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Chapitre 74

Le soleil a beau être en train de fondre lentement pour se dissoudre dans l'océan en cette fin d'après-midi, la chaleur n'en reste pas moins insupportable. J'ai finalement cédé et me suis réfugiée à l'ombre dans les écuries vers dix-sept heures mais seulement quand mon oncle a octroyé une pause bien méritée aux employés.

Mon oncle...

Assise sur la même pile de bottes de foin depuis une vingtaine de minutes, je médite ses dernières paroles, y revenant sans arrêt. Il n'a pas vraiment insisté sur le moment. Je m'étais attendue à un sermon mais il n'y a rien eu , aucun cri. Il avait l'air d'être attendu - comme la plupart du temps- parce qu'il est parti rapidement après avoir lâché sa bombe. J'ai juste eu le temps de lui assurer que j'avais insisté pour accompagner Royce et qu'il avait fini par céder pour que j'arrête de l'ennuyer. 

Comment a-t-il su pour la moto? Cette question m'angoisse. Je suis presque certaine... disons à 95%, que Royce n'en est pas responsable. À mon avis, il ignore même que Chris est au courant de notre escapade nocturne.

Alors qui? Et ce n'est pas l'unique question qui me trotte inlassablement dans la tête depuis midi. Je ne comprends pas non plus sa réaction presque nonchalante. Elle ne correspond pas au Chris surprotecteur que j'ai découvert depuis quelques semaines. Peut-être a-t-il retenu la leçon de notre dernière dispute et essaye-t-il de ne pas me brusquer en m'interdisant tout bonnement certaines sorties. Après tout, comme je le lui ai fait remarquer avec tant de délicatesse, il n'est pas mon père et ne pourra jamais remplacer ce dernier quelle que soit leur ressemblance physique. Je sais encore faire la différence.

Lassée de ce monologue sans issue, je me tourne vers la petite fenêtre encastrée dans le bois du mur à ma droite et jette un coup d'oeil au pré. De mon poste d'observation, je ne distingue aucun employé, seulement quelques chevaux et la pile bien amoindrie de planches de bois.

Les hommes de Chris ont pris leur pause il ya environ une heure et ne semblent pas impatients de s'y remettre. C'est plutôt compréhensif étant donné qu'ils ont travaillé toute une journée sous le soleil peu scrupuleux de Floride. Pour moi, ils auraient dû effectuer cette tâche en trois jours, ou au moins deux, mais Dallas s'est contenté de me sourire avec indulgence quand je lui ai fait part de mon avis. D'après lui, il vaut mieux que cet abri soit terminé ce soir pour que l'on puisse tester mon hypothèse dès demain et mettre fin au "boucan que fait cette bête" qui agace un peu tout le monde dans la propriété.

Évidemment, la perspective de m'être trompée -même si je la juge peu probable- me fait angoisser. Et si demain l'étalon n'était toujours pas apaisé et que tous ces hommes avaient gaspillé une journée à cause de moi?

Un soupir m'échappe et je colle mon front à la chambranle de la petite fenêtre. Au même moment Jace apparaît dans mon champ de vision. Je m'apprête à le héler quand je me rends compte qu'il n'est pas seul. Il discute avec une fille à l'air un peu plus âgée que moi. Elle est plutôt jolie, grande et brune. Je ne sais pas à propos de quoi ils conversent mais leur langage corporel ne laisse pas de doute quand à la nature de leur relation. Comme pour me donner raison, la seconde d'après ils sont en train de s'embrasser à pleine bouche.

Et bien, on peut dire que Jace met sa pause à profit! En les regardant, je songe à Mia et à ce que Diego a vu à la soirée de Matt. Je n'ai pas encore eu l'occasion de lui en parler. J'aurais dû me douter que ça ne voulait rien dire. Mes amis ne souhaitent sûrement pas donner suite à leur... rapprochement. Il n'y a que moi pour voir des histoires d'amour où il n'y en a pas.

