Chapitre (21)
« N'oublie surtout pas d'apporter les macarons! » cria ma mère avant de fermer la porte.
Je fermai ma doudoune et sortit de la maison, après avoir écouté les nombreuses demandes de ma mère qui recevait aujourd'hui à la maison la mère de Tony, et donc sa future belle mère. Elle tenait à ce que tout soit parfait, et après avoir posé plusieurs questions à Louis sans que Tony ne soit au courant, elle a apprit que Mary adorait les macarons, le poulet et les bougies parfumées à la cannelle.
Je devais donc acheter des macarons lorsque je finissais mes cours.
Il faisait mauvais temps ce matin-là, un temps sinistre qui pesait lourdement sur le coeur des passants. Une brise légère et froide se faufilait à travers les rues vides de notre quartier. J'avais décidé de marcher jusqu'au lycée, même si Tony tenait à me déposer. J'ai jugé préférable qu'il reste avec sa fiancée dans les draps bien au chaud, sans avoir à quitter le confort et la chaleur que lui offrait son lit. Louis, lui, avait décidé de rester à la maison pour accompagner son père à l'aéroport.
J'essayais de me réchauffer les mains en les frottant, quand je vis la petite boutique où j'avais acheté la boîte de friandises avec Harry. Les décorations d'Halloween ont été remplacées par des décorations de Noël. Peut-être que je trouverais des macarons par là?
Je poussai la porte en verre de la boutique avant d'y entrer. Une agréable odeur sucrée de friandises régnait sur la pièce. Un jeune asiatique à l'apparence soignée m'adressa un beau sourire suivi d'un bonjour très chaleureux. Il portait un large sweat angry birds et une paire de lunettes geek encadrait ses yeux. J'espérais rencontrer la vieille femme de l'autre fois mais le jeune homme l'avait visiblement remplacé.
« Vous avez besoin de quelque chose? »
« Euh oui, vous vendez des macarons? »
« Bien sûr, ils seront disponibles l'après-midi, vous pouvez donc passer votre commande et passer les prendre. »
Pour un asiatique, son accent était très correct de sortes qu'en entendant sa voix, on ne pouvait lui donner autre origine qu'anglais.
Je lui passai ma commande et avant de m'apprêter à sortir, je décidai de lui demander où était la vieille dame qui s'occupait du magasin avant lui.
« Elle nous a quitté il y'a deux jours, que son âme repose en paix.. » fit le jeune homme d'un ton désolé. « La connaissiez-vous? »
« Oh pas vraiment, elle m'a juste donné une boîte de friandises il y'a quelques semaines »
« Une boîte? Attendez une seconde s'il vous plaît. »
Il semblait surpris. D'un geste rapide, il déverrouilla son cellulaire et me montra une photo d'une boîte dorée similaire à celle que la vieille dame nous a offert, Harry et moi.
« C'est bien elle mais pourquoi? »
« Ton amant et toi devraient être fortement liés dans ce cas, Helene n'offrait pas cette boîte à n'importe qui, crois-moi. Elle a dû sentir cette forte connexion entre vous deux. Selon les traditions de la famille, si la boîte perd ses couleurs c'est que votre couple s'affaiblit. C'est la dernière de la famille et Helene tenait à en faire cadeau à deux personnes qui s'aiment vraiment. » Il fouilla dans un tiroir et en sortit un bout de papier. « Tu vois le nombre de couples qui ont visité la boutique en ce jour? 28 couples. Pourtant, c'est à vous deux qu'elle appartient et elle est le symbole de votre amour. »
Je restai sans voix. Comment une boîte ordinaire pouvait être le symbole d'amour?
« Peut-être que vous n'y croyez pas, mais souvenez-vous, si la boîte perd ses couleurs, votre couple est en danger. Prenez en soin. »
Il semblait sérieux, beaucoup même. Je n'étais pas superstitieuse mais ses explications m'avait donné envie d'y croire comme on croyait aux contés de fées, plus jeunes. Mais pourquoi Harry et moi?
« Bonne journée mademoiselle, vous êtes toujours la bienvenue. »
J'adressai un sourire aimable au client avant de sortir en pensant à cette mystérieuse boîte et à Helene.
"Helene tenait à en faire cadeau à deux personnes qui s'aiment vraiment"
C'était trop beau pour être vrai.
Je continuai ma marche jusqu'à arriver devant la porte du lycée. Je reconnus la voiture de Zayn devant celle-ci. Capuchon sur la tête, foulard autour de mon cou recouvrant la moitié de mon visage, et les mains dans les poches, je me dirigeai vers la porte le plus discrètement possible sans que le propriétaire de la Ferrari me remarque.
« Même avec un déguisement de momie, le corps entièrement couvert, je pourrais te reconnaître.. »
Et merde..
