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Chapitre 40

Une fois dans ma chambre, je ne perd pas de temps pour appeler Nathan, qui répond au bout d'une tonalité malgré le fait qu'il soit environ trois heures du matin chez lui. Le connaissant, je suis certaine qu'il ne s'était même pas couché et attendait mon appel. À sa voix parfaitement alerte, je devine que j'ai visé juste. Je me sens aussitôt mal, même s'il me somme de ne pas m'inquiéter pour cela. Je lui promet de lui faire un résumé détaillé de l'après-midi que je viens de passer dès qu'il aura eu sa nuit de sommeil et il accepte de prendre son mal en patience. Quelques minutes plus tard, après une douche éclair, j'allume ma lampe papillon et m'endors presque aussitôt la tête posée sur l'oreiller.


- Oui, voilà, comme ça! C'est bien mon chou.

Sous le regard attendri et presque maternel de Rose, je recouvre le gargantuesque gratin de légumes au curry d'une couche de chapelure faite maison avant de l'enfourner. En regardant la réaction de cuisinière, on croirait presque que je viens de réaliser un exploit culinaire et non un plat simple que je me suis préparé des centaines de fois auparavant. Je lui souris en retirant le tablier à fleur qu'elle a insisté pour me prêter et me dirige vers l'évier pour me laver les mains. Pendant ce temps là, Rose fait revenir les côtelettes frétillantes d'huile dans la poêle et je me tiens éloignée du fumet qui s'en dégage. 

On ne va pas tarder à manger le repas de midi. Chris est de sortie, comme souvent. C'est Dallas qui m'en a informée durant le petit-déjeuner ce matin. Royce était aux abonnés absent. Je sais, je ne devrais pas remarquer ce genre de détail. Il faut que je cesse de surveiller ses allées et venues, même inconsciemment. Quand je pense aux paroles qu'il a prononcées sur moi hier, dans le garage de mon oncle, cela me parait plus que facile. Mais quand je resonge à son attitude protectrice -du moins à sa manière- au club ainsi qu'à toutes les autres fois où il m'a sauvé la mise... cela me parait bien plus ardu, voir tout simplement impossible.

Rose n'a pas l'air de vouloir aider la petite partie raisonnable de mon être parce qu'après avoir jeté un coup d'œil à la salle à manger des employés qui, d'après les voix d'hommes qui nous parviennent, commence à se remplir, elle me demande en retournant une énième fois les côtelettes grillées:

- Lily, tu veux bien aller appeler Mr Walters pour manger? Il doit encore être en train de traîner dans le cambouis de son garage adoré.

- Pardon? J'écarquille les yeux devant sa requête. 

C'est bien la première fois qu'elle me demande une chose pareille. D'habitude, les personnes qui m'entourent préfèrent de loin me voir éviter Royce. Et c'est d'ailleurs ce que je devrais me borner à faire. Je fronce les sourcils et propose:

- Je peux demander à Dallas d'aller l'appeler.

- Non, Dallas est encore aux écuries.

Embarrassée, je tergiverse.

- Alors je peux demander à Jace, ou un autre...

- Je pense que ce serait mieux que tu y ailles Lily, il y aura plus de chance qu'il vienne si c'est toi qui le lui demandes, lance-t-elle.

Adossée à l'îlot central, je la fixe, perplexe. Est-ce qu'elle vient de me faire un clin d'œil? Mon dieu, qu'est-ce qu'elle va s'imaginer? Elle est plus naïve que moi mais pas d'une façon stupide comme c'est mon cas. Elle a cet optimisme et cette légèreté propres aux personnes âgées. Toutefois elle se trompe foncièrement.

- Si tu ne veux pas t'en charger, ça ne fait rien mon chou. Je demanderai à un employé.

Je tique au terme "employé". Ce dernier me rappelle sans douceur le fossé qui me sépare malgré moi de ces gens, qui me place dans une position de supériorité que je n'ai jamais réclamé. Je suis certaine qu'elle l'a fait exprès. Elle a déjà cerné mes points faibles, la maline.

- Non, ce n'est pas nécessaire, j'y vais Rose.

