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Chapitre 23 : Seokjin

« C'est quoi cette merde ! Qu'est-ce que ça veut dire !

— Seokjin, repose ça tout de suite, ça ne te concerne pas.

— C'est quoi votre travail ! Qu'est-ce que vous faites, exactement, de vos journées ?

— Nous ne te devons rien, va ranger ça où tu l'as trouvé et retourne dans ta chambre.

— Mais bordel, arrêtez de parler de comme des putains de robots !

— Cesse de dire autant d'injures, c'est insupportable. »

Seokjin défia sa mère du regard ; elle qui lui apparaissait jadis comme une femme douce quoique stricte, elle lui semblait aujourd'hui incarner une main de fer : froide, dénuée d'humanité, et surtout prête à frapper sans le moindre remords. Quant à son père, muet depuis le début de l'échange, son visage n'exprimait rien. Un robot. Tous des robots. Tous des fous.

Frustré autant que furieux, Seokjin sentit son poing se crisper sur la feuille qu'il tenait. Il la froissa sans même y prêter attention, les yeux affrontant toujours ceux de sa mère qui paraissaient animés d'un feu destructeur. Il brillait derrière ces prunelles sombres une âme ardente qui menaçait de ravager ce qui se mettrait en travers de sa route. Ce n'était pourtant pas ce dont Seokjin craignait qu'il le blesse. La trahison lui causait une douleur bien plus aiguë.

« Maman, reprit-il d'une voix tranchante, de combien de morts êtes-vous responsables ?

— Ça ne te concerne pas.

— Vous me cachez ça, et après vous espérez que je travaille avec vous pour le gouvernement !

— Nous agissons dans l'intérêt du régime.

— Les opposants ne vont pas en prison...

— Grâce à nous, il n'y a plus de prisons. Tu ferais mieux de ne pas poser trop de questions et de te concentrer sur tes études. »

Le jeune homme ne sut pas quoi répondre. Il demeura muet.



« Hyung, fais attention ! »

Seokjin sursauta et s'immobilisa en s'apercevant que la casserole devant lui débordait. Il reprit ses esprits et diminua aussitôt l'intensité de la plaque, de sorte que rapidement l'ébullition fut maîtrisée. Il adressa un timide remerciement à Hoseok qui se planta auprès de lui en l'interrogeant à propos de ce qu'il cuisinait.

« Des ramyons, répondit-il d'une voix blanche. Ça vous irait ?

— Tu vas bien ?

— Oui, pourquoi ?

— Tu semblais distrait quand je suis arrivé, et puis... la casserole.

— J'étais juste dans la lune.

— Juste dans la lune, t'es sûr ? »

Seokjin garda un court instant le silence. Il haussa les épaules d'un air qui se voulait détaché et poussa un profond soupir avant de reporter son regard sur sa préparation.

« La fatigue, j'imagine, hasarda-t-il sans que ses yeux trahissent la moindre émotion. Il se fait tard.

— Est-ce que je peux savoir à quoi tu songeais ?

— À avant.

— Avant ?

— Ma famille.

— T'es là pour eux ?

— Non, à cause d'eux.

— Ils t'ont obligé à t'inscrire ?

— C'était le seul moyen de les fuir. Et toi, pourquoi tu t'es inscrit ?

— J'avais pas le choix.

— Tu mens. »

Hoseok écarquilla les yeux à cette réplique.

« On a toujours le choix, expliqua Seokjin devant la surprise de son cadet. Certains sont plus difficiles que d'autres, mais on a toujours le choix.

— Fallait que je paie l'opération d'un ami.

— Donc faut que tu gagnes ?

— Pas nécessairement.

— Fallait que tu participes ? »

Hoseok acquiesça.

« Donc tu vas probablement donner ta vie pour qu'il retrouve la sienne, conclut Seokjin.

— Je dirais quand même pas ça.

— Et pourtant c'est la vérité.

— Si tu le dis. »

Malgré le peu d'expressions susceptibles de trahir leurs émotions, les deux garçons parvenaient peu à peu à comprendre ce qui avait pu mener l'autre dans cette villa de malheur. Ainsi, ils ne discutèrent pas plus longtemps, peu désireux de s'étendre sur des sujets difficiles. Chacun garderait ses secrets jusqu'à sa mort – ou bien jusqu'à ce que le public décide qu'il était temps de lever le voile, par chance un regard à leur bracelet avait suffi à leur indiquer qu'ils pouvaient parler en toute sérénité.

Hoseok quitta la pièce, Seokjin demeura seul avec son plat qu'il choisit de recommencer, plus concentré désormais sur ses actes. Ses songes, s'ils revenaient le hanter, ne prirent pas le dessus sur la réalité, et bien que perdu dans les couloirs de son passé, le jeune garçon focalisa son attention restante sur la cuisson du dîner.

Ah, le passé, les souvenirs, ses parents...

