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22. La deuxième marche

Rose ouvrit les yeux sur une bruyante inspiration et se mit à cracher toute l'eau de ces poumons.

L'eau ? Elle porta une main à sa gorge, étouffant. Quelqu'un posa une serviette sur ses épaules, un autre lui tapota le dos, une personne hurla de dégager la place. Rose toussait. Ses yeux se posèrent un peu partout avec affolement, puis elle se rendit compte qu'on lui tenait sa main. Harry. Elle le dévisagea, se rappela doucement des événements, puis se laissa aller au sol, essoufflée. L'eau. Bien sûr. La deuxième épreuve. Elle avait en quelque sorte découvert en avant première en quoi elle consisterait, puisqu'elle en était, techniquement une part. Pendant une heure, les champions devraient chercher... L'être le plus cher à leurs yeux. Ça allait de soit, elle avait été choisi pour Harry. Rose n'avait pas été franchement enthousiaste en apprenant qu'elle passerait une heure sous l'eau, et inconsciente en plus de ça. La dernière fois qu'elle était allée dans la rivière, c'était pour buter un dragon, merde. 

- Tu as gagné ?, demanda-t-elle, le souffle saccade, les yeux fermés.

Elle avait froid jusqu'au bout des doigts.

- Non, avoua Harry, contrit.

- C'est pas grave, le rassura-t-elle.

- Il a cherché à jouer les héros, balança Ron.

Rose ouvrit un œil, intriguée. Comment ça, jouer les héros ? Harry lui fit un petit sourire gêné et elle se redressa, les pupilles étrécis.

- Harry ?

- J'ai aussi remonté la petite sœur de Fleur Delacour du coup Krum a gagné.

Elle entendait ces stupides garçons de Durmstrang acclamer la victoire du joueur de Quidditch. Elle secoua la tête, dépitée.

- Je retire ce que j'ai dit, t'es un imbécile.

Harry tenta un nouveau sourire, mais elle secoua la tête. Rose essaya de bouger et sentit une vive douleur à son mollet. Elle découvrit alors des marques violettes et des écorchures encore saignantes tout le long de ses jambes.

- Des strangulots, lui expliqua précipitamment Harry en voyant son regard noir.

- Merveilleux, grogna Rose en cherchant à se relever grâce à l'appui de son frère.

Ses cheveux trempés collaient à sa peau et elle se sentait un peu faible. Rose aurait dû manger avant l'épreuve, qui sait, peut-être qu'elle aurait vomi dans l'eau sans même le savoir.

- Tu sais, fit Harry alors qu'il la remettait sur pieds, il s'est passé quelque chose d'étrange sous l'eau.

- Comme quoi ?, fronça les sourcils Rose, interloquée.

- J'étais entrain de te remonter à la surface et il y a eut... Comme une force qui te tirait par le bas.

- Une force ?, répéta Rose en sentant quelque chose peser dans sa poche.

- Oui, comme... un poids.

Rose plongea la main dans sa poche et ses doigts rencontrèrent un métal froid. Le trousseau de clé.
Rose se figea. Elle était persuadée de l'avoir laissé à Théodore après qu'il ait insisté pour le récupérer. Son regard se tourna vers la foule des gradins et elle croisa ses yeux bleus. D'un geste, elle attira son attention sur sa poche. À son froncement de sourcil, elle sut qu'il avait compris. Elle sût aussi que c'était lui, le dernier détenteur du trousseau. Mais alors...
Comment ce truc était revenu dans sa poche ?

*

Grelottante de froid, ensevelie sous une tonne de serviette, Rose fixait le vide. Après délibération, les juges avaient accordé des points bonus à Harry pour sa « force morale » et il se retrouvait deuxième de l'épreuve. C'était plutôt pas mal. Rose laissa aller sa tête contre l'épaule de son frère, détournant le regard de la rivière. Elle savait qu'elle hanterait ses nuits, comme le faisait Camille Lemarchais, Quirell, le Basiclic, Pettigrow ou encore Voldemort. La réalité était effrayante parce que nous la confondions avec nos rêves et nos cauchemars, mais nos rêves et nos cauchemars étaient issus de la réalité. C'était un cercle vicieux. Vicieux de peur. Rose frissonna, et une douce chaleur se répandit dans son corps, accompagné d'un picotement au bout de ses doigts et dans sa nuque. Evans.

- Bravoooo !, firent les jumeaux Weasley en les rejoignant.

- Force morale...

- Super !

- Taisez-vous, dit Harry d'une voix où perçait l'amusement.

- Plus crédible tu meures. Autant te mettre à leur pied et les supplier de continuer, Harry, ricana Rose.

Il lui planta son coude dans les côtes et elle fit de son mieux pour ne pas partir dans une nouvelle quinte de toux.

- Avec toi même quand ça tourne mal ça finit bien, rajouta Ron.

- Ouais, bravo le roi de la force morale.

- Ohoh, attention, roi de l'emmerde totale droit devant, chuchota Rose en resserrant ses serviettes contre elle.