Elle m'adresse un sourire radieux en me pinçant gentillement une joue, puis je quitte la cuisine et traverse la cour arrière sous le soleil brûlant de treize heures en maugréant contre les grand-mères trop persuasives et mon manque de détermination.

En approchant du garage, l'angoisse m'étreint. Je n'arrive pas a croire que j'y reviens seulement un jour après m'être promis de ne plus y mettre les pieds. Après avoir pris une grande inspiration comme juste avant un concours d'apnée, je pénètre dans le bâtiment peu éclairé. Il n'est donc pas possible d'ouvrir complètement le volet métallique? Où alors, celui qui travail ici préfère le faire dans cette semi-obscurité. Un frisson d'angoisse qui commence à devenir un ami familier me parcourt l'échine. Pour rien cependant parce que l'endroit est désert mis à part les nombreux véhicules silencieux. 

Royce n'est pas là. Il n'était pas présent non plus au petit déjeuner ce matin, alors ça ne m'étonnerait pas qu'il soit resté chez lui. Après tout je ne connais pas son emploi du temps ni ses horaires de travail ici, même si, à mon humble avis, il n'y en tout simplement pas. Vaguement soulagée et quelque peu déçue, je m'apprête à regagner la salle des employés où m'attend un gratin au curry quand mes yeux se posent sur un sac noir en toile, posé par terre au pieds d'une étagère. Celui de Royce? Surement, ce n'est pas le genre de Chris de laisser traîner ses affaires et en plus, il n'a que des sacoches. 

Je devrais tout simplement aller manger, j'ai eu assez de problèmes comme ça avec cet homme, mais pour une raison que j'ignore, je reste plantée au milieu du garage, mon attention toute entière accaparée par ce sac. Je fais deux pas dans sa direction et remarque qu'il est ouvert.

La curiosité est un vilain défaut, Lily!  Mais je n'y arrive pas, je ne peux pas empêcher ce vice de bouillonner dans mon crâne. Il me suffit simplement de jeter un coup d'œil par l'ouverture. De toute façon, il doit seulement y avoir des vêtements ou des outils de mécanique. En effet, une fois assez près, je distingue du tissus noir roulé en boule. Surement des T Shirt. Et même si ces derniers temps, j'ai plutôt versé dans le pathétique, j'ai des limites et, parmi elles, ne pas aller fouiller dans les vêtements d'un homme que je connais à peine, aussi mystérieux et attirant soit-il. 

Cependant, alors que je m'apprête à me détourner en écoutant la voix de la raison et rentrer annoncer à Rose que notre mécanicien est aux abonnés absent, un éclat métallique dans la besace attire mon attention comme le scintillement d'un miroir en plein désert. Je plisse les yeux de concentration. Je sens ma température corporelle baisser de quelques degré alors que je suis presque certaine de deviner de quoi il s'agit. Avant d'y avoir réfléchis, je suis penchée sur le sac et en écarte les pans en toile, puis un sweat pour me saisir de l'objet. 

Mon cœur tambourine désagréablement contre mes côtés quand je comprend que je ne me suis pas trompée: je tiens dans mes mains un revolver. L'arme me brûle les mains alors que le reste de mon corps me paraît avoir été plongé dans les eaux glaciales de l'Antarctiques. Cela fait longtemps que je n'ai plus vu d'armes à feu. Pourtant, je reconnais le model, un Colt Python. D'après le poids du revolver, j'ai déjà compris qu'il est chargé mais je vérifie juste pour être sûre. C'est le cas. Mince! Royce a un revolver dans son sac. Un revolver empli de balles!

Je fais quoi maintenant, bon sang? Une boule d'angoisse impossible à ravaler prend forme dans ma gorge. Je regrette d'avoir regardé. Je voudrais ne pas avoir vu cet objet de malheur dans l'enceinte du domaine. Je voudrais ignorer qu'il lui appartient. Je suis certaine qu'un homme tout juste sorti de prison n'a pas le droit de posséder une arme, et si je n'ai aucune idée de ce que cela peut lui coûter en termes juridiques, ce serait tout de même quelque part entre cher et très cher. Et maintenant je...

