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Le symbole

- Tu es venu seule, aujourd'hui ?

Romi hocha la tête.

- Ce n'est pas un endroit pour les enfants.

- Tu as raison.

Romi était de retour au centre pour rendre visite à Erick, comme elle le faisait environ chaque semaine. Sauf que cette fois-ci, c'était Erick qui l'avait appelé pour qu'elle passe et ça, c'était une première. Au ton de sa voix au téléphone, Romi s'était dépêchée de venir ; elle s'inquiétait.

- Hier, au téléphone, tu voulais me parler, non ?

Erick prit une inspiration, se frotta le nez et dit timidement :

- Ma psy m'a conseillé de te parler.

Romi fronça les sourcils.

- Ta psy me connaît ?

L'homme eut un pâle sourire.

- Crois-moi ou non, tout le monde ici veut connaître la femme qui m'a dompté. J'ai réussi à garder le mystère mais pas auprès de ma psy.

Il se pencha en avant et baissa d'un ton.

- Je n'en peux plus, Romi. Je n'ai aucune distraction depuis des années, je suis enfermé toute la journée même quand je sors. Je ne suis heureux que les jours où tu viens. Si tu n'étais pas là, je pense que j'aurais déjà sauté par la fenêtre. Enfin, ce n'est pas possible ici, mais tu vois ce que je veux dire. J'ai...

Il soupira.

- J'ai même... pensé à me faire du mal. Avec une brosse à dents ou n'importe, histoire qu'on me sorte de là ne serait-ce ce que le temps d'un trajet à l'hôpital. Mais je n'ai pas le courage.

- Le courage, tu l'as, lança Romi, c'est juste que tu ne veux pas.

- Romi, imagine que j'en suis à la moitié de ma vie... Je ne peux pas rester ici, c'est impossible.


Assise à son bureau, les mains derrière la tête, Romi soupira. Suite à la déclaration d'Erick, elle n'avait pas su quoi répondre et n'avait pas voulu le rassurer ou le pousser à bout au risque de faire l'inverse de ce qu'elle souhaitait.

Elle soupira de nouveau et reporta son attention sur les feuilles étalées aux quatre coins de son bureau. Il y a de cela deux mois, Damien était venu la voir un papier en main, il était couvert de signes étranges et un symbole se trouvait tout en bas de la page. Les chasseurs d'esprits avaient trouvé un vieux dossier intrigant mais qui semblait sans importance, ils l'avaient donc traité sans urgence et donné à quelqu'un qui avait tout son temps.


- Tu sais très bien que je suis la moins bien placée en ce qui concerne les chasseurs d'esprits, avait-elle dit. Je n'y connais rien.

- Peut-être mais tu as une vision différente des choses. Et puis, les jumeaux semblent drôlement t'apprécier.

Romi avait haussé les épaules.

- C'est surtout que leurs parents se méfient de Raphaël.


Damien avait fait des recherches et n'avait rien trouvé, tout comme Romi qui avait même demandé de l'aide à Aki. Elle avait réfléchi une bonne partie de la nuit et avait peut-être trouvé une idée.

- Maman, j'sais pas quoi faire !

Romi se tourna vers Leina qui venait d'entrer dans le bureau. Elle lui fit un clin d'œil.

- Ne sous-estime pas une fille unique. Je dois passer un appel avant, tu permets ?

Elle prit son portable et appela Damien.

- J'ai une idée susceptible de marcher pour ton dossier mais ça ne va pas te plaire. Faisons un marché, si je trouve quelque chose, je te dis tout, sinon, rien. Je n'accepterais aucune question.

- Je n'aime pas ça.

- Tu vois, je te l'avais dit.

Suite à la conversation, Romi photocopia le document de Damien et fit découper par sa fille le symbole qui se trouvait au bas de la page qu'elle rangea dans son sac.


Erick était allongé sur son lit, les jambes croisées et les yeux fermés, lorsque des coups se firent entendre sur sa porte.

- Il y a quelqu'un pour toi !

L'homme ouvrit les yeux, étonné. Romi était passée il y a deux jours et sa sœur le prévenait à chacun de ses passages.

- Oui, je suis prêt.

Et de fait, il l'était tout le temps. Le gardien le conduisit jusqu'à un box. En voyant la femme assise, il sourit.

