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V

"Jeon Jeongguk-ssi."

Je consentis enfin à lever les yeux. L'homme derrière le bureau me regardait depuis dix bonnes minutes. J'étais attaché à ma chaise, seulement par les poignets. Mes chevilles étaient libres mais je ne voulais rien tenter de stupide. Il me fallait mes réponses.

J'avais un pansement sur le bras, là où j'avais reçu une piqûre la veille. La porte s'était effectivement ouverte, et j'avais foncé dans le tas selon mon plan. Quatre paires de bras musclés m'avaient retenu et on m'avait plaqué au sol de ma chambre-cellule, avant de m'injecter un calmant.

J'avais vu le couloir. J'avais vu toutes les autres portes. 

J'avais dormi d'une traite jusqu'au matin et je m'étais réveillé seul, les membres alourdis et le plateau jaune posé devant la porte. J'avais tout englouti à l'exception de deux biscuits que j'avais laissé dans le paquet et glissé sous le matelas au cas où Jimin reviendrait.

Byun Moonsook-ssi était revenue. Elle m'avait parlé par la trappe pour me demander comment je me sentais, et si j'étais prêt à sortir. J'avais été docile et montré patte blanche: j'allais faire preuve de bonne volonté puisque la manière forte n'avait pas fonctionné. Byun Moonsook-ssi avait négocié avec moi de longues minutes, négociations à sens unique puisque je ne pouvais qu'accepter ce qu'elle m'énonçait. Si je m'agitais, c'était la piqûre. Je ne serais jamais seul, et toujours attaché. Il y avait des caméras, et les hommes musclés qu'elle avait appelé "gardiens" étaient armés.

On m'avait sorti dans le couloir, qui était vide. Quelques trappes s'étaient soulevées et des yeux sombres étaient apparus. Je n'avais pas reconnu la forme de ceux de mes hyungs. Encadré par quatre molosses et Byun Moonsook-ssi, toujours en blouse, nous avions pris un ascenseur qui s'ouvrait avec un code et dont l'accès aux étages nécessitait une clef. Ce n'était pas des boutons, mais des serrures. Je n'avais jamais vu de tels équipements. On se serait cru dans un décor de science-fiction.

L'idée d'être à l'hôpital m'avait traversée, mais j'avais finalement retenu l'hypothèse du laboratoire. Expérimentaient-ils sur des humains contre leur gré ? Alors pourquoi se donner la peine d'enlever des célébrités ? Il y avait plus simple à kidnapper que nous !

Celui qui me faisait face avait les réponses. Docteur Jung Saehong, d'après ce qu'on m'avait dit, d'après son badge, et d'après le nom sur la porte du bureau. Il avait le même nom qu'Hoseok-hyung, sauf que la ressemblance s'arrêtait là. Jung Saehong-ssi était calme, il ne souriait pas, il ne dégageait rien de malveillant non plus. Il me regardait avec une attention profonde et semblait attendre quelque chose.

J'avais lu à l'envers l'en-tête d'un bloc-note devant moi. Le mot "hôpital" y figurait, mais le nom rattaché ne me disait rien. 

"Vous vous souvenez de cette pièce ? "

Le Docteur Jung dessina un cercle dans les airs avec son stylo, pour désigner notre environnement.

"Non", répondis-je du tac au tac.

Je n'étais jamais venu. 

"Savez-vous pourquoi vous êtes là ?

- Parce que j'ai hurlé hier soir ?"

Je ne m'attendais pas à déclencher un tel vacarme. Mon seul but était de retrouver mes hyungs.

"Donc vous vous souvenez.

- Bien sûr que je m'en souviens ! C'était hier !"

Il écrivit quelque chose sur le dossier devant lui. Toute cette mise en scène m'irritait. Mes poignets attachés sur les accoudoirs comme dans un film, ce nom d'hôpital qui était probablement un faux, l'impassibilité du Docteur Jung. 

"Où est Jimin ?" demandais-je, envoyant au diable la prudence et la diplomatie.

J'avais pris un ton dur et agacé. Jung arrêta d'écrire.

"Park Jimin ?

- Oui, Park Jimin. Le Park Jimin de Bangtan Sonyeondan ! Petit, blond, que vous retenez avec moi. Celui qui a un bandage sur la tête ! "

J'étais énervé. Au moins, le Docteur Jung ne niait pas. Il connaissait Jimin. Il s'humidifia les lèvres et s'éclaircit la gorge, puis se cala dans le fond de son fauteuil. Dans moins d'une seconde, il allait se gratter la tempe. ... Il se gratta la tempe.

