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Le navire hanté

‑ C'est ici ?

‑ Ça correspond aux photos qu'on a trouvé sur internet.

Romi et Raphaël levèrent la tête en même temps. Sur la pancarte de l'auberge dans laquelle ils avaient rendez-vous, ils pouvaient lire : « Aux Trois-Mâts ». Le jeune homme poussa la porte d'entrée qui tinta.

‑ Bonjour ! fit une femme d'une trentaine d'année qui sortait de la pièce de derrière. Vous êtes là pour une réservation ? Pour prendre le déjeuner ?

‑ Nous avons rendez-vous avec quelqu'un, répondit Raphaël.

‑ Alors installez-vous.

La salle de restauration, assez petite, était pratiquement vide à l'instar de trois hommes qui discutaient gaiement au fond de la pièce.

‑ C'est sympa, ici, chuchota Romi en tirant une chaise pour s'y asseoir.

Son meilleur ami s'empara du menu.

‑ C'est peut-être un peu tôt mais nous devrions commander quelque chose pour ne pas être impolie.

‑ Un peu ? C'est beaucoup trop tôt, tu veux dire ! La prochaine fois, n'accepte aucun rendez-vous avant quatorze heures. Je serais bien restée au fond de mon lit.

‑ Tu es resté sur l'ordi toute la nuit, fit le jeune homme sur un ton de reproche.

‑ Les MMO, tu sais ce que c'est, on se dit qu'on va s'arrêter après une quête, puis une cinématique se met en route ainsi qu'un donjon et un boss. Après tout, jouer cinq minutes de plus ne pas faire de mal.

Raphaël haussa les sourcils.

‑ Excusez-moi...

Les deux jeunes gens se tournèrent vers la gérante de l'auberge.

‑ M. Béranger qui loge à la chambre quatre désire vous voir, vous pouvez accéder à l'étage par cet escalier.

‑ Merci.

Les deux amis se levèrent et allèrent frapper à la porte de leur tout premier client sans vraiment savoir à quoi s'attendre. Depuis qu'ils avaient ouvert leur agence il y a quelques jours, ils avaient reçu quelques appels et quelques mails qui ne les avaient absolument pas intéressés. Ils avaient alors dû changer leur pub et leur site ; non, ils n'étaient pas médiums, ils ne faisaient pas dans la nécromancie et ils ne s'occupaient certainement pas de tout ce qui touchaient aux phénomènes supposés extraterrestre.

Un homme d'une cinquantaine d'année et à la barbe fournie leur ouvrit la porte.

‑ C'est vous ? Entrez.

Ils pénétrèrent dans une petite chambre tout ce qu'il y avait de plus banale. Peu décorée, elle contenait un lit double, une petite table et quelques fauteuils. C'est ici qu'ils s'installèrent. Romi sortit un petit carnet de sa poche. Raphaël lui jeta un coup d'œil moqueur, elle se prenait au jeu.

‑ Nous vous écoutons, fit-il.

‑ Vous connaissez le navire Le Pourfendeur ? C'est le fameux trois-mâts qui réside dans ce port.

‑ Fin comme un oiseau ?

Romi donna un coup de coude à son meilleur ami.

‑ J'en ai entendu parler, dit-elle.

‑ Je suis déjà monté dessus, répondit Raphaël. C'est pour lui que vous nous avez fait venir ?

‑ J'en suis le capitaine. A part en été pour les touristes et les réceptions, Le Pourfendeur ne sort pas souvent du port. Quoiqu'il en soit, mes hommes et moi allons le visiter environ toutes les deux semaines, le navire est vieux, les intempéries et le temps le mettent à mal. Je dis ça parce que, dans ces moments-là, lorsque nous nous retrouvons seuls sur Le Pourfendeur, nous entendons du bruit et je vous assure que ce ne sont pas ceux de la mer ! On voit parfois aussi que des objets changent de place. Ça ne nous a jamais réellement dérangé mais ce n'est pas très rassurant. Tout ceci dure depuis très longtemps et si je n'ai pas peur de perdre mes matelots, je crains que le navire soit abandonné ou qu'il y est moins de visiteurs, les rumeurs circulent, vous savez.

‑ Les phénomènes étranges peuvent attirer les gens.

L'homme sourit.

‑ C'est pas faux. On pourrait jouer là-dessus mais ce n'est pas ce qui m'intéresse.

‑ Vous y croyez ? demanda Romi. Je veux dire, aux esprits ?

‑ Ceux qui montent sur Le Pourfendeur chaque semaine ont tendances à y croire, ceux de l'extérieur beaucoup moins. J'ai du mentir à ma femme pour venir vous parler. Vous voulez que je vous mène au navire tout de suite ?

