Âmes sensibles abstenez vous ! Contenu très violent et gore ! Je n'oblige pas les juge a le lire ! Un avertissement se noter juste avant le passage ainsi que après. kimchi-ma 1654 mots

Je contemple mon ombre se soulever au fur et a mesure de ma respiration.  Il fait froid. Des frissons dansent sur ma peau nue.

Je sais maintenant ce qu'ont ressenti tout ceux à qui j'ai volé la vie. Je revois leur expression de souffrance me suppliant de les aider. Je le souviens de mon rire devant leur agonie. Mon coeur saigne. Il transpire de culpabilité.

J'attrape au hasard une potion. Le liquide tangue quand je l'agite. Il est rouge, rouge passion, rouge amour, rouge comme une rose, rouge comme une coucher de soleil, rouge comme le sang...

Je la débouche et la porte à mes lèvres. Je n'hésite pas. Souffrir est la seule façon qui semble obstruer le chagrin qui saisit mon cœur. Je laisse le poison couler dans ma gorge. Car je ne me voile pas la face... J'ai passé plus de vingt ans à utiliser ses fioles et a contempler leur oeuvres. Je connais les effets de celle ci aussi bien que ceux des autres.

J'utilise la seringue afin d'aspirer la solution carmine. Je lève les yeux vers Camille qui était toujours paralysé sur son lit. Il fixe comme si j'étais le diable en personne. Peut être le suis-je d'une certaine manière... Pour la population Lacrymosienne, je suis un cauchemar, une légende visant à terrifier les enfants. La Rouquine comme ils me surnomment originalement.

Je contemple le plafond de la grotte, je sais que la potion va mettre quelque temps avant d'agir. Elle va d'abord d'attaquer aux extrémités pour finir au cœur. C'est le liquide le plus dangereux des Vengeresses. Comme tous, il ne peut pas te tuer mais tu es a jamais détruit. Ta vision du monde en est a jamais bouleversé. J'ai déjà revu une fois, une victime de ce poison. Il avait les cheveux gras et peu entretenus. Sa peau était sale et son nez cassé. Lui qui, avant mon passage, était noble, portait maintenant des vêtements déchirés et plein de poussière. Mais le pire était son regard. Ses yeux étaient vide comme si son âme était parti. Ils avaient perdu leur teinte et semblaient passifs. Je n'ai jamais rien vu de tel.

- Le sang, ami ou ennemi? Car c'est ce qui nous lie mon cher Camille...

Sans aucun scrupule, je lui plante, une dernière fois, l'aiguille dans le cou, ignorant la surprise dans son regard.

(Début du passge très gore )

Ça commence... Je ferme les yeux en inspirant profondément. Je sens mon sang bouillir dans mes veines. De la sueur coule le long de mon visage. Je tremble de tous mon corps. Puis soudain, mes bouts de doigt s'enflamme. Je hurle en sentant ma peau se consumer. Des morceaux de chaire cramés tombent sur le sol. Sur l'autre main, mes ongles s'arrachent d'un coup vif. Le sang dégoulinent le long de mes mains, comme celui de Camille quelques heures auparavant. Sur mes bras de grandes entailles apparaissent. Je bascule la tête en arrière et pousse un cri de souffrance. Je presse les plaies afin d'essayer d'endiguer l'hémorragie. Un craquement de mauvaise augure résonne dans la pièce. Mes orteils viennent de se briser. Je sens quelque chose s'échapper de mes jambes et une vive douleur d'emparer de mon corps. Je hurle de nouveau. Je baisse les yeux vers le bas de mon anatomie. Mauvaise idée.. Mon estomac se soulève et je vomis sous la douleur. Mes organes venaient de se déverser au sol. Mes muscles semblent s'enflammer. Je me cambre sur le sol. Mon corps est secoué de spasmes.

Son corps s'agite au sol. Ses doigts se détachent de son corps pour se disloquer sur le tapis. Il frotte ses moignons ensanglanté contre lui se créant des griffures sur la peau. Camille pousse un silencieux hurlement de souffrance pure. J'éclate de rire.

- Dis toi que ce que tu ressens actuellement, est ce que j'ai éprouvé devant ta trahison... lui murmuré-je.

L'urine et les escréments sortent de la parties sans que je ne puisse rien y faire. Mon estomac se tord, me provoquant des crampes horribles. Je vomis jusqu'à ce que ma gorge s'arrache. Je sens mes dents s'arracher une à une. Je crie, me débat mais rien n'y fait. Mes lèvres s'ouvrent, mes joues se déchirent. Ma tête tourne. Un voile noir comment à apparaître devant les yeux. Des voix me parviennent. J'appelle, je les implore de m'aider. Seul des rires me répondent. Je hurle d'aller au diable !

- Tu es un lâche Camille. Dès le moment où j'ai tué mon tout premier maître, tu as su que tu était le prochain. Tu as préfèré changer de nom plutôt que de m'affonter, fuir au lieu de m'attendre... Tu as laissé un innoncent mourir à ta place ! Tu n'as même pas réagi quand j'ai annonce sa mort tout a l'heure. Tu pensais vraiment que je ne saurais pas faire la différence entre toi et un autre ?! Tu m'as pris pour qui ?! On a grandi ensemble, pas longtemps mais suffisamment pour que je te connaisse.

