Chapitre 15: C'est l'avion...
Nick (quelqu'un de pas trop débile finalement)
Je grinçais des dents. Depuis qu'ils m'avaient perdus à l'aéroport, Violet et Kyô ne me lâchaient plus d'une semelle, ce qui commençait sérieusement à me pomper l'air. J'aurais bien aimé que Red prenne un peu mon parti, qu'elle me permette de m'enfuir. Je pensais avoir passé un accord tacite avec elle, une sorte de ligue contre les deux autres, en lequels je n'avais aucune confiance. Apparemment, je m'étais trompé. Car, non contente de se ficher totalement de ma situation, mademoiselle avait, après le petit déjeuner, disparu. Je n'ai pas besoin de vous faire un dessin: miss Canapé était frustrée, et se vengeais maintenant sur moi. Quand je la retrouverais, je ferais revenir Red aux petits oignons dans une poêle à frire! Je reportais mon attention sur la situation. Violet stationnait sur le canapé, près de la porte, tandis que Kyô faisat mine de s'occuper à table. Aucune retraite possible. Mais je possédais un avantage sur eux : le décalage horaire ne m'affectait pas. Violet en revanche, le supportait mal, et Kyô avait l'air beaucoup moins préoccupé par mes sorties qu'elle. le berner serait plus aisé.
Ma patience fut récompensée lorsqu'à 4 heure, Violet tomba comme une masse sur la canapé (endroit, vous ne pourrez que le remarquer, qu'elle affectionnait tout particulièrement). A cet instant, je sortit discrètement de l'appartement, en rassurant Kyô d'un "je vais régler les dernietrs détails avec ma source". Une fois dehors, j'hélais un taxi. Il m'arrêta près d'une bouche de métro à l'autre bout de la ville. Je changeai régulièrement de station, passant parfois à pied de l'une à l'autre, m'arrangeant pour rencontrer le plus d'endroits bondés possible. J'empruntai exprès un réseau de ruelles compliquées dans lequel je failli me perdre. Le temps que me prit mes petites machinations me fit arriver à l'heure pointe. Exactement ce que je cherchais. J'entrais dans les toilettes en même temps qu'un homme moustachu. Je fit semblant de prendre une cabine, et, alors que le monsieur faisait son affaire, resorti discrètement et me grimai rapidement en un sosie acceptable de lui. Pour ceux qui se poseraient la question, je me trimballe toujours avec une saccoche contenant un petit nécéssaire de postiche, et oui, une trousse de maquillage. Quoi qu'on puisse ne penser, le make-up est une arme de camouflage redoutable. Je resorti donc des toilettes et poursuivi mon chemin. Je recommençai le même petit manège que précédemment, puis resorti finalement tout près d'une place surchargée de cafés et de commerces en tout genre. Je me dirigeai rapidement vers le plus proche. Elle s'était calée dans un petit recoin de la salle, duquel elle pouvait tout voir, mais qui la protégeait de la pluart des regards indiscrets. Asano, l'informatrice actuelle des yakuzas. Jarvis m'étranglerait s'il savait. Je prit un siège.
- Bonjour.
Elle me jeta un regard rapide. Maquillage léger, portant manifestement des lentilles de contact, elle avait l'attitude typique des gens persuadés d'être intouchables. Malheureusement pour elle, j'allais faire voler en éclat cette certitude.
- J'aimerais vous demander un service.
- Mes services coûtent cher.
- Combien?
- ça m'étonnerait que vous puissiez dépenser des chèques à six chiffres juste pour une info.
- ça m'étonnerait que les yakuzas vous laissent env ie après avoir appris que vous êtes une taupe.
Ses joues pâlirent.
- Qui vous a raconté de telles absurdités? rétorqua-t-elle sèchement.
- Je n'ai besoin de personne pour m'apprendre quoi que ce soit. Vous travaillez comme agent double pour les triades. Ils ont menacé de s'en prendre à votre petite amie, tout en révélant votre homosexualité. Les japonais ne sont pas très tolérant envers ce genre de relations. La plupart des yakuzas vous auraient méprisée, ce qui aurait détruit le résultat d'année de labeur pour vous faire respecter de ces mêmes hommes. Ils ont su vous convaincre, et maintenant, si le groupe découvre que vous êtes une taupe... eh bien je me demande s'il restera assez de morceau de vous pour que votre petite amie puisse vous enterrer.
Elle pinça les lèvres. Cette fois, elle était carrément livide.
- Combien pour acheter votre silence?
- Je veux juste que vous identifiiez cet homme, répliquais-je en sortant la photo de mon sac.
Elle fronça les sourcils.
- Je m'étonne que, au vu de toutes les informations que vous avez pris la peine de récolter sur moi, vous ne sachiez pas qui il est.
- Vous n'êtes pas là pour commenter, mais pour me donner des réponses.
- C'est Albano Miliano.
Merci, ça m'avance beaucoup!
