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Chapitre 6 : La fille à la voiture

La voiture se déporta sur le bas-côté. Il y avait une place. Juste-là, entre une poubelle pleine et le parechoc écrasé d'une Peugeot. Loïs tourna la clé. Le moteur s'arrêta. Plus de bruit. Cela devait faire bien vingt minutes qu'il ronronnait sans pause. Ce soupçon de silence était apprécié. Le crane enfoncé dans l'appui-tête de son siège, la jeune femme laissa planer son regard sur le spectacle s'offrant à elle. Une rue. Vide de monde. Des écriteaux colorés pendaient aux vitrines des magasins. Quelques caractères chinois, une ribambelle de mots vietnamiens. Rien qu'elle ne comprenne. Et puis là, juste derrière cet arbre, surplombant l'espace comme un roi en son domaine, une immense tour.

Elle était blanche. Immobile. Sa pâleur affreuse reflétait les éclats du soleil. Blanche, mais constellée de taches régulières. Des fenêtres, carrées, sombres. Myriade de lucarnes sur le monde. Des petites gens. De grandes personnes. Une foule d'anonymes, empaquetés là, à l'abris de cette immense façade de béton.

Détachant sa ceinture, Loïs s'extirpa de la voiture. L'engin bipa deux fois. Elle était partie. Samedi. Jour de congé. Chose rare, ils avaient toujours besoin de monde durant les weekends. Une main en plus, pour guider les clients, renflouer les rayons, faire les comptes. Du profit, encore un peu plus. Mais aujourd'hui, personne ne l'avait contactée. On se débrouillait bien sans elle. Rien de surprenant. Encore fallait-il qu'elle trouve à s'occuper.

Un gamin au sweat bleu la bouscula. Bredouillement d'excuses. Pas de problème, ne t'inquiète pas. Il lui ouvrit la porte. Elle s'y engouffra. Direction le dernier étage.

Il n'avait manqué de peu qu'elle ne sombre dans son néant. Pieds nus, corps affalé sur le canapé, elle avait fixé le plafond durant de longues heures. Pas de musique. Pas de bruit. Juste elle et cet odieux vide. Cela n'avait plus rien d'affreux après tout ce temps.C'était devenu une connaissance. Presque un ami. Elle l'observait, lui aussi. Mais une sonnerie l'avait chassé. Un téléphone qu'elle avait cru éteint. Sur l'écran, un nom qu'elle ne connaissait que trop bien. Imane.

L'ascenseur grimpait vers le sommet. Loïs n'essayait pas de compter les étages. Il y en avait trop. Le garçon était sorti au cinquième. Une femme au foulard vert était montée au septième. Elle lui avait souri. Son regard était doux.

La voix de son amie n'avait pas tardé à éclater dans son oreille. Violente. Vivante. Une question de vie ou de mort, avait-elle martelé. Sans doute exagérait-elle un peu. Arold, le serveur fou de la dernière fois, avait besoin d'une voiture pour transporter les dernières basses nécessaires à son concert de ce soir. Celle de son batteur était tombée en panne, et il avait pensée à elle. Oui. Elle. Loïs.

La femme au foulard vert eut un hochement de tête. Signe d'au revoir. Elle sortait là. Vingt-neuvième étage. Plus que cinq.

Peu de gens étaient équipés de voitures dans la capitale. Moins encore aussi près de chez lui. Promis, il la rembourserait. Loïs avait refusé cette dernière idée. L'argent ne l'intéressait pas. Mais elle voulait bien sortir. Le véhicule de la FNAQ trônait toujours au pied de son immeuble. On l'avait chargé d'une course la veille. Autant se rendre utile. Et puis, cela l'occuperait un temps. Elle n'était jamais allée à un concert de jazz. Imane avait laissé tonner un cri de joie. Arold serait ravi. Rien de compliqué, sa sœur l'attendrait à son appartement. Dernier étage. Elle lui expliquerait tout sur place. Parfait. À très vite ma belle. Sa voix s'était tue. Loïs avait reposé son téléphone. Elle n'était pas belle.

