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19. Une dernière danse

- Où est-ce que vous allez ?, beugla Blaise en voyant les deux filles s'en aller.

Rose et Pansy le regardèrent puis ricanèrent et il aborda un air de chien battu qui briserait le cœur de n'importe qui.

- Se préparer pour le bal, tu veux nous suivre ?, lui proposa gentiment Rose.

Blaise se mit à hocher vivement de la tête avant de réaliser ce qu'avait dit Rose. Il la secoua fébrilement :

- Non, merci ça ira. C'est dans quatre heures en plus !

Pansy se figea et lui adressa un regard noir.

- Tu as intérêt à être tiré sur quatre épingles, gronda-t-elle en claquant la porte derrière elle.

Ce n'était pas comme si elle allait au bal avec lui. Elle avait voulu y aller avec Malefoy, mais il avait déjà quelqu'un, Daphnée Greengass. Pansy avait donc choisi d'y aller avec un 5ème année plutôt séduisant. Rose devait avouer qu'elle n'avait prévu d'y aller avec personnes. Elle aurait bien demandé à Théodore, mais elle connaissait Théodore. Il n'allait même pas venir au bal. Ce n'était pas quelque chose que Rose lui reprocherait. Ça serait sûrement terriblement ennuyant au bout d'une heure ou deux. Rose entrouvrit la porte et glissa sa tête par l'ouverture :

- Tu as intérêt à être tiré à quatre épingles, le prévint-elle.

- Pourquoi ?, questionna Blaise, l'air inquiet.

- Parce que tu viens au bal avec moi, fit malicieusement Rose avec un clin d'œil.

- Mais j'ai déjà demander à-

- On s'en moque t'auras qu'à annuler !, le coupa Rose en claquant la porte.

Elle et Pansy s'enfuirent en gloussant dans le couloir. Aucun élève ne savait qu'il y aurait un bal, et qu'il y aurait donc besoin d'une tenue, mais heureusement, la poste existait. Ce n'était pas ce que dirait Ronald, sa mère lui avait envoyé une horrible robe de bal à l'odeur assez suspecte, mais heureusement pour elle, Mrs.Weasley lui avait choisi quelque chose de beaucoup plus délicat. À vrai dire, Rose n'avait pas l'habitude de porter quelque chose d'aussi jolie. Elle avait toujours hérité des quelques vêtements de son cousin et de trucs trouvés en brocante. Rien de folichon, en bref. Mais là... Mrs. Weasley avait choisi quelque chose de vraiment très beau. Le haut de la robe dévoilait ses épaules et avait des manches bouffantes. La jupe était légèrement bouffante et balayait le sol, assez pour cacher les baskets de Rose - elle n'allait pas se ruiner un orteil pour un bal. Elle dut rajouter une ceinture à la taille, parce que la robe était légèrement trop grande. C'était la couleur qui plaisait le plus à Rose. Un beau vert émeraude sur un tissu satiné et brillant. Elle se regarda dans le miroir et se décida à enlever les élastiques de ses chignons, laissant retomber sa chevelure ondulée dans son dos. Sans vouloir se jeter des fleurs, elle était éblouissante.

- Par Merlin tu as enfin enlever ces chignons !, s'écria Pansy en débarquant derrière elle. Ma petite Rose !, fit-elle en voulant la prendre dans les bras.

- Dégage, la rejeta-t-elle avec un sourire.

Pansy avait choisi une robe rose à la jupe bouffante qui la faisait étrangement ressembler à une princesse de dessin animé... Ou un bonbon ambulant, ça dépendait du point de vue. Rose s'abstiendrait de lui dire. Elle dira aussi à Blaise de s'abstenir. Elle le connaissait. Il aura envie de le dire. Mais elle l'en empêchera. Pour sa propre sécurité.

