Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

des étoiles dans les yeux

3 juin 2023
__________

Je suis chez lui.

C'est étrange de l'écrire, alors je l'ai dit à haute voix. « Je suis chez lui. »

Sa maison lui ressemble encore plus que ce que j'avais imaginé. Elle est petite et encombrée d'objets et meubles uniques. Un joyeux bordel plein de vie règne au-dedans comme au-dehors, avec des plantes et boutures partout, témoignant de la présence d'Elise ; des jouets et livres d'enfants que leurs trois filles ont laissés ici et là ; et puis il y a une guitare au mur, un projecteur démonté, des trucs et des bidules fabriqués de toutes pièces ou rafistolés à l'arrache : et ça, c'est lui.

On a discuté, hier soir, bien sûr. De Néon, de Fuschia, du groupe, de la vie, de la musique et de la lumière.

Puis Elise et les filles sont arrivées, Zeph m'a fait lire son poème pour la fête des mères, qui était franchement pas mal pour son âge, et puis mes yeux sont partis dans le vide parce que je pensais au fils de la copine de mon père, qui a son âge et pas même la moitié de ses capacités cérébrales. Quand je suis revenu dans le présent, Rudy me regardait.

On a parlé de masculinisation de la langue et de métiers au féminin.

Et puis je me suis installé dans le camping-car pour dodoter. Il était 23h30 et j'avais les yeux grands ouverts, le cœur et la tête en ébullition. Évidemment, j'étais incapable de dormir. En plus la taie d'oreiller sentait son odeur alors c'était perturbant.
J'ai lu quelques chapitres le temps de m'apaiser et j'ai pu dormir.

J'ai mal dormi.
C'est pas grave, je m'y attendais. À 6h37 je ne pouvais plus me rendormir, alors j'ai mangé les pancakes que j'avais emportés et je suis sorti.

C'est très sympa, le coin où ils sont. La vue depuis la maison est dégagée ; il y a une pâture en pente douce devant, une languette d'arbres entre deux champs derrière, un bois sympa à gauche. Le potager est bordélique et les plantes s'y plaisent.


7 juin 2023
__________

J'ai fini un peu abruptement l'autre fois parce que mon stylo a rendu l'âme (j'écrivais sur mon carnet de vie), pardon. Du coup on est le mercredi de la semaine qui a suivi le concert (une seconde je vais expliquer).

J'ai donc dormi chez Rudy vendredi soir, après la repet de groupe. C'était plus simple pour le lendemain.

Le samedi matin, quand il a daigné se réveiller (à NEUF HEURES ET DEMIE vous vous rendez compte ?? un vrai ado ce mec), on a mangé (il prend des céréales au ptit dej), j'ai pris la douche la plus rapide de ma vie (Elise a cru que je m'étais téléporté tellement je suis sorti vite), et puis on a chargé la voiture. Mon dieu, quel enfer.

On a commencé par sortir le matos de son garage et tout étaler dans l'herbe pour qu'il fasse le tri entre ce qu'il voulait emporter ou pas. Spoiler : il est une quiche en organisation donc il avait pas de liste ni d'idée du plan de feux qu'il voulait faire. Donc, on a fini par tout emporter.

Maintenant, imaginez l'équivalent du volume d'un gars de deux mètres en câbles.
Ajoutez à ça six caisses en bois chacune de la taille d'un enfant de huit ans plié en fœtus (elles pèsent un âne mort).
Ensuite, douze projecteurs qui font la moitié de la taille des caisses.
Et enfin, quatre ponts lumières de trois mètres chacun (forme de toblerone, gros comme une cuisse).
Et encore, je vous épargne tous les détails.

Bon. Je suis pas non plus convaincu par mes unités de mesure.

Sa voiture est une prius. Une. Prius. UNE PRIUS. Vous avez tout le volume de matos en tête ? Parfait, dites-moi comment ça rentre dans le coffre d'une prius. Réponse : ça rentre pas, sauf si tu t'appelles Rudy.

Il a enlevé sa roue de secours, il a enlevé les sièges arrières, il m'a foutu une caisse aux pieds et une dans les bras, et zou c'est parti avant que la voiture refuse de démarrer. On est partis en rigolant parce qu'il allait falloir refaire ce tetris à quatre heures du mat.

On a roulé une bonne heure, en révisant nos morceaux (« mais siiiii tu joues là – mais NON ouvre tes oreilles – ah d'accord mais tu joues ici par contre – je sais pas on n'est jamais allés aussi loin – c'est dans une semaine notre concert – HAHA »). Je sais plus trop de quoi d'autre on a parlé, parce que j'avais un coup de barre, du stress et une araignée sur la caisse dans mes bras.