Les deux compagnons acceptèrent. Le Pourfendeur portait bien son nom, c'était un navire assez fin et qui semblait plutôt robuste, il n'avait aucune fioriture et ne ressemblait pas vraiment à l'idée qu'on pouvait se faire des bateaux pirates, mais ce n'était pas pour autant qu'il n'était pas majestueux et magnifique. Sur le quai, Raphaël demanda :

‑ Est-ce qu'il serait possible qu'on y aille seuls ? Au moindre problème on vous appelle.

‑ Bien sûr, si vous y tenez, faites juste attention.

Les deux amis montèrent sur le navire et Romi s'empressa d'invoquer Yuilhan. A peine avait-il posé les pattes sur les planches qu'il lâcha :

‑ Il y a beaucoup de monde.

Maintenant qu'il le disait, Raphaël et Romi en prenaient également conscience, il y avait pas mal de bruit sous leurs pieds. Ils se dirigèrent vers la porte de la cale pour l'ouvrir. Ils y mirent toute leur force et grâce à l'aide de Yuilhan, ils réussirent à déplacer le lourd panneau en bois qui bloquait l'escalier. Ils descendirent et furent assez surpris par ce qu'ils découvrirent dans la cale.

Une vingtaine de pirates logeaient dans le navire. Certains buvaient, d'autres jouaient ou dormaient et personnes ne faisaient attention aux nouveaux venus. L'un des matelots buta contre une chaîne qui cogna contre une poutre en bois. Raphaël regarda sa meilleure amie.

‑ La voilà l'origine du bruit.

‑ Excusez-moi ! cria Romi.

Sa voix raisonna au milieu de celle des hommes, les esprits les plus proches se tournèrent vers eux.

‑ Oh ! Des humains qui peuvent nous voir ! s'exclama quelqu'un possédant un magnifique chapeau. Viens boire un coup avec nous, jeune homme !

‑ Euh..., fit Raphaël.

On lui mit une choppe dans les mains.

‑ Allez, bois !

Sous le regard des matelots tout en muscles qui lui faisaient face, le garçon se sentit dans l'obligation d'y tremper aux moins les lèvres. Il le regretta immédiatement, le liquide lui brûla la gorge. Il toussa et gémit :

‑ Qu'est-ce que c'est que ça ?

Les pirates rigolèrent. Une fois qu'il fut un peu remit de ses émotions, Raphaël posa la choppe sur une table et lança :

‑ Nous ne sommes pas là pour boire ou taper la discute, le capitaine de ce navire nous a demandé de venir ici à cause de vous.

‑ A cause de nous ? C'est-à-dire ?

‑ Les humains entendent les bruits que vous faites, les caisses que vous cognez, les objets que vous déplacez... et ça les inquiète.

‑ Nous ne partirons jamais d'ici.

‑ On ne vous demande pas ça, intervint Romi, juste de faire silence lorsque quelqu'un monte sur ce navire.

‑ On peut essayer de faire un effort. Qu'est-ce qu'on y gagne en échange ?

Il y eut un silence.

‑ La... paix éternelle ? fit Raphaël d'une petite voix.

Le capitaine pirate partit dans un rire guttural.

‑ Ça sonne bien. Si quelque chose perturbe notre paix, nous viendrons donc vous rendre une petite visite. En attendant...

Le pirate se leva et frappa dans le dos du jeune homme, manquant de lui arracher les poumons.

‑ Viens boire et jouer avec nous ! C'est rare que nous ayons des étrangers avec qui échanger par ici.

‑ Ha... Ha... Ha...

‑ Il faut t'endurcir, gringalet, on va faire de toi un homme ! Tu ne voudrais quand même pas perdre ta femme ?

‑ Ma f... ?

Il regarda Romi qui détourna les yeux et avant même qu'il ne puisse protester, Raphaël se fit embarquer par le flot des matelots.

‑ Vous pouvez me le rendre ? fit Romi. J'en ai encore besoin...

Ils eurent tous les deux du mal à sortir d'ici et ils n'étaient pas aidé par Yuilhan qui s'amusait plutôt bien. Quand ils retrouvèrent le capitaine du navire sur le quai, midi était déjà bien passé.

‑ Alors ? fit celui-ci.

‑ Comment dire..., commença Romi.

‑ Votre navire est... disons qu'il y a effectivement de la vie à l'intérieur. Nous n'y pouvons pas grand-chose mais ce qui est sûr c'est qu'il n'y a rien de dangereux. Il n'y a pas besoin d'avoir peur, il devrait avoir moins de bruit et moins de phénomènes étranges, à présent. S'il y a le moindre problème rappelez-nous.

Le capitaine les remercia et rentra à l'auberge, plutôt sceptique. Romi fixa son meilleur ami, une expression étrange sur le visage.

‑ Qu'est-ce qu'il y a ?

‑ Bien parlé.

‑ Ah oui ? Bon, j'ai faim. J'ai mal à la tête mais j'ai faim.

‑ On retourne à l'auberge ?

‑ Pourquoi pas.

‑ Je me demande si leur vin est bon...

‑ Ne me parle plus jamais d'alcool !

Romi pouffa.

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