*

Rose essuya la larme de rire au coin de son œil et donna un coup de coude à Blaise pour qu'il arrête de rire aussi bruyamment. C'était hilarant, vraiment. Apparemment, Harry n'était pas au courant que selon la tradition, les champions du tournoi ouvraient le bal avec une danse. Et ça se voyait juste à sa tête... Rose repartit dans un fou rire en voyant qu'il avait manqué d'écraser le pied de Pavarti Patil. Il avait demandé aux jumelles de les accompagner au bal, lui et Ron. La pauvre Padma se retrouvait affublée d'un garçon qui sentait comme sa grande-tante Tessi, et ce n'était pas un compliment. Ron était assis à une table, l'air grognon, et la fille attendait, mal à l'aise. Rose la plaignait vraiment. Si Ron était de mauvaise humeur, c'était parce qu'il n'avait pas osé demander correctement à Hermione de l'accompagner au bal, et que maintenant, elle se retrouvait avec Victor Krum. Et elle était absolument magnifique dans sa robe.

La pièce avait été tout spécialement décorée pour le Bal de Noël dans les tons argent et blanc. Les murs avaient été plaqués dans un espère de doré-argenté, le sol était recouvert de ce qui semblait être de la neige, les tables semblaient être faites de glace, et des sapins de Noël saupoudrés de neige s'alignaient en trio au fond de la salle remplie. Rose se laissa aller dans une chaise, encore hilare, et coula un regard à Blaise en voyant d'autres personnes rejoindre les champions sur la piste de danse.

- Tu veux aller danser ?, proposa-t-elle en voyant de l'envie dans ses yeux.

Blaise tourna un visage plein d'espoir vers elle :

- On peut ?

- Bien sûr, sourit Rose en se levant.

Elle tira le bras de Blaise et l'attira sur la piste. Blaise lui sourit, ravi, et après une ou deux mesures, ils se calèrent en rythme sur la musique. Un, deux, trois. Blaise la souleva et Rose ria en sentant les volants de sa robe tourner. Elle ratterrit sur terre. Un, deux, trois. Le professeur Dumbledore entrait sur piste, suivie d'une prof de Beauxbâtons, et des applaudissements se firent entendre. Karkaroff dansait avec une femme qui lui était inconnue. Un, deux, trois. Rose croisa le regard pétillant d'Hermione et elle lui sourit en retour. Un, deux, trois. Ses parents dansaient dans une cour, les cheveux balayés par le vent. Ils souriaient, ils semblaient rire. Des feuilles volaient. L'hiver approchait. Un, deux, trois. Du coin de l'œil, elle remarqua le professeur Maugrey battre la mesure de son pied, fredonnant doucement. Il but goulûment dans sa flasque. Il buvait tout le temps dans cette flasque.

L'aiguille affichait 20h tout pile.

Bientôt, une grande partie de la pièce fut réquisitionnée pour que tous valsent et les capes et les robes tournaient, tournaient, tournaient. Blaise et Rose titubèrent sur le côté en riant après un faux pas et s'éloignèrent de la piste pour reprendre leur souffle. Rose s'amusait vraiment bien. Du regard, elle se mit à survoler la pièce, les mains sur les hanches. Le professeur Désiré Landru sirotait un verre de champagne. Rose le dévisagea. Ses yeux croisèrent les siens. Elle croisa ses yeux. Ils se regardèrent. Elle ne souriait pas, mais ses yeux souriaient pour elle. Rose se fraya un chemin à travers la foule, une idée derrière la tête. Honnêtement, elle ne savait pas quel démon l'avait piqué. C'était le soir de Noël, après tout.

- Professeur Désiré Landru !

- Mademoiselle Potter, l'accueillit le professeur avec un sourire.

Rose se courba, un bras plié dans le dos, l'autre tendu, et releva des yeux malicieux sur le professeur, un sourcil arqué :

- Professeur Désiré Landru, m'accorderiez-vous cette danse ?

Il parut surpris, mais le masqua d'un sourire et prit sa main.

- Y'a-t-il une raison particulière au dévolu que vous avez jeté sur moi ?, s'enquit le professeur en guidant la danse.

Il fit tournoyer Rose et elle eut un sourire en coin :

- Vous m'agacez, confia-t-elle.

Quelque chose pétilla dans le regard du professeur alors qu'elle le défiait du regard et elle manqua d'écraser son pied.

- Oups, bégaya-t-elle, un sourire angélique accroché aux lèvres.

Un, deux, trois.

- Vous aimez jouer, n'est-ce pas Mademoiselle Potter ?

Rose tourna, et elle entraperçut son reflet dans le miroir. Ses yeux croisèrent deux perles grises et son cœur rata un battement. Est-ce que... ?

