Chapitre 39: NYC
- Pourquoi vous aiderais-je?
- Parce que tu es l'amie de Red.
- C'est justement pour ça que je ne ferais absolument rien.
Le énième soupir impatient de Shikamaru me fit craquer.
- Écoute Blue, je sais pas ce qu'il lui est passé par la tête à cette andouille, mais je sais qu'elle ne serait pas partie sans une bonne raison. Elle avait entièrement capitulé, et tu sais aussi bien que moi qu'elle n'avait aucune idée derrière la tête. Elle était brisée, et elle s'est relevée, pour quelqu'un. Red n'a accepté de travailler pour la Défense que pour partir plus vite, et elle a prit le chemin le plus court, n'est-ce pas?
La jeune femme resta silencieuse, ses yeux fichés dans les miens. Je pris une grande inspiration. Je m'aventurais maintenant sur un terrain glissant: soit mon intuition était bonne et elle réagissait, soit nous étions foutus.
- Hier, quelqu'un a appelé.
Elle s'avança brusquement sur son siège, concentrée. Le poisson avait mordu à l'hameçon, il s'agissait maintenant de le tirer hors de l'eau.
- Red a eut l'air de se disputer avec lui, et c'est juste après que son comportement à changé.
- En quelle langue parlait-elle?
- Chinois.
- Merde!
Blue se rejeta en arrière avec un soupir de contrariété. Kyô voulu intervenir, mais je le stoppai de la main. Nous devions laisser l'effet se faire.
Soudain, la jeune femme se releva en s'étirant.
- Montrez-moi son espace de travail, je vais vous aider à la retrouver.
J'eus un moment de surprise, étonné de la rapidité de sa décision. Elle sembla comprendre la question muette qui planait dans les airs.
- Que l'on soit bien clair: je vous aide à retrouver Red et c'est tout. Si je connais les raisons de son départ, je ne vous les dirais pas, je ne vais pas trahir ses secrets. Nick avait raison, elle devait partir, parce qu'elle n'avait pas le choix.
- Tu t'es vite décidée.
- Parce qu'elle est en danger.
Je ne répondis pas. Red faisait parti de la poignée de personnes influentes sur la sphère médiatique. L'idée même qu'elle soit menacée était suffisamment alarmante pour que je suive les instructions de Blue sans discuter.
La jeune femme prit rapidement les choses en mains.
- Quel était le contrat qu'avait passé Red avec la Défense?
Kyô échangea un regard avec Shikamaru, hésitant.
- Elle travaillait avec les informaticiens.
- Bien, alors elle doit avoir laissé des indices dans ce secteur là.
- Des indices?
- Red est partie contre sa volonté, lui rappela Blue. De plus, elle sait que la Défense la poursuivra, sans compter que je suis toujours entre vos mains. Elle aura forcément laissé une preuve de sa bonne volonté quelque part. Emmenez-moi vers son poste de travail, et laissez-moi voir les informaticiens.
Kyô, à qui son supérieur avait donné carte blanche pour retrouver Rouge, obtempéra, mais lui laissa les menottes aux poignets.
Lorsque nous arrivâmes en vue du poste de travail de Red, nous trouvâmes les informaticiens en pleine effervescence. Rassemblés autour de Koko, ils observaient anxieusement un point de leur écran.
- Un problème? demanda Kyô.
- Quelqu'un a piraté l'ordinateur de Koko, lui répondit Ken. Un dossier est apparu sur son bureau, et elle n'arrive pas à le désinstaller.
- Il est là l'indice qu'elle nous a laissé! s'exclama Blue, en appuyant une main sur la table. Ouvre le dossier, enjoignit-elle à l'informaticienne.
Cette dernière fronça les sourcils.
- Qui est-ce?
- Blue Amber, lui répondit Kyô, elle nous aide à retrouver la trace de Red.
- C'est pourquoi j'aimerais que tu clique sur ce dossier.
- Écoute... Blue, intervint Tora, nous n'avons aucune preuve qu'il s'agisse de Red. Nous courons le risque d'infecter tout le système en l'ouvrant.
