7 - 1 - "Small boobs"
POV : Zayn
J'ai dit à cette fille de porter une attention toute particulière à Niall. Parce que, quittes à être venus jusqu'ici, autant aller jusqu'au bout.
Il était à peine en train de s'habituer à l'endroit, et relâcher un peu la pression ; j'aurais peut-être dû lui laisser un peu plus de temps. Mais, elle est arrivée à ce moment, alors j'ai sauté sur l'occasion.
Je me mordille la lèvre en regardant la fille faire son show. J'espère que Niall va s'éclater. C'est le but, dans ce genre d'endroit.
Elle danse, elle se trémousse, elle s'assoit sur ses genoux, elle agite ses seins sous son nez, elle se colle à lui. Si j'étais à sa place... A la place de Niall, je veux dire. Je crois que je banderais déjà comme un fou.
Avant qu'elle n'arrive, ses copines avaient déjà fait un show parfait. On est assis près de la scène, juste devant la barre, et, la fille qui s'y accrochait, était une véritable déesse. Elle avait une souplesse... ! Et, elle était tellement belle. Mais, elle est partie ailleurs, et, je ne peux plus la voir.
Celle qui s'occupe de Niall n'est pas mal non plus. Vraiment pas mal. Elle est de taille moyenne, mince, avec un très joli visage et de longs cheveux roux. Pas un roux flamboyant, un roux qui ressemble plutôt à un châtain. Elle a des fesses parfaitement proportionnées, sur lesquelles j'aurais carrément déjà mis mes mains si je le pouvais. Et, des petits seins parfaitement mis en valeur par son soutien-gorge.
Un vrai régal pour mes yeux.
Ok, je passe pour un pervers. Mais, c'est l'endroit qui veut ça.
La fille commence à rouler une grosse pelle à Niall, et moi, je rigole, comme un con. Mais, il est tellement coincé ! On dirait qu'il a peur que la police rapplique, ou je ne sais pas quoi. Mais, il ne s'est pas encore plaint ; je pense que ce qui lui arrive ne lui déplait pas.
La fille commence à onduler du bassin. J'arrête de rire, j'ai la bouche entrouverte, comme un débile. Je les observe, ils sont maintenant presque en train de copuler devant moi ! Mais, Niall n'a toujours pas bougé. Je crois que, de toute façon, on n'a pas le droit de poser les mains sur les filles.
Elle lui parle, mais, avec la musique et le bruit, je n'entends pas ce qu'elle lui dit. Je vois qu'il lui répond, mais, je n'entends pas non plus. Ils parlent un petit moment comme ça, puis, elle se lève, et s'en va.
- Qu'est-ce qu'elle te racontait ?
- Oh, bah... elle a dit que j'étais mignon.
- Juste ça ?
- Elle m'a dit que si je voulais, on pourrait en faire un peu plus... ailleurs...
Il me dit ça d'un air gêné, voire honteux, tout rouge.
- Pourquoi tu as refusé ?
- Parce que, je... je suis pas venu ici pour ça. On... On peut partir maintenant ?
- Si tu veux.
On se lève de nos chaises, et on quitte l'endroit. Je passe mon bras autour de lui et le rapproche de moi, et, on commence à marcher.
- Zy...
- Oui ?
- Pourquoi tu vas dans ce genre d'endroit ?
Il croise les bras en grelottant, je le serre un peu plus pour le réchauffer.
- Va pas croire que je viens ici par habitude. C'était juste pour t'aider.
- Mais, t'es déjà venu ? insiste-t-il. Tu prends du plaisir à venir dans ce genre de truc ?
- C'est pas comme ça... Si je viens, c'est uniquement pour le fun. Et, je n'aurais aucun intérêt, et aucune envie d'y venir seul. Je voulais venir avec toi.
- Je comprends pas le principe, souffle-t-il. C'est pas pour être excité qu'on vient ici normalement ?
- Ouais, mais, c'est pas uniquement ça. Je me suis bien marré moi quand elle a commencé à t'embrasser. T'étais tellement...
- Tellement quoi ? demande-t-il d'un air mécontent
- Coincé.
- Coincé ? Moi je suis coincé ?
- Oh oui tu l'étais. T'avais peur qu'elle te bouffe ou quoi ?
Il s'arrête subitement, se défait de mon étreinte, et se tourne vers moi.
- Zy, j'avais aucune envie de me faire bouffer par cette fille.
- Mais, tu risquais rien...
- Tu comprends pas. J'avais pas envie d'aller dans une chambre avec elle.
- Eh bien, peut-être que tu n'es pas attiré par les filles.
Il secoue la tête.
- Elle m'a chauffé comme j'aurais jamais imaginé.
- Mais... je dis complètement perdu. Pourquoi tu...
- J'avais pas envie de...
- Est-ce que tu viens de dire que tu es hétéro ? je l'interromps subitement
- Bah, en tout cas, il semblerait que je puisse être attiré par des filles.
J'acquiesce sans rien dire. Puis, je lui souris, et le rapproche de moi, avant qu'on se remette à marcher.
- Est-ce que... on vient vraiment de découvrir que j'aime les filles ?
- Il semblerait.
- Mais, est-ce que ça veut dire que je n'aime pas les garçons ?
- Tu veux qu'on aille dans un club gay pour voir ?
- Euh, non. Non, je veux rentrer.
