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Chapitre 9 : Prévoyez toujours un alibi.

L'araignée au pied diligent

Attache aux tulipes de soie

Les rondes dentelles d'argent.

Un extrait du poème déclamé la veille avec tant d'ardeur par Alistair, revient à miss Eudora.

 La pleine lune avait déja depuis longtemps fait place à un grand soleil quand la détective s'était réveiller.  N'ayant pas passé une nuit très reposante, elle était la dernière à descendre dans la salle à manger. La seule encore présente était Béatrix, toujours appliquée et énergique. Elle avait dû débarrasser la table après le petit déjeuner des autres convives et était entrain de la repréparer pour miss Eudora . La vaisselle était très raffiné, mais ce qu'elle remarqua particulièrement, c'était les petits napperons argentés que la domestique plaçait sous chaque assiette, assiettes dont des fleurs étaient d'ailleurs peintes dessus.

-Oh vous êtes réveillez Miss Eudora ! Excusez moi, ils ont déja tous déjeuné de bonne heure, je ne savais pas s'il fallait vous réveillez mais le capitaine Edward m'a assuré que quand vous dormez de si bon coeur c'est sacrilège que de vous réveillez !

-Le mufle soupira t'elle.

Béatrix tournait le dos à la détective, zélée, elle continuait son travail disposant les napperons aux quatre coins de la table avec décidément l'agilité et la méticulosité d'une araignée. 

-Il avait quelque chose d'important à faire aujourd'hui et il a convaincu l'inspecteur de le laisser passer. D'ailleurs l'inspecteur est entrain d'interrogé les autres dans le salon, et il n'y va pas de main morte je vous l'assure !

Prenant rapidement congé, miss Eudora se dirigea vers la salle d'interrogatoire improvisé.

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-Vous êtes un homme ignoble !

-Allons Lady Victoria j'ai été polie avec vous jusqu'à présent, je m'attend à ce que vous le soyez aussi avec moi.

-Accuser une demoiselle de matricide ! Voilà donc votre vision de la politesse ?

-Personne n'a accusé personne, je vous demande juste de me dire exactement ce que vous faisiez au moment du meurtre.

L'inspecteur prenait toujours des gants lorsqu'il interrogeait des Britishs de la meilleur société, il concédait même à admettre que les nerfs des filles des Lords étaient fragiles et devait être ménagé. En ce moment, bien que cela n'en avait pas l'air, l'inspecteur était en faite entrain de mener l'un des interrogatoire le plus doux de sa carrière.

A contrecoeur Victoria répondit à la question :

-Je vous l'ai déja dit, pendant que l'assassin que vous n'êtes pas capable d'arrêter tuait ma pauvre mère, j'étais entrain de poser dans le jardin. Oliver Jones faisait mon portrait. Je n'ai rien remarqué d'anormal jusqu'à ce que j'entende des cris.

-Bien, merci pour votre temps, ne vous faites pas de soucis Lady Victoria, bientôt je mettrais la main sur l'assassin de votre mère faites moi confiance ! Maintenant, soyez gentille et allez dire à McLennan de venir ?

Peu après que Victoria est quitté le salon, Angus McLennan apparu au seuil de la porte, l'expression d'une colère à peine contenu sur le visage. 

-Fermez la porte et asseyez vous monsieur.

Il claqua la porte et alla s'assoir dans le fauteuil, il était face à l'inspecteur, une table basse les séparait. Le jeune marquis se renversa sur le fauteuil, posa son coude sur l'accoudoir et sa joue sur sa main. Il toisait l'inspecteur de haut. Sa posture et son attitude provocante envoyait à Walsh le message qu'il n'était pas là de son plein grés et surtout qu'il ne l'intimidait nullement.

-Quesque c'est que ces manières ! Est ce que je me prélasse moi ?! Asseyez vous convenablement !

-Vous n'avez rien à m'ordonner ! Je m'assois comme bon me semble !

-Effronté ! C'est bien tous ce qu'il y a à attendre d'un maudit rouquin ! Dites moi, vous êtes beaucoup à être rouge en Écosse ?