Il m'attrapa par la main avant de déposer un léger bisou sur ma joue. Il retourna à la voiture et revint avec deux mugs de frappucino au chocolat dans les mains, ceux que vendait la cafétéria où travaillait Harry.
Je sentais ses iris fixés sur moi et cela me déstabilisait plus qu'autre chose. Son regard posé sur moi me gênait. Celui d'Harry m'intimidait, c'était différent.
« Ta boisson préférée! »
Je le remerciai avant de boire une gorgée du frappucino. Zayn en fit de même. Je jetai un coup d'oeil sur sa tenue toujours aussi bien soignée. Ce matin, il était vêtu d'une chemise blanche accompagnée d'un bomber noir et d'un jean déchiré au niveau des genoux. Il avait tout d'un badboy que l'on voyait dans ces séries clichées; le regard, le sourire. Il rassemblait toutes les critères physique dont une fille pouvait rêver, sauf que je me voyais mal tomber amoureuse de lui, moi qui avait décidé d'enquêter sérieusement sur la famille Malik et spécialement leur incroyable fils qui faisait battre le coeur d'une centaine de filles au lycée. En effet, depuis que je l'ai surpris en train de parler avec le patron d'Harry, je n'ai pu m'empêcher de me poser plusieurs questions, non seulement sur ça, mais ma curiosité avait également viré sur l'histoire de Lydia, la soeur d'Harry. Comment était-elle morte? Pourquoi? Pourquoi Harry semble connaître Zayn depuis toujours? Et pourquoi cette haine? Il y'avait donc là quelque chose qui clochait, et je voulais savoir de quoi il s'agissait.
« On monte? »
Je me contentai d'un signe de la tête pour répondre à Zayn, et le suivit jusqu'à la salle qui nous servait de laboratoire de chimie.
*********
PDV de Louis.
« Votre carte monsieur Tomlinson? »
La charmante demoiselle à l'entrée de ma salle de sport me demanda ma carte avant de me permettre l'accès à l'ascenseur qui menait vers les vestiaires. J'étais venu afin de récupérer quelques affaires que j'avais oublié il y'a quelques jours et non pour une séance de musculation. Pourtant, j'entrai dans la salle à la recherche d'un visage familier. Diana. Elle était assise seule au fond de la salle, sûrement à l'attente de son coach. Elle était dotée d'un charme stupéfiant. Ses longs cheveux blonds retombaient sur ses épaules, et sa bouche rose et pulpeuse était légèrement entrouverte. Je soupirai, profitant de cette merveilleuse vue.
Va lui parler pauvre lâche..
J'avais toujours voulu entamer une conversation avec elle, ne serait ce que pour lui poser une question, certes c'était facile à dire mais quand il s'agissait de faire le premier pas, je me retrouvais en situation panique. Cette fois, l'occasion se présentait plus précieuse que jamais. Elle était seule et j'étais habillé de façon présentable pour accueillir ma grand mère. Je ne pouvais pas laisser passer une opportunité pareille, celle d'échanger quelques mots avec cette magnifique jeune femme que j'aimais.
Allez mon grand, tu peux le faire!
J'ajustais le col de ma chemise et m'avançai d'un pas rassuré vers Diana. Je ne savais même pas quoi lui dire ou lui demander. C'est comme si mon coeur agissait pour moi et je le suivais tel un con. Un vrai con.
« Bonj... »
Mademoiselle était au téléphone. Je me donnais une légère claque discrètement avant de me retourner, prêt à sortir de la salle. Mais la jeune fille avait prononcé un prénom au téléphone, celui de mon meilleur ami, chose qui me laissa sans voix et qui me poussa à me cacher derrière un vélo elliptique et écouter la suite de la conversation.
« Écoute Niall, Harry n'est pas venu à la salle toute la semaine et je n'ai rien à te cacher. » Elle marqua une pause en grimaçant. « Je sais bien que c'est Zayn qui te demande tout ça mais moi j'ai d'autres choses à faire que le surveiller, le fait d'avoir son téléphone ne l'a pas suffit? »
J'étais choqué et offusqué. Diana avait servit de complice à Zayn et nous a surveillé. C'était clair. J'eus un pincement au coeur. Je regrettais même d'être là, écoutant la fille qui faisait battre mon coeur parler à l'ennemi d'Harry. Je regrettais avoir découvert qui avait aidé Malik et maintenant que je le savais, je me sentais con.
« Oui, même son pote là, l'autre taré je ne le vois plus. Bon assez parler d'eux, on se voit quand? »
Et c'est là que tout l'espoir, l'admiration que j'avais envers cette fille, avaient chuté d'un seul coup. Un taré. Voilà ce que j'étais et je ne pouvais ne pas l'admettre. Un taré d'apprécier cette fille qui me fascinait.
Mon téléphone vibra dans ma poche.
De: Papa
"T'es où? Je passe te chercher. Mary est arrivée"
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