- Je peux t'aider? lance une voix au timbre polaire dans mon dos qui n'aide pas mon corps à retrouver sa température normale.

J'ai l'impression de sentir précisément le moment où le moindre de mes muscles se fige dans une pression douloureuse alors que le fin duvet à l'arrière de ma nuque se met en garde à vous.

C'est pas vrai, ça recommence! Ma malchance n'a pas d'égale. Mes doigts se mettent à trembler sur l'objet de malheur alors que je pivote lentement sur moi-même pour faire face à Royce. Ses yeux acérés se posent immédiatement sur l'arme que je tiens toujours dans mes mains et j'ai un mouvement involontaire de recul devant la fureur incandescentes qui émane alors de ses prunelles. Pour une fois, ses émotions semblent s'échapper de la cage bien verrouillée que forme son regard et ses traits sont déformés par la colère.

Mes doigts crispés deviennent moites autour de l'arme. Le temps d'un clignement d'œil, d'un battement de cœur, et il est sur moi, me l'arrachant brutalement des mains. Il la balance rageusement dans son sac qu'il referme d'un geste tellement violent qu'il me semble voir la fermeture éclair céder. Puis son regard remonte et me cloue sur place avec la force d'un tonneau plein qui s'effondre sur vous. Je crois que je ne respire même plus, au contraire de lui dont le souffle me parait heurté.

- Je peux savoir ce que tu foutais?

Sa voix d'apparence calme mais venimeuse m'évoque un cobra enroulant lentement sa silhouette filiforme avant de frapper. Le plus étrange, c'est que même dans ma position pénible, malgré son masque de colère, je songe que son visage est beaucoup trop séduisant, brut, avec l'argent solide de ses prunelles et sa mâchoire tellement tendue qu'elle parait prête à se rompre. Quelque chose cloche réellement chez moi...

- T'es sourde? lâche-t-il en avançant d'un grand pas dans ma direction qui m'oblige à me coller à une étagère. Pourquoi t'as fouillé dans mon sac, bordel?

La situation m'échappe, me glisse entre les doigts. Je n'arrive pas à réfléchir avec son corps tendu aussi près. Moi qui ai l'habitude de toujours me garder une issue de secours quand j'entre dans une pièce, je me sens soudain prise au piège.

Et j'étouffe, je suffoque intérieurement à cause du peu d'espace qui nous sépare. Ses énormes boots effleurent le bout de mes converses. Le seul air que je peux respirer est le sien, chaud et mentholé mais je m'empêche de le faire pénétrer dans mes poumons. J'ai la tête qui tourne à cause de l'angoisse, de sa proximité, de ce que j'ai vu.

Et soudain, son poing s'abat sur l'étagère, à une vingtaine de centimètres de moi, avec une violence inouïe qui renverse une boite pleine d'outils métalliques. Je tressaille brutalement sous le coup de la surprise et lève instinctivement les bras devant mon visage avec un glapissement. Mais les objets se répandent sur le sol près de mes pieds dans un raffut du diable sans pour autant m'effleurer.

Quand je rouvre des yeux écarquillés d'inquiétude, c'est pour le voir reculer brusquement, les mains fermement agrippées à ses cheveux.

Un mélange d'angoisse, de fureur et de dégoût rend son visage particulièrement expressif, juste avant qu'il ne me tourne le dos.

Je fixe cette partie de son corps, tendue à l'extrême, alors qu'il pose ses deux mains à plat sur le toit d'une voiture basse. Je remarque que celle de droite, qu'il vient à l'instant d'envoyer contre une étagère, est couverte de sang qui s'écoule rapidement sur la carrosserie. Les entailles doivent être assez profonde et je me prend à m'inquiéter de sa douleur. Elle n'a pourtant pas l'air de le déranger ou, si c'est le cas, il n'en montre rien, toujours aussi immobile qu'une statue de pierre. J'ai l'impression de jouer à 1, 2, 3 soleil, mais en une version moins enfantine et assez angoissante, et je n'ose pas bouger un orteil.

