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Chapitre 54

Le dos toujours résolument plaqué contre mon dossier, je ne daigne pas bouger. Mes yeux sont braqués sur le grand bâtiment que je perçois à travers le pare brise. À dimensions humaine, peint d'un blanc immaculé que des motifs azur viennent nuancer et devancé par une grande allée égayée d'une jonchée de palmiers, l'endroit ne me paraît pas aussi menaçant que les établissements que j'ai déjà côtoyés à de rares occasions.

Quelque peu soulagée, je pousse ma portière. J'ai à peine passé une jambe à l'extérieur du véhicule que mon chauffeur se plante devant moi et s'incline dans une intention évidente.

- Je ne veux pas que tu me portes, je proteste en me reculant sur mon siège pour me mettre hors de sa portée.

Il pince les lèvres, visiblement agacé par mon comportement. Un élan de culpabilité me traverse quand je me rends compte qu'il a sûrement un grand nombre d'activités plus intéressantes et utiles que conduire la nièce maladroite de son patron à l'hôpital qui l'attendent.

Je relève les yeux vers lui qui n'a pas reculé d'un pas, les mains résolument plaquées sur le toit de sa camaro pour me bloquer le passage.

- S'il te plait, je plaide. Je n'en ai pas besoin, mes jambes vont bien. En plus... c'est vraiment gênant.

Ses yeux transpercent les miens un instant et j'ai du mal à soutenir son regard. C'est comme se forcer à regarder le soleil en face alors même que son feu vous brûle les rétines. Mais je tiens bon.

- Comme tu veux, lâche-t-il en retrouvant ses intonations neutres.

Il s'efface pour me laisser de la place et je m'extirpe péniblement en faisant de mon mieux pour masquer ma douleur, sûre que si je laisse paraître le moindre signe de faiblesse, il me hissera dans ses bras sans la moindre hésitation. Ce n'est pas que l'idée d'être plaquée contre son torse vigoureux et enveloppée par sa fragrance entêtante ne me tente pas, mais traverser un hôpital comme une infirme dans les bras d'un homme qui a autant de chance de passer inaperçu que moi d'épouser Orlando Bloom tempère mes ardeurs.

Je fixe l'hôpital pendant que Royce verrouille sa précieuse voiture, puis nous empruntons l'allée délimitée par les palmiers tropicaux. Royce marche rapidement et je peine à me maintenir à son niveau même si j'essaye de ne rien laisser paraître, histoire que l'envie ne lui prenne pas de nouveau de jouer les hommes de cro-magnon en me jetant sur son épaule. Je garde le silence pendant qu'il jette de nombreux regards agacés à son portable.

Je suppose qu'il s'impatiente que mon oncle vienne prendre la relève.

Je me penche pour renouer mes lacets sous le regard morne de mon accompagnateur. Un couple sort de l'hôpital avec un nouveau né endormi qu'ils transportent dans un cosy. Je pose un regard attendri sur leurs mines fatiguées mais euphoriques. Mon sourire s'évanouit toutefois en même temps que les leurs.

Leurs yeux se posent à peine sur Royce qu'ils quittent précipitamment l'allée, l'air apeuré, préférant traverser le parterre de fleur interdit d'accès que nous croiser.

Je soupire en levant un regard vers notre mécanicien. Ses traits sont figés à l'instar d'un masque de fer et rien n'indique qu'il a remarqué l'attitude de ces gens, pourtant, je suis sûre que c'est le cas. Je me demande s'il ressent quelque chose devant ce genre d'attitude. N'importe quoi, de la colère, de l'agacement, du malaise, une forme de rejet...

- Tu comptes passer la journée par terre? coupe sa voix sèche comme un cactus en Arizona.

- Euh...non, désolée.

Je me reconcentre sur mes lacets qui traînent encore au sol mais mon poignet droit fait des siennes et les élancements lancinants qui le traversent me dissuadent de m'en servir. Essayez donc de lacer vos chaussures avec une seule main. Je pense que j'ai plus de chance de parvenir à agrafer de l'eau à un tronc d'arbre.

À mes cotés, Royce soupire d'exaspération mais s'agenouille près de moi et écarte mes mains pour nouer mes lacets à ma place d'un mouvement rapide. Il se relève, prend la direction de l'hôpital et je l'imite.

On entre dans un grand hall circulaire et lumineux quasi désert. L'endroit a beau être plus chaleureux que l'idée assez sombre que je me fais des hôpitaux, je ne manque pas de plisser le nez en détectant l'odeur sucrée et presque écœurante des désinfectants.

On passe devant une cafétéria vide pour nous diriger vers l'accueil. Royce pose un coude sur le comptoir en bois clair, son visage lisse comme du marbre poli.

La réceptionniste met un instant à nous remarquer mais consent finalement à relever son nez du magazine qu'elle feuillette.

