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Chapitre 8 - Neptune et le trône de glace

Mercure avait mal à la tête, terriblement mal à la tête. Ses souvenirs se drapaient de noir, tandis que ses sensations ne lui rapportaient que la morsure brûlante du froid. Ses doigts engourdis ne lui répondaient plus. Des voix crépusculaires murmuraient sans que leurs propos aient du sens. Il lui semblait sentir une odeur d'ambre. Non, elle délirait, forcément. L'enfant cria, en vain. Les bruits semblaient ricocher sur des cloisons invisibles.

Seule au milieu du néant, elle éclata en sanglots.

Mars posa délicatement sa paume sur le front et les joues de sa cadette. Elle n'était pas malade, mais elle ne se réveillait pas. À ses côtés, Saturne se racla la gorge.

— Il faut qu'on continue, commença-t-elle, on la portera chacune notre tour.

Puis, elle observa Uranus, qui jouait avec le vent, un sourire béa fendant son visage aux expressions instables.

— Nous deux en tout cas, rectifica-t-elle.

Mars hocha la tête, l'esprit ailleurs. L'état de la petite fille la préoccupait plus qu'elle n'aurait voulu l'admettre. Dès leur arrivé sur cette planète bleu saphir, la blonde s'était écroulé. Saturne l'avait rattrapé in extremis avant qu'elle ne se perde dans les gaz. Depuis, ses paupières demeuraient scellées.

— Pourquoi dort-elle ? questionna Uranus

— Elle a utilisé son don de Téléportation pour nous transporter toutes les quatre. Son énergie est totalement vidée, expliqua la jeune femme à la frange.

Cette dernière hissa alors son précieux fardeau sur son épaule. Ainsi, le trio désormais quatuor avança dans les champs de glace et d'air. Cette planète ressemble à un tombeau, songea Mars avant de se concentrer sur leur voyage.

En effet, les vents hurlaient à leur oreilles, pareils à des plaintes, et la température polaire était porteuse de promesses macabres. Les astres et leur représentants étaient certes immortelles et conservait la même enveloppe, ne vieillissant pas, mais pas invulnérables. Une collision, une température trop extrême, une lame vicieuse, tout cela pouvait venir à bout de leurs corps. Ou une demande trop forte d'énergie.

La jeune femme paraissaient plus atteinte du froid que les autres, alors que, sans doute habituées, Saturne frissonnait et Uranus se portait comme un charme. Outre ses cheveux d'une nuance surprenante, elle avait l'air... déboussolée. Ses réponses avaient la fâcheuse habitude d'être à côté de la plaque. Ce que les Vents lui avaient avoué longtemps auparavant, lorsque ses enfants n'étaient pas encore morts, se révéla donc vrai. L'esprit de sa cadette demeurait légèrement détraqué après que son astre avait été renversé par une semblable, tuée sur le coup.

Mars songea aux êtres qu'elle avait perdu dans l'infini. Phobos et ses yeux noirs pétillants, Déimos, son sourire radieux, Vie – la sienne pas celle de Terre –, son calme neigeux, enfin, Mort et son attention bienveillante.

Tous avaient disparut, emporté par le Destin aveugle.

Et voilà que Mercure risquait le même sort. Et la rousse ne pouvait s'y résoudre. La petite était devenu sa raison de mener à bout cette quête, car toute haine envers Soleil ou même Univers ne l'intéressait plus. Elle désirait juste partir loin, avec l'enfant, jusqu'à la fin de l'éternité.

— Mars ? émit l'autre rousse.

Des larmes gelées pendaient aux cils de l'intéressée.

— Tu sais, avoua-t-elle, j'ai entendu ce que t'a dit Univers.

La jeune fille aux prunelles jaunes ne broncha pas, plongeant dans le regard sanguin de son aînée.

— Je voulais partir, fuir loin de ma prison. Tu as déjà connu ce sentiment, n'est-ce pas ? raconta Saturne.

— Oui...

— Est-ce que pour cette raison, parce que j'ai d'abord voulu fuir, que je n'ai pas droit au don de Téléportation ?

Incapable de répondre de vive voix, la mère endeuillée acquiesça, honteuse. Elle n'avait pas voulu prendre de risque en partageant ce pouvoir donnée à Mercure par Univers. Mais maintenant la bassesse de son choix lui asséna une claque douloureuse. Elle poussa discrètement un juron.

— Merci de ta franchise, sourit Saturne sincèrement, tu verras, je te prouverais que j'en suis digne.

— Je n'en doute pas...

Uranus s'approcha, avant de lancer joyeusement :

— Alors ? Quelle est notre destination ?

Elle n'avait plus rien à voir avec la fille de dix sept ans triste et abattue, elle renaissait de ses cendres. La perspective d'une vie meilleure la motivait, devenait la raison de chacun de ses pas.

Mercure sortit soudainement du brouillard ténébreux qui l'enveloppait. L'empyrée s'offrait à elle, les étoiles immaculées formant le contraste le plus total avec l'obscurité du vide céleste. Cette vision onirique fut remplacé par un tissu couleur rouille, appartenant sûrement aux vêtements de Mars

La fillette se sentait ballottée, alternant entre droite et gauche. Elle comprit que son aînée la transportait tant bien que mal, puis l'appela d'une faible voix.

Le groupe se stoppa net. L'enfant perçut vaguement le mouvement de sa chute accompagnée. Allongée sur le sol – sol étant un bien grand pour désigner la couche supérieur de gaz – seul les bras de ses semblables l'empêchaient de couler vers le fond.