Barry Croupton les attendait bien sagement, vêtu de son affreux chapeau. Bon, c'est faux, Rose aimait beaucoup son chapeau. Mais lui ? Nan.

- Tous mes compliments Potter. C'est une belle réussite. Il est déplorable que les strangulots aient été aussi sauvages. Bravo, mes enfants.

Rose se mordit la langue en tiquant.  Mes enfants ? Mes enfants ? Pardon ?

- On vous attend en haut !, lança Ron en partant devant.

- Je regrette qu'on ne se soit jamais parlé, dit-il.

- Regret partagé.

Rose regrettait qu'ils ne se soient jamais parlés... et que ça ne soit pas resté ainsi.

- Parce qu'enfin, j'ai entendu si souvent parler de votre histoire..., continua Barry avec gaucherie, les entraînant dans une petite balade dont Rose se serait fort passée.

- Une histoire hors du commun. C'est tragique bien sûr... De perdre ses proches.

L'émotion affluait dans sa voix. Il devait penser à son fils, réalisa Rose. Elle était pas psy, qu'il aille voir ailleurs bordel. Il s'arrêta et se tourna vers eux.

- On en guérit jamais, n'est-ce pas ?

Il y eut un blanc, que Rose ne prit pas la peine de combler. C'était son moment... son moment de tristesse absolue, pas la peine d'essayer de lui refiler. Bien sûr, qu'on ne guérissait jamais.

- Mais, la vie continue. Et nous sommes-là.

- Oh oui oui j'avais remarqué, acquiesça Rose comme si la remarque de Croupton était très pertinente.

Harry fit un simple sourire, gêné, et Barry se crispa.

- Je suis sûr que vos parents seraient fiers de vous, Potter.

- Dommage que le ministère n'ait pas pu les protéger eux et des centaines d'autres familles, répondit Rose en le dévisageant de ses grands yeux.

- Bartemius !, lança la voix rocailleuse de Maugrey derrière eux. Vous n'essayez pas d'attirer les Potter dans l'un des stages pour étudiants du ministère, j'espère, le dernier qui est entré au département des mystères n'en est jamais ressorti !, asséna-t-il sèchement en s'appuyant sur sa cane.

Maugrey se lécha la lèvre supérieur, tel une grenouille. C'était un tic que Rise observa régulièrement chez le professeur. Barry... Oups, Barty, s'avança, comme transcendé, et se stoppa en face de Maugrey. Son incrédulité semblait être dû à quelque chose chez Alastor qui la gênait fortement. Barty détourna le regard, l'air absent, et s'en alla.

- Et c'est moi qu'on traite de malade !, rugit Maugrey.

Mais oyez papi calme toi. Barty se retourna, mais ne dit rien, et Maugrey avala une longue gorgée de sa flasque. Rose ne savait pas ce qu'il buvait, mais elle n'avait pas besoin d'une conversation avec un ivrogne.

- Viens, Ron nous attend.

Comme si elle était pressée de rejoindre Ron, tss.

*

La nuit tombait tôt, et l'obscurité s'abattait en un lourd voile sur Beauxbâtons. La brume glissait contre la terre, serpentait entre les troncs. Hermione, Harry, Rose et Ron se baladaient dans le Petit Bois. Ils parlaient d'un peu tout, d'un peu rien, très peu français. La journée avait été riche en émotion et Rose n'avait toujours pas parlé à Théodore de la clé. Rose s'amusait à faire grincer la hanse de sa lanterne, juste pour agacer Hermione. Et ça marchait merveilleusement bien ! Elle chantonnait tranquillement la chanson de Poudlard avec Harry alors qu'ils s'avançaient distraitement entre les arbres. Parfois' une branche craquait sous son pied, et le cœur de Rose s'emballait. Elle avait vraiment besoin de repos. Ses yeux braqués au sol tombèrent sur un chapeau. Un chapeau très élégant. Un chapeau très croûton. Le cœur de Rose rata un battement et elle donna un coup de coude à Harry pour lui monter le chapeau. Il l'avait vu aussi. Dans un lourd silence, ils dépassèrent le chapeau, à la recherche de son propriétaire. Pas encore.

Le nœud de Rose se tordit au point de lui donner envie de vomir et une légère douleur la lança dans ses reins. Harry porta la main à sa cicatrice, et ils dépassèrent un tronc d'arbre, les yeux plissés, aveuglés par la lumière de leur lanterne.  Quand enfin Rose put distinguer ce qu'il y avait au sol, le monde tourna. Elle resta figée, à le contempler avec morbidité, et sans qu'elle ne le réalise, sa lanterna glissa de ses mains et se brisa au sol.

La lumière s'était éteinte, emportant avec elle les dernières flammes d'espoir.

Raide, allongé à même le sol, les paupières demi-closes, une main posée sur son torse dans une macabre mise en scène, elle avait le corps dépouillé de vie de Bartemius Croupton à ses pieds.

- Rose ? Harry ?, fit Hermione en débarquant dans leur dos.

Aucun des deux ne répondirent.

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