On est arrivés et mon adrénaline a explosé dans mes veines, ça y est, on y était. Les gens du son étaient déjà là et avaient déjà quasi fini, j'ai jeté un œil à la table (16 pistes en analogique, ouch), et on s'est mis au boulot. Je ne m'attendais pas à ce que Rudy soit aussi attentif à moi, je crois, je pensais qu'il me foutrait un pont et un PAR (gros projecteur qui peut être tradi ou LED) dans les mains et me laisserait me démerder – mais non, il m'a tout bien expliqué. Et puis soyons franc, je pige vite et ça c'est ultra pratique.

Un gars nous a rejoints, appelons-le Numéro 2. Je lui ai dit que je m'appelais Arlo et il m'a répondu « c'est bizarre parce que ça te va pas du tout » et j'ai éclaté de rire en me disant "tiens tiens tiens une telle franchise ça peut vouloir dire qu'une chose" ; je lui ai demandé si c'était parce que ça sonnait masculin et que j'ai un physique de fille, il m'a dit oui, et voilà, je suis content comme ça.

À quatorze heures j'ai cherché Rudy du regard pour lui poser une question sur les ponts qu'on était en train de fixer ensemble pour ensuite les monter sur des pieds, et je l'ai aperçu à l'autre bout de la salle, posé tranquille, en train de manger. Je l'ai rejoint et il m'a dit qu'on n'avait pas le temps de se poser pour manger (mais ???) du coup j'ai mangé en m'occupant de mon maxi pont. À ce stade les gens du son avaient fini leur install, donc ils nous regardaient et ça fichait la pression.

(Mon dieu je suis déjà à 1000 mots et on n'est qu'à la moitié.)

Hummm voilà, après on a tout câblé (horreur enfer damnation abomination de la désolation, c'est la pire étape), Rudy a fait l'adressage sans m'expliquer parce que je devait câbler (j'étais frustré, c'était le truc dont j'étais le plus curieux), et ensuite POW! y a eu de la lumière. C'était un peu magique, j'avoue, d'avoir enfin des jolis trucs après... quoi, ça devait faire six heures d'install à ce stade. Il a bidouillé les lyres (projecteurs qui tournent dans tous les sens), pété un câble avec les barres LED au sol qui ne voulaient pas se synchroniser ni strober (clignoter vite), brefff voilà.

Il y a eu les balances aussi, je les ai oubliées mais elles sont importantes pour la suite.

Donc, il y a eu tous les petits groupes (c'était le concert d'une école de musique (mais pas la mienne)) qui ont défilé sur la scène, pendant qu'on en était à l'étape du câblage. La batterie était dans le fond de la scène, et le pont lumière était dans le fond de la scène aussi – faut que je fasse un schéma.

Là on regarde de face, comme si on était dans le public. En jaune, c'est la batterie. En blanc, le pont lumière avec les projecteurs et les barres LED grises. En rouge : un bloc puissance = multiprise évoluée sur laquelle on branche les projecteurs.

Et donc, je câblais pendant les balances. Vous voyez le souci ?? Je me suis retrouvé à chaque fois à me contorsionner pour passer derrière le batteur, sur la pointe des pieds, pour atteindre le maudit bloc puissance. Et c'est là queeeee Numéro 4 entre en scène ! Numéro 4 est batteur, Numéro 4 est beau, Numéro 4 est doué, Numéro 4 fait peur aussi. On a rigolé ensemble un peu pendant que je câblais, parce qu'il m'a entendu râler et bref voilà.

Imaginez-vous quand même qu'à ce moment-là je pue la sueur, je peste tout ce que je peux et je réponds à côté de la plaque parce que je suis concentré sur mes putain de câbles qui voulaient pas se mettre comme il fallait dans le pont. Charmant.

Bon, voilà pour les balances. Ahh et aussi Rudy avait emporté une machine à fumée et elle s'était synchronisée avec les barres LED toute seule du coup on a eu quelques fous rires.

Voilàààà avec tout ça il est maintenant 19h30, je suis réveillé depuis treize heures et je n'ai pas arrêté une seconde pendant ces treize heures, donc je commence à passer en mode zombie. On sort manger, en se posant pour de vraiiii WAHOU vous vous rendez pas compte de mon bonheur je crois. On se pose donc dans un champ juste à côté (qu'est-ce que j'aime la campagne bordel), on discute tranquillou, je contemple mon mal de dos, il contemple le jeu de mot pourri dans le nom de la salle (jeu de mot que je vous épargnerai gracieusement). Et puis pof c'est reparti. J'ai mangé donc ça va mieux de ce côté-là. Rudy me montre deux trois trucs (« regarde clouc là c'est les blinders, ça c'est le back, les sides, la façade... »), je suis content, je trépigne. Il m'explique les lyres en détails, c'est beaucoup trop génial, j'adore, je pose plein de questions trop vite alors ça se mélange, il me dit « attends attends j'ai pas fini » en rigolant, bref trop cool.