- Romi ! Tu ne peux plus te passer de moi ?

Il s'assit et fronça, les sourcils.

- Tu as l'air nerveuse, tout va bien ?

Romi se pencha en avant. Erick l'imita.

- Je vais te montrer quelque chose. Je ne suis pas censée le faire alors ne le dit à personne.

- Ce n'est pas comme si je pouvais parler à quelqu'un.

- Erick... ?

- Oui, oui...

Il fit mine de fermer ses lèvres avec une serrure. Romi sortit la feuille de son sac et plaqua le symbole contre la vitre qui les séparait.

- Ça te dit quelque chose ?

Erick traça le symbole avec son doigt dans le vide.

- Peut-être. D'où ça vient ?

- D'un dossier de chasseurs d'esprits, ils ne savent pas ce que c'est et après plusieurs recherches, je ne trouve pas non plus.

- Je crois que je l'ai déjà un dans un livre d'histoire de collège mais je ne suis pas sûr.

- Comment tu peux te souvenir du collège ?

Erick sourit.

- Quand j'ai quitté les chasseurs, je me suis intéressé à leur histoire en profondeur. C'était très pratique lorsque je mettais en place mes plans du fin fond de ma chambre d'hôtel. Il y a énormément de choses qu'on ne nous apprend pas et qui ont été oubliées, sauf peut-être de certains profs. Tu as dû chercher sur internet, pas vrai ? Et tu n'as rien trouvé car les chasseurs sont très fermés. Ils estiment que certaines infos ne sont plus d'actualité pour être enseignées. Ils ont une bibliothèque ici, je vais voir ce que je peux faire. Je vais te demander de passer chez moi pour me ramener des livres. Tu écris ?

Romi avait toujours un stylo sur elle. Elle souffla.

- Écoute. Si tu as l'info, préviens-moi, mais surtout, ne me l'a dit pas.

Erick fronça les sourcils.

- Pourquoi ça ? Tu veux pas savoir ?

Romi secoua la tête.

- Tu l'as dit toi-même, personne ne sait et personne n'y accorde de l'importance. Cette info est ta porte de sortie. Je vais la négocier.

Erick écarquilla les yeux, soudain envahi par une émotion qu'il n'avait pas ressentie depuis bien longtemps.

- Et après on dit que c'est moi qui suis intelligent...


Romi vérifia une dernière fois qu'elle était au bon endroit et ouvrit la porte de l'appartement d'Erick. Ce dernier lui avait dit que sa sœur passait régulièrement pour faire un brin de ménage mais elle ne pensait pas que tout serait si bien rangé. La pièce principale était très grande, sur la gauche se trouvait la cuisine, plutôt grande pour un appartement, en face, un bureau était placé devant une fenêtre et entouré de deux grandes bibliothèques. Il y en avait encore plus dans le salon à droite et une dans la chambre. Toutes les étagères étaient remplies.

Romi soupira.

- Autant chercher une aiguille dans une botte de foin...

Elle se promit de ne toucher qu'aux bibliothèques, elle était beaucoup trop gênée pour chercher quoi que ce soit d'autre.

Elle trouva les livres qu'elle cherchait assez rapidement, au final. Elle s'interdit de regarder à l'intérieur pour ne pas tomber sur un indice et apporta le tout au centre où les affaires d'Erick furent examinées avant d'être transmises à son propriétaire.

Erick mit un peu plus de deux semaines avant de reprendre contact avec Romi qui lui rendit tout de suite visite. Un sourire aux lèvres, il lui raconta :

- Le symbole ne se trouve pas dans les livres que tu m'as apportés. Par contre, j'en ai appris plus à la bibliothèque, un mec m'a donné les explications que j'attendais.

- Je croyais que tu n'avais aucun contact avec qui que ce soit, ici.

- C'est le cas, je travaille deux-trois nuits par semaine à la bibliothèque. Comme il n'y a pas grand-chose à faire dans ce bâtiment, beaucoup passent leur temps là-bas, des jeunes comme des vieux. Quelques recherches et un mot glissé au bon endroit suffisent. Tu as de la chance : je ne suis sûr de rien. Pour plus d'infos, il faut que je t'emmène sur place.