Trente-quatrième étage. Trois notes retentirent dans l'ascenseur. Accords timides. Elle était arrivée. La jeune femme laissa aux portes le temps de coulisser. De l'autre côté, un couloir, à peine éclairé. Elle quitta son carrosse. Tout était silencieux. Ses pas résonnaient dans l'espace vide. Trois portes. Elle cherchait le numéro 90. Là.

Le paillasson était beige, taché de noir. On ne pouvait faire plus simple. Une porte grise, aux contours caillés. Et une sonnette. Juste en dessous, un nom. MIGNON. Loïs fronça les sourcils. Non, elle ne rêvait pas. C'était bien un nom. Un nom de famille. De quoi prêter à sourire, si cela n'avait pas été aussi pathétique. Pas ridicule, pathétique. Secouant la tête pour chasser ces dernières pensées qui ne faisaient sens, elle se redressa avant d'appuyer sur l'interrupteur.

Bruit de sonnette.

Silence.

Rien.

Toujours immobile sur son paillasson, Loïs laissa s'écouler une flopée de secondes avant de renouveler l'expérience.

Toujours rien.

Une fois de plus. Et encore. Puis encore. Son doigt s'agitait sur l'interrupteur. Mince à la fin. Elle n'était pas venue pour rien.

La porte s'ouvrit dans un fracas.

« Oui bah c'est bon je suis pas sourde ! T'as pas deux minutes ?! »

Une femme avait surgi dans l'encadrement. Deux yeux sombres gorgés de colère. Et une bouche, entrouverte, de laquelle s'étaient échappés une bourrasque de paroles agressives. Une femme. La sœur de l'autre. Loïs n'eut pas un geste, prise de court par la violence de cet accueil.

« Qu'est-ce que tu veux ? »

Battement de paupières. Les choses reprenaient place. Oui. Ce qu'elle voulait. Une évidence.

« C'est Arold qui m'envoie. Je suis Loïs. »

Les sourcils de la jeune femme se froncèrent. Quelques instants seulement. Car ses yeux ne tardèrent pas à s'écarquiller. Un poisson, tout juste sorti de l'eau. Elle se tapa la cuisse.

« Ah mais ouais, purée. C'est toi la fille à la voiture ? »

La fille à la voiture. Le titre aurait presque pu sembler flatteur. Loïs n'eut pas le courage d'une grimace. Elle soupira.

- C'est moi.

- Cool. Eh ben entre, fais comme chez toi.

La porte s'ouvrit tout à fait, englobant la jeune femme d'un halo de lumière. Plus de ténèbres. Loïs s'avança. L'inconnue l'observait. Échange de regard. Soupçon de défiance. La porte se referma.

Il faisait clair dans la pièce. Deux fenêtres encadrées par des rideaux bariolés laissaient entrer le soleil. Pas de mur, juste des posters, d'immenses graffitis, encadraient l'espace. Dans l'angle, un canapé vert aux coussins enfoncés. La table basse se devinait sous un monticule de paperasse et de gobelets. Des bouteilles trainaient sur le sol. Par endroit, des morceaux de partitions. Au centre trois immenses boites noires trois immenses boites noires dissimulaient un tapis aux motifs indiens. Et un clavier.

« Voilà les bébés. »

Loïs se retourna. Derrière, mains sur les hanches, son agréable tenancière l'observait avec un léger sourire. Son corps était long, plat. Ses cheveux noirs se fondaient dans l'obscurité de ses vêtements. Elle eut un mouvement de tête en direction des boites. Loïs la dévisagea un temps avant de pivoter.

- Tout ça ?

- Tout ça.

Sa voix avait perdu son agressivité. Elle était grave. Mais pas agréable pour autant. Une touche de sarcasme. Loïs la considéra une nouvelle fois avant d'abandonner toute tentative de considération. Non. Elle ne l'aimait pas. Déjà, les traits de son visage s'étaient effacés de son esprit. Il ne restait plus que ces boites, là, face à elle. Infime soupir.