Par chance, la convivialité du repas chassa ces pensées redondantes de son esprit. En revanche, d'autres, tout aussi inquiétantes, étaient nées au sein du groupe quand Jungkook avait demandé d'un ton embarrassé s'ils devaient attendre Jimin pour manger.

Le danseur n'était pas venu. Tous comprirent qu'il ne comptait pas se joindre à eux, et Taehyung hésita à lui apporter malgré tout un petit quelque chose à grignoter, ne serait-ce qu'un fruit... Ses camarades l'y encouragèrent malgré des doutes quant à la façon dont le geste serait pris. Ce qui demeurait certain, toutefois, c'était que Jimin accepterait plus facilement quelque chose de la part de ce garçon que d'un autre. Malheureusement, il était revenu avec le fruit avec lequel il était parti, ainsi qu'une moue peinée : le danseur, occupé à s'entraîner, n'avait même pas daigné couper sa musique à l'arrivée de son cadet.

Alors que le soleil était couché depuis un moment déjà, Seokjin avait décidé de s'installer sur la terrasse pour profiter de l'agréable fraîcheur de la brise nocturne. À l'intérieur, chacun continuait ses activités, de plus en plus inquiet à l'idée de l'échéance qui se rapprochait : l'ouverture des votes, dès l'instant où les sept participants auraient présenté le résultat leur travail.

Pensif, l'aîné fredonnait l'air de sa chanson ; il l'avait écrite avant d'arriver ici, mais jamais il n'avait osé la poster sur ses réseaux. Son statut d'influenceur n'empêchait pas le manque de confiance en lui. Ainsi, blotti contre plusieurs coussins, il ferma les paupières sans cesser cette délicate mélodie qu'il semblait chantonner aux étoiles qui l'observaient discrètement.

Son bracelet était allumé, mais parce que le jeune homme avait enroulé les bras autour de son corps, il lui était impossible de s'en apercevoir. Pour lors, il ne pensait pas au public, simplement à la nuit, la nuit qui l'écoutait toujours et lui paraissait de si bon conseil.

Lorsqu'il trouva que la brise charriait avec elle un froid qui devenait dérangeant, Seokjin préféra rentrer et se diriger vers son dortoir. Namjoon et Hoseok se tenaient chacun sur leur lit, le regard rivé sur leur portable et la mince songeuse – parce que ce n'était pas le premier soir que ça leur arrivait, Seokjin devina qu'ils étaient occupés à écrire leurs prochains titres.

L'aîné pour sa part alla se coucher sans attendre : il avait passé sa matinée à répéter, et la journée lui avait paru bien longue, de telle sorte qu'il se sentait vidé de toute énergie (ou bien était-ce le fait de penser à sa famille qui drainait toutes ses forces).

« Hyung ? hésita Namjoon en tournant les yeux vers lui. Tu voudrais bien, toi, enregistrer quelque chose avec moi ?

— Moi ? s'étonna Seokjin tandis qu'il relevait son épaisse couette jusqu'à son menton.

— Oui.

— Tu sais chanter, pourtant, non ?

— J'aime juste avoir plusieurs voix sur mes morceaux, je trouve ça plus beau.

— Je pense pas que ce soit une très bonne idée...

— T'as pas envie ? s'enquit le rappeur avec un regard à son bracelet désormais brillant.

— Nam, réfléchis un peu : si tu fais des morceaux avec tout le monde mais que tous les autres font des trucs seuls, à ton avis, qui risque de faire partie des premiers à partir ?

— Oh... je vois.

— Montre que t'es doué, que tu dois rester pour ce que t'es, parce que tu n'as pas besoin des autres pour gagner. Je te rappelle qu'à la clé, c'est un contrat pour une carrière solo qu'il y a. Une ou deux chansons à plusieurs, pourquoi pas, mais faut prouver que tu peux te démerder tout seul.

— C'est pas vraiment ma philosophie, en fait...

— Dans ce cas, continue de philosopher, mais viens pas t'étonner de voir ta popularité s'effondrer ensuite.

— Hyung, regarde mon visage et ose me dire que j'ai la moindre chance d'être populaire.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Je ne rentre pas dans les standards de beauté, souffla Namjoon. On sait tous que ceux qui ne s'y conforment pas ont toutes les chances d'y passer. Je suis pas stupide.

— Et on sait aussi bien que c'est généralement le plus vieux qui crève le premier, rétorqua Seokjin, mais je continue quand même de mettre toutes les chances de mon côté. Est-ce que ça fait de moi quelqu'un de stupide ?

— Un peu, oui.

— Respecte ton aîné, malpoli. »

La remarque, prononcée d'un ton amusé, tira un sourire à Namjoon qui haussa les épaules de manière désinvolte. Seokjin lui plaisait bien : malgré un caractère détaché, il dégageait quelque chose de rassurant. C'était quelque chose de chaleureux en dépit de ses mots glaçants pourtant si vrais.

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