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IV


Je passai le reste de la journée avec Jimin-hyung. Nous avions d'abord parlé de la situation jusqu'à épuisement des hypothèses, puis nous nous étions assis en silence. Après un long moment, Jimin s'était mis à évoquer des souvenirs. 

Le monde dehors nous paraissait lointain. Je ne savais toujours pas ce qui s'était passé avant notre enlèvement. Je me rappelais pourtant de moments récents avec mes hyungs, mais ils étaient entrecoupés de gros trous noirs. Un des effets secondaires des drogues, probablement. Ou bien c'était le choc.

Nous parlions du temps où nous étions trainee. Plus les souvenirs étaient vieux, mieux je m'en rappelais. Jimin semblait souffrir de la même chose que moi car dès que je l'interrogeais sur un événement manquant, il répondait qu'il ne savait pas. 

Pour lutter contre l'enfermement, nous qui avions l'habitude de beaucoup bouger, nous avions fait une série de pompes, des étirements et même un morceau de chorégraphie. L'exiguïté de la pièce nous forçait à réduire l'amplitude de nos mouvements.

L'équipe était revenue prendre le plateau. J'avais laissé la moitié du repas pour Jimin qui n'y avait pas touché. Byun Moonsook-ssi n'était plus là, et la personne qui m'avait débarrassé était un homme. Il avait toqué à la porte, m'avait demandé de me mettre sur le lit ou au fond de la pièce, avait pris mes restes et était ressorti à reculons. Pas un mot de plus. Pas de discussion par la trappe.


"Je n'en reviens pas qu'elle ne t'ait pas vu. Pourquoi tu m'as demandé de ne rien dire ?
- Je ne sais pas, j'ai paniqué.
- Elle aurait dû savoir que tu étais là. Tu m'as bien dit que tu ne savais pas comment tu étais entré ?
- On ne sait même pas qui est entré dans la chambre de l'autre, Jungkook. On dormait.
- Quand ils vont revenir pour le dîner, qu'est-ce que tu vas faire ?"


Jimin désigna l'arrière du lit. 


"La même chose."


Peut-être qu'il y avait deux groupes. Peut-être que les kidnappeurs n'étaient pas d'accord entre eux, et que l'un nous déplaçait en secret pour nous permettre de nous voir ? La femme à blouse ne l'avait pas vu, mais peut-être que l'homme avait vu sa touffe blonde derrière le lit et qu'il n'avait simplement rien dit ? Il y avait une éventuelle faille dans leur organisation. Il fallait s'en servir.

Je me découvrais une façon de penser toute neuve. J'analysais, je décortiquais, mon cerveau était passé en mode survie. La prochaine étape était de vérifier si nous étions là tous les sept, et de savoir comment on nous déplaçait.


"On va surveiller la porte à deux pendant la nuit."


Je savais que le soir tombait grâce à la petite fenêtre.


"S'ils nous envoient le gaz, on ne pourra rien faire quand même.
-Non, mais au moins l'un de nous s'en souviendra."


Jimin n'était pas convaincu, mais comme il n'avait pas de plan, on allait suivre le mien.


"Je pense qu'il est invisible mais ça doit faire du bruit quand ils le balancent, une sorte de pssshht. On fera des masques avec nos t-shirts et la couverture pour ne pas l'inhaler trop rapidement."


On était tous les deux aussi impressionnés l'un que l'autre. Les idées germaient à une vitesse folle. Je m'allongeai sur le lit.


"Tu vas faire une sieste ? demanda Jimin.
- Pour ne pas m'endormir cette nuit. Ils vont apporter le dîner de toute façon, tu peux veiller jusque là ?
- Oui. 
- Tu es sûr que tu ne vas pas t'endormir ?
- La faim me tiendra éveillé."


Je fronçai les sourcils.


"Promets-moi de manger au dîner."


Jimin se pinça les lèvres et finit par répondre.


"Je promets. Tu peux dormir, Gukkie."


J'eus du mal à trouver le sommeil. Je me retournais. J'avais retiré mon pantalon que j'avais plié pour m'en faire un oreiller mais la couverture me démangeait. Je voulais prendre une douche. Je voulais rentrer à la maison. Je me retenais de demander des câlins à Jimin, mais j'avais peur que ça fasse comme avec Tae et qu'on s'endorme tous les deux.


Ouvre les yeux.

Encore un cauchemar.

Ouvre les yeux, Jeongguk !

Cette fois j'étais sûr que c'en était un.

Il faisait noir. J'étais couché, sur le ventre. Je n'avais qu'une serviette autour de mes hanches, qui couvrait mes parties intimes. Le noir n'était pas tout-à-fait complet, mais la pièce était sombre. Un sous-sol. Un sous-sol aménagé. Une lumière semblait vaciller au-dessus de ma tête. Je sentais une odeur très forte, qui imprégnait la pièce. Elle ne m'était pas inconnue mais j'étais incapable de la nommer. Je n'osais pas bouger. D'ailleurs, je ne pouvais pas. Étais-je attaché ? Non. Mon corps qui ne répondait simplement pas. Quelqu'un passa devant moi. Je vis une paire de jambes dans un pantalon. Je retins un hurlement.

Réveille-toi.

Le rêve m'était étrangement familier. L'avais-je déjà fait ? Je ne me souvenais plus. La frontière entre imaginaire et réel se brouillait trop.
Je percevais tous les bruits. L'inconnu se tenait dans mon dos et je l'entendis faire craquer ses doigts. J'étais terrifié. Nu sous ma serviette, paralysé, au comble de l'impuissance. Il pouvait faire n'importe quoi. Je ne voulais pas mourir. Je fermai les yeux.