- Bonjour, qu'est-ce que je peux...

Sa phrase se meurt sur ses lèvres au moment où ses yeux se posent sur l'homme qui m'accompagne et elle a un mouvement de recul involontaire. Lui reste impassible jusqu'à ce qu'elle se ressaisisse.

- ... Hum... excusez-moi. Qu'est-ce que je peux faire pour vous? termine-t-elle d'une voix redevenue professionnelle.

Elle pose sa question en rivant son regard sur moi alors je réponds.

- J'ai fait une petite chute et je me suis un peu cogné le poignet. Est-ce que vous pourriez m'indiquer la salle d'atten...

- Elle est tombée de cheval et s'est ouvert la tête. On voudrait voir un médecin rapidement, coupe Royce d'une voix sèche en la transperçant de son regard métallique.

- Oh, répond la réceptionniste les lèvres pincées en lui accordant un minime coup d'œil avant de reporter son attention sur moi. Les urgences sont à votre gauche au fond du couloir. Il vous faut compléter un formulaire de santé et...

Je tressaille en même temps que la femme quand le poing de Royce s'abat brutalement sur le comptoir faisant sauter un stylo.

- Elle a peut-être une commotion et votre hosto est vide alors elle va voir un médecin maintenant, gronde-t-il. Dans le cas contraire, je ne pense pas que Mr Williams apprécie, ajoute-t-il pince sans rire.

Je mets un moment à comprendre l'intérêt de cette précision -mettons cela sur le compte de la potentielle commotion- mais le changement brusque d'attitude de la réceptionniste me met la puce à l'oreille.

- Mr Williams? s'étonne-t-elle. Chris Williams? Quel est le rapport.

- Je suis sa nièce, je précise entrant dans le jeu de Royce malgré la gène que me cause cette manœuvre peu morale.

- Oh.

Sa bouche s'ouvre en un O parfait alors qu'elle m'ausculte de la tête aux pieds, sûrement pour juger de la ressemblance. Elle doit être servie sur ce plan. Effectivement, son expression surprise laisse place à un large sourire de façade.

- Mr Williams est un de nos associés, m'apprend-t-elle. Et puis, c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est plutôt calme. Veuillez vous installer dans la salle d'attente, à droite. Je vais contacter un médecin.

Je la remercie et me dirige vers la pièce indiquée après m'être assurée que Royce me suit et n'a pas décidé de provoquer d'esclandre.

La salle d'attente est aussi lumineuse que le hall d'accueil. Je me laisse tomber sur un des sièges en cuir beige, prenant conscience que mes maigres réserves d'énergie se vident à toute allure. Mon mal de tête semble avoir grimpé en intensité et je garde mon poignet plaqué contre ma cuisse pour éviter de le remuer accidentellement.

Royce reste debout à côté de moi et ne me quitte pas des yeux comme si je risquais de m'effondrer au sol d'une minute à l'autre. Je préférerais qu'il évite parce que son regard rend la moindre de mes respirations laborieuse.

J'hésite à prendre un des magazines au niveau d'intérêt proche de zéro qui inondent la table basse même si je ne suis pas sûre que mon crâne endolori me permette d'en déchiffrer une ligne mais l'irruption du médecin dans la pièce met fin à mon débat intérieur.

L'homme porte une blouse blanche ouverte sur une chemise soigneusement rentrée dans son pantalon, des lunettes à montures noires sur un regard intelligent et son front est légèrement dégarni. Il doit avoir la quarantaine.

- Bonjour, lance-t-il d'un ton joyeux. Je présume que vous êtes la petite Lily?

- Euh... oui, c'est ça.

Après un bref coup d'œil à mon poignet que je tiens toujours serré contre moi, il me tend sa main gauche que je m'empresse de serrer

- Votre oncle est l'un de mes amis proches. Bonjour, dit-il ensuite à l'intention de Royce.

Ce dernier met un instant à réaliser que le médecin s'adresse à lui -j'en reste moi même coite en sachant ce à quoi m'ont habituée les habitants de l'île- mais consent finalement avec une certaine réticence à lui serrer la main.

Peut-être que ce médecin ne sait pas qui est Royce. Il ne lit peut-être pas la presse locale après tout. En tout cas cette hypothèse me semble plus plausible que celle où il vient de serrer la main d'un meurtrier en toute connaissance de cause et sans ciller.

- Suivez-moi, m'enjoint le médecin qui me paraît soudain très sympathique.

Je lui emboîte aussitôt le pas, percevant ceux de Royce derrière moi. On traverse un long couloir blanc qui se rapproche un peu plus de la vision que j'ai des hôpitaux même si une fresque colorée - sûrement destinée à rassurer les enfants comme moi - égaie l'un des murs. Le médecin adresse quelques mots à des infirmières qu'il croise, puis pousse une porte et s'efface pour me laisser passer.