Mercure se redressa. Ensuite, elle découvrit les mines heureuses de ses sœurs qui attendaient impatiemment son réveil inespéré. Mars la serra contre sa poitrine, soulagée.

— Promet de ne plus jamais tenter de téléporter quatre personne à la fois, marmonna-t-elle en laissant échapper un chapelet d'injures.

Mercure sourit. Une douce chaleur maternelle l'envahit. Jamais elle n'avait été aussi comblée.

Pour la première fois depuis leur rencontre, elles réalisèrent que l'une avait trouvé une mère, et l'autre une fille.

Après quelques heures de marches où la petite fille fut soutenue par Saturne, elles finirent par trouver l'emplacement du palais de Neptune. Ce dernier se dressait autour d'un immense portail opaque, multitude de flèches taillées tel du cristal bleu électrique. Le tout formait à peu près un triangle de glace élancé.

Cette fois-ci, pas d'androïdes envoyés par Soleil. Lorsque Mars enfonça les battants imposants d'un coup, ces derniers ne frémirent même pas. Un panache blanc s'échappa des lèvres gercées de la jeune femme, agacée.

— On dirait une sépulture, lâcha Uranus de but en blanc.

— Chut, ne parle pas de malheur, la réprimanda Saturne, tout aussi apeurée.

Ce lieu dégageait une étrange odeur, celle de l'abandon, un parfum acéré entre pleurs et givre. Mars donna un second à-coup, puis un troisième. L'autre rousse ainsi que la jeune fille aux cheveux émeraude se joignirent à elle simultanément. Finalement, les battants cédèrent en raclant le sol gelé.

Le spectacle à l'intérieur se révélait encore plus improbable que tous les autres palais visités. Si des arabesques décoraient le hall principal, les escaliers serpentins, aussi légers que du verre sculpté n'arrivaient plus à l'étage supérieurs, brusquement interrompus. Des débris translucides jonchaient le plancher fracturé par endroit, les fenêtres en arcades aux vitres brisées laissaient le vent sifflant s'engouffrer. Une autre porte – seul chose qui semblait intacte – se dessinait dans l'ombre d'en-face.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? questionna Uranus, articulant tout haut ce que tout le monde formulait tout bas.

Soudain, la vision de Mercure fut attirée par un éclat argenté. Un serviteur solaire gisait dans un coin, ses membres placés dans d'étranges positions. Un autre, le corps désarticulé. Encore un, le cou déformé par un ange impossible. Leurs sabres s'étaient fichés au sein des murs fissurés, recouvert d'une fine couche de gel. L'enfant frissonna, mue par un mauvais pressentiment.

Elles se précipitèrent à l'intérieur de la pièce suivante. Plus petite, elle ne paraissait pas avoir été le théâtre d'affrontements comme la première salle.

Au centre, un trône de glace se tenait, abritant un corps paisible. Une jeune femme du même âge que Mars était assise, les mains jointes sur un poignard azuré, sa chevelure bleu saphir étalée en éventail, ignorant la gravité, piquée d'éclats de glace reflétant la lumière. Sa robe marine dénudée au épaules lui couvraient le corps jusqu'aux poignet et aux chevilles. Contrairement à un gisant, ses prunelles demeurent ouvertes. En effet, Neptune était encore des leurs, sans l'être tout à fait. Son visage pâle trahissait une souffrance profonde.

Mars poussa un cri de surprise, s'approchant de leur dernière semblable.

— Pourquoi ? lui murmura-t-elle si bas que personne ne l'entendit.

Enfin, elle se retourna vers les autres, qui arboraient une moue mi-horrifiée, mi-interrogative.

— Elle a essayé de se rebeller contre ses gardes, comprit la jeune femme à l'épée.

— Et réussi, constata Saturne, pensive.

— Oui, mais pourquoi est-elle dans cet état ? Que lui est-il arrivé ? questionna l'enfant.

— Soleil est venu ici, dévoila l'aînée, et l'a immobilisée, sans doute en guise de punition. Il est le seul à pouvoir faire cela.

— Pourquoi venir ici pour se donner cette peine ? Il aurait pu envoyer d'autres robots pour l'emprisonner, intervint la sœur vêtue de jaune.

Uranus ricana. Le reste du quatuor se tourna vers, étonné par l'aigreur de son regard.

— Neptune a toujours été la préférée de notre frère. Jamais il n'aurait pris le risque de l'abîmer.

Mercure haussa les épaules. Ces histoires de préférences mêlées à une jalousie maladive ne la passionnait guère. Elles finissaient toujours mal. Or, la fillette voulait une fin heureuse pour sa quête.

— Peu importe, elle a rejeté l'autorité de Soleil, trancha-t-elle. Cela veut donc dire qu'elle est de notre bord. Par conséquent, elle est des nôtres.

Mars, Saturne et Uranus hochèrent la tête, tout trace d'animosité disparue, laissant place à la détermination et la volonté de vaincre.

Leurs mains s'enlaçèrent. La rousse et la protégée d'Univers déclarèrent en chœur solennellement :

— Nous voudrions aller sur Pluton.

Leurs silhouettes vacillèrent puis s'évanouirent lors du passage coloré du tourbillon.

Leur quête touchait à sa fin. 

Comme promis, voici le chapitre 8 ! Avez-vous des hypothèses pour le dénouement hé hé ? (En espérant que tout se passe comme l'a prévu Mercure...)

- Cassandre


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