Loin, par delà les Alpes, dans un coin reculé de l'Italie...Kyô râlai. Pour changer.

- Tu peux me rappeler pourquoi est-ce que je t'ai suivie dans l'ascension de cette foutue montagne?

- Hum, laisse moi réfléchir...ah oui, c'est parce que, comme je te prête gracieusement un siège dans ma voiture et que je n'ai aucune envie de changer mes plans pour toi, tu y es obligé. Je t'avais prévenu que j'allais passer par les petites routes.

- Tu n'as pas répondu à ma question, rétorqua-t-il. Tu aurais pu me laisser dans la voiture.

- Pour que tu fasses la malle avec? Même pas en rêve mon pote! s'exclama Red. Et ensuite l'air de la montagne te fera du bien, petit citadin va!

- Oui maman, râla-t-il.

Red leva les yeux aux ciel. Ce qu'il pouvait être pénible! Elle avait l'impression de se traîner un gamin de cinq ans. Où un boulet de bagnard, au choix. Elle sauta par-dessus un rocher et se retourna, pour voir où en était Kyô. Soudain, elle plissa les yeux de mécontentement. C'est pas vrai, pensa-t-elle. En deux secondes, elle fut près de lui.

- Mais je n'y crois pas, on est en montagne, tranquille loin de toutes civilisation, dans une paix religieuse, et tout ce que tu trouve à faire c'est cheker tes messages? S'exclama-t-elle en lui arrachant son téléphone des mains, confisqué! Tu peux pas te déconnecter 5 minutes?

- Je n'en reviens pas que ce sois une hacker doublée d'un geek qui me dise ça! s'offusqua Kyô. Rends-moi mon téléphone!

- Tu peux toujours courir! lui rétorqua-t-elle. Et ce n'est pas parce que je suis souvent connectée que je ne peux pas aimer, de temps en temps, être coupée du monde! ça s'appelle se ressourcer, et visiblement, avec les œillères de cheval que t'as sur les yeux, ça te ferait pas de mal!

- Qu'est-ce qu'il faut pas entendre!

- Tu peux pas t'arrêter de râler deux secondes?!

- Mais...

- Tais-toi et profite!

Red se détourna, laissant Kyô sur place, et bondit comme un cabri sur le rocher le plus proche.

PDV Kyô:

Pour la énième fois, je me retînt de pester contre Red. Je n'arrivais pas à croire qu'elle m'ait pris mon téléphone. Que se passait-il si elle regardait mes messages? Je respirai un grand coup et me calmai un peu. Elle était juste dans mon champs de vision, je le verrais forcément si elle tentait quoi que ce soit. De plus, je la croyais quand elle disait vouloir se déconnecter entièrement du monde.

Je me demandais bien quand il allait arriver ce sommet. Soudain, Red se tourna vers moi avec un sourire machiavélique.

- Viens par là s'il te plaît, me demanda-t-elle.

Je ne bougeai pas d'un poil.

- Qu'est-ce que tu mijotes? dis-je d'un ton soupçonneux.

Son sourire s'agrandit. Alors là, même plus question que je la rejoigne! Elle va me bouffer tout cru et jeter mes restes dans un ravin. A vrai dire, elle ne me laissa pas le choix. Aussi vive qu'un serpent, elle se faufila dans mon dos et me banda les yeux.

- Retire ça tout de suite! m'écriai-je.

- Non.

- Arrêtes tes bêtises tu veux? m'agaçai-je en essayant de retirer mon bandeau.

La poigne de fer de Red m'en empêcha.

- Je vais te donner une petite leçon de savoir-vivre, m'annonça-t-elle.

- Je connais les bonnes manières sur le bouts des doigts, merci beaucoup, rétorquais-je.

- Qui te parle de bonnes manières? répliqua-t-elle d'un ton léger

- Qu'est-ce que ça signifie?

- Il faut faire ce que je dis pour le savoir.

Je luttai encore quelques instants, puis battis en retraite. C'était sans espoir. Et Red avait réussi à piquer ma curiosité. Me guidant précautionneusement et elle me fit lentement gravir la montagne. Mon sens de la vue étant complètement atrophié, tous les autres s'étaient progressivement décuplés, me renvoyant des tas de sensations, toutes plus différente les unes que les autres. J'entendais le doux son des cigales, ponctué que quelques grillons. La température tombait progressivement, annonçant la fin du jour, et le parfum des fleurs embaumait l'air. Je me sentais bien.

- Et voilà!

Red m'enleva le bandeau des yeux. Je retins une exclamation émerveillée. Nous étions arrivés au sommet. De prime ébloui par le soleil couchant, un panorama magnifique s'étendait maintenant sous mes yeux, à peine troublé par la vue de quelques villes et villages. La montagne  se présentait à moi dans toute sa splendeur, me coupant le souffle.

- C'est...

- Chht..., fit doucement Red, ne parle pas, regarde...

Je contemplai donc les derniers rayons du soleil caresser la crête des montagnes. Lorsque l'astre disparut complètement, le ciel et les nuages se parèrent, presque magiquement, d'une palette de nuances violettes et roses, rehaussées de bleu, et éclairées d'or. Un être censé aurait pris une photo, mais je n'y pensais même pas, savourant le moment dans intégralité. Puis le soir tomba, et les villes s'enflammèrent une à une d'un millier de lumières, qui, telles des lucioles, se nichèrent au creux de la vallée. Reflet de la terre, le ciel se moucheta d'étoiles d'argent, tandis que le croissant de la lune se levait.

Ce n'était même plus magnifique, ni magique. Cela me faisait sentir vivant. Je pris les doigts glacés de Red et les serrait entre les miens.

Merci.

Hellooooow! Je suis de retour après...une semaine d'absence? Ah, on me fais comprendre à l'oreillette que c'est un peu beaucoup plus que ça. Désolééééééééée! j'ai été prise d'une maladie très grave qui s'appelle la flemmatïte aiguë, ajouté au fait qu'après cette histoire de grenade dans le chapitre 27, je savais pas trop comment j'allais articuler le reste de l'histoire (parce que oui, vous avez une auteure irresponsable qui n'a aucun chapitre d'avance et qui écrit ses chapitres sur l'impulsion du moment, d'où les fautes d'orthographes et de frappe (frénésie d'auteur), et le fait que certains soit bien meilleurs que d'autres). Pour en revenir à avant la parenthèse, je vous doit une explication. vous croyiez que ça allait tourner au soap d'opéra avec les gens qui se rapprochent et plus personne à tuer? Eh bah non! Chassez les problèmes et ils reviennent au galop! Rassurez vous, votre auteure n'est pas tout à fait irresponsable, et j'ai la suite bien en tête, il me manquait juste le moyen de transitions entre le meurtre de la morue et la suite. je l'ai trouvé sous la forme de ce petit chapitre flon flon les paillettes. Rassurez vous encore une fois: l'histoire ne va pas non plus tomber dans une histoire d'amour exclusive entre Red et Kyô, on est dans un roman d'action quand même. Et puis je tiens trop à mes autres personnages pour les écarter de la fête. Breeeef après cette longue note de l'auteur, je vous souhaite bonne nuit! (ah oui parce qu'en plus de jamais préparer mes chapitres à l'avance, je les écrit le soir, quand je suis fatiguée et que je suis le plus susceptible de faire des fautes d'orthographe. Si si j'ai toute ma tête). Aller, bonne lecture!