Comment je savais ça ? C'était une manie sans doute, mais c'était bien la première fois que je rencontrais le Docteur Jung. Ou bien j'avais oublié ? Etait-il présent dans l'un des pans manquants de mes souvenirs ? Je voulus lui demander des éclaircissements mais il n'avait pas répondu à ma première question. Je m'entêtai.

"Où est Jimin ?

- Park Jimin est mort."

Un rire nerveux m'échappa et je secouai la tête.

"Je... ne vous crois pas."

Jimin n'était pas mort. 

Jimin n'était pas mort.
Jimin n'était pas mort. Jimin n'était pas mort. Jimin n'était pas mort.
Jimin n'était pas mort. Jimin n'était pas mort. Jimin n'était pa- 

Sa blessure. Sa blessure au crâne. Est-ce que c'était plus grave que ça en avait l'air ? 

Avait-il encore été frappé ? Ils s'étaient servi de lui pour une horrible expérience. Ils avaient introduit quelque chose dans son cerveau.

"Qu'est-ce que vous avez fait !?"

Je venais de crier. Tous mes muscles se contractèrent et je tirai sur mes liens.

"Où est Jimin ?! Je veux le voir ! Je veux le voir ! Il n'est pas mort ! Vous mentez ! Je suis sûr que vous mentez ! Pourquoi ?! Qu'est-ce que..."

Ma voix se brisait. Je me rendis compte que je pleurais. J'aurais aimé briser la chaise et réduire l'intégralité du bureau en cendres, dans un chaos innommable, mais je me rassis. Je n'en avais pas la force. J'étais choqué. L'absurdité de la situation m'apparaissait pleinement.

J'étais prisonnier. Taehyung... Je ne voulais pas demander pour Taehyung. Est-ce que Jimin était vraiment mort ? Son sourire. Sa voix. Ses pas de danse. Non. Tout ça ne pouvait pas disparaître. C'était mon hyung. Il n'avait pas pu me laisser. Aucun d'eux ne le pouvait. Tous, ils devaient rester auprès de moi.

Je reniflai bruyamment. Le Docteur Jung avait des mouchoirs sur son bureau. Il ne m'en proposa pas. Il aurait fallu qu'il m'essuie le visage lui-même et je n'en avais de toute façon pas envie.

"Qu'est-ce que vous voulez ? Pourquoi je suis là ?"

Je courbai la tête, épuisé. Il fallait que ça s'arrête. J'avais toujours peur de mourir, mais plus peur encore de rester seul avec mes questions. J'allais devenir dingue. Je ne savais pas à qui faire confiance, mon propre esprit semblait me jouer des tours.

"J'aimerais savoir de quoi vous vous souvenez, reprit le Docteur Jung.

- Je... je ne sais pas... tout est confus..."

Je ne parvenais pas à rassembler mes souvenirs. C'était ce que je tentais de faire depuis mon réveil dans la chambre la première fois.

"Concentrez-vous, m'intima Jung. J'infirmerai ou je confirmerai chaque détail qui vous reviendra, d'accord ? C'est bien ce que vous souhaitez, démêler le vrai du faux, je me trompe ?"

Il rapprocha sa chaise, crayon en main, prêt à reprendre des notes. Je ne pouvais pas lui faire confiance, même s'il avait l'air sincère. Toutefois, ses réponses étaient les seules que j'étais en mesure d'obtenir.

"Je me souviens de ces deux derniers jours. Je me suis réveillé dans cette chambre et c'était la nuit, j'ai cru que je faisais un cauchemar. Le lendemain, j'étais dans la même pièce mais Taehyung, Kim Taehyung était avec moi."

Je l'interrogeai du regard et il hocha la tête, m'incitant à poursuivre.

"Nous avons pris le petit déjeuner et parlé ensemble, puis nous nous sommes endormis sur mon lit. A mon réveil, Jimin était là et Taehyung était parti, Byun Moonsook-ssi a apporté le déjeuner pour moi et est repartie.

- Seulement pour vous ?

- Oui.

- Et pour Jimin ?

- Je lui ai proposé de partager mon plateau mais il a refusé de manger. Il m'a dit qu'on ne lui avait rien servi au petit-déjeuner. 

- Vous avez dit " Taehyung et moi avons pris le petit-déjeuner".

- Oui. Taehyung-hyung a mangé un yaourt.

- Un yaourt à quoi ?"

Je haussai les épaules. Je ne me souvenais pas.

"Avec Jimin, je me suis endormi aussi. Jimin-hyung pense que vous nous droguez et que vous nous déplacez.

- D'accord. Le yaourt, comment était-il ?

- C'est vraiment important ?" grognai-je.

Pourquoi insistait-il avec ce yaourt ? Il n'avait qu'à demander à ceux qui servaient le petit-déjeuner !

"Vous ne vous souvenez pas de l'étiquette ? La marque ?