Une grande bouffée d'air. J'inspirai par la bouche et je serrai violemment les draps entre mes poings. 

Ma main se tendit à la recherche du fil de la lampe sur mon bureau et... 

Ce n'était pas mes draps, mais la couverture qui gratte.


Il n'y avait pas de lampe. Il n'y avait pas de bureau.

Je repoussai la couverture avec rage. Je me levai d'un bond, tapai sur l'une des tablettes en bois, frappai la surface des toilettes, manquai cogner ma tête dans le lavabo. J'étais furieux. Les larmes dévalaient mon visage. J'y avais cru. Pendant les deux ou trois secondes après mon réveil, j'avais cru que j'étais à la maison. 


Je veux voir Taehyung. Je veux Jimin,  je veux Hoseok, je veux Namjoon, je veux Yoongi, je veux Jin. Je veux mes Hyungs.


Je sanglotais comme un bébé. C'est ce que j'étais, sans eux. Un gros bébé perdu. Je refusais qu'on leur fasse du mal. Je voulais être à la maison. Rire avec eux dans le salon. Je voulais me chamailler avec eux et recevoir leur affection. Nous étions trop jeunes. L'histoire ne pouvait pas s'arrêter comme ça.

Est-ce que les ARMYs nous pleuraient ? Est-ce que nos parents nous pensaient morts ? Je ne connaissais même pas les motivations de nos kidnappeurs.

J'étais seul, Jimin n'était plus là. Mon plan avait échoué. Les larmes redoublèrent, ravageant complètement mes joues.

Est-ce qu'ils vont le nourrir ? Est-ce qu'il reviendra avec un autre bandage ? ...est-ce qu'ils ont blessé Taehyung ?

Je remis mon pantalon et j'allai observer par la trappe de la porte. Je remarquai le plateau, celui du dîner. Ils me l'avaient laissé. A l'extérieur, le couloir était désert, les lumières éteintes, sauf le voyant rouge des caméras.

Mon mal de tête revenait. C'était sûrement la conséquence de mes pleurs. Je n'arrivais pas à me concentrer. Mon cerveau essayait de réfléchir, de connecter les points. J'étais épuisé. Mes nerfs lâchaient. Etre seul était insupportable. Je voulais qu'on me gaze à nouveau, et qu'on nous déplace. 

Ma chambre, leur chambre, je m'en fichais. Je voulais simplement les voir.

Certaines choses n'allaient pas. Elles ne se reliaient pas. Des anomalies.

La cuillère de Taehyung n'était pas en plastique, contrairement à ma cuillère de bébé pour le déjeuner. Je me précipitais sur le plateau. On m'avait encore servi du riz, et c'était la même cuillère. En plastique. Pourquoi celle du matin était différente ?

L'invisibilité de Jimin face à Byun Moonsook-ssi me laissait toujours perplexe. Est-ce que je devenais fou ? Et la blouse ? Pourquoi une blouse ?

Je recollai mon œil contre la trappe ouverte. Quel était cet endroit ? Une prison ? Un hôpital ? Une base secrète ? Nous n'étions pas retenus dans une simple cave d'habitation. Nous étions en cellule. Qui avait l'organisation nécessaire pour accéder à un tel bâtiment ? Et surtout, pourquoi. Pourquoi.

Est-ce que Jimin mentait ? Est-ce que Taehyung aussi ? Il fallait être idiot pour croire qu'on tournait un canular avec le groupe. Ça n'avait rien d'un canular. Qu'est-ce qu'ils savaient ? Qu'est-ce qu'ils me cachaient ?

Pourquoi n'arrêtaient-ils pas de disparaître et d'apparaître sans laisser de trace ? Taehyung avait été beaucoup trop calme le matin. Ça ne lui ressemblait pas. Jimin et lui portaient des chaussettes, et pas moi. C'était le seul détail de nos tenues qui différait.

Mon cœur tambourinait. J'étais parano. J'en venais à soupçonner les membres de mon propre groupe. Qu'est-ce que je sous-entendais ? Que mes Hyungs étaient complices ? Nous étions en juin, ce n'était même pas une mauvaise farce d'anniversaire !

Je n'en pouvais plus. Je ne comprenais rien. J'avais besoin d'aide. Il fallait que je sorte. Il fallait que je sache. Si mes hyungs étaient dans les cellules voisines... Je pris quelques respirations lentes pour me calmer. Puis, regardant par la trappe, je me mis à hurler.


"TAEHYUNG ! HYUNG ! JIMIN-HYUNG ! NAMJOON-HYUNG ! VOUS ETES LA ? C'EST KOOK ! RÉPONDEZ !"


Je criais comme un dément. Je me mis à taper contre la porte de toutes mes forces.

Des bruits ne tardèrent pas à me répondre. D'autres coups contre les portes. D'autres cris. Beaucoup de cris. Trop pour que je reconnaisse la voix de mes hyungs. Soudain, une voix se détacha des autres.


"FERME TA PUTAIN DE GUEULE !"


J'étais sous le choc. Combien étions nous ? Nous faisions plus de vacarme qu'un groupe de chimpanzés en colère. Une image me vint, directement tirée de la saga "La planète des Singes". Était-on tombés aux mains d'un réseau de trafic humain ?

Les lumières s'allumèrent d'un coup, me faisant reculer dans la chambre. L'éclairage trop vif m'avait brûlé la rétine. Des voix plus posées réclamaient le calme. Ça tapait des deux côtés des portes. Je me redressai, prêt à me ruer en avant quand la mienne allait s'ouvrir. Je voulais des réponses, quitte à finir avec le même bandage que Jimin.

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