- C'est parce que je gagne toujours, rétorqua avec assurance Rose.

Cette fois-ci, elle lui écrasa le pied. Il ne grimaça pas, mais sa prise sur sa taille sembla se faire plus serrée. Un, deux, trois. Rose vola dans les airs.

- Vous devriez savoir qu'on ne peut pas toujours gagner dans la vie.

Il avait raison.

- Il n'y a que les perdants qui disent ça.

Mais elle ferait comme s'il avait tort.

- Votre arrogance vous perdra, ria chaudement le professeur, amusé de ses réponses.

Les dernières notes de la musique s'envolèrent et Rose se haussa sur la pointe des pieds pour atteindre l'oreille du professeur. Elle mordit sa lèvre inférieure. Peut-être... Peut-être qu'elle allait faire une erreur. Elle ne voyait même pas de quoi elle se mêlait. Mais Rose était comme ça. Il fallait qu'elle mette son nez partout comme une sale fouine. Peut-être qu'elle voulait juste s'attirer des ennuis. Peut-être qu'elle se trompait sur ce qu'elle avait vu, ce jour-là, dans la forêt. Qu'elle se trompait sur cette porte qui s'était fermée. Mais peut-être pas.

- Je sais ce que vous faites avec Camille Lemarchais, susurra-t-elle.

Elle voulut s'éloigner mais il la retint fermement. Sa prise était d'ailleurs si serrée que ses doigts s'enfonçaient dans ses côtes et commençaient à lui faire mal. Mais... Il ne pouvait rien lui faire. Ils étaient dans une pièce bondée d'élèves et de professeurs.

- Je pense que vous vous méprenez, Mademoiselle Potter, répondit Désiré Landru en la regardant droit dans les yeux.

Rose scruta attentivement ce regard.

- Au contraire je pense avoir raison, professeur Désiré Landru. Je pense même que vous avez tué Sophie Desnouveaux.

Le professeur serra les dents, contractant sa mâchoire carrée.

- Dites-moi que j'ai tort, souffla-t-elle. Allez-y, mentez-moi.

Le professeur la dévisagea, ses yeux se posant un peu partout sur son visage, et il finit par la lâcher.

- Je n'ai pas tué mademoiselle Desnouveaux, Rose. Mais vous devriez savoir que vous jouez à un jeu dangereux.

Rose souffla du nez avec un sourire et elle lui tourna le dos. Elle ne se retourna pas, le menton fièrement levé, les épaules rejetées en arrière. Blaise dansait avec Pansy, qui avait abandonné son cavalier pour un partenaire plus amusant. Les majordomes, masqués de ce étrange masque de chat, avaient déposé de la nourriture sur les tables. Elle remarqua Harry et Ron, assis à une table, encadrés de leur cavalière. Ils ne respiraient pas vraiment la joie de vivre et l'humeur de Ron aurait tôt fait de l'énerver, personnellement. Rose décida d'attraper un biscuit au passage et le jeta en l'air pour le rattraper dans sa bouche. Elle allait éviter cette table et rejoindre Blaise et Pansy.

Il était déjà 21h30.

Le véritable bal battait son plein, à présent. Les lumières avaient été baissées et seule une scène était abondamment éclairée. Les Bizarr' Sisters y avaient pris place et hurlaient leurs très adorables chansons à leurs oreilles. Les élèves se déchaînaient comme jamais, en se dandinant comme des dindes pour certaine, koff koff, Lavande, koff, mais d'autres plus timides, se contentaient de quelques pas. Autant dire que Blaise n'était pas des plus timides. Il avait le démon en lui, ce soir. Hermione dansait face à Viktor, plus souriante qu'elle ne l'avait jamais vu sourie. C'était une bonne chose.

Le morceau s'arrêta, et la foule eut un moment de repos. Krum attira Hermione loin des gens et lui baisa la main avant de s'en aller d'un pas rapide. Elle tourna sur elle-même, les mains à la tête, un peu désorientée et tout sourire, et elle s'avança vers les garçons avec un gloussement, se laissant tomber à côté d'Harry. Harry avait vraisemblament perdu sa cavalière en cours de route.

- Qu'est-ce qu'il fait chaud..., soupira Hermione en s'éventant. Viktor est allé chercher des boissons, vous vous joignez à nous ?, proposa-t-elle avec beaucoup d'amabilité qui ne lui fut pas retournée.