Je balaye du regard la pièce dans laquelle je viens de pénétrer. Quelques meubles ivoires, deux fenêtres, un bureau en bois blanc, une table d'examen, deux fauteuils crème et une plante en pot.

- Je suis désolé, vous ne pouvez pas assister à l'examen, seuls les membres de la famille peuvent entrer avec le patient, lance la voix du gentil docteur dans mon dos.

Je pivote pour le regarder adresser à Royce un regard d'excuse. Ce dernier ne recule pas et serre les mâchoires. Son corps crispé me laisse penser qu'il pourrait bien bousculer le médecin et entrer quand même. L'autre homme à l'air de songer à la même chose que moi parce qu'il esquisse un pas en arrière.

- C'est mon cousin.

Ce n'est pas moi qui ai dit ça. Enfin si, mais je pense que j'ai eu une seconde d'absence et que mes lèvres en ont profité pour s'accorder l'autonomie.

Royce m'adresse un regard surpris mais se reprend presque aussitôt, ordonnant ses traits de sorte à ne rien montrer d'autre au monde qu'une âme lacunaire.

Il contourne le médecin, ignorant son regard sceptique qui fait à présent la navette entre nous deux et se plante à quelques mètres de moi, une épaule appuyée contre le mur.

Le médecin semble consentir à passer l'éponge sur ses doutes évidents quant à nos liens de filiations et ferme la porte avant de m'enjoindre de m'asseoir sur la table d'examen.

Je m'exécute et balance mes pieds nerveusement dans le vide comme le ferait sûrement une gamine de huit ans. Je cesse tout de même quand le médecin se met à ma hauteur, pour éviter de lui donner un coup accidentel.

À un moment, le portable de Royce sonne mais il raccroche après un regard désapprobateur du docteur et tape un bref message. J'espère que ce n'est pas à Chris qu'il vient d'envoyer ces quelques lettres expéditives. Tel que je commence à le connaître, il est capable de se contenter d'un laconique "on est à l'hôpital".

L'examen est désagréable à souhait, comme je me le figurais. Je serre les dents de toute mes forces quand il palpe l'arrière de mon crâne pour éviter de lâcher une plainte. Je m'étonne de ne pas m'être fêlé une molaire. Les doigts du médecin ont beau être aussi délicats que possible, la plaie me brûle à chaque toucher.

- C'est assez profond, m'informe-t-il finalement après avoir nettoyé la blessure à l'aide de plusieurs compresses. Je vais devoir faire quelques points de suture mais je ne pense pas que vous ayez de commotion cérébrale. Avez vous ressenti des vertiges ou avez vous perdu connaissance après le choc?

- Hum... non, je ne crois pa...

- Elle s'est évanouie quelques minutes, après être tombée, lance Royce sans bouger.

Le médecin et moi pivotons vers lui mais son expression reste impassible. Je ne me souviens pas m'être... Puis le moment d'absence juste après ma chute me revient en mémoire. Je n'avais pas réalisé qu'il avait duré plusieurs minutes.

- Très bien, il faudra revenir me voir en cas de vertiges ou de maux de tête dans les prochains jours, me prévient le docteur d'un ton sérieux en préparant une tondeuse à cheveux, des fils chirurgicaux et une aiguille.

Je frémis sans parvenir à quitter des yeux ces instruments. Le médecin prend visiblement mon appréhension pour une inquiétude de type capillaire parce qu'il tente de me rassurer.

- Ne vous inquiétez pas, je ne vais presque rien couper, ça ne se verra pas.

- Ça ne me pose pas de problème, je lui assure en haussant les épaules.

Et c'est la vérité. J'aimerais bien voir la tête de ma mère si elle me trouvait avec une zone chauve à l'arrière du crâne, je songe, pince sans rire.

Par contre, ses autres outils me posent effectivement problème. Évidemment, je garde cette réflexion pour moi.

Malgré l'anesthésie locale, la suture est un vrai calvaire et j'ai beau serrer les dents et enfoncer mes ongles dans la paume de ma main de toutes mes forces, je lâche une plainte étouffée au troisième point.

- Elle n'est pas censée être anesthésiée? s'enquiert sèchement Royce en fixant le médecin d'un œil torve.

L'accusé ne lève pas le nez de sa besogne pour lui répondre et je plisse les yeux alors que l'aiguille perce de nouveau ma peau.

- Elle l'est.

- Pourquoi est-ce qu'elle à mal, alors? insiste Royce sans prêter attention à mes mimiques pour lui enjoindre de lâcher l'affaire.

Mon cerveau se met à tourner dans le mauvais sens et malgré la douleur qui l'habite, il parvient à débiter d'absurdes pensées.