Je devrais me détourner. Ce serait la moindre des choses mais mes yeux restent accrochés à eux. Super, en plus de toutes les bizarreries et autres tares que je collectionne déjà, me voilà devenue voyeuse.

Malgré cette prise de conscience, je ne peux pas m'en empêcher. Bah. Je ne pense pas que Jace m'en tiendra rigueur.

Le regard posé sur leurs lèvres jointes et impliquées dans une sorte de danse, je laisse des pensées parasites de toutes sortes m'envahir. Je me demande quelles sensations ils peuvent bien ressentir. Quelles sensations je ressentirais... Evidemment, quand j'y songe, ce n'est pas la bouche de Jace que j'imagine.

Ils ont l'air de trouver la chose agréable comme c'est le cas pour les baisers finaux dans les films. En principe ce genre de rapprochement ne m'intéresse pas plus que les autres. La pratique me paraissait même plus repoussante qu'autre chose à l'instar de ces jeunes enfants qui crient "eurk" en voyant leurs parents s'embrasser. J'imaginais cela comme un contact mou et humide, peu attrayant.

Évidemment comme pour tout le reste, la donne semble avoir changé, je songe alors que Jace s'en donne à coeur joie sous mes yeux. Je me mets à vouloir des choses que je n'obtiendrais sûrement jamais. Et c'est mauvais. Je ne devrais même pas y penser. Pourtant, j'ai beau essayer de les repousser, ces images que Mia avait déjà implantées dans ma tête comme de mauvaises graines, s'impriment devant mes yeux avec la précision d'un dessin en couleur.

Des images fictives de... Royce et moi. Elles sont aussitôt accompagnées d'une bouffée de frustration et de mélancolie. Rien de pire que de désirer une chose que l'on ne peut pas obtenir.

- Qu'est-ce que tu regardes comme ça?

Je sursaute comme si je venais de me faire prendre à voler du chocolat dans un placard et me retourne. Tout compte fait, je préférerais peut-être ça.

Royce vient d'entrer dans les écuries pour y déposer un grand sac à l'air plutôt lourd qu'il porte sur son épaule.

Bon sang, comment fait-il pour se déplacer aussi silencieusement? Il m'évoque plus une ombre qu'une vraie personne dans ces moments là. Peut-être est-ce un des talents que l'on acquiert quand on traîne la nuit dans des quartiers malfamés pour traquer des individus aussi louches que soi. J'écarte aussitôt cette désagréable pensée pour me concentrer sur Royce.

- Alors? insiste-t-il après avoir déposé ce qui semble être un sac de sable.

Par automatisme, mes yeux convergent de nouveau vers la petite fenêtre et un nouveau pincement d'amertume me traverse en voyant le couple enlacé. Je me détourne toutefois rapidement, soucieuse de ne pas attirer l'attention de Royce sur l'objet de mon attention.

Las. J'ai du mettre trop longtemps à répondre parce qu'il s'avance dans ma direction avant de se pencher pour jeter un coup d'oeil par la fenêtre. Zut.

Évidemment, il repère immédiatement Jace et la fille. Un rictus surpris lui échappe et son regard fait plusieurs fois la navette entre le couple et mon visage qui s'échauffe de secondes en secondes. Génial, ne manquait plus qu'il me trouve en train d'espionner deux personnes en pleine séance de pelotage pour que je sois étiquetée comme "fille bizarre" si ce n'est pas déjà fait depuis longtemps.

Toutefois, contrairement à ce à quoi je m'attendais, il n'a pas l'air spécialement amusé, ni moqueur. Il revient vers moi et me fixe, le regard indéchiffrable.

- T'es jalouse?

Je me fige. Suis-je jalouse? J'imagine que oui, par certains aspects. J'aimerais connaitre cette insouciance, cette intimité à deux que les jeunes de mon âge semblent apprécier. Je pensais qu'elle ne me manquait pas, que je pouvais m'en passer sans mal mais je me trompais. Je ne vois pas comment Royce a pu aussi rapidement le deviner. Je devais faire une de ces têtes.