- Super.

Elle acheva la distance qui la séparaient des objets de sa venue. Son pied frôlait la caisse. Un cube plutôt. Loïs s'accroupie. Une poignée figurait à chaque extrémité. Ses doigts s'y enroulèrent. La surface était râpeuse, tiède. Désagréable. Inspiration. Ses muscles se tendirent, elle se redressa. Pour aussitôt tout laisser tomber dans un bruit sourd. Le parquet craqua. Bon sang. C'était atrocement lourd.

Un souffle. Une pression moqueuse tout juste sortie d'un nez trop fin. Loïs se retourna. Bras croisés, l'inconnue n'avait pas bougé. Toujours à la même place. Toujours cet air méprisant. Elle se redressa, ébouriffant d'une main distraite sa frange dérangée.

« Ok, et je suis censée faire comment pour les descendre jusque dans la voiture ? »

Un sourire. Narquois. Étalé sur ce visage. Des lèvres fines s'arquant en une grimace froide. Une étincelle s'était allumée dans son regard. Deux pupilles noires incrustés dans des amandes. Loïs frissonna. Elle ne l'aimait pas. Secouant la tête comme pour chasser des pensées malvenues, l'inconnue s'approcha. Une démarche lente, souple. Elle considéra un instant les trois boites avant de hausser les épaules.

- Je serais tentée de te dire de les balancer par la fenêtre...

Ses yeux la fixaient. Non. Ils la guettaient. Ils espéraient quelque chose, une réaction, un soupçon de surprise, une ombre effrayée. Rien. Loïs l'observait sans un mot. Le visage éteint, comme à son habitude. Et l'air las. Ce personnage l'agaçait. Non. Il l'ennuyait. L'inconnue se détourna.

- Mais Arold risque de m'en foutre une. Ça coûte cher ces merdes.

Et sans laisser à son interlocutrice le temps d'assimiler ses paroles, elle se baissa pour saisir une poignée. Un temps. Sa tête se redressa, révélant ce visage qu'elle avait si fin. Une peau mate, des traits réguliers. Tout l'inverse de son frère.

« Bon, tu m'aides ? »











La portière claqua. Un bruit sec, une détonation. L'heure du départ. Loïs tira la ceinture pour la fixer à l'attache de couleur rouge. Ses mains se posèrent sur le volant. Silence. Elle ferma les yeux. Un souffle chaud s'échappa de ses lèvres. Les caisses étaient dans le coffre, le clavier coincé entre les sièges arrière. La peste, disparue. Il n'y avait plus qu'elle, sa cargaison, sa destination. Tout allait bien.

Grincement de porte. Nouveau claquement. Soupir appuyé. Loïs rouvrit les yeux.

Là. Elle était là. Assise sur le siège passager. Juste à ses côtés. L'inconnue. La sœur de l'autre. Les doigts toujours agrippés à son volant, Loïs fixait la créature sans un mot. Ses paupières ne battaient plus. Interdite.

« Quoi ? »

Ses longues jambes repliées sous son siège, la jeune femme l'observait, l'air surprise. Amusée. D'un mouvement de bras agile, elle libéra les quelques mèches de cheveux qui s'étaient coincées dans la lanière de sa ceinture. Infime sourire. Odieuse grimace.

« Arold ne t'as pas dit que je venais ? »

Les pupilles de Loïs ne s'étaient détachées de ce visage. Ces traits, trop délicats. Une douceur de façade. Une beauté d'un jour pour cacher la laideur de la nuit. Elle venait. Aussi. Une vérité qui aurait pu passer pour une évidence. Mais un fait dont on s'était bien gardé de l'informer. Elle ravala une boule de fatigue. Il fallait faire avec. Elle voulait une occupation. Elle était servie.

