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二十四

La petite semaine de vacances de Yoongi et Jungkook était passée rapidement, au plus grand damne du blond qui ne voulait pas vraiment retourner en Corée tout de suite et pouvoir encore profiter de son Jungkook.

Ils s'étaient beaucoup rapprochés pendant cette semaine, ils s'embrassaient de temps à autre et passaient tout leur temps ensemble, même si ça ne changeait pas de la situation d'avant. Il leur arrivait souvent le soir de rester dans les bras de l'autre et en se carressant doucement la peau et en se murmurant des mots doux. Mais Jungkook avait encore beaucoup de mal à nommer Yoongi son "petit ami" d'autant plus qu'aucun des deux n'avait encore dit "je t'aime" à l'autre. De plus, il n'étaient jamais allés plus loin que des mots doux et des carresses, estimant tous les deux qu'il était encore trop tôt pour se prouver leur amour de manière plus charnelle.

Ils avaient du partir assez tôt pour arriver à l'heure à l'aéroport de Sydney et avoir le temps de rendre la voiture de location puis se rendre à Kingsford Smith et prendre leur avion.

Yoongi avait peur, il ne voulait pas l'avouer à Jungkook mais l'angoisse lui bouffait l'estomac depuis quelques jours maintenant à la simple idée de revoir Dongun, de faire face à la fureur de son manager. Le rappeur s'était appliqué à cacher son état à son cadet mais plus il s'approchait de l'aéroport plus ça devenait compliqué : ses doigts tremblaient et des sueurs froides coulaient le long de sa nuque. Et puis, Jungkook était loin d'être un idiot.

Ils s'occupèrent de quelques formalités pour leurs bagages, Yoongi laissant Jungkook discuter avec le personnel de l'aéroport sans prêter attention à la conversation. Le cadet saisit la main de son aîné lorsqu'ils furent enfin en paix, attendant seulement que leur avion soit annoncé.

_ Hyung...

_ Je veux pas rentrer Jungkook, souffla Yoongi en relevant la tête.

Jungkook s'approcha de son aîné et le serra contre lui en voyant quelques larmes perler aux coins de ses yeux.

_ Restons ici, je suis si bien ici, avec toi, le supplia le blond.

Jungkook soupira et lui carressa doucement les cheveux avant de lui embrasser le front. Il glissa ses mains sur les joues du rappeur et tira sa tête de son cou pour coller son front au sien et lui annoncer d'une voix tendre et rassurante.

_ On rentre pas hyung.

_ Quoi ?

_ Enfin, je veux dire : pas encore. D'abord je t'emmène à Venise, en Italie.

Yoongi recula son visage, les mains de Jungkook glissant de son visage.

_ C'est vrai ?

_ Oui. On part une semaine, rien que tous les deux.

Yoongi essuya ses yeux humides et laissa un petit sourire prendre place sur ses lèvres :

_ Merci Jungkook.

***

_ M. Kang que pouvez vous dire sur la disparition de Agust D ? Lança une journaliste en braquant son micro sous le nez de Dongun.

_ M. Kang ! Quels sont les avancées de la police sur la disparition de Agust D ?

_ La piste d'un enlèvement est-elle toujours envisagée ?

_ M. Kang, avez vous déjà pensé à la possibilité d'une fugue ?

Le manager ignora les questions, et tout le brouhaha que produisait la meute de journalistes entassés les uns sur les autres depuis plusieurs jours devant les locos de l'agence. Dongun pénétra avec bien du mal dans le hall et grimpa les escaliers, le pas lourd et les sourcils froncés, trahissant son énervement.

Yoongi avait disparu. Pouf. Envolé on ne sait où. Cela faisait deux semaines maintenant et il n'avait plus aucunes nouvelles de son poulain et tout ses projets prenaient du retard. Il avait prévenu la police, pensant qu'il s'agissait d'un kidnapping et qu'on allait demander une rançon à l'agence mais en deux semaines ils n'avaient eu aucunes nouvelles de potentielles agresseurs.

Et puis, cette nuit, incapable de dormir, ses pensées étant monopolisées par Yoongi, il avait eu une révélation. Jimin, Park Jimin était la dernière personne à avoir vu Yoongi, évidement il avait donc était interrogé par la police et leur avait avoué qu'il avait raccompagné Yoongi chez lui avant de regagner son propre appartement et d'aller dormir.

Mais c'était faux. Dongun en était persuadé, les petits regards assassins et les sourires trompeurs que lui adressait Jimin en toute discrétion depuis deux semaines quand il passait dans les couloirs de l'agence prenaient tout leur sens. Le chanteur savait quelque chose à propos de la disparition de rappeur.