Au bout de plusieurs minutes qui me paraissent durer un temps infini, Royce me fait de nouveau face. Son masque impassible à regagné ses traits mais ses yeux ressemblent à deux glaçons. Il se rapproche de nouveau de moi gardant cependant un bon mètre de distance entre nous et ses poings demeurent serrés le long de ses flancs.

- Tu comptes répondre à ma question? claque sa voix aride.

- Je suis désolée, je...

- Je m'en branle de tes excuses. Qu'est-ce que tu foutais à fouiller dans mon sac? demande-t-il en perdant patience et en s'inclinant vers moi sans toutefois avancer.

- Je ne fouillais pas, je... j'étais dans le garage parce que Rose m'a envoyée te chercher pour manger et j'ai vu le sac ouvert.

- Et? demande-t-il d'un ton réfrigérant.

Je m'apprête à continuer de défendre mon cas quand je prend conscience que je n'ai pas à me justifier. Ce serait plutôt à lui de le faire. D'accord, j'ai été curieuse et je n'ai pas pu m'empêcher de jeter le coup d'œil de trop mais ce n'est pas moi qui trimbale une arme à feu dans mon sac. Forte de cette conclusion, je redresse le menton comme j'ai appris le faire en danse classique et croise les bras sur ma poitrine, plus pour éviter qu'il ne voit mes mains trembler que par réel défi:

- J'ai vu l'arme à travers l'ouverture, ou j'ai cru en apercevoir une, et j'ai voulu en avoir le cœur net. Voila. Et je ne vois pas pourquoi c'est moi qui subis cet interrogatoire. Je ne suis pas la plus fautive dans l'histoire, j'ajoute courageusement malgré mon cœur qui tressaute fiévreusement. Je suis pratiquement certaine que tu n'as pas le droit de te balader avec un revolver. Est-ce que Chris est au courant au moins?

Je pose la question mais je connais parfaitement la réponse: mon oncle déteste les armes à feu depuis toujours et, s'il est comme moi, cette haine doit s'être accrue depuis ces sept dernières années. Je garde les yeux braqués sur Royce malgré l'instinct qui me pousse à les baisser. Je donnerais ma main à couper qu'un éclair de panique vient de traverser ses prunelles sombres, bref mais vif. Cependant, il est vite remplacé par une animosité sans bornes. Si j'en crois son regard, il se retient de m'écraser comme un insecte sous ses bottes.

Ma respiration se perd quelque part dans ma gorge quand il se penche brusquement vers moi sans me toucher. Seul son souffle chaud effleure ma joue quand il lâche en vrillant ses yeux aux miens:

- T'avise plus jamais de toucher à mes affaires. Je suis clair, là?

Je déglutis de manière peu discrète, peine à faire pénétrer de l'oxygène dans mon corps et acquiesce faiblement.

Un rictus cruel étire ses lèvres charnues et la phrase qui s'en échappe semble mettre une éternité à parvenir jusqu'à mon cerveau peu oxygéné, comme si ce dernier essayait de m'en protéger:

- C'est dingue que j'ai besoin de te le dire. Ton père t'as pas appris les bonnes manières? Ou tu l'as tellement fait chier, lui aussi, que c'est pour ça qu'il t'a envoyé à 5000 miles?

Tout mon corps se pétrifie sous la douleur de l'assaut. Mes entrailles se contractent violemment. Ma gorge se transforme en étau. Mon cœur et mes yeux me brûlent. Puis une émotion qui ne m'est pas vraiment familière m'envahit.

La colère incendie mes poumons et mes joues, elle est plus forte que la tristesse ou la gêne, je réalise alors que mes ongles s'enfoncent profondément dans mes paumes, y laissant des sillons douloureux. Je ne sais pas quelle tête je dois faire mais l'expression de Royce se modifie imperceptiblement devant ce qu'il y déchiffre. Je ne m'y attarde cependant pas.

- Connard!

Le mot jaillit de ma bouche sans que je ne l'ai commandé et je me surprend à sursauter comme s'il sonnait étrangement sur mes lèvres. Et c'est le cas, je ne l'ai jamais utilisé à voix haute. Je n'ai jamais insulté personne de la sorte.