-Pas plus qu'en Irlande.

L'inspecteur Walsh fut mouché par la réplique. Ce qu'il détestait entre tout était qu'on lui rappelle ses origines, dans ces moments là il commençait toujours par exulté de rage puis à frémir d'angoisse, se demandant comment son interlocuteur pouvait être au courant de ce secret qu'il pensait pourtant gardé comme un secret d'état.

-Avez vous une raison précise de faire allusion à ce pays ? Demanda t'il d'une voix qu'il voulait ferme mais dont l'inquiétude  transcendait.

-Oh non, cela m'est venu comme ça... fit le marquis d'un ton narquois.

-Eh bien au lieu de parlez à tors et à travers vous avez plutôt intérêt à vous souvenir de ce que vous avez fait hier lors du meurtre ! Sinon vous aurez tout le loisir au poste de trouver une position confortable avec des chaines et des menottes ! Je vous voit bien faire partie de ces groupes d'étrangers sans feu ni lieu ni loi qui vole et trucide mes braves concitoyens !

-Monsieur vous m'insulter, je suis marquis d'Écosse ! Rugis le jeune écossais en tapant du poing sur la table. Il serrait les dents, un rictus lui ouvrant la bouche, ce qui avec sa toison rousse rappelait un fauve à l'inspecteur Walsh.

Ce dernier ne répondit plus rien, mais le reniflement méprisant qu'il fit voulut tout dire. Dans son esprit étriqué, il ne tenait pas grande estime pour les non anglais. Il n'accordait à un étranger, fut ce t'il prince ou ministre, guère plus de considération qu'à un valet. 

-Vous persistez donc dans votre refus de ne rien dire !

-Mais je n'ai rien refusé du tout ! Si vous voulez savoir hier à l'heure où Lady de Craven se faisait "trucider" comme vous dites, j'étais dans ma chambre.

-Et qu'y faisiez vous ? Il avait dit ça d'un ton qui montrait qu'il pensait plutôt "Et que faisiez vous en Angleterre ?" .

-Je ne réfléchissais pas au meilleur moyen de vous prendre votre job ne vous inquiéter pas (non pas que je ne ferais pas un meilleur travail que vous) mais j'étais entrain de relire et apporter des modifications à des contrats que je comptais soumettre le soir même à Lady de Craven. Voyer vous, ma famille est en affaire avec elle et son mari depuis des années , j'ai d'ailleurs fait le déplacement pour cette raison.

N'ayant plus rien à ajouter et ne désirant pas prolongé l'entrevu avec l'inspecteur, le marquis McLennan se leva drapé de toute sa dignité et sortie de la pièce avec tout l'éclat dont il était capable .

Rester seul, Walsh se massa les tempes. 

-Au suivant ! Pr Arrow.

La prochaine apparition contrastait énormément avec celle du flamboyant marquis McLennan. L'inspecteur Walsh vit entrer un petit homme malingre au teint terne mais d'apparence soigné. Il avait l'air sérieux et sans éclat.

Enfin un témoin normal ! Se rassura Walsh. Pourtant il déchanta vite.

-Alors monsieur, avez vous des choses à me dire ?

-Non.

-Vous ne savez rien ?

-Je sais beaucoup de choses mais je n'ai rien à dire. Pas même à vous.

L'inspecteur dû prendre un un air éberlué car Arrow afficha un sourire satisfait. Quoi ?! C'était ce petit homme si quelconque et effacé qui s'adressait à lui avec tant d'assurance ? Arrogance même ! Est ce que tout le monde allait donc le prendre pour un imbécile ?! Même le professeur Arrow ? Ce monsieur qui avait l'air si convenable ! Si anglais ! Décidément le pays partait à la dérive avec ces foutues communistes ! Cet homme en était un, voilà la seul explication.

Il reprit d'un ton plus bourru :

- Et quel genre de choses savez vous ?

-Pas du genre qui vous intéresse, vous m'en voyer navré.

-Ah vraiment ! Laissez moi libre d'en juger !

