Mon visage s'illumina lorsque je retrouvai enfin le livre que je cherchais depuis plus d'une demi heure. Je me penchais en avant et mes boucles brunes flottèrent sur mes épaules suite à mes mouvements précipités.

"Les cellules procaryotes"

Il fallait que je bosse sur mon devoir de biologie et la bibliothèque était pour moi le meilleur endroit afin de récolter des informations de sources fiables. Pourtant, même si j'essayais de me concentrer sur mes fiches et les réponses que je devais clairement expliquer, des flashs de la soirée d'hier me revinrent en mémoire.

Flashback.

Ni moi ni Harry ne semblons comprendre cet échange que nous venons d'achever. Je me sentais gênée, voir même confuse, et je ne savais si je pouvais affronter le regard du bouclé encore une fois. Des frissons accompagnaient les battements de mon coeur et je sentais une chaleur étouffante envahir mon corps. Harry, aussi était en sueur, mais son eau de parfum très forte gagnait contre l'odeur de sa transpiration.

« Jessie? » m'interpella une faible voix féminine.

Je me retournai pour découvrir Ashley, qui avait du mal à marcher. Son état n'était pas agréable et je fus obligée de courir vers elle pour l'aider à mieux se tenir sur ses deux jambes.

« J'ai appelé Liam, il arrive pour nous emmener...»

Fin du flashback.

« Toujours en train de bosser. »

J'apperçu Zayn près de la table où j'ai décidé de m'installer pour étudier. Il ne portait pas de vestes en cuir comme d'habitude, mais un tee-shirt avec plusieurs logos vu la chaleur qu'il faisait aujourd'hui. Il avait ce sourire coquin collé aux lèvres et cette attitude badboy qu'il a toujours eu depuis notre jeune âge.

« Pourquoi tu ne fais pas équipe avec quelqu'un pour ton travail? » demanda-t-il en tirant sur une chaise pour s'asseoir tout près de moi. « Le prof a permis le travail de groupe tu sais? »

Il avait raison, pour ce genre d'exposé, notre enseignant de biologie nous permettait de travailler à deux mais je préférais bosser toute seule et mériter ma note sans aides. Je préférais avoir mon propre travail et l'exposer seule.

« Je préfère travailler seule. » répondis-je en feuilletant l'encyclopédie que j'avais trouvé il y a quelques instants.

« Et si je te proposais de faire équipe avec moi? » Il fit mine de lire mes fiches. « Tu te rappelles de notre exposé sur l'eau en cm1? tu étais la fée des rivières et moi un petit déchet ridicule. »

Nous nous mettons à rire ensemble et je me remémorais les souvenirs du primaire. Zayn était amoureux de moi mais je me souvenais toujours l'ignorer parce que ma meilleure amie l'aimait. Oui, ashley, la jolie barbie amoureuse du joli badboy.

« Zayn Malik et Jessie Parker, le fameux duo de retour! » hurla-t-il attirant l'attention des étudiants présents à la bibliothèque.

Je riais légèrement lorsqu'une vieille femme se pointa derrière Zayn alors qu'il continuait à crier tel un enfant.

« Nous aurons le meilleur exposé! » Il continuait à crier.

« Jeune homme! Vous êtes dans une bibliothèque voyons. » lui ordonna la vieille dame.

Le concerné pivota pour se retourner et faire face à la bibliothécaire. Les expressions de cette dernière changèrent rapidement, elle semblait surprise et confuse en même temps.

« Oh Malik, je voulais dire prenez votre aise. »

Je vis la bibliothécaire s'enfuir discrètement et retourner à son bureau un peu plus loin. C'est fou à quel point les gens du lycée et même les employés craignaient ce garçon.

« Je prends ce beau sourire pour un oui? »

Ou pour un "t'attends quoi pour te casser de ma table et me laisser travailler?" me souffla ma conscience.

« Et si je te dis que le travail doit être présenté cette semaine et non la semaine prochaine et que j'ai déjà les résumés des premiers chapitres? »

Je soupire, finissant par accepter la proposition du petit déchet qui représentait la pollution dans mon ancien exposé de cm1.

****

« Maman! Je suis rentrée. » criais-je avant de franchir la porte et retirer mes baskets.

J'inspirai profondément et reconnut l'odeur de la bonne soupe chinoise que préparait la talentueuse cuisinière, Jane Horner, ma mère.
Je balançais mon sac et mes clés sur un des canapés lorsque j'entendis un trébuchement derrière moi.

« Salut.. » dis-je en découvrant un homme confortablement installé sur mon canapé préféré.

Il était vêtu d'une chemise rose pâle et d'un jean bleu. Il semblait avoir la quarantaine et je me posais de nombreuses questions concernant sa présence chez moi, au salon. Pourtant, son visage ne m'était pas inconnu.

« Ma chérie...»

Ma mère entra dans la pièce, un plateau entre les mains et je vis une assiette de sushis et plusieurs sauces que ma mère a dû sûrement acheter. J'avais déjà l'eau à la bouche mais je devinai que ma mère allait commencer par les présentations.

« Tony je te présente Jessie ma fille, Jessie je te présente Mr.Tomlinson le directeur de l'agence de voyage. »

J'adressai un sourire chaleureux au patron de ma mère avant de faire un clin d'oeil discret à cette dernière qui préparait la table. Elle finit par déposer les plats asiatiques avant de rejoindre la cuisine encore une fois.
Je me retrouvai à nouveau seul avec Tony qui versait du jus dans les quatres verres que ma mère avaient mis sur la ta table.

Quatre verres?

Curieuse de savoir à qui été destiné le quatrième verre, je rejoignis ma mère à la cuisine. J'espère sincèrement qu'elle n'a pas invité tous ces collègues à la maison, moi qui était censée réviser avec Ashley.