Comme il ne sert sûrement à rien de mentir à ce stade, je me contente de hausser les épaules en rougissant alors que mes yeux se reposent malgré eux sur Jace. Encore une fois, je m'attends à un ricanement de la part de Royce mais il n'a aucune réaction si ce n'est qu'il a l'air encore plus fermé que d'ordinaire. Pour peu que ce soit possible.

Je lui jette un coup d'oeil timide. Ses bras sont croisés sur son torse moulé dans un débardeur noir. Les flammes d'encre attirent un instant mon attention.

- Alors comme ça, t'en pinces pour Quinn? lâche-t-il avec une légère grimace. Je suppose que ça devrait pas m'étonner.

Attendez... Quoi? Pardon?

J'écarquille les yeux et fronce les sourcils en me demandant comment il a pu en venir à une conclusion aussi saugrenue. Puis je comprends. Il pense que je suis jalouse de cette fille parce qu'elle est avec Jace. C'est tellement ridicule qu'un léger rire m'échappe, me faisant oublier ma gène pour un moment.

C'est au tour de Royce de froncer les sourcils d'incompréhension devant ma réaction. Je m'empresse d'éclairer sa lanterne.

- Je ne suis pas... Jace ne me plaît pas! je lache avec un rire incrédule. Pas comme ça, c'est juste un ami!

Toujours planté à côté de moi, Royce me fixe d'un air sceptique.

- Pourquoi tu les matais, dans ce cas?

Aïe! Tout compte fait, il aurait peut-être été préférable que je le laisse croire que j'ai un faible pour le rouquin. Parce que je ne me vois pas lui expliquer la véritable raison de mon instant de déprime. Lui ne fait pas mine de bouger. Il est planté devant moi, une hanche négligemment appuyée contre le mur à côté de la fenêtre, et continue de me scruter.

Je hausse les épaules pour me débarrasser de sa question dérangeante.

- Je ne sais pas.

- Tu sais pas, répète-t-il, l'air vaguement amusé cette fois. Alors tu les regardes se rouler des pelles comme ça, sans raison?

- Je suppose que j'étais juste curieuse, avoué-je.

- Curieuse de quoi?

Il a son léger sourire en coin qui étire la commissure de ses lèvres et éparpille mes pensées. Mes yeux restent accrochés à cet imperceptible mouvement. Comment pourrait-il en être autrement alors que je songe à sa bouche depuis vingt bonnes minutes?

La mienne reprend soudain sa liberté, profitant de ma soudaine distraction.

- Je n'ai jamais embrassé de garçon sur la bouche.

Oh mon dieu! Faites que je ne vienne pas de prononcer cette phrase à haute voix. Pitié, pitié, faites que je n'aie pas...

Mais l'expression de Royce réduit mes espoirs en cendre. Les yeux écarquillés et la bouche entre-ouverte, il me dévisage avec un air interloqué. Je ne sais pas s'il est choqué que j'ai dit ça à voix haute ou par mon aberrant manque d'expérience. À vrai dire, je ne veux même pas connaître la réponse.

Qu'on prépare la potence, je veux mourir. Mes oreilles me brûlent. Je me détourne rapidement du regard ahuri qui pèse toujours sur moi et fais de nouveau face à la fenêtre. J'ai une vue imprenable sur les mains baladeuses de Jace mais ce sera toujours mieux que de regarder Royce dans les yeux après mon aveu.

Je me mets à réciter ma conjugaison d'espagnol pour m'empêcher de penser à quoique ce soit en attendant que notre mécanicien quitte les écuries. Parce qu'il va bien devoir sortir, non? En tout cas, il n'a pas l'air d'en avoir l'intention. Zut!

Mais qu'est-ce qui m'a pris de balancer un truc pareil?

- Tu blaguais, non? demande finalement Royce après un blanc.

