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Le feu follet

‑ Entrera ? Entrera pas ? fit Romi.

‑ Faite qu'il entre !

Le couple observait un homme à l'entrée de leur agence. Il s'était approché tout doucement, hésitant, à présent, il lisait les affiches sur la porte d'entrée. Après quelques secondes, l'homme passa son chemin.

‑ Ooh...

Pour revenir sur ses pas. Il s'arrêta devant l'entrée, prit une inspiration, souffla et poussa la porte. Les deux compagnons l'accueillirent avec un sourire sympathique, ce qui eut le don de mettre leur client tout de suite à l'aise.

‑ Bienvenue ! Installez-vous. Je m'appelle Raphaël et voici Romi. Vous avez besoin de nos services ?

‑ Euh... peut-être ?

‑ Racontez-nous tout.

‑ Êtes-vous au courant pour le feu follet ? Ils en ont parlé dans les journaux, il y a même une photo.

‑ Oui, j'ai vu passer l'article, c'est magique.

‑ Justement, ça l'est un peu trop pour être vrai. Savez-vous quand est-ce que, pour la dernière fois, on les a vus dans la région ?

‑ Absolument pas.

‑ Jamais ! Ce feu follet m'intrigue, le marais se trouve non loin de notre maison, ma fille le voit par la fenêtre de sa chambre. Il reste assez longtemps à chaque apparition.

‑ Vous voulez qu'on aille vérifier sur place ?

‑ Je ne sais pas à qui demander, alors si possible...

Raphaël lui fit un grand sourire.

Le soir même, les deux compagnons se retrouvèrent en pleine nature, accroupis dans l'herbe humide, cachés derrière de hautes herbes.

‑ Il y a déjà des moustiques..., fit Romi.

‑ Je confirme, ils vont tous sur moi.

Romi étouffa un rire.

‑ Hé ! Regarde.

La fille sortit la tête de derrière les ronces qui s'accumulaient devant elle. Non loin d'eux, à quelques mètres, une flamme bleue avec des nuances de violet flottait au-dessus du sol.

‑ Ouah...

‑ C'est la première fois que je vois ça. Il ne peut être que réel, non ?

‑ Dépêchons-nous avant qu'il ne disparaisse.

A peine avait-elle sorti cette phrase qu'un jeune homme fit irruption sur sa gauche. Armé de son katana, Damien bondit en direction du feu follet et le trancha. Après un léger tremblement, la flamme disparut. Romi sauta sur ses pieds et montra le jeune homme du doigt.

‑ Aah !

‑ Mon chèque ! s'écria Raphaël en prenant la même position que sa copine.

Les yeux écarquillés et les bras ballants, Damien les fixa.

‑ Euh...

Le couple s'approcha de lui à grands pas.

‑ Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda la fille. On ne savait même pas si c'était un esprit, pourquoi est-ce que tu l'as tué ?

Damien reprit ses esprits et remit son katana dans son fourreau.

‑ C'est plutôt à moi de vous demander ça.

‑ On a un client, figure-toi, répondit Raphaël.

‑ Ma famille est curieuse.

‑ C'était une raison pour attaquer sans réfléchir ?

‑ Réfléchir à quoi ?

Au même moment, une femme assez petite apparut à côté de Damien dans une tenue traditionnelle chinoise, elle montra des arbres du doigt en disant :

‑ Là-bas, je sens une grande puissance.

‑ Je confirme ! fit Aki qui venait d'apparaître avec Yuilhan, faisant sursauter tout le monde.

Damien regarda le couple et ils partirent en courant vers l'endroit indiqué par l'esprit du jeune homme. Ils passèrent une rangée d'arbres et atterrirent dans une vaste plaine à l'herbe bien verte avant de s'arrêter net, la tête levée, la bouche ouverte. Un immense serpent blanc les dominait.

‑ Jörmungandr ! s'exclama Romi.

Raphaël voulait la contredire, comme à son habitude, mais la seule chose qu'il réussit à sortir fut :

‑ J'avoue...

Damien se tourna vers eux, les sourcils froncés.

‑ Quoi ?

