- Aaaaaaaaaaaaaaaaaah ! fait Niall en retournant précipitamment dans sa chambre de laquelle il vient à peine de sortir. J'avais oublié qu'il faisait aussi froid !

Il revient, emmitouflé dans sa couette.

Pour une fois que je me suis réveillé avant lui. C'était fun. Je pouffe en le suivant des yeux alors qu'il s'assoit à côté de moi pour prendre son petit-déjeuner.

- Quel dommage, je lui dis. J'ai à peine eu le temps d'entrevoir tes jolies petites fesses.

Il rougit et évite de me regarder. Je crois qu'il n'aime pas trop que je le vanne sur ses caleçons. Raison de plus pour continuer à le faire.

- Je vais essayer de nous trouver un radiateur après les cours, je dis

- Cool ! Tu veux que je te passe de l'argent ?

- Non, on verra ça plus tard.

- J'espère que tu vas en trouver un. Il fait vraiment trop froid.

- T'inquiète pas. Hors de question que je laisse mon petit leprechaun mourir de froid cet hiver.

- Eeeeh, je suis pas un leprechaun.

- Si. Un tout petit. Tout mignon. Et tout à moi, je dis en l'attrapant pour le serrer fort contre moi

- Arrêteeeee ! dit-il en me repoussant. Je suis PAS un leprechaun !

- Okay, comme tu veux. Mais, t'es toujours ma meuf.

Sur cette phrase, je me lève, et pars dans la salle de bain, fier de mon coup. La tête qu'il a faite était hilarante.

Je retire mon haut et ouvre le jet d'eau de la douche pour que ça se réchauffe, et j'entends qu'on tambourine contre ma porte.

- Je ne suis PAS une fille ! râle Niall quand j'ouvre la porte

Subitement, il fait comme un arrêt, et me regarde de haut en bas.

- Je... savais pas que... tu allais prendre ta douche. Je te laisse.

Il repart aussi vite. Je secoue la tête, ferme la porte, et prends ma douche. 

Quand je ressors de la salle de bain, je trouve un Niall grelottant emmitouflé dans sa couverture. Je m'approche de lui et il se colle contre moi.

- T'es tout chaud ! dit-il émerveillé de trouver un peu de chaleur

- Va dans la salle de bain, je lui dis doucement. Il fait chaud là-bas.

Il file comme une flèche. Je reste là à sourire, amusé de son comportement d'enfant, et pars vérifier le contenu de mon sac. Je ne sais même pas pourquoi je me suis réveillé aussi tôt ce matin, c'est tellement contraire à mes habitudes. Je crois que j'avais froid.

Niall finit par sortir de la salle de bain, et, quelques minutes plus tard, on part pour la fac.

- J'ai froid j'ai froid j'ai froid j'ai froid j'ai froid... se plaint Niall inlassablement

Je ne peux empêcher un petit pouffement de franchir la barrière de mes lèvres. Quel gosse.

Il me lance un regard mauvais, et reprend ses plaintes interminables.

- Niall.

- Quoi ? Regaaaaarde, j'ai les doigts tout bleus ! dit-il en me mettant sa main sous le nez

Je l'attrape pour la reculer, et il soupire.

- Y a pas que tes doigts qui sont bleus, je dis en lui souriant

- Quoooi ? demande-t-il en fronçant les sourcils

- Tes lèvres.

Il me regarde sans rien dire, la bouche entre-ouverte. Sans oublier de claquer des dents.

Je pouffe une nouvelle fois, retire mon écharpe, et l'enroule autour de son cou.

- Sale gosse, je plaisante. Ta maman t'a pas appris à sortir couvert ?

- ...Mais... Et toi ? demande-t-il complètement perturbé sans faire attention à ce que je lui ai dit

- Moi... Je fais en sorte que tu ne meures pas de froid.

Il me sourit. Je lui pince la joue comme à un enfant, puis on reprend la route. Un enfant, c'est exactement ce à quoi Niall me fait penser, en ce moment.

On arrive à la fac et on se sépare pour se rendre chacun à notre amphi. Je m'assois lourdement sur ma chaise, et sors mes affaires, prêt pour un cours interminable. Le prof arrive, commence à parler, et moi, je dors à moitié sur la table. Glorieux. Je sais.

A la pause de midi, je trouve Louis, qui me dit avec une mine dépitée qu'Harry mange avec Kendall. N'ayant aucune envie de passer le repas en tête-à-tête dans une ambiance déprimante, on décide d'aller trouver les Australiens et s'incruster avec eux.

- Zayyyyn ! fait Luke en me voyant avant de m'attraper par l'épaule et me ramener contre lui

Et merde. J'avais oublié ce petit détail.

- Luke, arrête, tu vas le casser, lui dit Louis

- Mais naaan, dit le géant en me gardant contre lui et passant les bras autour de moi. Jamais je ferais ça.

- T'es flippant, dit Ashton en le tirant loin de moi

- Mais quoi ? Il est chou, dit-il en me pinçant la joue. Regarde, il a la peau toute douce on dirait un petit bébé.

Note à moi-même : ne plus jamais me raser. Ça excite les géants.

- Laisse-le tranquille, souffle Ashton visiblement lassé

- Oh ça va, râle Luke en se rasseyant brusquement à sa place

- Viens là, me dit Calum. Loin de Luke. Tu ne risques rien.

Je ne me fais pas prier et m'assois à côté de Calum.

- Vous avez vu les deux amoureux, dit Michael d'un air rêveur, la tête sur la main

Je suis son regard et comprend sans mal qu'il parle de Niall et Liam.

- Ils sont trop chous, dit Calum en gloussant

- Et c'est grâce à nous ! dit Mike fièrement

- Ouais ! On a géré.

- Go Malum !

- ...Ma...quoi ? demande Louis en cassant leur délire

- Michael + Calum, explique Mike. Une équipe qui gagne.

- Un peu qu'on gagne ! dit Calum en souriant grandement. On a remis Niam ensemble !

- Et c'est la plus belle histoire qui soit, dit Michael en balayant une larme imaginaire au coin de son œil

- Eh, tu oublies Lashton, proteste Ashton. Lashton est beaucoup mieux que Malum.

- Même pas dans tes rêves, lui dit Calum en le défiant du regard. De toute façon, ton Luke n'est pas très fidèle.

- Je n'ai jamais dit qu'on était exclusif, lui répond Ashton

- C'est.quoi.votre.délire ? lâche Louis dans un murmure

- Vous faites pas ça entre vous ? demande Calum en fronçant les sourcils

- Non, dit Louis complètement perdu

- Pourquoi ? demande Calum comme si c'était impensable

- Parce que... commence Louis

- Parce que, face à Larry, qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ? je dis

- Quoi ? fait Louis en se tournant vers moi

- Bah... C'est vous, l'équipe qui gagne. Toi et Harry.

- Hmm, fait-il en penchant la tête. C'est vrai.

On reste un moment à parler de ça et manger nos frites presque froides, puis, finalement, chacun repart de son côté, et je me retrouve à nouveau seul. Je me dirige vers la salle d'arts, et m'adosse au mur près de la porte. Je suis trop en avance, je vais devoir attendre. C'est super.

Les minutes passent, le prof finit par arriver. Il déverrouille la porte, entre, pose ses affaires, je fais de même et d'autres élèves commencent à arriver. Je retire le tissu qui cachait mon chevalet, et observe mon travail. Je suis assez dubitatif. Les travaux qu'on fait en ce moment ne m'inspirent pas, et je crois qu'on peut clairement le voir sur mon œuvre. Si on peut appeler ça comme ça.

Je soupire. Inspiration, où es-tu ?