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Chapitre 21: On tire la révérence...

Avec les lèvres chaudes de Red pressées contre les miennes, je n'arrivais plus à aligner ne serait-ce que deux pensées cohérentes. Derrière nous, j'entendis la porte se refermer doucement, et cru même percevoir un ricanement de Nick. La sensation était extraordinaire, si bien que lorsque Red détacha ses lèvres des miennes, j'en éprouvai une pointe de déception.

- Il faut qu'on parte, souffla-t-elle.

- Hein?

Ce fut à peu près la seule réponse censée que je parvins à produire. Elle planta un regard mortellement sérieux dans le mien.

- Kyô, il a tout découvert!

Cela agit sur mon système comme un électrochoc.

- Comment a-t-il...? Il faut prévenir Nick et Violet.

- Non! coupa sèchement Red. Nous devons partir maintenant. Ils sont assez grand pour se débrouiller. De plus, ça ne nous rendra pas service si nous nous faisons capturer tous les quatre.

- Attends, tu veux dire que tu as fait exprès de te jeter sur moi pour qu'Amitrofff nous laisse tranquille?

ça pouvait paraître stupide, mais j'étais un peu déçu.

- Bien sûr que oui, souffla-t-elle, agacée. Quitte à embrasser quelqu'un pour de bon, je choisirai un homme qui m'aime pour ce que je suis, pas à cause d'un jeu de rôle stupide!

Sa remarque me blessa. Elle me donnait l'impression d'être le pire des salauds, alors que, à la base, c'était elle qui m'avait embrassé. J'appréciai Red pour ce qu'elle était, et la voir jouer le personnage de Rebecca m'avait d'autant plus conforté dans mon opinion. Comment pouvait-elle croire une seconde que... Mon dieu qu'est-ce qu'elle pouvait être agaçante parfois! Une voix féminine familière s'éleva dans la nuit m'ôtant la lourde tâche de répliquer.

- Kyô?

Je me retournai brusquement, à la fois surpris et ravi de reconnaître cette intonation.

- Ilira? Que fais-tu ici?

- Qui est-elle? demanda Red d'un ton méfiant.

- Mission top secrète! me répondit Ilira avec un clin d'oeil. Cela faisait longtemps dis-moi?

- C'est une tueuse, expliquai-je à Red dans le plus grand des calmes. Il nous est arrivé de collaborer dans le cadre de certains contrats, et en fait, nous sommes assez proches.

- Comment vas-tu?

- Il n'a pas de temps à perdre en bavardages inutiles, la coupa Red d'une voix dure. Nous sommes pressés, et vous nous faites perdre un temps précieux.

- Oh, vous travaillez ensemble? s'étonna Ilira. Pourtant vous...

- Nous...? Rétorqua Red, sarcastique. Si vous parlez du baiser que nous venons d'échanger, dites-vous que tout cela est purement professionnel, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas aller marcher sur vos plates-bandes! Maintenant, si vous le permettez...

- De quoi ses plates-bandes?! m'exclamais-je, pendant qu'Ilira ouvrait de grands yeux.

- Kyô ce n'est pas le moment de discuter de ça, allons-y!

- Attends, la retins-je. je me tournais vers Ilira, désireux d'en savoir un peu plus. Dans quelle affaire es-tu impliquée exactement?

- Oh, un contrat sur ce gros bonnet de Tagliatello, rien de plus.

Je sentis Red se figer à mes côtés. Elle se retourna lentement, et vint se planter devant la jeune femme.

- Je ne sais pas à quel jeu vous jouez, à nous mentir de la sorte, siffla-t-elle, mais nous n'avons pas le temps d'y participer. Kyô, on s'en va!

Je croisai les bras agacé. Ilira avait toute ma confiance, et j'avais de bonne raison de la lui accorder.

- Calmes-toi Red, je sais que nous sommes en urgence, mais ce n'est pas une raison pour lui parler sur ce ton.

Elle me fusilla du regard, mais je ne flanchai pas. Elle s'approcha dangereusement de moi, d'une démarche souple et féline que je ne lui connaissait pas.