- Sur place ?

Erick sourit. Le vrai premier vrai sourire depuis qu'il était enfermé ici.

- A toi le reste.

Romi se leva.

- Compte sur moi.

La femme quitta le couloir et fut reconduite par le gardien dans l'entrée. Ici, elle dit à qui voulait l'entendre :

- J'aimerais parler au patron du centre.

- Comme vous voudrez, mais il faut...

- Tout de suite. Dites-lui que je veux négocier la sortie d'Erick, ça devrait l'intéresser.

Ce jour-ci, Romi parla au directeur.

Un rendez-vous fut convenu quelques jours plus tard. Romi se retrouva dans le bureau du directeur en compagnie des jumeaux qui faisaient office d'autorité et de Valens. Erick arriva quelques minutes plus tard, menottes aux poignets, rasé, cheveux coupés et un petit sourire quasi imperceptible aux lèvres. A son entrée, l'ambiance changea du tout au tout, outre le fait qu'il dépassait tout le monde de quelques centimètres, excepté Valens, cet homme était charismatique. On l'installa sur une chaise à côté de Romi.

- Tu vas bien, Romi ? Ils se méfient. Ils ne sont pas tranquilles, ils croient tous que j'ai quelque chose derrière la tête. C'est vous, les jumeaux ? La dernière fois que je vous ai vu vous n'étiez pas plus haut que trois pommes, impossible que vous vous souveniez de moi. C'était encore à l'époque où je faisais partie des chasseurs et où je me disais que tout ceci était une grosse farce.

Romi lui lança un regard noir, ce n'était pas le moment de raconter ce genre de chose.

- Si j'ai bien compris, commença le directeur, M.Vidal aurait une information à propos d'un dossier que possèdent les chasseurs d'esprits qu'il accepterait de divulguer à condition qu'il sorte du centre. Pourquoi est-ce que j'accepterais ?

- Hmm... parce que mon comportement est irréprochable ?

- Vous n'avez pas beaucoup de possibilités de faire quoi que ce soit ici.

- C'est vrai. Enfin, sauf si je le voulais bien sûr. Ce qui n'est pas le cas.

Il regarda Romi en souriant, celle-ci soupira. L'homme reprit son air sérieux.

- Vous n'êtes pas obligé de me croire et encore moins de me faire confiance. Mais Romi, elle, oui. Je vous rappelle que c'est grâce à elle que je suis ici.

- N'y voyez pas d'offense, madame, mais je ne vous connais pas assez pour vous faire confiance.

- Mais nous, oui, lança Valens.

Le pronom qu'il avait utilisé englobait habilement les faux jumeaux qui, à ce stade, ne pouvaient pas nier.

- Il y a un problème, continua le directeur, M.Vidal est considéré comme une personne dangereuse à forte influence à ne surtout pas relâcher.

- Vous avez raison, fit Romi qui se reçut un froncement de sourcils de la part d'Erick.

Le directeur sembla quelque peu déboussolé, il ne s'attendait pas à une telle affirmation de la part de la femme qui voulait faire sortir un prisonnier. Habituellement, il faisait face à des personnes éplorées voulant se faire prendre en pitié.

- Monsieur le directeur, dit Erick, laissez-moi une chance, si j'arrive à faire mes preuves et à me tenir, je...

Romi posa une main sur sa cuisse pour le faire taire.

- Je me porte garante d'Erick, quoi qu'il puisse dire, quoi qu'il puisse faire. Je peux vous assurer qu'il ne me mettra jamais de bâtons dans les roues. Et je vous assure que je n'aurais aucun scrupule ni difficulté à vous le ramener en cas de problème.

Le directeur jeta un coup d'œil vers les chasseurs d'esprits. Maeva prit la parole.

- On a qu'à essayer.

Jérémy soupira.

- Nous avons nos conditions. Erick sera constamment surveillé par un gardien à qui il devra dire tout ce qu'il fait, il ne devra porter aucun contrat ni aucune arme et ne pourra pas sortir de la ville sans la présence de Romi. Si tel cas se présente, Romi devra nous en informer, nous, Valens ou sa famille.