Eeeet ça commence. Premier groupe. Je suis un peu retourné en mode zombie parce qu'après la séance explication il a fait d'autres trucs seul et je me suis endormi du cerveau. Mais premier groupe, okay, nickel, c'est parti. Juste avant le début de la chanson il me dit « tu gères le pont et les blinders » comme si j'avais fait ça toute ma vie ; je panik, je touche à rien. Venu au refrain il me montre vite fait quoi faire, je copie, c'est cool, c'est fun, les gens sont contents parce que c'est la première fois dans l'histoire de leur école de musique qu'ils ont de vraies lights.

Je vais pas vous décrire le concert entier mais en gros voilà, j'ai fait des petits trucs timides, des trucs qu'il me disait de faire. Parfois c'était difficile d'éclairer en rythme parce que les musiciens étaient pas des champions, m'enfin ça nous a fait rire, c'est le principal à mes yeux.

Il y a aussi eu les douze milliards d'eye contact avec Numéro 4 of course, et le moment où il a abandonné ses potes pour venir juuuuste devant la table lumières en me regardant très fort, ce qui voulait clairement dire « viens me parler » sauf que bah non Numéro 4, je taff. Bref, j'étais un peu dégoûté, et je me dis pas grave, on aura le temps après le concert.

Il y a aussi bien sûrrr eu tous les larsen, merci la sono éclatée (le matos, pas les gens), et le public qui se retournait vers l'ingé son à chaque fois, et moi qui me disais « putain merci je suis à la lumière aujourd'hui ». Les enfants, si vous avez peur du jugement des gens, faites de la lumière et pas du son. Si les gens viennent vous voir à la lumière c'est pour dire « bravo », au son c'est pour dire « eh oh les larsen » ou « moins fort ! »

Il y a aussi eu le bout de carton scotché au plafond sur la lumière de la sortie de secours, qui est tombée deux fois sur le public (pardon), la chaleur atroceeee, Numéro 2 qui a tout déchiré sur la scène, Shaka Ponk et Måneskin, enfin bref c'était... beaucoup. En bien.

Y a un peu tout le concert qui se mélange en une courte séquence de souvenirs mous, c'est la fatigue. Changement à minuit, les groupes sont tous passés, c'est au tour d'un DJ pas fou (pardon, Numéro 3 (d'ailleurs toi j'ai vraiment oublié ton prénom woups)). Le public disparaît, ça les intéresse plus, je m'en rends pas compte tout de suite parce que Rudy me laisse bidouiller les lyres, mais quand je relève la tête je me rends compte qu'il n'y a plus personne. Putain, où est Numéro 4 ? J'attendais précisément ce moment pour aller le voir. Eh ben envolé, le Numéro 4, ça lui a pas plu le DJ. Je suis pas content, j'étais certain d'avoir une ouverture. Bref c'est pas grave, je retourne à mes lights, on s'amuse encore quelques heures et à trois heures on commence à ranger. Ça fait donc quasiment vingt-et-une heures que je suis debout. Rudy disparaît à nouveau pendant le rangement, je le retrouve en train de joyeusement manger des chips avec les autres gens. Je saute de la scène, mes genoux me disent « WESH FRÉROT DOUCEMENT » et mes cervicales me disent « comment on va te faire chieeeeer t'es pas prêt », je vais m'asseoir avec Rudy et on discute et j'ai oublié tout ce dont on a parlé. On a dû rester là une demi-heure avant de se dire qu'il serait temps de remballer et rentrer dormir. Donc on finit de remballer, et on se retrouve face à la voiture. Vous vous souvenez ? Le tetris de l'enfer ?

On s'y est mis à six, c'est allé super vite et il nous restait beaucoup plus de place qu'à l'aller, à tel point que Rudy était persuadé qu'on avait oublié quelque chose. Je m'assois dans mon siège et – ah bah tiens c'est là qu'on a récupéré de la place, je suis plié comme un accordéon. On se met en route, j'ai toujours mes caisses aux pieds et sur les genoux, mais sans araignée cette fois.

Encore une fois, aucune idée de ce dont on a parlé. Je le guide jusqu'à chez moi pour qu'il me dépose, je sors de la voiture et...

« Ça t'a plu ?
— Oui, c'était trop cool. Là c'est un oui mitigé parce qu'il y a la fatigue, mais demain je vais me réveiller et je vais faire WOAH C'ÉTAIT GÉNIAL !!
— Haha, ouais je vois. En tout cas je pense que t'as pigé plein de trucs, t'apprends vite, c'était cool de faire ça avec toi. Merci. »

Ça n'a pas de prix, des mots gentils de la part de monsieur franchise.









Bonussss : des photos !

Pendant l'installation (oui c'est flou, mon tel est à l'agonie) : console lights !

Les lyres (faisceaux bleus) sont pas ultra bien placées alors c'est pas tout à fait symétrique, désolé

Pont lumière au fond en haut !

J'adore cette photo

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro