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Prise d'otages (première partie)

Romi et Raphaël étaient sceptiques, hésitants et quelque peu préoccupés. La jeune femme qui, ce jour-là, attendait un colis avec impatience, s'était ruée sur la boîte aux lettres alors que le facteur avait à peine quitté les lieux et, à la place du colis, elle y avait trouvé deux enveloppes mauves à leur nom. En les ouvrant, ils avaient découvert un carton d'invitation avec l'adresse et le nom d'un restaurant en plus d'un jour et d'une heure. Il n'y avait pas d'autres explications exceptées les signatures, une tante du côté de Raphaël et une cousine du côté de Romi. Ils s'étaient tous deux renseignés auprès de leurs parents qui avaient reçu le même carton et qui, contrairement à eux, ne se posaient aucune question.

- J'ai comme l'impression que ça pue..., fit Raphaël. Ceci dit, ça correspondrait totalement à ma famille.

- Pas à la mienne. Le plus étrange c'est que l'écriture est la même sur les enveloppes et le contenu ne diffère pas à part la signature. Ce n'est pas normal que ça vienne de nos deux familles, si ?

- Ça pue. Avec les agissements de mon père en ce moment, je pourrais penser que ça vient de lui, mais c'est gros, même pour lui. Et puis ma mère n'aurait pas eu la même réaction au téléphone.

- Qu'est-ce qu'on fait ?

- Nos familles sont impliquées, on y va. Et même si elles n'étaient pas impliquées, on y serait allé quand même, pas vrai ?

Romi lui sourit.


C'était septembre et l'automne tardait à venir. Néanmoins, les soirées commençaient à être fraîches, c'est donc dans une veste grise que Romi sortie de la voiture de Raphaël. Le parking du restaurant était bondé, il faisait nuit, et Raphaël avait eu un peu de mal à trouver une place. Il verrouillait la voiture quand Aki les avertit :

- Il y a un problème, n'entrez pas.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda Raphaël.

- Je sens une grande puissance émaner du restaurant. C'est dangereux. N'y allez pas.

Romi souffla.

- Tu me rassures un peu, au moins ce n'est pas un forcené qui va faire exploser une bombe. On peut y faire face.

Aki la regarda les yeux ronds.

- Tu crois que... ? commença Raphaël.

- Peut-être, répondit Romi. Aki, on fonce dans le piège, nos familles sont là-bas. Je compte sur toi pour les protéger.

Romi ne le montrait pas mais elle était très stressée. Elle suivit son copain jusqu'à l'entrée puis à l'intérieur du restaurant. Ils n'eurent pas besoin d'être aiguillés par les serveurs, tout l'étage du dessous était réservé et leurs deux familles étaient déjà là. Ils étaient les derniers arrivés. Ils se dirigèrent automatiquement vers leurs parents qui étaient installés à des tables différentes. Romi salua tout le monde de la main avec un sourire crispé pour éviter de devoir faire la bise. Son oncle demanda :

- Vous nous avez invités pour quoi ?

- On ne vous a jamais...

Elle fronça les sourcils et se tourna vers Raphaël qui la regardait, venant lui aussi d'apprendre la nouvelle.

- Qu'est-ce qu'on fait ? articula Romi.

Au moment où Aki leur criait de partir, les lumières du restaurant et du parking s'éteignirent, les plongeant dans une nuit presque totale. Quelques portables s'allumèrent pour faire un peu de clarté. Une dizaine d'hommes et de femmes descendirent de l'escalier qui menait à l'étage, ils se placèrent devant toutes les sorties et les vitres du bâtiment droit comme des i, chacun avait un esprit à ses côtés. Un applaudissement se fit entendre et un homme aux cheveux quasiment noir, grand, une épée à la taille et plutôt bien fait descendit lentement l'escalier. Il était accompagné de deux femmes. Il s'agissait D'Erick Vidal.

- Messieurs dames, bonsoir ! Je vois que vous essayez d'utiliser vos téléphones, ça ne sert à rien. Le réseau a été coupé pendant environ une heure. Ce n'est pas non plus la peine d'appeler les flics, ils n'auraient d'autre choix que de m'envoyer en hôpital psychiatrique et d'ici là, je me serais sûrement échappé. Voyez-vous, aucun être humain normal n'est capable de me garder enfermé.

Pendant son discours, Romi avait appelé ses esprits : Yuilhan, Charles, Ernest, Jack et même Hémon et K. La jeune femme vit du coin de l'œil une petite fille montrer le vampire du doigt à sa mère. Ce n'était ni elle, ni Erick qu'elle désignait, mais bien Jack. Romi fronça les sourcils. Erick écarta les bras.

- Romi ! Quel plaisir ! Ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vu ! Excuse mes hommes de t'avoir enlevé il y a quelques mois, ils ont manqué de tact.

Raphaël fit quelques pas en avant.

- Parce que toi tu ne l'as pas fait ?

- Je ne savais pas qui elle était à l'époque. Raphaël ! Tu ne me connais pas mais je sais tout de toi et de ta famille. Et de celle de Romi.

- C'est pour ça que tu les as tous faits venir ?

- Plus ou moins.

Romi profita d'être un peu caché par ses esprits et Raphaël pour discrètement demander à Hémon d'aller chercher Damien et à K de faire diversion, si jamais. En la voyant parler seule, sa mère demanda :

- Tu connais cet homme ?

- C'est Erick Vidal, mon... adversaire.

- Oh ! fit l'homme en question. Tu n'as pas dit ennemi.

- Parce que ce n'est pas encore le cas. Vos attentions sont louables, on a déjà eu cette conversation. Vous ne vous y prenait juste pas comme il le faut.

- Romi. Seules les entrées fracassantes font bouger les choses.

Sur ces mots, Erick leva la main droite, prononça une phrase en latin et quatre esprits tombèrent devant lui, en ligne. Il y avait une femme au visage blême et très allongé, elle portait une robe serrée et ses longs cheveux noirs semblaient être animés d'une vie propre. Un homme en costume violet, au chapeau haut de forme décoré de cartes de jeu, au gilet à carreaux noirs et blancs, au visage maquillé de blanc et aux yeux maquillés de rouge. Un jeune homme qui n'avait rien d'un esprit aux cheveux roux en pétard et un adolescent en uniforme noir, les mains dans les poches et penché en avant. Romi jeta un coup d'œil à Raphaël qui hocha la tête, Ils l'avaient reconnu, cet adolescent était le meilleur ami d'Olivia qui l'avait libéré en brisant les sceaux.

Devant cette agression, les esprits de la jeune femme répondirent. Yuilhan grogna, Jack feula en se projetant en avant, Aki se changea en Maïna, Charles dégaina son épée et Ernest leva sa main droite devant lui. Hémon en profita pour discrètement passer derrière Erick et s'en alla à l'étage sans que K n'est à intervenir. Erick leva sa main.

- Attendez ! Avant que le combat inévitable ne commence, Romi, j'aimerais te faire une fleur.

La jeune femme fronça les sourcils.

- Quoi... ?

- Au-dessus de nous, il y a un pentacle, il fait tout le restaurant, franchement, je n'en ai jamais vu un aussi grand ! Une fois activé, tout le monde ici verra les esprits. Qu'est-ce que t'en dis ? Je voulais te montrer que je suis gentil. C'est l'une des raisons pour laquelle j'ai ramené tout le monde, tu vas avoir la chance que d'autres n'ont pas. C'est ce que tu voulais, me voilà. Alors ? J'active ? J'active pas ?

Romi hésita à répondre.

Dans le restaurant, c'était la panique, si certains étaient restés assis, d'autres s'étaient rués sur les portes pour essayer de sortir, en vain. Les esprits qu'avaient appelé les hommes d'Erick les repoussaient sans cesse sans que personne ne comprenne rien. Raphaël, Romi et Erick s'en souciaient peu, l'homme avait confiance en son équipe et le couple ne pouvait pas s'occuper de tout.

