Vous voyez cette fille arrogante, zéro de QI, qui se pavane aux bras d'un mec un jour et qui le lendemain embrasse son frère ? Vous voyez cette fille dans les romances, celle que l'héroïne traite de pute à tout va. Celle qui exhibe ses seins à la moindre occasion. Celle là, qui est si vulgaire.

Elle. La fille qui méprise toutes les autres, mais qui finit par tomber.

Celle qui finit délaissée tandis que l'héroïne trouve sa place dans les bras du mec.

Celle là c'est Arie.

Que sait-on réellement de ces filles ? Pouvons-nous les juger sans vraiment regarder en dessous du masque ? 

Au final, qui sont elles ? Arie, Sophie ou Maera ?

Au derrière de cette carapace se trouve un être. Un être humain, qui a trop vu d'ombre, qui a trop vécu la vie. Qui n'a pas réussi à l'aimer, qui ne s'est pas vu offrir le plaisir d'être heureuse. Celle qu'on a manipulée, souillée, rabaissée jusqu'à tuer son sourire, celle qu'on a enfermé dans cette cage aux barreaux fait de mépris. Qui se retrouve au milieu de personnes qui la regardent avec dégout sans la regarder réellement. 

Cette fille aux yeux tels des lacs auparavent limpides, salit par la crasse. Elle, qui s'enferme dans ce rejet, qui s'y enfonce, jusqu'à ne plus voir l'issue. Elle qui se déchire l'ame seule, dans l'obscurité que crée la solitude. Elle qui te regarde avec dédain dans le seul but de se protéger des mots. De ne pas se laisser atteindre.

La fille qui embrasse le monde avec le regard de la haine.

Chaque jour elle se fatigue, elle faiblit, elle porte ce masque empoisoné sur son visage, encré dans sa peau, ce masque dur et sans pitié. Et quand vient le soir, elle pleure des larmes de sang. Des larmes de terreurs faites d'un rouge, un rouge carmin.