Il a l'air horrifié. Je ris doucement, et, on entre dans la station de métro. On s'installe dans le wagon, qui est quasiment vide.
- Je me sens bizarre, me dit-il. Tout ça, ça me fait bizarre.
Je passe le bras autour de lui et il pose sa tête sur mon épaule.
- C'est normal. Mais, tout va bien.
Une vieille dame en face de nous nous regarde. Quand elle voit que je l'ai remarquée, elle m'adresse un tendre sourire.
- Je veux pas être hétéro, dit-il d'une voix inaudible
- Pourquoi ? Les filles sont belles, douces, intelligentes.
- Mais elles sont chiantes. Et, elles ont un trou entre les jambes, me dit-il horrifié. Tu veux que je fasse quoi avec ça moi ?
Je prie intérieurement pour que la veille dame n'entende pas cette conversation.
- Merci pour cette information très intéressante.
- Quoi ?
- Que t'es passif. Pas comme si je ne le savais pas, mais, t'as l'air horrifié à l'idée d'entrer ton spaghetti quelque part.
- Arrêteeee ! Et, ce n'est pas un spaghetti.
- Ton ver de terre ?
- Nooon !
- Ta petite couleuvre ?
- Mais !
- Ton petit cui-cui ?
- Zayn ? Tais-toi.
Je pouffe.
- Et, il n'est pas petit, dit-il vexé
- Qu'est-ce que tu en sais ? Tu l'as vu beaucoup de fois ?
- Bah, c'est le mien.
- Mais, je crois que je le connais mieux que toi.
Il me regarde outré, sans plus rien dire, la bouche ouverte. J'adore tellement l'embêter.
- Il n'est pas petit ! s'écrie-t-il finalement
Je pose la main sur sa bouche. On n'est pas seuls dans ce wagon.
- Retire ça tout de suite ! me dit-il en se dégageant
- Alors là, même pas en rêve.
- Il n'est pas petit !
- Tu crois ?
Il me foudroie du regard, comme un enfant caractériel.
On sort du métro, et, on reprend la marche jusqu'à notre appart.
- Il n'est pas petit ! continue Niall
- Oui c'est ça, si tu veux.
- Il ne l'est pas !
- Ça reste un spaghetti.
- MAIS.
Je m'amuse vraiment. Le voir aussi susceptible, ça aura totalement fait ma soirée.
- C'est pas un spaghetti putain !
- Tu préfères un ver de terre ? Ou, un petit serpent. Tu connais la théorie de Freud là-dessus ?
- Non, et j'en ai rien à foutre ! Ce n'est pas un spaghetti, et il n'est pas petit !
- Selon lui, l'idée du serpent est une image qui rapporte aux pénis.
- Hein ?
- En gros, si je dis « serpent », tu penses à un pénis.
- Heiiiin ? Mais, ça sert à quoi de savoir ça ?
- J'en sais rien, demande à Freud.
Il ne dit rien pendant quelques secondes. On arrive à notre immeuble, on monte les escaliers. Il a l'air toujours pensif, tandis que je cherche la clé dans ma poche. Je la trouve, et l'insère dans la serrure.
- Serpent, me dit-il alors
- Quoi ? je demande en me tournant vers lui
- Bah, serpent.
Je le regarde, perplexe. Quoi ?
- Bah, serpent ! A quoi tu penses, là ?
Je rêve ! Ce petit con me teste.
Très bien. S'il veut jouer, jouons.
- A ton minuscule, mignon, petit spaghetti.
Je dis ça d'un air angélique avant d'entrer dans l'appartement. Sa mine outrée était exquise. Il entre après moi, et laisse la porte claquer derrière lui.
- Je vais te frapper, me dit-il
- Oh, mais je t'en prie, je dis en écartant les bras
Il fonce sur moi, et, je l'attrape, exactement comme Luke l'aurait fait avec moi. Il se débat dans mes bras, mais, je le maintiens, et pars le jeter sur le lit. Il gesticule comme un petit asticot tandis que je le tiens en place contre le matelas.
- Tu es un tout petit asticot.
- Et toi, un gros chieur !
- Oh, Niall. Tu ne peux pas faire mieux que ça ?
Il me foudroie du regard.
- Allez, on réessaie. Petite chenille.
Ses yeux s'ouvrent en grand, comme s'il venait d'avoir une illumination. Il pose les mains sur mon torse pour me repousser, mais, il n'y met aucune force. Je les attrape et l'interroge du regard.
- J'ai... Je... Euh... Je voudrais savoir un truc.
- Quoi ?
- Non, mais, je veux dire, je voudrais tester un truc. Mais...
- Tu veux que je te plote ? je demande en plaisantant
Parce que, je ne sais pas, mais on dirait qu'il va me demander ça. Même si, je sais que ce n'est pas ça. Mais, présenté comme ça, ça pourrait.
- Oui.
Oh.
- Enfin, si t'es d'accord.
Je reste immobile. Est-ce qu'il me fait une blague ? C'est à cause de ce que j'ai dit ? Je suis allé un peu trop loin ?
- C'est pour voir un truc, me dit-il sérieusement
Bon, si c'est pour voir un truc.
- Okay.
- D'accord. Mais, vas-y à fond, ok ?
Je n'ai aucune idée de ce qu'il entend par-là, mais ok. J'ai envie de rire tellement je ne comprends rien à ce qui se passe.
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