- Kyô, on y va, tout de suite!

-Red, ça suffit, tu...

Elle ficha ses yeux dans les mien, et ma phrase mourut dans ma gorge. Ses prunelles vertes, habituellement teintées d'or, avaient prit la couleur sombre des ciels d'orage tourbillonnant d'un millier d'éclairs infiniment plus menaçants que l'idée d'avoir été découverts. Un millier d'éclairs qui me chuchotaient des souffrances terribles si je ne les suivaient pas tout ce suite. Je retrouvais l'étrangère qui j'avais entraperçu dans la limousine. Je dû contenir un mouvement de recul.

Red profita immédiatement de ma faiblesse passagère. Elle me prit le poignet, et, avec une force insoupçonnée, me tira en avant. Je lançai un regard d'excuse à Ilira, suivit d'une série de gestes des doigts. Je savais qu'elle comprendrai.

Nous ne nous arrêtâmes qu'une fois après cela, pour que Red enlève ses chaussures. Nous étions en train de grimper le mur d'enceinte lorsque les premiers aboiements retentirent. Red serra les dents.

- Ils ont lâchés les chiens, dépêche-toi! lui lançai-je.

- C'est facile pour toi, tu as un pantalon, mais je te signale que ce n'est pas mon cas! riposta-t-elle, acerbe.

- Ils ont là! cria une voix.

- Mademoiselle silva, pourriez-vous descendre de ce mur s'il vous plaît? demanda poliment une deuxième voix.

- Dans tes rêves, grogna Red.

Elle se laissa glisser le long du mur. Me prenant par le poignet, elle me dirigea précipitamment vers une petite voiture noire, totalement déplacée en ce lieu.

- Où m'emmènes-tu?

- Vers la voiture, répliqua laconiquement Red.

- Mais nous n'avons même pas les clés, tu...

J'ouvris de grands yeux ébahi lorsque, sans pression, elle ouvrit la portière du conducteur. Les aboiements des chiens se rapprochant, me sortirent de ma stupeur. Je m'installais sur le siège du passager, et Red démarra sur les chapeaux de roues. Je fronçais les sourcils.

- La clé était sur le contact?

- Au vu du fait qu'une voiture ne démarre pas sans clé, ta question en devient stupide, je n'y répondrais donc pas, rétorqua la jeune femme.

Et elle accéléra. Je fronçai les sourcils. Quelque chose n'allait pas. Tout d'abord, cette voiture providentielle. J'avais inspecté les environs, et elle n'était pas là au début de la soirée. Et puis franchement, qui laissait ses clé sur le contact? Deuxièmement, et c'était le point qui me dérangeait le plus, comment Red avait-elle deviné que notre couverture ne tenait plus? Elle n'avait également pas tergiversé sur le chemin à prendre, me guidant à travers les immenses jardins d'Amitroff sans aucune hésitation. Une bonne connaissance du terrain ne pouvait pas expliquer à elle seule le phénomène. Elle savait que la voiture serait là, réalisai-je, elle avait tout prévu. Loin de m'impressionner, cela me mit plutôt sur mes gardes. Je jetai un regard méfiant à la jeune femme, concentrée sur la route. Elle prit virage en épingle à cheveux, et je cessai immédiatement mes conjectures pour m'inquiéter pour ma vie. Cette fille était un danger ambulant!

- Ralenti, parvins-je à articuler, tout en réprimant un haut le coeur.

Pour toute réponse, elle accéléra. Lorsque nous arrêtâmes finalement devant un vieil entrepôt délabré dans un crissement de pneu, j'étais sur le point de vomir.

Red jaillit en dehors de la voiture, et inséra une clé dans le gros cadenas qui fermait la porte. Je ne voulait même pas savoir d'où elle la sortait. Le cadenas tomba, et elle s'engouffra à l'intérieur. La pièce était sombre, sale, et humide. Red tira d'un coup sec sur un rideaux en plastique moisi, découvrant une alcôve remplit d'armes en tout genre. Sans plus de gêne, elle entreprit de se déshabiller, dans le but d'enfiler une épaisse combinaison gris foncé.

