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9. Le violon 🌹

On aurait dit que la terre avait été creusée tout autour pour isoler ce petit bout de terre du monde entier. Des mégalithes jaillissaient des entrailles du sol à la bordure du mont, telles des pieux de pierre. Elles étaient lisses, d'une douceur merveilleuse, même si elle ne les avait jamais touchées. L'herbe sous ses pieds nus lui chatouillaient la plante et s'enroulaient autour de ses mollets. L'herbe était jaune et ancienne.

Il ne faisait pas nuit, mais ça en avait tout l'air. Le soleil était un aveugle qui ne voyait pas la lumière du jour. D'épais nuages gris, pas noirs, à l'apparence duveteuse, couvraient le ciel noir. Derrière eux, une lumière baignait et leur donnaient l'allure d'un brouillard épais. Il ne pleuvait pas, pas de pluie, seulement des éclairs. Ils se faufilaient entre les nuages et une fois à découverts, fonçaient à toute vitesse vers le plateau dans un halo luminescent. Ils roulaient en grondements terrifiants jusqu'au noyau de la terre. C'étaient des fils lumineux, d'un vert incandescent qui se plantait dans vos pupilles et vous agressait. Des éclairs verts...

Un imminent sentiment de danger serra le cœur de Rose alors qu'elle tournait lentement sur elle-même, les lèvres entrouvertes, les yeux grands comme le monde. C'était un beau paysage. Il était sombre et chaque élément la violentait. Un vent fort soufflait et gonflait sa robe. Elle était blanche, et légère. Une robe de nuit minimaliste. Malgré tout, Rose n'avait pas froid.

Elle cessa de tourner sur elle-même, faisant face à l'invisible soleil.
Rose inspira une fois.
Une respiration tremblante, aussi instable que la flamme d'une bougie.
Elle inspira une deuxième fois.
Comme un galet qui rebondissait sur l'eau.
À la troisième inspiration, elle détala telle un lapin vers les menhirs.
C'était la peur, qui teintait l'air de cette odeur métallique.

Elle avait vu, elle avait vu le fossé, mais elle ne savait pas qu'il y en avait un. Rose se faufila entre les rocs saillants et à peine eut-elle fait un pas en avant qu'elle était foutue : Rose bascula dans le vide. L'air giflait son visage et la gravité plaquait sa robe contre son corps. Ses cheveux volaient derrière elle, fuyant la chute en vagues noirs. Elle sentait le froid sucer sa peau et s'infiltrer sous ses os. Rose tendait les doigts, comme si elle pouvait se rattraper à n'importe quoi et que ses épaules tiendraient le coup. Sa bouche s'ouvrît sur un cri, mais aucun son n'en sortit.
Pourtant, une femme hurla. Un hurlement terrible.

Rose atterrit durement au sol et sentit chacun de ses os se briser. Elle replia ses coudes sous son torse, râpant la pierre, et parvint à se mettre à quatre pattes. Sa vision était floue, à présent. Le corps parcourut d'une douleur intense et les jambes tremblantes, elle se releva. Le couloir de Poudlard était vide et mal éclairée. La flamme de la torche n'était plus qu'une tâche orange et vive. Quand Rose regarda ses mains, elle vit du sang sur sa robe. Elle entendait son souffle profond tressaillir sur le rebord de sa lèvre et se répercuter en écho dans le sombre couloir.

Une vive douleur se manifesta dans son épaule et elle se retrouva de nouveau au sol. Les taches de sangs sur sa robe s'étaient agrandies. Du bout du pied, on la taquina. C'était de belles chaussures bien cirées. Celle d'un riche. Celle de celui qui avait le pouvoir. Elle se releva. C'était comme ça, elle n'avait pas le choix.

Et Rose devint une balle. La foule s'agglutinait autour d'elle et on la renvoyait d'un joueur à l'autre, sa robe toujours plus imbibée de sang. Il tournait déjà au brun. À chaque endroit où leurs mains la touchaient, une vive brûlure l'assaillait. Elle entendait leurs rires s'installer vicieusement sous son crâne.

Enfin, la balle fut passé à un monstre hideux qui arborait le visage d'Harry et le hurlement retentit de nouveau, perçant ses tympans. Le sang imprégnait tant sa robe à présent qu'il dégorgeait sur sa peau et roulait dans le creux de ses coudes, entre ses cuisses, jusqu'au sol. On la balança de nouveau, et cette fois, ce fut le visage de Pétunia qui lui sourit.

Alors, Rose hurla, elle hurla jusqu'à ce que ses cordes vocales lâchent une par une, tranchées par la peur. C'était les cordes d'un violon accordées à la douleur, usées à force de jouer, qui cédaient à la souffrance.

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