« Maman? y'a qui d'autre qui va venir? » demandis-je.

« Son fils, je ne me rappelle plus de son nom mais il a ton âge. » répondit-elle en se lavant les mains. « Je crois que c'est lui.»

En effet, on avait sonné à la porte et forcée par ma mère, j'allais ouvrir. J'ajustais correctement mon haut ainsi que mon bas de jogging avant de tirer sur la poignée et découvrir le fameux fils du boss de ma mère.

Mais... qu'est ce que?

« Louis? » demandis-je étonnée. « C'est toi le fils de Mr.Tomlinson? »

« Et toi la fille de la femme qui rend fou mon père? » ria-t-il en me tendant un magnifique bouquet de roses. « Et bien, quelle drôle de coïncidence! »

Louis semblait toujours de bonne humeur, et j'appréciais cette joie qu'il dégageait rien qu'en le voyant.
Je l'invitais à rentrer, lui indiquant où était son père. Moi, j'avais des questions à poser à ma mère concernant son directeur ou plutôt son amoureux.

« Tu ne m'as jamais rien dit à propos de Tony, pourquoi? » demandis-je en bloquant le passage à ma mère qui s'apprêtait à sortir.

« Tu sais, je n'ai jamais eu de la chance avec mes relations amoureuses.. » Elle s'arrête ôtant le tablier noué autour de sa taille. « Je voulais m'assurer que c'était du sérieux, et puis attends-toi à la grosse surprise ce soir. »

Ma mère me caressa la main avant de déposer un léger bisou sur ma joue. La voir ainsi heureuse me faisait énormément plaisir et si Tony contribuait à son bonheur quotidien cela me convenait plus que tout.

« Comme si tu m'avais parlé de ton Harry... » me chuchota ma mère à l'oreille.

Elle quitta la cuisine me laissant bouche-bée. Harry? Je restai clouée au sol une bonne dizaine de secondes avant de bouger mes fesses et rejoindre la belle famille qui m'attendait à table.

« Louis, je te présente la fille de..» commença Tony, mais celui-ci fut vite interrompu par son fils.

« Jessie.» Il s'arrête, riant légèrement.
«Nous nous connaissons déjà. »

Ma mère se retourna vers moi me demandant si c'était vrai et je hôchai positivement la tête, vu que j'avais la bouche pleine. Les sushis étaient définitivement mon plat préféré, comment résister à ces petites merveilles?

« Et bien c'est parfait. » dit ma mère.

La fin de la soirée fut très agréable. Tony était tout comme son fils, drôle et vraiment sympathique et j'en conclus rapidement qu'il était l'homme que ma mère méritait. Le dîner asiatique était extrêmement à la hauteur ainsi que l'ambiance qui régnait autour de la table. Des rires, des blagues, des histoires que Tony nous racontait vu qu'il voyageait un peu partout dans le monde. Cela me faisait penser à l'ambiance chez la famille Payne avec qui j'adore passer la journée. En parlant de la famille Payne, je devais appeler Ashley pour lui dire que notre révision a été annulée suite à des raisons dont moi-même j'étais toujours étonnée, chose faite aussitôt.

J'aidais ma mère à débarrasser la table et Louis se joignit rapidement à nous, apportant son aide ce que ma mère refusa mais ce dernier insista alors je restai que moi et le fils du patron de ma mère dans la cuisine.

« Je suis heureux que ta mère puisse faire le sourire de mon père » commença Louis. « Il n'a jamais été comme ça depuis le décès de ma mère.»

Je souriais, tâchant d'essuyer les assiettes et bien les ranger.

« Et merci à toi aussi. » dit-il.

Je déposais la dernière assiette avant de lancer un regard interrogateur à Louis, fronçant les sourcils. Pourquoi me remercier moi?

« Merci de redonner le sourire à mon meilleur ami.»

Mon coeur faillit s'arrêter lorsque je réalisai qu'il s'agissait de Harry. Jusque là, je ne m'attendais pas à ce que Louis fasse une remarque sur ma relation avec son meilleur ami que je n'arrivais toujours pas à comprendre.

« Je connais Harry depuis plus de six ans et jamais il n'a été aussi épanoui, il avait toujours la tête enfoui dans un bouquin, toujours renfermé...» Il émit un rire. « Et maintenant? Il va au party, il sort, il a ce regard plus doux que d'habitude et ça ne peut être que grâce à toi...»

Harry était donc vraiment ce genre de personne coincé comme me l'avait dit Ashley même si je n'arrivais toujours pas à le croire parce qu'avec moi c'est totalement différent.

« J'ai vu comment il te regardait hier, j'ai eu du mal à croire qu'une personne comme Harry pouvait agir de la sorte avec une fille, ne l'abandonne pas Jessie...»

Ce discours de Louis m'avait vraiment touché, l'entendre dire cela sur la personne pour qui j'éprouvais une énorme admiration m'avait donné les larmes aux yeux. Étais-je vraiment la raison du changement d'Harry? J'étais heureuse de savoir que j'avais un effet sur lui comme il avait sur moi, moi qui ne peut penser à lui sans que les battements de mon coeur ne s'accélèrent. Ses mots n'arrêteront jamais de percuter dans mon esprit, ainsi que son odeur et ses gestes. Sa manière de me tenir et de capturer mes lèvres en un baiser doux et tendre et sa façon de se mordre les lèvres me procurant des milliers de décharges au niveau de mon corps entier.

« Je crois que je l'aime. » balbutiais-je en fixant le sol. « Je l'aime. » prononçais-je une deuxième fois comme si c'était une évidence.

Et pourtant, ça l'était.