Après avoir écouté calmement Asano, et ravalé les sarcasmes, j'avais la rage. Si je m'était écouté, j'aurais tout lâché pour m'exiler sur une île paumée du Pacifique. Je quittais le café, et après avoir changé plusieur fois de station, j'entrai dans des toilettes et reprit mon apparence normale. Je prit la rame suivante, et m'affalais sur un siège, laissant le métro me porter vers une destination inconnue. Je me prit la tête entre les mains. Avec un rire amer, qui fit se tourner des têtes intriguées vers moi, je ma fit la réflexion que la vie n'était en fait qu'un perpétuel recommencement.
Kyô (enfin l'avion!)
- C'est l'avion qui a tué ta mère, tu comprends?! C'est ces saletées de bêtes métalliques! Et elle est morte!
Le fracas retentissant d'une bouteille se fracassant sur le sol me perça les tympans. Avec un hurlement de rage, mon père renversa la table et jeta les chaises contre les murs. Puis il commença à le frapper avec ses propres poings, criant des obscenités contre les avions, la mort, contre cette putain de barrière qui l'empêchait d'aller casser la gueule à ces foutues bêtes de métal.
- Akikooooo! Akikooooo!
Il commença à marteler le mur de puissants coups de têtes, les yeux exorbités, l'écume aux lèvres. Je me recroquevillai dans mon coin, des larmes silencieuses coulant le long de mes joues. Soudain, une main gigantesque me prit par le col et me plaqua contre le mur.
- Tu es qui toi? T'es un démon c'est ça? T'es venu me tourmenter de ton enfer sans fin, c'est toi qui me fait faire ça! Non, c'est pas toi, c'est les avions, c'est les avions qui l'ont tuée...
Puis sa prise se raffermit, m'étranglant presque. Le visage à deux centimètres du mien, il me postillonna au visage en hurlant.
- MAIS T'ES QUI BORDEL!!
- Papa...je... je suis Kyô, sanglotai-je, ton fils.
- Je n'ai pas de fils, rugit-il, je n'ai personne!
Sa voix tremblota.
- Je n'avais qu'Akiko...
- papa...
- Kyô, il faut te réveiller maintenant.
Mon père que regardait de ses yeux fou, injectés de sang, le regard rendu brumeux par l'alcool.
- Kyô...
Cette voix ne faisait pas partie de mon univers. Elle n'exitait pas.
- KYO REVEILLE TOI!
J'émergeai brusquement de ma torpeur. J'avais glissé de mon fauteuil, ce qui faisait que j'était à présent étalé de tout mon long par terre. L'hypnotiseur me fixais d'un regard inquiet. Il m'avait été assigné par le service, et, depuis qu'il me suivait, ce devait être la première fois que ma réaction était aussi violente.
- Tout va bien?
- Laissez- moi juste le temps de récupérer un peu...
J'avais profité du fait que Nick soit parti et que Violet se reposait pour faire une halte chez lui. J'avais comme le pressentiment qu'il fallait que je le fasse avant d'entamer un nouveau voyage. Ce qui venait de se passer ne pouvait que me donner raison. ç'aurait été une catastrophe si j'avais remis ma première crise d'angoisse.
- Voulez-vous en parler?
- Non. Je crois que je vais partir.
Je savais que j'étais injuste envers lui, il ne demandait qu'à m'aider. Mais je ne me sentais ni la force ni l'envie d'en parler pour le moment. je croisais Ryu dans le couloir. Il me tendit un dossier.
- J'avais oublié de te donner ça à feuilleter la dernière fois. Fais-le ici, ça m'embêterais que tes "compagnons" te posent trop de questions.
- Pas de soucis, c'était justement ce qu'il me fallait pour décompresser.
- Un dossier pour décompresser? J'ai toujours su que t'étais un gros maso.
- Ou peut-être juste quelqu'un qui fait bien son travail? Suggérais-je.
- Non, ce serait flatter ton ego, et je m'y refuse, s'exclama-t-il en riant.
Je secouai la tête.
- Pff, parfois je me demande si je ne te gâte pas trop.
- Revenons à un sujet plus sérieux, m'ignora Ryu. Au vu du récent grabuge, ta mission sera peut-être amenée à changer. Tu devra peut-être le pourchasser.
- Pas de problème, je n'attends que ça!
Après l'avoir salué, je m'installai dans une pièce vide, et commençai à lire.
Je ne le savais pas à ce moment là, mais, derrière mon dos, quelqu'un lisais en même temps que moi. La caméra d'angle, presque invisible, filmait silencieusement la scène.
ROUGE était à l'affut.
Salut tout le monde, me voilà! J'ai beaucoup investi dans la scène du passé de Kyô, j'espère que ça s'est ressenti et que vous avez apprécié. Je n'ai pas le temps de relire tout de suite donc désolé si il y a des lettres manquantes ou des fautes (en plus mon correcteur ne marche plus) je recorrigerai plus tard. Sinon, dans un autre registre, je ne vais pas publier beaucoup ces deux prochaines semaines parce que je suis en vacances dans un endroit où la wi-fi beuggue énormément, mais vous inquiétez pas (si ça vous inquiète^^) je vous fais les chapitres sur papier et je vous mitraille dès que je retrouve une wi-fi potable et mon ordi^^. Sur ce bonne nuit ou bonne journée, merci de me lire et à la prochaine!
PS: je vens de voir que wattpad me met mon chapitre en brouillon, et je sais pas du tout pourquoi, donc si vous en avez une idée...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro