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23. Pense-tête

Harry glissa un regard inquiet à Rose alors qu'ils traversaient un couloir sombre, illuminé d'un unique chandelier aux bougies déjà soufflées. Si Rose avait toujours eu une particularité, c'était sa beauté aux multiples facettes. Elle souriait, tout le temps, riait, très souvent, gloussait, trop des fois, ses sourcils se mouvaient en vague, s'arc-boutaient, se rapprochaient ou s'éloignaient et parfois montaient jusqu'à manger son front tout entier, ses lèvres s'étiraient avec grâce, en haut, en bas, sur la gauche, sur la droite, et le bout de son nez remuait, tremblotait , se plissait. Ses beaux yeux verts étaient plissés ou grands ouverts, et ses iris s'écarquillaient tant et faisaient parfois des loopings qui menait Harry à se poser certaines questions : pouvait-on faire de la gymnastique de l'œil ? Parfois, elle grimaçait, d'autre fois, son visage arborait un air sauvage, mais le plus souvent, Rose rayonnait. Son visage au repos, même quand elle dormait, il était rare de le voir. Elle bougeait, gigotait, regorgeait d'énergie. Ça faisait déjà quelques temps que cette Rose commençait à s'effacer, mais qu'elle persistait, comme une unique lumière dans un monde d'ombre.

Et pourtant, là, Rose semblait... inerte. Ses yeux si pétillants étaient vagues, et ses traits étaient figés dans une expression des plus vides. Elle fixait obstinément un point droit devant elle, les dents serrées, les épaules tendues. C'était un spectacle singulier et quelque part effrayant. Parce qu'il avait l'impression d'avoir une inconnue en face de lui.
Harry savait que sa sœur lui cachait des choses, il l'avait compris le soir, où Sirius Black était devenu son parrain, où il avait été discrédité de la mort de ses parents, et que Rose avait vaguement reconnu l'avoir compris des semaines à l'avance. Il l'avait compris lorsqu'il lui avait posé des questions sur ce qu'elle faisait à ses cours particuliers, et qu'elle avait esquivé de répondre avec agilité. Il l'avait compris en méditant sur ce qu'il qu'était passé en premier année, lorsqu'ils avaient sauvé la pierre philosophale. Rose ne lui avait pas parlé tout de suite de son étrange pouvoir.

Elle était secrète, et une très bonne gardienne.

Du coin de l'œil, Rose vit très bien Harry contenir un soupir. Il s'élança vers la porte, mais elle l'empêcha avec une vivacité qui le surprit de toucher la clenche. Des voix s'évadaient du bureau, et elle trouvait ça plus constructif de tout écouter que d'interrompre la conversation...

- Un homme est mort à Beauxbâtons, Fudge, et ce n'est pas le premier. Nous devons agir !, clamait Dumbledore.

- Je ne ferai rien !, répliqua Fudge. Dans des temps comme celui-ci, le monde des sorciers attends de la fermeté de la part de ses chefs.

Chefs... Ah, chef, oui chef, Fudge, allez récurer les bottes de Dumbledore vous voulez ?

- Alors montrez-en un peu pour une fois !, s'exclama Dumbledore, la colère couvant sa voix.

- Le Tournoi des Trois Sorciers ne sera pas annulé. Je ne veux pas qu'on me prenne pour un lâche !

On ne vous prend pour rien du tout, sous-fifre, nous savons déjà que vous êtes lâche.

- Un chef digne de ce nom fait ce qui est juste sans se soucier de l'opinion des autres !, tonna Dumbledore.

Fudge dut se rapprocher de lui et elle en déduit que Dumbledore était assis à son bureau. Un choix très diplomatique pour dire de pareilles choses à un ego enorgueilli. Une position d'infériorité qui faisait croire à Fudge qu'il était le dominant. Quand vraiment, il ne l'était pas.

- Qu'avez-vous dit ?, demanda le sous-fifre, furieux. Qu'avez-vous osé me dire ?

Nan mais... Rose leva les yeux au ciel. Dumbledore n'ose rien puisqu'il n'a rien à se faire permettre.

- Excusez-moi messieurs, les interrompit au moment propice la voix de Maugrey. Je crois utile de vous préciser que cette conversation n'est plus privée.

Rose recula de la porte en se redressant à l'entente de ces mots, mais Harry, lui, s'avançait déjà pour toquer. Il resta la main en l'air devant les portes qui s'ouvrirent et elle retint un rictus en pénétrant dans le bureau de Dumbledore. Ce n'était pas le même qu'à Poudlard, mais l'esprit était là. Fudge leur gratifia d'un sourire chaleureux qu'elle ignora. Elle n'avait pas envie de le regarder. Cet imbécile fera mieux de lui baiser les pieds et prier les dieux pour qu'elle ne lui fasse pas faire un petit séjour sous la rivière.

- Oh, Harry, Rose ! Ça me fait plaisir de vous voir.

Plaisir non partagé, évidemment,

- On reviendra plus tard, professeur, bredouilla Harry.

Mais Dumbledore chassa l'air de sa main :

- Oh, vous pouvez rester, nous avons terminé...

Fudge se crispa, mais garda son affreux sourire.

- Je reviens, Mr.le Ministre, excusez-moi, tenez, fit-il en lui proposant un bol de bonbons. Oh, Harry, Rose, vous pouvez prendre un Malice Réglisse pendant mon absence. Mais je vous préviens, ça pique un peu, argua-t-il en en mangeant un.

Puis lui et le ministre passèrent sous les yeux d'Harry et de Rose, Maugrey fermant la marche et les portes.

- J'espère que vous ferez preuve de la même fermeté lorsque vous aurez à annoncer la mort d'Harry. L'avantage c'est que n'aurez pas besoin de le dire à ses parents, balança-t-elle alors que les portes se fermaient.

Fudge sursauta et il y eut un flottement, mais les portes ne se rouvrirent pas. Rose secoua la tête, dépitée, et s'avança dans le bureau pour prendre place au fauteuil de Dumbledore. Elle se demandait si il avait amené Fumseck avec lui. Une pluie de bonbons au sol détourna son attention des différents objets posés sur le bureau et elle se leva avec un soupir pour aider son frère à ramasser les Malice Réglisses.  La bêtise humaine était quelque chose dont elle devenait lassée de contempler. Elle heurta maladroitement les portes d'une armoire qui ne devaient pas être très bien fermées, car elle s'ouvrirent sur une lumière bleutée qui émanait d'une étrange bassine de pierre. Une lueur argentée s'échappait de son creux. Rose n'avait aucune idée de ce que s'était, mais ça l'intriguait. Des files d'argent se prélassaient dans l'eau, comme de petites neurones qui faisaient leur connexion. Harry se baissa, hypnotisé, vers l'eau, et elle eut tout juste le temps d'attraper son poignet avant que le bout de son nez ne touche la surface. Malheureusement, les doigts de Rose effleurèrent l'eau, et ils se retrouvèrent d'un coup le long d'un tunnel sans fin, en chute libre.

Génial.

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