoine a le ballon et se dirige vers l'en but !

- Allez Antoine !!!!!

Et il aplatit le ballon ! Avec la compagne de Romain, nous sautons pour célébrer l'essai.
Le score est à 14 - 3, les toulousains menaient.

À la 40', l'arbitre sort un carton jaune sur Antoine.
Je regardais autre chose à ce moment là.

- Agathe, Antoine vient de se prendre un carton !

- Quoi !!

Ils repassent l'action, il plaque à la limite du possible, il n'a pas l'air d'avoir fait une cravate.
On voit qu'il ne fait exprès et le joueur va très bien.

Antoine :

L'arbitre vient de sortir un carton jaune car je viens de plaquer un peu haut Émilien.

- Monsieur, on voit que je le plaque à la limite pourquoi un carton ?

- Non, ce n'est pas à " la limite " monsieur Dupont.

- Le joueur va bien, et votre arbitre de touche est d'accord avec moi alors est ce que c'est justifié ? essaye Antoine calmement.

- Un carton, c'est un carton monsieur Dupont, explique l'arbitre tout aussi calme que le joueur.

Je me précipite en dehors du stade, pour aller voir mon père, Lisa à mes trousses.

- Il y avait clairement pas faute sur Antoine ! crie Agathe à son père.

- Je sais, on peut rien n'y faire !

- Même le TMO n'est pas d'accord avec l'arbitre.

Je me dirige vers les vestiaires où je vois un Antoine dépité.

- Je sais ce que tu vas me dire Agathe, s'il faut, il avait faute !

- Non, ça n'y était pas mais c'est pas grave. N'oublie pas que je t'aime, c'est le plus important.

Elle l'embrasse avant de repartir avec son père.

La mi-temps passe vite, Agathe discute avec Romain pendant le reste de la mi-temps avant qu'elle ne reparte dans les tribunes.

Nos joueurs arrivent tout de même à mettre un essai à la 45' de Dimitri.
Je suis assez fatiguée mais Lisa me réveille avant que je m'endorme.

Nous avons inscrit 3 essais pour l'instant, et Antoine vient de rentrer sur le terrain.

Simmonds vient de mettre un essai pour Pau, il s'avance de 7 points.

21 - 17.

3 essais toulousains s'enchaînent par la suite.
Je saute, je chante, je crie et Lisa me suit dans l'excitation que j'ai et que je montre.
Lisa est allée chercher des boissons. Il reste 10 minutes avant la fin du match.

Le match se finit par un essai de Romain où nous, trépidant, encore une fois.

À la fin du match, Antoine vient me voir.

- J'ai une surprise pour toi !

- Quoi ? Quelle surprise ?

- Je vais me doucher et j'arrive. 

Il arrive avec un sac dans sa main gauche et dans la droite.

Antoine prend par la main la jeune rugbywoman vers sa voiture.

- On va où Antoine ?

- Tu vas voir !

Des heures de route se répètent, où je m'en dors. Quand je me réveille, je perçois un panneau où il est affiché que nous allons bientôt arriver à Bordeaux.

- Qu'est ce qu'on va faire à Bordeaux ?

- On arrive bientôt à l'hôtel

Des questions se posent dans ma tête.
Pourquoi Bordeaux et pas Toulouse ou Toulon ?

Nous accédons à l'hôtel assez tard où j'arrive à peine à marcher droit.

- Bonjour, j'ai réservé au nom d'Agathe M.

- Oui, chambre 201, tenez la carte

Une fois avoir atteint la chambre, je m'effondre sur le lit.

Je me change et va dormir directement.

- Bonne nuit louloute. 

- Bonne nuit.

Les rayons du soleil viennent taper sur les volets de la chambre.
Je me réveille et pars dans la douche pour m'habiller.

À ma surprise, Antoine est debout et prêt. On va déjeuner au restaurant de l'hôtel.

Je mange des pancakes et plein d'autres bonnes choses.

- Tu te souviens que tu m'avais dit que tu faisais de l'équitation ?

- Oui et ?

- J'ai organisé une balade dans une heure. 

- Ça fait un moment que je n'ai pas fait mais allons-y.

Quand nous parvenons au centre équestre, une monitrice nous accueille à bras ouverts.

Après lui avoir dit que j'avais un niveau galop 6, elle m'a attribué un cheval noir qui s'appelait Noiraude.

Antoine lui avait un cheval alezan (marron), qui s'appelait Smoothie.

Je passais la brosse douce pendant qu'Antoine galérait pour curer les pieds.

- C'est impossible de faire ça !

- Mais si, regarde.

J'essaie de curer son pied en lui expliquant le plus nettement possible.
Après avoir installé la selle et avoir enfilé le filet, j'aide Antoine à préparer son hongre.

- Bon maintenant, je vais t'expliquer les bases.

Pendant que la monitrice apprenait les bases à Antoine, j'avais eu le droit d'accéder à la grande carrière pour détendre ma jument et sautiller.

Je débute par l'échauffer au pas tranquillement, puis au trot.

Le trot enlevé revient facilement.

Il me reste juste à placer mon aide pour demander le galop.

Et cela marche très bien.

J'exécute un cercle au galop avant de me lancer vers un vertical de 50 centimètres.
Je m'élance doucement devant l'obstacle et je me mets en équilibre.

Et saute l'obstacle comme si je le faisais tous les jours.

Le reste de la balade se déroule très bien, j'étais étonnée de voir qu'Antoine ne se débrouillait pas si mal à cheval. Il ne m'avait jamais vu monter donc il était assez étonné que je monte aussi bien.

Le voyage allait durer deux jours.
Deux jours qui étaient rythmés par les entraînements.

- Allez Agathe, la passe.

- Bien, allez !

Le reste de l'entraînement c'était bien passé, les deux jours étaient passés vite. Je ne pensais pas que cela allait nous faire du bien de ne pas rester tout le temps dans le rugby.

C'est lui que j'aimais et personne d'autre.

Nous étions rentrés à Toulouse dans la foulée. Où on était resté que deux jours avant de partir à Paris pour France - Nouvelle Zélande

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Chapitre 30, c'est énorme !!!

C'est génial qu'Antoine fasse des surprises comme ça !

Voilà !

Au prochain chapitre !