- Vous voulez la certitude que c'est bien elle? Regardez le nom du dossier. Si elle en est la créatrice, elle aura fait en sorte qu'on puisse l'identifier.
- Il s'appelle les Calanques de Marseille, indiqua Koko.
A mes côté, Kyô eut un sursaut.
- C'est elle! Avant qu'elle ne me suive au Japon, elle m'a trimballé partout à travers toute la France, expliqua-t-il devant le regard interrogateur de ses collègues. Elle m'a fait explorer les calanques de fond en comble pendant que nous étions dans le sud.
- Aww, moi aussi je veux partir en vacances à l'étranger, se plaignit Ken.
- J'agissais pour le compte de la Défense.
- Oui, m'enfin ça ne t'as pas empêché de prendre du bon temps, le taquinais-je.
- Tu...
- Il y a un code! le coupa Koko. Que cela peut-il bien être?
- Essaie-en un au pif! lança Blue.
- Hein? mais t'es pas folle?m'insurgeai-je.
- Non, c'est même très intelligent, réfléchit Tora. Ce dossier est un indice, donc, logiquement, toutes les clés pour l'ouvrir sont sous notre nez, il suffit juste de suivre un raisonnement simple.
- En général, poursuivit Koko, quand on oublie un mot de passe, il y a toujours un indice pour essayer de se le remémorer avant de contacter quelqu'un pour t'aider. Ce dossier ne doit pas échapper à la règle.
La jeune femme s'exécuta sous notre regard attentif. Bien entendu, elle se trompa de mot de passe et des petits caractère en rouges s'affichèrent en dessous de la barre de saisie.
- Avignon? s'étonna Ken.
Je me tournais vers Kyô.
- Avignon est une ville française, vous n'y auriez pas fait un détour par hasard?
- Effectivement, réfléchit-il, et je pense que l'événement majeur de cette étape a été... le tango sur le pont!
Six paires d'yeux le fixèrent, ronds comme de soucoupes.
- J'ai l'impression d'entendre les péripéties d'un couple en voyage de noce, marmonna Koko.
Kyô rougit, gêné.
- Arrête de dire des bêtise et vois si le mot tango marche.
Elle obéit, et leva bientôt les bras en guise de victoire.
- Bingo!
- Il n'y a qu'un enregistrement vocal, remarqua Tora, un peu déçu.
- Ne fais pas cette tête-là, le rabroua Blue, connaissant cette andouille, rien qu'un simple dossier peut représenter une montagne de problèmes.
Koko cliqua sur le fichier, coupant toute velléité de discussion. Aussitôt, la voix de Red sortit des haut-parleurs, à peine troublée par les grésillements du dictaphone.
- Tout d'abord, je tiens à dire que je n'ai pas rompu mon contrat avec la Défense. Je reviendrais, mais certaines affaires urgentes m'appellent ailleurs. Si vous doutez de ma bonne fois, alors envoyez-moi des agents. Je suis à New York.
La suite de ce message s'adresse à Kyô, et Nick, si tu es libre de tes gestes. J'ai une faveur à vous demander. Vous trouverez mon message une dizaine d'heures après mon départ, alors si vous prenez le premier vol en direction de New York, vous devriez arriver à temps.
J'aimerais que vous protégiez quelqu'un.
Bonsoooir! Voici donc un nouveau chapitre, plein de dialogues, bons ou pas, j'avoue que l'inspiration n'était pas vraiment au rendez-vous ce soir. D'ailleurs, tant que j'y suis, flash info: si vous suivez mes chapitres depuis un moment, vous devez savoir que je ne suis pas régulière, mais genre pas du tout. Je veux essayer de réguler ceci. Comme il est plutôt utopique d'espérer que j'écrive en semaine, où, avec mes cours, je ne suis bonne à rien, je vais essayer d'écrire au moins deux chapitres, plus si je suis de bonne humeur, tous les week-ends. Voilà, flash info terminé, ça va pas changer toute vôtre vie, mais je me suis dit que c'était quand même important de vous le dire, parce que c'est pénible quand on lit une histoire avec une publication hachurée.
Bonne nuit, et j'espère que l'histoire vous plaît toujours! Enjoy!
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