« Non. »

Un mot. Un silence. Elles s'observaient. Se dévisageaient. Sans vraiment savoir pourquoi. À qui flancherait la première. Peut-être. L'inconnue secoua la tête. Ses pupilles s'étaient perdues dans le goudron de la rue.

« Ben je viens. Allez, roule ma poule. »

Le moteur gronda, elles étaient parties. Adieu, tours gigantesques et froides, adieu paysages impersonnels et pourtant si vivants. La voiture fonçait. Peu de circulation, une fin d'après-midi. Les murs étaient gris, les visages aussi. Seul ce ciel bleu détonnait. Mais il était si rare, dissimulé derrière ces bâtiments. Un monde fait de briques, dont on avait retiré les couleurs. Loïs fixait l'asphalte. Une ligne blanche. Toujours la même. Rien de nouveau sous le soleil.

Feu rouge. Vert. Redémarrage. L'inconnue étira ses bras, libérant sans pudeur un bruyant bâillement. L'une de ses jambes se posa sur le tableau de bord. Des converses. Noires.

« Au fait, je m'appelle Naomi. »

Le nom roula sur sa langue. Il dévala dans le véhicule, une bille, pour venir se loger dans le tympan de la conductrice silencieuse. Elle enregistra l'information. Trois syllabes. Cinq lettres. Quelque chose de simple, clair. Facile à retenir. Une nouvelle dont elle aurait pu amplement se passer. Mais le fait était là. Implacable. Brut. Elle ne broncha pas. La route continuait à défiler. Le bitume chauffait. Elle restait impassible.

« Il y a moyen de mettre de la musique ? »

La main de Loïs libéra un bref instant le volant pour aller appuyer sur une touche. Rectangulaire. Noire. La mélodie envahit l'habitacle. Un rythme lent, allant en s'accélérant. Une voix accompagnait des notes. Des paroles mâchées, à peine réfléchies. Tout juste avait-on le temps de les digérer que d'autres venaient vous abreuver. Insatiable. Musique populaire. Bruyante. La conductrice n'écoutait déjà plus. La route. Toujours la route.

Le bras appuyé sur le genou qu'elle avait en hauteur, Naomi agitait la main. Ses doigts remuaient dans un rythme régulier. Mouvement de tête. Son regard avait quitté la rue pour se tourner vers sa comparse. Un regard toujours aussi sombre. Le temps d'une chanson. Puis d'une suivante. Des flèches, l'éclat d'une lame. Loïs se savait transpercée. Cela ne l'inquiétait guère. Il y avait le moteur. Des pédales ses pieds. Ce vrombissement jusque dans sa poitrine. Là. Un semblant de vie.

« T'es pas du genre bavarde toi. »

La phrase cingla dans l'espace. Une fraction de seconde. Loïs détacha son regard de la route. Les pupilles la fixaient toujours. Il n'y avait plus de sourire. Elle tourna la tête. Ligne blanche.

« Parce que t'as quelque chose à me dire ? »

Silence. Le regard flotta un temps, puis se détourna. Comme un poids que l'on retirait de sa poitrine. Une libération que personne n'attendait, mais qui faisait du bien. Ses doigts s'étaient resserrés autour du volant. La route.

« Non. »

Le bourdonnement du moteur se mêlait aux notes de musique. Une balade. Des sonorités espagnoles. Fragments de douceur. Du bruit, comme pour étouffer un cri. Un malaise. Non. Tout allait bien. Pourquoi s'entêter ? Pourquoi cette présence la dérangeait ? Elle n'avait rien demandé, rien réclamé. Juste, un temps de vie. Un temps pour elle. Sans vide, sans blanc, sans absence. Mais ce regard, cette voix, ce souffle, cette personne. Tout cela la dérangeait. Feu rouge. Courte pause.

« Ça n'empêche pas de faire connaissance. »

La lumière rouge s'éteignit. Vert. Son pied s'écrasa sur la pédale. Taire cette voix. Loïs pivota brièvement la tête. Mouvement irrépressible. Les deux pupilles sombres. Une fois de plus. Elle tourna le volant.