- Nan, on ne veut pas se joindre à toi et à Viktor, répliqua avec dégoût Ron en se penchant vers elle.

Harry ne dit rien, parce qu'il n'avait rien à dire. La situation était un peu délicate, il sortait d'une dispute avec Ron, qui était jaloux parce qu'amoureux d'Hermione. Et Hermione pouvait comprendre qu'Harry ne veuille plus perdre Ron, et Harry savait qu'Hermione pouvait comprendre, mais puisqu'il n'approuvait pas vraiment Ron... Il se tut. Hermione déchanta bien vite et lui dit d'une voix étranglée :

- Quelqu'un t'a cassé ta baguette ?

Rose ricana. À ne pas sortir de son contexte.

- Il est à Durmstrang, hallucina Ron. Tu fraternises avec l'ennemi.

Hermione n'en revenait pas. Rose non plus.

- L'ennemi ? Qui voulait un autographe de lui ?, rétorqua-t-elle en le dévisageant de haut en bas. Et puis, je te signale que le but de ce Tournoi c'est... la coopération magique internationale ! Se faire des amis...

- Ce qu'il veut, c'est bien plus qu'une relation amicale.

Rose fronça les sourcils. On pouvait en dire autant de lui. Hermione se leva et s'en alla sans un mot, furieuse. Elle fit volte-face pour dire quelque chose, les yeux humides, mais se ravisa et s'en alla. Rose fusilla Ron du regard. Ce type était vraiment stupide. Rose leva les yeux au ciel et quitta la table à son tour pour rejoindre Blaise et Pansy. Les Bizarr' Sisters s'étaient remis en scène.

21h45.

La musique s'arrêta sur une note discordante. Elle fit tournoyer Blaise en riant, un peu échevelée. Pansy était allée se chercher une boisson et discutait avec son partenaire à une table. Malefoy et Daphné Greengass avaient disparus quelque part faire on ne sait quoi.

- Il fait chaud, souffla Blaise en se penchant vers elle.

Rose ventila son visage de sa main en hochant de la tête. Elle remarqua que Mrs.Maxime avait quitté sa chaise pour se rapprocher de l'estrade, et que les Bizarr' Sisters remballaient leur matériel. Elle leva les yeux au ciel.

- Ils vont bientôt faire le discours pour la fille, fit-elle en haussant la voix pour se faire entendre dans le vacarme.

Elle ne la connaissait pas. Elle savait que ça allait l'ennuyer.

- On y va ?, proposa-t-elle.

Blaise sembla hésiter, mais lui non plus n'avait pas envie de rester, alors il finit par hocher la tête et sourit, dévoilant ses dents. Rose lui sourit en retour et ils s'enfuirent de la pièce en riant. Passés les portes, le souffle froid de l'hiver les firent frissonner et coupa l'adrénaline qui les secouait. Rose se laissa aller contre le mur et soupira. Ils entendaient encore le bruit de la pièce, mais c'était beaucoup plus calme ici. Elle avait l'impression qu'on lui avait rendu ses oreilles.

- Un peu de calme, ça fait du bien, non ?, fit-elle.

Blaise hocha de la tête.

- J'ai l'impression que ma tête va exploser, sourit-il niaisement.

Rose lui attrapa la main.

- Allons-nous balader, ça te fera du bien.

Blaise renifla et la suivit. Ils suivirent les couloirs jusqu'à déboucher sur les préaux menant au jardin. Il faisait frais, Rose avait froid. Elle sentait ses doigts se geler doucement, mais la main qui tenait celle de Blaise restait chaude. C'était une véritable bouillotte. Elle détaillait le paysage pour se vider la tête.

- Ça me rappelle les bals qu'on lançait aux châteaux quand j'étais enfant, confia Blaise alors qu'ils avançaient tranquillement.

Une goutte de sang tomba au sol.

- Ah bon ?, fit Rose, réellement surprise. À la réflexion, Blaise ne parlait pas beaucoup de son enfance, ou même de lui.

Rose se figea alors que son regard s'accrochait au plafond des arches.

- C'est même beaucoup mieux. Enfaite....

L'horloge sonnait ses coups.
22h.