Non, en fait. C'est la vérité. Sauf si l'on compte Jared Miller à l'école primaire qui avait collé de force sa bouche sur la mienne mais je ne me souviens de rien si ce n'est qu'il avait le nez qui coulait.

Je ne prends pas la peine de répondre à Royce, mon teint du moment doit constituer un indice suffisant. Il a l'air de finir par percuter parce que son regard se modifie. À présent, il me dévisage avec une sorte de curiosité mêlée de frustration comme on observe une bête de foire. Génial. C'est exactement ce que je voulais.

Bon, je me suis assez attardée par ici. Je me lève, pressée de fuir les écuries et le regard de Royce par la même occasion mais il se place devant moi, me barrant le chemin.

Quoi encore?

Il a retrouvé son sourire en coin bien que ses yeux demeurent teintés d'une sorte d'incrédulité que j'aurais préféré éviter.

- Où tu vas? demande-t-il.

Loin de toi, je songe. Je me mords la lèvre pour m'éviter de prononcer ces paroles impolies à haute voix et ses yeux se posent un instant dessus, à moins que je n'imagine des choses. Ce qui n'est pas improbable.

- Je retourne à la maison, je lâche d'une voix un peu sèche, vaguement agacée par son amusement évident. Et si c'est possible, j'aimerais bien que tu oublies ce que je viens de dire.

- T'es sûre? Tu veux pas que je règle ton problème? demande-t-il en avançant d'un pas dans ma direction.

Quoi?

- Qu... quoi?

Il ne se donne pas la peine de répondre et m'adresse toujours son ébauche de sourire narquois. Je recule et heurte le mur alors qu'il continue d'approcher. Son attitude m'évoque celle des félins en chasse qui coincent sournoisement leur proies dans les documentaires animaliers. Il pose les mains sur la façade en bois, de chaque coté de ma tête et je me retrouve prisonnière de ses bras et de son parfum.

Son visage n'a jamais été aussi proche, je distingue le moindre de ses traits ainsi que les stries plus sombres dans ses iris pâles et ses longs cils bruns.

Est-ce qu'il va... ?

Mon souffle se bloque. Mes pensées s'égarent comme les aigrettes d'un pissenlit sur lequel on viendrait de souffler. Mon cœur bat une étrange chamade, fébrile, et mes yeux se posent sur les lèvres de Royce, attrayantes, tellement proches.

Mes paupières se ferment d'elles mêmes et l'attente manque de faire exploser la pompe dans ma poitrine alors qu'un frisson d'anticipation me parcourt.

Mais rien ne vient.

Un... deux... trois... quatre... cinq... six... sept...

Au bout d'une dizaine de secondes, j'ouvre les yeux.

Royce a reculé. Ses bras ne m'encadrent plus et il est à présent immobile à un bon mètre de moi. Je cligne des paupières, surprise, et lève les yeux vers lui.

Il me fixe, hébété, sourcils froncés. Si la stupéfaction avait un visage, ce serait sûrement le sien en ce moment. Il se passe une main dans les cheveux et lâche d'un ton aussi incrédule que son expression:

- T'as cru que... Tu croyais que j'allais t'embrasser? Je déconnais...

Le coup a beau n'être que verbal, je le ressens physiquement. Je peux sentir le sang quitter brutalement mon visage alors que j'assimile ses paroles. La douleur vient un instant après le choc alors qu'un violent sentiment de rejet me traverse comme la foudre vous brise en deux. Malgré la canicule qui sévit toujours, j'ai soudain froid. Pas le genre de sensations que l'on peut apaiser en se glissant sous une couverture, plutôt comme si des glaçons avaient pris forme à l'intérieur de moi. J'ai envie de disparaître, de me rouler en boule dans mon lit, ou sous terre.

Comme si ma situation n'était pas assez catastrophique, mes yeux se mettent à me brûler. J'ai beau me mordre la joue jusqu'à sentir le goût salé du sang, je sens les premières larmes me mouiller les joues.

Bon sang! Je baisse aussitôt la tête pour fixer le sol alors qu'une goutte s'écrase à un centimètre de ma converse.