-Excuser moi, je ne pensais pas que vous pouviez être si intéressé par la science politique.

-La quoi ?!

-Je suis professeur de sciences politiques et mon humble savoir se limite à cette discipline.

-Je ne vous suis pas, marmonna Walsh perdu. Quesque le meurtre de la baronne peut bien avoir à foutre avec la science politique ?

-Détrompez vous inspecteur. Arrow avait prit son ton de professeur d'université et s'adressait à Walsh comme s'il s'agissait d'un de ses élève récalcitrant.

- Aristote ne disait il pas que "l'homme est un animal politique" ?  En effet, il vit véritablement lorsqu'il est en société, de telle sorte qu'il peut y déployer ses capacités et y vivre. L'homme qui ne vit pas en société est perçu par Aristote comme étant en quelque sorte déviant de sa nature. Mais attention ! ll faut préciser qu'animal politique ne veut pas dire seulement animal social. Animal social veut dire vivre en communauté (comme le font les abeilles par exemple), animal politique veut dire en plus que nous sommes faits pour vivre dans une CITÉ régis par des lois et des codes moraux.

-Si vous le dites.. maugréa Walsh peu enclin à discuter de textes antiques.

Le Pr reprit son cours, mais à présent, son regard fixait le vide, il semblait plutôt parlez pour lui même.

-L'Angleterre est un pays très "comme il faut" n'est ce pas ? Et gare à celui et surtout celle  qui ne rentre pas dans le moule ! Vous imaginez un peu toutes ses passions et pulsions refoulés ? Le royaume est remplis de névrosés et de psychotiques c'est moi qui vous le dit ! Personnellement j'ai connu plusieurs dames "très comme il faut", pudibondes, modestes... Vous voyez le genre. Et bien vous n'imaginerez jamais de quelles abominations elles sont capables ! La conscience uniquement troublé de la peur du "qu'en dira t'on" et d'être trainé dans la fange ! C'est tout bonnement fascinant de les voire redoubler d'ingéniosité  pour ne pas se faire faire exclure de la société tout en continuant leurs doubles vies !

Se sentant peu concerné par "les problèmes de nerfs des dames" et ennuyé d'entendre cette critique acerbe de la société de SON pays, l'inspecteur Walsh coupa court à ce quasi-monologue.

-Si vous le voulez bien professeur, que faisiez vous hier à l'heure du meurtre ?

Les yeux perçant du Pr Arrow fixaient à présent Walsh.

-J'errais de ci et là, la demeure est vraiment très belle n'est ce pas ? Je ne dérangeais personne, je ne fais jamais de bruit et je suis très discret. Puis je suis allé à la bibliothèque. J'ai vu de très belle et intéressante choses .

-Dans les livres ? Le ton de la dernière phrase du professeur avait étonné l'inspecteur.

-Bien sûr, où d'autres ? Et sans attendre de réponse, le Pr Arrow se leva et sortie sans demander son reste.

Une fois seul, Walsh se prit la tête dans les mains. Ce communiste avait parlé d'abeille à un moment non ? Et bien en tout cas c'est dans ma tête que j'ai l'impression d'entendre une ruche !

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Quand miss Eudora arriva devant la porte du salon, elle était close, l'inspecteur Walsh n'avait décidément pas terminer d'entendre tout le monde. 

-Excusez moi miss...

Miss Eudora se retourna et vit que la personne qui l'interpellait était le comte Hoffer Van Rey. Son visage était pâle, grave et inquiet.

-Je suis désolé de vous déranger, mais je me suis laissé dire que vous étiez... une enquêtrice n'est ce pas ?

-Détective privé, exactement répondit miss Eudora en lui offrant son sourire le plus chaleureux.

-Je suis désolé de vous déranger, je ne voudrais pas abusez de votre temps, mais voyez vous je suis très inquiet au sujet de ma femme... Elle est avec l'inspecteur. Magdalena est quelqu'un de très sensible et j'ai peur que cette brute ne lui fasse peur.

La détective examina le comte et un mot suffisait à le décrire : noblesse.

Mais pas tant la noblesse dû à son rang, il avait une dignité et une distinction extraordinaire. Il parlait un anglais parfait avec un léger accent allemand. Ses vêtements coûteux et de bon goût le mettait en valeur, il était vraiment très beau. Il était grand, avait des cheveux blond et soyeux et des yeux d'un vert captivant, indéfinissable. En ce moment, à s'angoisser dans le couloir, il avait l'air timide et amoureux de son épouse. La belle Magdalena avec qui il était décidément bien assortie. On aurait d'ailleurs été bien en peine de décider qui était le plus beau des deux. Si ce détail marqua tant la détective, c'est parce qu'elle n'était pas sans savoir que la plupart du temps, les très belles jeunes filles de bonne famille sont cédés en mariage au plus offrant qui est dans l'immense majorité des cas un vieux et riche barbon, souvent pervers et violant.

Et pourtant, le visage de la dame blanche de la veille hantait toujours la détective, non la jeune comtesse ne semblait pas vivre précisément un conte de fée. Et en y réfléchissant, depuis son arrivé elle ne l'avait pas vu sourire une seule fois. Le comte avait employé le mot "peur", oui c'était bien le mot pour la définir, la comtesse avait peur. Mais la cause ne pouvait quand même pas être l'inspecteur Walsh ! Certes il avait tous les défauts qu'on voulait, mais cette peur la détective l'avait déja sentie la veille lors du thé.

Soudain, sans crier gare le comte explosa :

-Et puis je ne vois vraiment pas pourquoi il prend tant de temps avec elle ! Magdalena est la douceur personnifié, une fée ! Elle n'a jamais fait de mal à quiconque !

-Je n'en doute pas. Miss Eudora était surprise par la véhémence soudaine du jeune homme qui paraissait pourtant si placide.

-De toute façon nous étions ensemble tout le temps ! Cet imbécile d'inspecteur qui n'a aucun respect pour les convenances ! Il voudrait bien nous incriminer, et bien il en sera pour ses fraies ! Et à partir de ce moment là, le comte devenu sombra dans le mutisme et fit des allez retour dans le couloir comme un lion en cage. 

La peur. Oui durant le thé, lui aussi il avait peur, mais c'était une peur nuancé d'une autre émotion, une émotion bien plus violente.

Miss Eudora en était là de sa réflexion, quand une main vient se poser sur son épaule.

-Bonjour alors miss, bien dormis ?

C'était la gouvernante, miss Glynn, elle avait l'air pimpante et détendu. Ça doit bien être la seule pensa la détective.

-Je n'ai pas très bien dormis cette nuit malheureusement.

-Vous m'en voyez navrée. Nous, nous sommes sur le pied de guerre depuis l'aurore ! 

-Vous avez déja été interrogé ?

-Oui la première, en tant qu'organisatrice de la vie de la maison je présume. Je connais l'emploie du temps du personnel et les habitudes des habitants du manoir.

-Mais pas ceux des invités n'est ce pas ?

A sa grande surprise miss Glynn répondit par l'affirmative.

-Oh mais si biensûr ! Presque tous les invités sont des habitués ! Lady de Craven aimait énormément recevoir mais certains venaient plus que d'autres.

-Ah bon ? Puis je vous demandez qui étaient ces habitués ?

-Eh bien le marquis, le professeur, le comte et....

Soudain la gouvernante fût interrompue par une porte qui s'ouvra violement,  faisant entrer un flot de sanglot. L'interrogatoire 

-Magdalena !

Le comte se précipita vers son épouse pour la réconforter. Mais cette dernière tamponna ses yeux avec un mouchoir et esquissa un pauvre sourire.

-Je vais bien Ludwing. Il a été odieux, mais c'est finit, je me sens mieux.

-Monsieur Hoffir Ven Ray ! A votre tour ! Aboya l'inspecteur.

Le comte Hoffer Van Rey, après avoir confié son épouse encore chancelante au bon soin des deux femmes, il s'avança d'un pas décidé vers le salon avant de refermer délicatement la porte derrière lui il lança à sa femme : -Ne t'inquiète pas pour moi.





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