Royce s'inquiète-t-il pour moi? En est-il seulement capable? Peut-il ressentir des choses en dehors de la colère brute qui semble constamment bouillir sous sa peau, à quelques centimètres de la surface? Et mon cœur est-il fou pour se mettre à tambouriner de joie et d'espoir? Sûrement que oui mais je n'ai aucun contrôle sur cet imbécile.

Je ne vois pas l'expression du médecin penché au dessus de ma tête mais je devine à la raideur soudaine de son corps qu'il est légèrement agacé.

- L'anesthésie peut mettre un moment à faire effet, répond-t-il tout de même, l'air imperturbable.

- Dans ce cas vous feriez mieux d'attendre, persiste Royce.

Je lève les yeux vers son visage fermé et croise son regard sombre en essayant de deviner à quoi il joue. J'ai plus de chance de parvenir un jour à compter les étoiles.

- Ecoutez jeune homme, je comprends que vous vous inquiétiez pour votre cousine mais vous me déconcentrez donc soit vous me laissez faire mon travail, soit vous attendez dehors.

Je vois Royce serrer les mâchoires mais il a l'air de décider qu'il vaut mieux se taire et que ses poings ne lui sont d'aucune utilité dans cette situation parce qu'il demeure silencieux et immobile.

Je soupire de soulagement quand le docteur achève ma suture et commence à s'intéresser au plus important: mon poignet qui dessine!

Il est encore en train de m'ausculter quand la porte s'ouvre avec fracas sur deux hommes pâles comme la mort.

J'écarquille les yeux en découvrant les visages blafards de Chris et Dallas. Mince. J'avais vu juste pour le message de Royce.

- Chris? lance le docteur d'un air interrogateur.

Mais mon oncle l'ignore et se précipite vers moi, talonné par Dallas.

- Lily? Qu'est-ce que... qu'est-ce qu'il s'est passé? J'ai reçu un message de...

- Tout va bien, je tente de le rassurer. J'ai juste fait une petite chute et je me suis un peu entaillée. Royce a du m'emmener ici mais c'est trois fois rien.

Mon oncle et notre palefrenier lèvent de concert les têtes en direction du médecin qui leur résume la situation. Je trouve son explication un peu trop dramatique mais le laisse faire.

Les deux hommes finissent par se détendre sensiblement et le médecin lance d'un air gêné.

- Je dois encore m'occuper de son entorse au poignet et il y a un peu trop de monde dans cette salle. J'ai déjà accepté son cousin, mais...

Chris suit son regard jusqu'à Royce et je vois ses sourcils disparaître sous ses mèches blondes quand il reporte les yeux sur moi mais il ne me contredit pas.

- Bon, je... je vais attendre dehors, lâche Dallas après m'avoir doucement tapoté le bras comme s'il avait peur que je ne me fissure sous la pression.

Mon oncle va s'adosser au mur près de Royce pour laisser de l'espace au médecin et ce dernier commence à me mettre une attelle.

Après qu'il ait terminé de la fixer, qu'il m'ait assuré que je pourrais bientôt reprendre le dessin en fixant un rendez-vous pour la retirer et que Chris l'ait chaudement remercié, on quitte enfin l'hôpital.

Dehors, le ciel s'est assombri comme une page claire qui s'imprègne progressivement d'encre indigo. Chris a garé sa voiture à côté de la camaro et la déverrouille avant de se tourner vers moi.

- Tu peux monter dedans Lily, j'arrive.

Je hoche la tête et hésite un instant, danse d'un pied sur l'autre avant de lever la tête vers Royce.

- Merci, je souffle en essayant d'ignorer les regards de mon oncle et de Dallas.

Royce hoche la tête à mon intention. La nuit fait vivre les ombres sur son visage d'une manière unique. Ses traits durs sont légèrement adoucis par l'obscurité, ses iris paraissent plus clairs, presque chatoyants dans le faisceau de lune qui mouchette son visage anguleux. Je crois qu'il ne m'a jamais paru aussi beau qu'aujourd'hui. Ou alors, j'ai bien une commotion et je divague.

Cette pensée me ramène à la réalité et je me détourne de Royce en rougissant, soulagée que la pénombre dissimule ma gène. Je croise le regard contrarié de mon oncle un instant avant de monter sur le siège passager de sa voiture et de claquer la portière.

Je regarde les trois hommes discuter dans le rétroviseur. Enfin, je regarde plutôt Chris parler à Royce et ce dernier hocher vaguement la tête alors que Dallas se tient près d'eux. Puis, frustrée de ne pas entendre leur échange, je reporte mon attention sur le ciel d'encre dépourvu d'étoiles.

Dans quelques heures, j'aurais dix-huit ans, j'espère que cette journée n'est pas un avant goût de ce que sera ma majorité.


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