Un râle de souffrance me répond. Des l'arme de sang coulent de ses yeux. Ses lèvres explosée ne peuvent plus formuler de mots. Il est désarticulé de par partout. Son tapis blanc est maintenant rouge sanguinolent. Son regard exprime son immense douleur.

Pour la première fois de ma vie, j'ai vraiment peur. De mon nez coule des flots de sang. Je sens mes côtes se briser sous un poids énorme. Ma poitrine s'ouvre. Je hurle de douleur. Des larmes de sang dévalent mes joues arrachées.

(Fin du passage très gore )

-  Tu as choisi l'argent plutôt que ta famille, lui chuchoté-je à l'oreille. Tu m'a sous-estimé ! Mais c'est fini Cam ! Tout est terminé !

Une grognement de douleur plus tard, le poison atteint son cœur. Il pousse un hurlement atroce et malheureusement pour lui inaudible. Sa poitrine s'ouvre alors en deux et une boule noir-violet en sort. L'âme de Camille venait de s'envoler hors de son corps avalée par le poison. La flamme obscure s'agite un peu avant d'exploser et de disparaitre.
Aussitôt, chaque blessure se referme, les membres retrouvent leur place, les os brisés se resoudent et le sang qui inonde le parquet se retire dans le corps. Comme je l'ai dit, aucune des potions Vengeresse ne peux tuer... Mais Camille n'existe plus. Tous ses souvenirs, ses émotions, sa conscience, et en définitive, tous ce qui faisait de lui une être humain a disparu. Maintenant, il n'est plus qu'un corps qui attend sa fin sans aucun but. Puis c'est là que tout a basculé, alors que je tourne la tête pour partir, je croise son regard. Un regard autrefois doré comme le mien mai qui maintenant tire plus vers le vert marron terne. Mais c'est surtout la passivité qui s'y trouve qui me choque. Lui qui a toujours été dynamique et vif ! Je recule, horrifiée par la vision de ses yeux qui ont partagée mon enfance. Je prends alors conscience de ce que j'ai fait, de l'effet de ce poison sur cette personne que j'ai aimé. Je tire un long poignard de ma ceinture. J'hésite un instant avant de le lancer dans sa poitrine. Je pars ensuite en courant sachant très bien, à mon cœur qui se déchire, que mon arme a atteint sa cible.

C'est presque terminé. Je sens a présent le poison se concentre dans mon cœur. Je cambre la poitrine, me griffant la poitrine au passage, dans un hurlement de douleur. Puis tout devient noir. Mon corps se soulève. Et quelque chose force le passage vers l'extérieur. Mon dernier regard est pour la rose blanche qui se trouve au fond la grotte. Peut être ai-je une hallucination causée pas la potion mais ma dernière image est celle d'une rose rouge comme le sang. Rose de sang... Je ferme les yeux, ayant un dernière baiser pour tous ceux, aussi peu nombreux soient-ils, que j'ai aimé. Une dernière excuse pour ces vies que j'ai volées... Et une dernière pensée pour lui, mon sang, ma chair, mon frère...

PDV AUTRES:

Nous sommes des âmes meurtries,
Trahis et blessées par la vie,
C'est dans cette grotte isolée,
Que nous nous sommes réfugiées.
Mais nous sommes partout.
La vie, c'est nous.
La mort, c'est nous.
La souffrance et la joie, c'est également nous.
Nous sommes la flamme d'une bougie,
Et  l'eau qui coule à l'infinie.
Nous sommes  chaque larme de chagrin
Et chaque rire, même pour un rien

L'humanité est une espèce bien compliquée.
Fascinée par la destruction
Elle a signé sa propre condamnation
Mais au lieu de s'arrêter
Elle a préféré s'entêter.
Préfèrant nier l'inévitable
Que se débarrasser de son arsenal.
Mais elle le regrettera que se soit aujourd'hui ou demain.
Car chaque chose est vouée à une fin
Éphémère, voici ce qu'est l'être humain.

C'est une histoire peu banale
Aussi tragique que immorale.
Déléguant les liens du sang au dernier plan,
Ils ont chacun fait des choix différents.
Mais en la trahissant, il n'avait pas prévu,
Jamais, il n'aurait cru
Créer, en elle, ce sentiment si puissant.
C'est à cause de lui que le sort l'a débusquée
La transformant ainsi en machine à tuer.
Pour elle, c'est encore différent.
Pendant des années, elle en a rêvé
Sa rage s'est accumulée.
Si bien qu'une fois devenue fée
Elle s'est vengé
Chaque personne qui l'avait détruit
L'a payé de sa vie.
En finissant par le dernier
Celui qu'elle a tant aimé et détesté.
Mais la seule différence
Fut sa conscience.
Alors que lui n'a regretté
Que lorsqu'elle a commencé a le traquer.
Elle, a abrègé sa douleur
Détruisant dure labeur.
Car contrairement à lui, elle s'est souvenue
Que malgré tout ce qu'ils avaient vécu,
Il reste un être humain.
Il ne mérite pas de lendemain
Mais il avait payé
Ces souffrances, elle a donc arrêté.

Nous, dans tout ça, nous sommes la culpabilité qu'elle a ressenti
La haine dont son cœur était emplie
La cupidité qui les a amené
Dans cette grotte isolée.
Et enfin nous sommes la rose
Rose blanche immaculée
Rose rouge ensanglantée
Avec qui tout a commencé et avec qui  tout s'est terminé.