Maeva sortit des feuilles de son sac et les posa sur le bureau. Le directeur les signa en soupirant et Erick avec joie. Romi prit le contrat, se cala contre son dossier et entreprit la lecture. Un moment de silence s'ensuivit, seulement entrecoupés des cliquetis des menottes d'Erick.

- Dépêche-toi de lire, mes bracelets me font mal aux poignets.

Il se reçut un coup de pied pour toute réponse.

- Tu es plus assurée, ça fait plaisir à voir. A moins que...

L'homme sourit devant l'expression furtive de Romi qu'il avait été le seul à voir.

- Non, c'est autre chose.

Alors qu'Erick se perdait dans ses pensées, Romi continua sa lecture. En voyant une certaine phrase, elle pouffa.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda le directeur.

- Je viens de lire une phrase absurde qui doit vous faire sentir supérieur. Qu'Erick n'ait pas le droit de copiner avec ses anciens potes, d'accord, mais « qu'il ne doit tuer aucun esprit sans réelle nécessité » est assez drôle. Ce n'est pas ce que vous faites à longueur de journée, vous, les chasseurs ?

Le directeur sourit.

- Vous dites ça comme si vous-même ne le faisiez pas.

- Et bien justement non. Je n'ai tué qu'un seul esprit de toute ma vie. Les autres sont mis sous contrat. Quant à mes propres esprits, ils ne font que blesser suffisamment ceux qui m'attaquent pour qu'ils disparaissent de la surface de la terre. Qu'ils soient blessés ou non, une fois dans le monde des esprits, ce n'est plus mon problème, et donc celui des humains.

Le directeur se tourna vers les jumeaux.

- Je croyais qu'elle était avec nous.

- Nous collaborons ensemble, répondit Valens, mais nos points de vue divergent.

- Romi est puissante, elle est un atout précieux, ajouta Jérémy.

La femme finit par signer tous les papiers et ils quittèrent le bureau. Derrière la porte les attendait un gardien, le directeur fit les présentations. Cet homme serait l'un des gardes qui resterait auprès d'Erick pour les jours à venir. Ses menottes furent enlevées et après avoir récupéré les affaires de l'homme, la troupe quitta enfin le centre.

En mettant un pied dehors, Erick sentit les larmes lui monter aux yeux. Il enfonça ses poings dans ses poches pour essayer de résister à l'émotion qui le submergeait. Il suivit Romi jusqu'à une voiture noire assez imposante.

- C'est Valens qui m'a conduite jusqu'ici.

- Tu avais besoin d'être chaperonnée ?

- En l'occurrence, oui.

Ils montèrent dans le véhicule, celui du gardien les suivit aussitôt.

- Je ne savais pas que vous étiez si proche tous les deux, fit Valens une fois en route.

Romi ne sut quoi répondre et même Erick se tut, ce qui était plutôt inhabituel. Il semblait assez tendu. Valens posa ses deux passagers chez Romi qui indiqua au gardien de se garer dans la cour. Avant de repartir, Valens lança :

- S'il se passe quelque chose, je te ramène illico au centre et cette fois, tu n'en sortiras jamais, quoi que puisse en dire Romi.

Erick se tourna vers la femme.

- C'est un ami ?

- Oui.

- Alors je tiens ma langue.

L'homme tourna les talons. Romi remercia Valens qui retourna chez lui. Alors que les deux compagnons entraient dans la maison, le gardien se posta à l'extérieur, près de la porte. Raphaël les attendait dans le salon. Ils se regardèrent.

- Tout s'est passé comme tu le voulais, visiblement, fit Raphaël.

Romi s'approcha de son mari et se laissa tomber dans ses bras. Il y eut un moment de silence puis Erick sourit.

- Je le savais ! Tout ce qui s'est passé au centre était écrit ! Tu es maline, Romi, mais pas assez forte pour faire face à ce genre de situation.

- Quand on connaît les phrases par cœur, expliqua Romi le nez dans le cou de Raphaël, on enclenche le pilote automatique, c'est plutôt pratique.

- Tu veux un matelas dans le bureau ou tu préfères le canapé ? demanda Raphaël.

Erick vit un mouvement du coin de l'œil. En tournant la tête, il remarqua Mathis et Leina tentant de se cacher pour l'observer.

- Le canapé, il vaut mieux.

Il préférait ne pas déranger.


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