Là, dans le vide, deux jambes pendaient.

- Oh Merlin. Oh Merlin, se mit à paniquer Blaise alors que Rose ne savait pas quoi faire.

Son esprit se remit en marche et elle sortit sa baguette. Un corps oscillait doucement, pendu à une corde. D'un coup, la corde céda en un bruit sec et le corps s'effondra au sol. Blaise recula en hurlant et Rose tressaillit, puis se précipita vers le corps, tombant à genoux.

- Blaise va chercher les professeurs, s'affola Rose en essayant de retourner le corps, ses mains cherchant fébrilement un pouls.

C'était une fille. Elle avait la peau dure et glacée. Voyant que Blaise ne bougeait pas, elle releva la tête.

- Blaise, l'interpella-t-elle en essayant de garder son calme.

Elle pouvait sentir son cœur s'affoler dans sa poitrine. Son sang pulser dans ses veines plus vite qu'à l'habituelle. Et pourtant elle avait l'impression de se glacer sur place.

- Va chercher un professeur.

Il la regarda, les yeux embués, terrorisé. Ses doigts trouvèrent le cou de la jeune fille. Mais Rose ne sentit rien.
Et ce fut à ce moment-là qu'elle vrilla.

- VA CHERCHER UN PROFESSEUR !

C'était trop tard et elle le savait. Blaise hocha de la tête, les mains tremblantes, et détala. Rose parvint enfin à mettre le corps sur le dos et se pencha au-dessus des lèvres de la fille. Pas de souffle. Elle attrapa son poignet, mais il n'y avait pas de pouls. Le cœur de Rose allait transpercer sa poitrine. Elle dévisageait le visage sans vie de la fille. Ses yeux étaient clos, ses lèvres fermées et bleues, ses traits entourés de ses boucles rousses. Des veines fissuraient sa peau violacée. C'était fini ?

De ses boucles rousses. C'était la fille qui pleurait à la mort de Desnouveaux. C'était Camille Lemarchais.

Est-ce que c'était de sa faute ? Est-ce que c'était à cause de sa conversation avec le professeur Désiré Landru ? Plus Rose la regardait, plus quelque chose clochait. La goutte de sang. D'où venait le sang ? Sa gorge était serrée par la corde, et ses vêtements étaient intacts. Rose fronça les sourcils, sa respiration de plus en plus laborieuse. Non. Il y avait une tache qui s'étendait de ses poches. Rose ne réfléchit pas plus et se mit à la fouiller fébrilement jusqu'à ce que ses doigts buttent contre un objet en métal froid. Elle en ressortit un trousseau de clés. Tout ce qu'il y avait de plus normal. Sauf qu'une des clés était tachée. Tachée de sang. Rose le toucha, mais il ne partit pas et tacha son doigt. Tout son corps se mit à chauffer et ses doigts la démangèrent, envahis de picotement. Evans. Elle contempla la clé et ne réfléchit pas plus en entendant des pas débouler dans le couloir : elle enfonça la clé dans sa poche.

- Rose ?, fit Désiré Landru en face d'elle.

Les yeux de Rose étaient brillants et sa peau blanche semblait argentée par la lumière de la lune. Son visage était défait, sa robe de travers. Ses boucles frisottaient autour de son front. Jamais son regard n'avait semblé plus vide.

- Elle est morte professeur, souffla Rose avant de réaliser ce qu'elle venait de dire et d'ôter vivement ses mains du corps.

Elle recula à même le sol, mettant de la distance entre elle et le cadavre, soudainement révulsée, et le professeur se précipita vers le corps avec affolement. Il prit le corps de Camille dans ses bras, essaya de lui parler. Elle le regardait, lui, son visage penché vers celui de Camille et le monde de Rose commença à dangereusement tanguer. Elle entendit des voix dans le couloir, qui lui parvenaient déformées, des pas de courses, et d'autres professeurs débarquer. Rose croisa le regard bleu électrique de Dumbledore et sentit ses lèvres trembler. Il courut à elle et l'éloigna du corps, la serrant dans ses bras. Elle bégayait des mots sans pouvoir produire un son, ses yeux encore accrochés à la chevelure rousse de Camille Lemarchais.

C'était fini. C'était fini.

*

On entre dans ma période préférée du livre hehehehe.

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