- Tu pleures? demande soudain Royce d'une voix effarée, perçant le silence qui avait envahi les écuries. 

- Non, pas du tout, je réponds mais ma voix se brise avant la fin.

Il faut que je sorte d'ici. Tout de suite.

Le menton toujours baissé, je contourne Royce pour m'échapper. Il ne met pas cinq secondes à me rattraper par les bras et m'oblige à lui faire face. Sa force est monstrueuse. J'ai beau lutter, contre lui je ne fais pas le poids. C'est pourquoi il n'a aucun mal à me relever le menton malgré ma résistance.

- Lâche moi!

Je voudrais le fusiller du regard, être énervée, mais l'humiliation et la déception sont trop grandes pour laisser la place à d'autres sentiments.

Mes bras toujours coincés dans la poigne ferme de Royce, je m'essuie la joue contre mon épaule avant de croiser son regard.

Il me détaille, les traits déformés par une expression horrifiée.

- Lily... je pensais pas q...

Je tire plus fort sur mes bras pour me libérer, peu désireuse d'en entendre plus.

- Lily?

Royce et moi pivotons de concert en direction de la voix inquiète qui vient de nous interrompre. Aucun de nous deux n'a entendu Dallas pénétrer dans les écuries pour y entreposer un nouveau sac de sable. Il est figé à quelques mètres et ses yeux horrifiés passent successivement de notre mécanicien qui ne daigne toujours pas me lâcher à moi. Mon expression doit l'alarmer parce qu'il se précipite vers nous en me fixant.

- Qu'est-ce qui s'passe, Lily? Tu... tu as pleuré? s'écrie-t-il.

Je profite de l'inattention passagère de Royce pour me dégager vivement de sa prise et lui échappe, reculant aussitôt de quelques pas.

- Rien, je lâche à l'intention de Dallas qui semble sur le point de mettre Royce en pièce.

Je ne devrais pas m'en préoccuper mais c'est le cas. Stupide Lily est de retour.

Royce n'a pas l'air dérangé par la présence du palefrenier et ses pensées ouvertement assassines. Son attention est toujours focalisée sur moi alors que je m'échine à ne pas regarder dans sa direction.

- Lily! s'emporte Dallas. Tu m'explique immédiatement ce qui t'arrives!

Quand je réponds, ma voix me parait lasse et éteinte.

- Rien du tout, je viens de te le dire! S'il te plaît, Dallas. Laisse tomber.

Puis je le contourne et quitte les écuries d'un pas rapide sans me préoccuper de la dispute - ou plutôt du monologue plein de colère de Dallas- qui éclate dans mon dos. Plusieurs chevaux dont Brutus avancent la tête dans ma direction pour me saluer mais exceptionnellement, je les ignore, trop pressée de sortir.

Pourtant, une fois à l'extérieur à inspirer une grande goulée d'air, je ne ressens qu'un infime soulagement, noyé dans les sentiments négatifs qui s'accrochent à moi.

Je traverse la cour sans vraiment la voir, notant au passage que Jace n'est plus dans le pré. Il a peut-être amené sa conquête dans le bureau de Dallas comme Royce l'a fait il y a quelques semaines.

Je quitte la propriété sans y penser et ne comprends où mes pas me mènent qu'en foulant les premiers mètres de sable sur la plage.

Au loin, notre ponton désert semble m'appeler et prend des allures de bouée de sauvetage. Mais même une fois dessus, ma peine ne s'apaise pas vraiment. Parce que celui que je suis venu y chercher n'est pas ici. Nathan ne m'a jamais manqué autant qu'en cet instant. Cet endroit n'a pas un grand intérêt sans lui, je songe en me laissant tomber sur le bois chaud, à l'extrémité du ponton. Ce constat exacerbe le sentiment de solitude qui semble avoir pris racine dans ma poitrine.

Je soupire et lève le nez vers le ciel crépusculaire. Ne me reste plus qu'à attendre les étoiles.

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