Royce me fixe, surpris par mon ton. Toujours cramoisie d'indignation, je tourne brusquement les talons pour m'enfuir de cet endroit maudit. Encore. Mais je ne fais pas deux pas que je bute dans le torse de Dallas qui me retient aussitôt par les bras.

Il écarquille les yeux en voyant cette expression colérique sur mon visage qui doit lui sembler aussi peu familière qu'à moi, puis pénètre dans le garage entre Royce et moi, les sourcils froncés. Ses yeux oscillent entre nous deux.

Je m'apprête à tout simplement m'en aller et les laisser seuls mais je tombe sur l'expression du mécanicien et me fige pour la sonder.

Ses yeux sont braqués sur moi, en alerte, et il me semble qu'il est plus pâle. S'il arbore une posture décontractée, les tendons qui saillent à ses avant-bras et les poings serrés qui déforment les poches de son jean le trahissent.

Je fronce les sourcils en essayant de décrypter cette tension qui émane de lui par vague et comprend quand il dirige un regard fuyant vers Dallas. Il a peur que je le balance. Si je dis à Dallas ce que j'ai trouvé dans son sac, c'en est fini de son travail ici. Et à mon avis, ce n'est qu'une infime partie des conséquences qu'il endossera et pas celle qui doit le préoccuper le plus. Que lui arrivera-t-il si cet écart de comportement est révélé? Retournera-t-il en prison?

Je devrais le dénoncer, je le sais bien. Un potentiel criminel se ballade dans notre propriété en étant armé. C'est une question de sécurité. Hélas, je n'y songe pas, même le temps d'une seconde, et malgré ma nouvelle rancœur.

- Alors? s'impatiente Dallas. Qu'est-ce qu'il se passe ici?

Je jette un nouveau coup d'œil en direction de Royce et son corps est tendu à l'extrême, à l'instar d'une corde de guitare trop serrée et prête à se rompre dans une note dissonante. Puis nos regard se croisent et le sien, éteint et plein de résignation, m'interpelle juste avant qu'il ne le dirige vers les étagères.

- Lily? insiste Dallas, Répond moi. Il s'est passé quelque chose?

- Non, pourquoi?

Dans ma rétine périphérique, j'aperçois Royce sursauter mais je m'empêche de le regarder même quand je sens son regard braqué sur moi.

- Parce que tu tire une de ces tronches, je ne t'ai jamais vue comme ça à part le jour où ton père a voulu se débarrasser de ton cheval.

Je me souviens de cette journée. Papa voulait vendre Archibald parce que j'avais fait une mauvaise chute qui l'avait alarmé. J'avais d'abord supplié et pleuré toutes les larmes de mon corps. Puis Nathan m'avait aidé à ramasser des excréments de chevaux que l'on avait répandu un peu partout dans le parc. Ce souvenir me ferait sourire dans d'autres circonstances mais je reste de marbre.

- Ça va, Dallas.

- Lily, ne me mens pas s'il-te-plais. Qu'est-ce qu'il y a? Est-ce qu'il t'a fait quelque chose? demande-t-il en jetant un regard meurtrier vers Royce.

Je vois alors le moment précis où ses yeux se posent sur la caisse d'outils renversée avant de s'écarquiller d'horreur. Sans réfléchir, et avant de le laisser tirer des conclusions, je lâche:

- Je me suis renversée une caisse à outils sur les pieds en venant chercher Royce pour le repas. Ça fait un mal de chien, c'est tout.

- Oh, fait-il surpris mais pas sceptique.

Je ne me savais pas si bonne menteuse, je songe amèrement. Je dois être en train de m'améliorer dans l'exercice mais je ne suis pas certaine que ce progrès me fasse plaisir. Les yeux de Royce me brûlent la nuque mais je fais mon possible pour en faire abstraction.

- Tu veux que je jette un coup d'œil? demande Dallas avec sollicitude.

- Non merci, ça va, je mettrai juste de la pommade. je répond vaguement gênée. Mais là, j'ai faim et j'aimerais juste aller manger, chaud si possible.

- Bien sûr, acquiesce Dallas, on y va.

Je ne me fais pas prier et quitte ce garage en quatrième vitesse, les pas des deux hommes dans mon dos.

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