« Demain tu auras oublié mon existence, alors qu'est-ce que ça change ? »

Oui, qu'est-ce que cela changeait ? Ce n'était que du bruit. Sa personne lui était bien indifférente. Elles n'avaient rien, rien en commun. Trois caisses, un clavier, un sombre individu aux cheveux roses. Rien.

« Wow, t'es terriblement dramatique en fait. »

La voix tinta. Moqueuse. Méprisante. Les pupilles n'avaient pas bronché. Toujours rivées sur elle. Loïs ne releva pas. Dramatique. Un adjectif bien noble. Mais un mot qui ne lui convenait pas. Elle n'était pas dramatique, non. Elle n'était pas.

- Qu'est-ce que t'en sais que j'aurais oublié ton existence ?

- Parce que c'est toujours comme ça.

Oui, toujours comme cela. On parlait, on se présentait, bafouillait quelques futilités inutiles, esquissaient des promesses impossibles, simulait des rires, feignait des fascinations malvenues. Puis tout cessait. Le temps des adieux, moment de l'oubli. Mouvement de mains, sourires de façades. Et jamais plus l'on ne se recroisait. Silence. Déferlement d'énergie pour une absence de résultats. Rien qui ne vaille la peine. Trop de masques.

« Tu ne souhaites pas me connaître, tu veux juste faire du bruit pour rendre ce quart d'heure de voiture moins insupportable. »

Le paysage avait changé. Moins de gris, plus de lumière. Des couleurs. Le flash des enseignes. Les passants semblaient plus vivants. Certains dansaient. D'autres riaient. Deux mondes, deux ambiances. Naomi l'observait. L'autre gardait son regard rivé sur la route. Cette ligne droite. Une corde de sécurité. Pour ne pas se noyer.

« Parce que là en tirant la gueule tu trouves ce quart d'heure de voiture sympa ? »

Une provocation. Non. Une remarque. Sympa. Rien n'était sympa. La voiture s'engagea dans une ruelle.

« Moins fatiguant. C'est ici ? »

Ses jambes avaient retrouvé le plancher de la voiture. L'un de ses bras était appuyé contre la fenêtre, le second reposait sur sa cuisse. Naomi la considéra encore quelques secondes avant de détourner la tête, dans un bruyant soupir. Une enseigne rouge flottait au-dessus d'une porte noire. Discrète mais pourtant atrocement visible.

« Oui. »

La voiture marqua l'arrêt. Son pneu frotta contre la dalle du trottoir. Un bruit sourd. Puis le silence. Loïs détacha sa ceinture et s'extirpa du véhicule. Sans un regard pour sa bruyante passagère. La portière claqua. Elle se dirigea vers le coffre. L'air été frais, presque humide. La journée tirait à sa fin. Le bleu de ciel se pâmait d'un voile rose. C'était doux. Elle déverrouilla la porte.

Bruit de chaussures sur le sol. Une ombre. Naomi. Sans un mot, les deux femmes se saisirent de la première boite. Aussi lourde qu'à l'aller. Chacune, une poignée dans la main. Pas un bruit. Pas même un souffle d'effort. Rien. Juste le ronronnement de la rue. Cette vie qui battait, quelques mètres plus loin.

« Je ne sais pas comment tu t'es fourré ça dans la tête mais c'est bien triste comme raisonnement. Et je crois franchement que tu te trompes. »

Une voix. Grave. Mais douce. Pas l'once d'un mépris. Pas l'ombre du dédain. Juste cette voix. Grave. Loïs releva la tête. Deux pupilles sombres. Les mêmes que celles qui l'avaient fixée dans la voiture. Les mêmes qui l'avaient dévisagées sur le palier de cet appartement. Les mêmes. Et pourtant. Il y avait autre chose. Juste derrière cette obscurité de nuit. L'once d'un espoir. Le fragment d'un avenir. Quelque chose. La jeune femme s'était figée.

Le vent.

Une porte claqua.

« Mes sauveuses ! »

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