C'est ce moment d'inattention qu'attendait l'esprit. Avec une vitesse fulgurante, il fondit sur les humains, prit le chasseur dans sa gueule, le souleva de terre et planta le bout de ses crocs dans son corps. Le cri de douleur du jeune homme perça l'obscurité. Son esprit fonça sur le serpent, par réflexe, Yuilhan le suivit et mordit le reptile. Le serpent sortit sa queue de sous son corps enroulé et donna un coup au renard qui valdingua au loin. Damien, qui avait tenté de taillader l'esprit avec son katana, lâcha son arme, il était trop faible pour continuer à la tenir.

‑ Lâche-le ! cria Romi de toutes ses forces.

Le serpent se figea, laissa tomber Damien et goûta l'air avec sa langue. L'esprit du jeune homme rattrapa son maître avant qu'il ne touche le sol. Le serpent approcha sa tête de Romi, Aki se mit entre lui et elle.

‑ Ton odeur, humaine, elle me dit quelque chose...

Le reptile fit le tour de la fille pour éviter le tanuki et regarder la fille.

‑ On se connaît ?

Romi secoua la tête.

‑ Je te rappelle peut-être ma grand-mère, elle s'appelait Madeleine.

‑ Oui, je la connais. Je me souviens d'elle.

Le serpent se tourna vers Raphaël.

‑ Et toi, tu es de sa famille ? Ton odeur est similaire.

‑ Euh... je suis le copain.

Le serpent porta ensuite son attention sur Damien. Le jeune homme était soutenu par son esprit, le regard rivé au sol, il semblait très mal en point.

‑ Cet humain vous pose problème ?

‑ Pas au sens que tu le crois, répondit Raphaël.

‑ Je n'aime pas les chasseurs.

‑ Qui les aime ? fit Aki.

‑ Je le tue ?

‑ Non !! s'écrièrent les deux compagnons.

Le serpent les regarda, dubitatif.

‑ D'accord, c'est bien parce que c'est vous. Mais si je le revois traîner sur mon territoire...

‑ Tu ne feras rien du tout ! lança Romi.

‑ Euh... dites..., fit Raphaël en désignant l'endroit où se tenait Damien.

Le chasseur venait de s'effondrer. Son esprit, genou à terre, ne pouvait plus le supporter.

‑ Il faut qu'on l'emmène à l'hôpital. Et vite.

‑ Et puis quoi, encore ? s'exclama l'esprit de Damien. Une fois là-bas vous allez dire quoi ? Qu'il a été mordu par un serpent géant ?

Romi regarda Raphaël.

‑ On le ramène chez nous.

‑ Fait chier. Pas le choix. Yuilhan, tu te sens capable de le porter ?

Le serpent les regarda partir de ses petits yeux plissés.


Damien avait chaud. Il savait qu'il était allongé dans un lit et il sentait qu'il avait mal mais il n'arrivait pas à sortir de cet état entre rêve et réalité. Au bout d'un moment qui lui sembla interminable, la douleur prit le dessus et le jeune homme ouvrit grand les yeux.

‑ Maître !

Damien tourna sa tête vers son esprit.

‑ Mei...

A côté d'elle se trouvait Raphaël, il était assis contre un mur près du lit. Plusieurs cousins l'entouraient. Il s'était assoupi contre l'oreiller qu'il tenait dans ses bras. Personne ne sut si c'était à cause des voix ou de sa tête qui tombait inexorablement sur le côté, mais Raphaël se réveilla en sursaut. Son regard croisa celui de Damien.

‑ Tu es réveillé...

Il s'extirpa des coussins et se mit à genoux à côté du lit.

‑ Tu vas mieux ?

‑ J'allais mal ?

‑ Tu avais de la fièvre. Regarde ton corps ! Ton haut était tellement imbibé de sang qu'on a lancé une machine. Mei a prévenu ta famille, tu es encore pâle alors tu te reposes, tu ne te lèves pas. C'est trois heures du mat', je vais me coucher.

Raphaël se leva en grimaçant, il donna une tape sur l'épaule de Mei avant de quitter la chambre.

‑ Ils se sont disputés pour savoir qui te veillerait, expliqua l'esprit à son maître. Je leur ai dit que ce n'était pas la peine mail ils y tenaient. C'est Raphaël qui a gagné puisque tu es dans sa chambre.

Damien souffla et ferma les yeux.

‑ J'ai faim, fit-il avant de s'endormir.