Dongun passa dans le couloir et rentra sans frapper dans la salle de danse où Jimin s'entrainait. La porte claqua bruyamment contre le mur faisant sursauter l'idole et arrondir les yeux du chorégraphe qui analysait chaque mouvement du violacé. Il coupa la musique tandis que Jimin se retournait vers Dongun surpris par l'entrée fracassante du manager de son meilleur ami dans sa salle de danse.

_ Bonjour ? Lança Jimin, incertain.

_ Bonjour Jimin. Est ce que je pourrais m'entretenir avec toi ? Seul ? Rajouta-t-il en posant un regard appuyé sur le chorégraphe.

_ C'est que... Je suis assez occupé, affirma le chanteur.

_ C'est très important, poursuivit Dongun en grinçant des dents.

Jimin dévia son regard vers son chorégraphe qui lui accorda un courte pause d'un simple signe de tête.

_ Très bien, je vous suis.

_ Parfait.

Dongun ferma la porte après Jimin et guida le chanteur jusqu'à son bureau où il le fit rentrer. Le violet resta debout face au bureau, les bras croisés sur son torse, attendant que Dongun lui dise ce qu'il avait à dire. Le manager de Agust D contourna le corps du chanteur et alla s'installer à son bureau, adressant un regard noir de colère à Jimin et croisant ses doigts sur la table.

_ Je ne te poserai pas la question deux fois Jimin : où est Yoongi ?

Un sourire en coin étira les lèvres du violacé. Il en avait mis du temps à comprendre ce qui se tramait dans son dos. Dongun vit rouge lorsque ce petit sourire s'imprima sur ses lèvres du chanteur, il contracta sa mâchoire alors que Jimin lui avoua la pure vérité.

_ Je ne sais pas.

_ Tu mens ! S'écria Dongun en se levant de sa chaise, d'un bond.

_ Non. Tout ce que je sais c'est qu'il n'est plus en Corée depuis un moment déjà.

La respiration de Dongun s'accélèra considérablement. Grand Dieu, il avait envie de gifler ce Park Jimin tant son comportement hautain l'horripilait. Il se demandait bien comment Yoongi pouvait être ami avec un garçon pareil et également comment Soojin faisait pour gérer une starlette capricieuse comme lui.

_ Qu'est ce que tu as fais ? Lança Dongun la voix lourde de reproche.

_ Moi ? Pas grand chose. J'ai réuni deux personnes que vous aviez séparé et ramasser Yoongi à la petite cuillière.

_ Yoongi allait très bien avant que tu ne mettes ton nez dans mes affaires Jimin !

_ C'est faux et vous le savez très bien ! Yoongi allait mal parce que vous lui faisiez mal, vous le battiez, ne niez pas j'ai des preuves ! Alors avec l'aide d'un ami j'ai mis Yoongi à l'abris, loin de vous et de toute les tortures physiques et morales que vous lui infligeait !

Dongun arqua les sourcils et avança vers Jimin, se redressant de toute sa hauteur. Il faisait facilement une tête de plus que le chanteur et peut-être aussi le double de sa masse corporelle mais Jimin ne scilla pas. Il ne devait pas faiblir, pas maintenant que son plan se déroulait comme sur des roulettes.

_ Si tu parles de ça à qui que ce soit je t-...

_ Parler de quoi ?

Dongun soupira bruyamment, agacé par le jeune homme :

_ Yoongi est un petit flemmard sans talent ! Il a juste besoin d'être secoué pour sortir quelque chose de potable. Crois moi, les quelques claques qu'il reçoit ne lui font aucun mal !

Jimin fronça les sourcils et se pinça les lèvres. Il détestait comment Dongun parlait de son meilleur ami et si c'était ce que Yoongi entendait depuis qu'il avait débuté à longueur de temps il ne voulait pas imaginer l'état psychologique du rappeur. Un rire amer passa par les lèvres de Jimin alors que Dongun posait sur lui un regard toujours plus meurtrier.

_ Vous croyez sincèrement que je vais me taire ? La disparition de Yoongi n'a pas été organisée par hasard. Bientôt vous aurez de gros problèmes Dongun.

Le manager serra les dents et avança un peu plus précipitamment vers Jimin, levant son bras en l'air comme si il allait le frapper :

_ Espèce de petit-...

_ Je ne ferais pas ça si j'étais vous, s'exclama Jimin d'une voix chantante et guillerette.

_ Quoi ?

_ Souriez, vous êtes filmé.

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