- C'est des conneries tout ça, qu'est-ce que vous voulez ? fit une voix à côté de Raphaël.

Le jeune homme se tourna vers son père, les yeux ronds. Ce faisant, il vit sa sœur et sa mère main dans la main. Il articula :

- T'en fais pas, Romi gère.

Tiphanie répondit :

- Je sais.

L'intervention du père de Raphaël avait effacé le sourire d'Erick.

- Vous ouvrir les yeux.

- C'est pathétique. Cessez cette histoire, vous voulez de l'argent, c'est ça ?

Romi sentit la rage envahir Erick. Elle sourit, souffla et dit d'une voix forte pour supplanter le brouhaha ambiant :

- C'est ce que j'aurais dû faire depuis longtemps.

- Euh... piéger ta famille ? s'enquit Erick.

- Mais non ! Leur montrer le monde dans lequel ils vivent.

Erick retrouva son sourire éclatant.

- Qu'on active le pentacle !

Le pentacle fut activé. K, qui virevoltait, comme à son habitude, dans le restaurant, se retrouva face à un homme d'une cinquantaine d'années qui sursauta et se recula. L'esprit le montra du doigt.

- Romi, il me voit !

- Tout le monde peut te voir.

K retourna vers sa maîtresse. Plusieurs cris avaient retenti en même temps, les personnes qui essayaient de sortir avaient réalisé qu'il n'y avait pas que des humains en face d'eux, et certains esprits étaient plutôt hideux pour des personnes qui n'en avaient encore jamais vu. Au moins, ils se calmèrent et le couple en fut rassuré.

- Alors, alors ? C'est des conneries, maintenant ? lança Erick en regardant le père de Raphaël qui ne desserra pas la mâchoire.

Raphaël jeta de nouveau un coup d'œil à sa sœur qui, les yeux brillants, observait avec un peu d'appréhension ce qu'il y avait autour d'elle. Romi, elle, se refusait catégoriquement à regarder ses parents. A la place, stressée, elle lâcha :

- Eloignez-vous tous de moi !

Cette phrase donna le départ pour Erick. Ses esprits commencèrent à attaquer. Romi fouilla dans sa sacoche, elle savait qu'elle avait des sceaux de protection mais certainement pas assez pour tout le monde et elle n'avait pas assez de temps pour les distribuer. Elle avait ses contrats, évidemment, et la reproduction qu'elle avait faite des carnets de sa grand-mère qu'elle ne pouvait pas décortiquer sur place. En relevant la tête, elle remarqua qu'Erick s'approchait d'elle, il avait tiré l'épée de son fourreau et l'agitait devant lui dès qu'un esprit s'approchait de trop près.

Elle se disait qu'Erick ne lui ferait pas de mal mais elle n'était pas du tout rassurée. Le pire c'est qu'elle voulait agir mais qu'elle n'avait aucune idée de comment s'y prendre. Erick la regardait avec un petit sourire. Ernest se mit devant elle. Il leva la main droite pour la protéger, trop content d'enfin avoir une occasion d'agir, mais l'homme ne sembla pas embêter. Ernest se fit plaquer violemment par la gauche par l'esprit adolescent d'Erick. Il se prit tout aussi violemment la table où étaient installés les parents de Raphaël dans le dos, délogeant sa mère et sa sœur qui étaient assises.

Ernest leva le bras gauche et rencontra immédiatement celui de l'adolescent. Main dans la main, Ernest comprenait que quelque chose n'allait pas, lui qui maîtrisait l'air, il sentait que son bras était vide, aucune once d'énergie ne le traversait et il savait que c'était dû à la lumière qui émanait de la main de l'adolescent. Il essaya de lutter mais la sensation montait de plus en plus, et un esprit sans énergie était un esprit mort. Il leva la main droite qui fut également bloquée. Il profita alors de la table sur laquelle il était appuyé, leva ses jambes et poussa l'adolescent grâce à l'air qui lui faisait office de pieds.

A peine Ernest avait-il été éjecté que Raphaël l'avait remplacé en se plaçant devant Romi, ce qui était un peu plus inquiétant pour Erick. Sans réfléchir, il leva son épée. K, qui assistait à la scène, fonça sur le jeune homme et le posséda. Il esquiva in extrémiste la lame, ce qui prit Erick par surprise qui s'attendait à rencontrer une résistance. K attrapa le bras de son adversaire mais Raphaël n'était pas Damien, si l'un faisait du sport tous les jours, ce n'était pas le cas de l'autre qui n'en faisait jamais. K dut faire un pas de côté pour éviter de se prendre un coup de poing dans les côtes. Erick fit un bond en arrière et attaqua de nouveau Raphaël avec l'épée qu'il réussit une nouvelle fois à esquiver. K, par un réflexe, maintint le poignet d'Erick loin de lui et attrapa son col pour rapprocher son visage du sien. C'était tout ce qu'il attendait.

K déposséda Raphaël et posséda dans la foulée Erick qui bascula sa tête en arrière. Raphaël, qui comprenait ce qui se passait, s'éloigna de lui et le regarda. Erick luttait contre la possession. D'une voix grave et gutturale, l'homme appela :

- Guillaume...

L'adolescent qu'avait repoussé Ernest et qui était prêt à l'attaquer encore, se détourna immédiatement de sa cible. Il se rua sur son maître et, son énergie concentrée dans sa main, le frappa dans le dos. Pendant une fraction de seconde et de manière presque imperceptible, une espèce de fantôme d'Erick sortit à moitié de son corps. Puis, comme s'il éternuait, l'homme se pencha tout à coup en avant et K fut éjecté de son corps. Il traversa la pièce dans un magnifique roulé-boulé aérien.

Il passa entre Aki, transformé en faucheuse, et l'esprit au chapeau haut-de-forme qui lançait et manipulait des fils de pêche. Celui-ci réussit à s'emparer de la faux du tanuki qui fut obligé de se transformer en un autre esprit. 

K passa ensuite à côté de Jack qui était enfermé dans une illusion créée par la femme en robe et derrière Charles en proies avec le jeune homme roux qui manipulait un liquide bleu avant de s'écraser contre le mur du fond. En plus de voir trente-six chandelles, toutes les scènes devant lesquelles il était passé se superposaient derrière ses yeux. Il se redressa et fonça sur Charles.

Erick resta titubant quelques instants et Guillaume était revenu vers Ernest qui, craintif, côtoyait le plafond avec d'autres esprits plus faibles. Alors qu'Erick reprenait ses esprits, Romi vit une silhouette noire passer à toute vitesse à côté d'elle. C'était Charles appelé par K. Le cavalier leva son épée. Dans un instinct de survie, Erick réussit à la bloquer. Si l'arme des chasseurs d'esprits était faite pour faire le moins de mal aux humains, ce n'était pas le cas de celle de Charles. Les deux hommes s'échangèrent des coups et Erick était de plus en plus énervé.

Romi jeta un coup d'œil derrière elle, sa famille était toujours là. Près de la porte d'entrée, les humains s'étaient échauffés, ils criaient et n'hésitaient pas à en venir aux mains. Visiblement, les hommes d'Erick avaient pour ordre de ne faire du mal à personne, mais au train où allaient les choses, ils allaient avoir du mal à tenir leurs esprits. Il suffisait de pas grand-chose pour que l'un d'eux dérape et ceci angoissait la jeune femme.

Elle pensa tout à coup aux jumeaux puis à Guillaume, l'esprit adolescent. La solution était là, elle le savait. Si Hémon avait réussi à sortir, elle devait gagner du temps pour permettre aux chasseurs d'esprits d'arriver. Elle devait protéger ceux qui étaient dans le restaurant, pourquoi pas les faire sortir pour être tranquille et surtout sauver ses esprits. Elle savait qu'Erick et ses hommes seraient sans pitié face à eux.


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