Plus les secondes passaient, plus je devenais nerveux. Qu'était cette planque? Que manigançait Red? Tout allait trop vite, et je sentais la situation me glisser entre les doigts. Moi qui pensai pouvoir gérer cette affaire, je m'était embourbé dans quelque chose qui me dépassait complètement.

Red m'agita un revolver sous le nez.

- Prépares-toi, on passe à l'action cette nuit.

- Quoi?! C'est beaucoup trop tôt!

- Plus maintenant que nous avons été découvert, me répliqua froidement Red, en attachant un pistolet, totalement inutile puisqu'elle ne savait pas tirer, à sa ceinture. C'est peut-être notre seule chance de l'avoir, parce que tu peux être sûr qu'il sera parti dès demain, et entouré d'une bonne escorte! On s'est fait avoir comme des bleus, il savait qu'on allait venir. Si on ne l'attrape pas maintenant, on peut dire adieu à nos chances de le tuer.

- Attends, attends, la retins-je, complètement perdu, comment sais-tu tout ça? Je comprends plus rien, et d'abords, comment savais-tu que toutes ses armes étaient ici?

- C'est bien simple, c'est moi qui les y ai cachées, me rétorqua-t-elle. Enfile un gilet pare-balle, je n'aimerai pas devoir porter ton cadavre.

Tout en parlant, elle fourrait d'autres armes et combinaisons dans un sac de toile. Surprenant mon regard interrogatif, elle m'expliqua.

- Ce sont des armes pour Nick et Violet. Nous les retrouverons là-bas.

- En supposant qu'ils ne ce soient pas fait prendre, grognai-je.

- Tu sais ce qui ne va pas chez toi? me rétorqua Red, en levant les yeux du sac, c'est que tu ne nous fais pas confiance. Tu ne compte que sur toi-même et tes capacités, et au final, c'est comme ça que tu te fais toujours avoir, parce que tu veux la jouer solo. on parle de Nick et Violet là. S'il y a bien deux personnes au monde capables de survivre entourés de mafieux russes, ce sont eux.

- Et comment comptes-tu les localiser? rétorquais-je, sarcastique. La propriété d'Amitroff est immense.

Ignorant mes sarcasmes, elle sortit un drôle de petit appareil argenté de sa poche.

- C'est un traceur, m'expliqua-t-elle. J'ai posé un mouchard sur Nick en début de soirée. Nous n'auront qu'à suivre son signal.

Je finis de me préparer en silence, et gémis lorsque, sortant du hangar, Red repris le volant. Ce deuxième trajet faillit m'achever. Red jetait régulièrement des regard en direction de son appareil, veillant à prendre le bon itinéraire. Pour la troisième fois de la soirée, je me fit la réflexion que je ne le reconnaissais pas. Ses multiples changements de personnalité me déroutaient. Qui était-elle? Red, la jeune femme insouciante à l'humour douteux? Rebecca Silva, si désirable et amoureuse? Ou le hacker à l'esprit froids et pragmatique se tenant en face de moi? Je n'en avais aucune idée et cela m'inquiétait.

Red ne ralentis que lorsque nous arrivâmes en vue de la propriété. Elle contourna discrètement le mur d'enceinte. Finalement, deux silhouettes se découpèrent dans la nuit. Red poussa un soupir de soulagement.

- Je croyais qu'il n'y avait pas plus aptes qu'eux à échapper à une bande de maffieux russes? La taquinai-je.

- Cela n'empêche pas l'inquiétude de savoir s'ils ont réussi ou pas, me rétorqua-t-elle d'un ton réfrigérant.

Les deux enfilèrent leur équipement en silence. Je remarquai l'air inhabituellement tendu de Violet, et le regard sombre de Nick, qui ne collait absolument pas à sa personnalité habituelle. Quoiqu'il se soit passé entre eux, cela n'avait pas été agréable.

Nous étions prêt à en découdre lorsqu'une voix familière retentit dans la nuit.

- Besoin d'aide?

Je me retournai en souriant. Comme prévue, elle avait compris mon message.

- Pourquoi pas Ilira?


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