- C'était..."

Je fermai les yeux pour me concentrer. Je revoyais Taehyung assis sur la planche, portant la cuillère à sa bouche. 

"J'ai fait un cauchemar...

- Tu devrais manger."

C'était un petit pot en verre, un yaourt nature ou à la vanille.

"A la vanille", m'exclamai-je.

Pourtant, je gardai les yeux fermés.

"Depuis quand tu hésites à manger ?"

Taehyung raclait le fond du pot, j'entendais le son de sa cuillère contre le plastique. Il avait posé l'opercule bleu à côté de lui, et je voyais le dessin de deux framboises.

Non. A la vanille.
C'était à la vanille.

Jeongguk, concentre-toi.

Tae leva les yeux vers moi. Il tenait un pot en verre. Le yaourt était blanc. Je regardai sur la planche. L'opercule bleu. Les framboises. Le pot dans sa main avait disparu. Le contenu de la cuillère était rose.

J'ouvris brutalement les yeux, horrifié.

"J-Je ne sais pas. Je ne sais pas. Je suis désolé."

Je m'excusai sans savoir pourquoi. Je respirais vite, et fort. J'avais peur. 

"Tae... Taehyung portait le même uniforme que moi, sauf qu'il avait des chaussettes et que j'étais pieds nus."

Moi aussi, on m'avait donné des chaussettes pour sortir de ma chambre-cellule, ainsi qu'une paire de chaussures noires sans lacets. Je lançai une œillade perdue au Docteur Jung.

"Poursuivez. Continuez de me raconter votre journée d'hier.

- Je me suis réveillé et le dîner avait été servi. J'étais tout seul, j'avais vu les autres portes par la trappe et j'ai voulu... Je voulais vérifier que mes hyungs étaient là. C'est pour ça que j'ai crié. Une équipe est venue, ils m'ont administré un calmant dans le bras."

Je montrai mon pansement.

"Et vos hyungs ?

- Quoi ?

- Ils vous ont répondu ?

- Je ne sais pas. J'ai entendu beaucoup de voix, mais pas la leur. Ils sont là, n'est-ce pas ?"

Jung resta silencieux. Je n'aurais pas de réponse à ce propos. Il fallait que je demande quelque chose de plus simple.

"Je suis à l'hôpital ?"

Le Docteur Jung acquiesça.

"Quel genre d'hôpital ?"

Il repassa la langue sur ses lèvres. Ce tic me rappelait Taehyung. J'espérais qu'il soit de nouveau déplacé dans ma chambre. Avec un peu de chance, il aurait vu Jimin et pourrait m'affirmer que celui-ci était en vie. Je ne pouvais pas croire à sa mort avant d'avoir plus de preuves.

"Un hôpital psychiatrique de haute sécurité."

J'eus le réflexe de rire. C'était absurde. Je me retins de dire que je n'étais pas fou, parce que c'était ce que tous les fous devaient dire, et j'acceptai sa réponse d'un mouvement de tête. Ça expliquait le personnel, les gardiens et le dispositif. Mais ça n'expliquait pas ma présence ici.

"Qu'est-ce que je fais à l'hôpital ?

- Nous en parlerons demain. C'est la première séance que je trouve concluante, c'est encourageant."

Je pensais qu'il allait me sourire mais il n'en fit rien. Je me méfiais. 

"Nous avons fait d'autres séances ?

- C'est la cinquième fois que nous nous voyons."

Je soupirai. C'était peut-être vrai, après tout. 

"Je ne m'en souviens pas, dis-je simplement.

- Essayez de garder en mémoire ce dont nous avons parlé aujourd'hui. Je vous revois demain matin, d'accord ?

- Et vous me direz ce que je fais ici."

Mes yeux se plantèrent dans les siens et je soutins son regard. J'étais prêt à me montrer patient pour gagner tous les indices nécessaires à la reconstruction du puzzle. Le Docteur Jung n'était pas un allié, mais il n'agissait pas en ennemi non plus. Une chose était sûre: Jimin ne reviendrait pas dans ma chambre. Il était peut-être vivant, mais on voulait me faire croire le contraire. Je ne devais pas me laisser affaiblir.

Une équipe de gardiens vint me chercher et me détacha de la chaise. On me passa des menottes comme à l'allée et je fus reconduit devant ma chambre. On me reprit mes chaussures et on me proposa de garder les chaussettes, ce que j'acceptai. Deux hommes me tenaient. Un troisième ouvrit la porte. Le quatrième resta en retrait, prêt à intervenir au cas où. Je coopérai. Ce n'était pas le moment de me rebeller; la discussion que je venais d'avoir avec le Docteur Jung me donnait matière à réfléchir.

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