Cinq heures. Dans cinq heures, l'agence devait ouvrir, cela lui laissait donc quatre heures pour dormir. Raphaël soupira, c'était décidé, il n'irait pas travailler l'après-midi. En descendant, il trouva Romi dans le salon, affalée sur une chaise, la tête renversée en arrière et la main posée sur la tête de Yuilhan. Le garçon s'approcha d'elle et l'embrassa sur le front avant d'aller se servir à boire.

‑ Tu n'es pas allée te coucher ?

‑ Je voulais savoir avant.

‑ Damien ? Il va bien, il s'est réveillé, je lui ai dit de dormir. Je vais d'ailleurs immédiatement l'imiter.

‑ Tu vas dormir où ?

‑ Avec toi, quelle question. Comme tu vas devoir assurer cette après-midi à l'agence, tu ferais mieux de vite me rejoindre...

Raphaël lui fit un clin d'œil avant de disparaître dans l'escalier.

‑ J'arrive tout de suite.

Au matin, Damien était plutôt content, c'était rare qu'il puisse faire la grasse matinée et il en avait profité puisqu'il n'était pas chez lui. Il resta un bon quart d'heure au lit avant de se redresser en faisant une grimace de douleur. Sur une chaise en face d'un bureau étaient posées ses affaires, son katana et son haut soigneusement plié. Il s'habilla avant de quitter la chambre. Il descendit un escalier en bois et trouva Romi dans la cuisine en train de brasser de la pâte au fouet.

‑ Salut ! fit la fille. Tu vas bien ? Tu es déjà debout ? Je changerais tes pansements une fois le gâteau au four. A ton avis, je mets du chocolat ?

Damien la fixa et alla s'asseoir à la table de la salle à manger.

‑ Euh... oui. Tu es toute seule ?

‑ Raphaël est à l'agence.

‑ Je ne parlais pas de ça...

‑ Ah ! Oui, je vois. On habite ensemble depuis bientôt cinq ans.

‑ Quoi ?

‑ Longue histoire.

A midi, ils furent tous réunis en face d'un bon repas.

‑ Tu rentres chez toi aujourd'hui ? demanda Raphaël à Damien.

‑ Ouais.

‑ On t'y emmènera quand on pourra.

‑ Et le serpent ?

‑ Il va bien.

Le chasseur le fixa, Raphaël cligna plusieurs fois des yeux avant de comprendre.

‑ En fait, ce n'est pas du tout ce que tu voulais entendre.

Raphaël lui expliqua ce qui s'était passé puis Romi déposa un gâteau au centre de la table.

‑ Joyeux anniversaire !

Sur le nappage en chocolat, Damien put voir le chiffre vingt-trois et un cœur juste en-dessous. Il regarda Raphaël.

‑ Tu es plus vieux que moi ?

Le garçon lui répondit par un rictus. Une fois la vaisselle terminée, Raphaël alla se coucher et Romi se prépara à partir. Ne voulant pas rester seul chez eux, Damien insista pour l'accompagner. Une fois à l'agence, le garçon s'assit sur une chaise en grimaçant. Moins il bougeait, mieux ça allait.

‑ Tu vas t'ennuyer, fit Romi en s'installant devant l'ordinateur pour vérifier les mails et lire le post-it laissé par Raphaël le matin.

A part leur client pour l'affaire du feu follet qui vint payer le service rendu par le couple, Damien et Romi ne virent personne de la journée. Ils quittèrent l'agence à dix-sept heures et la fille ramena le chasseur chez lui. Une fois rentrée, elle trouva Raphaël affalé sur la table du salon à regarder des vidéos. Elle lui sauta dessus pour le prendre dans ses bras.

‑ Qu'est-ce qui se passe ? D'habitude c'est moi qui te cherche.

‑ Hmm...

‑ J'ai compris, tu es fatiguée. Tu veux du thé ?

Romi hocha vigoureusement la tête.

‑ Tu désires autre chose ?

La fille mit son nez dans le cou de son copain.

‑ Dis-moi tout.

Romi releva la tête.

‑ Dors avec moi, cette nuit.

‑ Justement, j'y pensais. Ça te dirait de déménager dans une chambre plus grande, ensemble ?

‑ Celle de ma grand-mère ?

‑ Il n'y en a pas trente-six.

‑ Oui mais, c'est plutôt étrange, je n'arriverai pas à penser à autre chose qu'à... enfin tu vois...

‑ Nous referons la déco. Alors ?

‑ Évidemment que nous déménageons.

‑ Parfait.

Raphaël l'embrassa.

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