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L'anniversaire

Romi regarda sa tasse. Elle releva les yeux pour observer Raphaël qui était scotché à l'écran de l'ordinateur de l'agence puis revint sur son café. Elle trempa ses lèvres dans le liquide, prit une gorgée en faisant le maximum de bruit, s'étrangla et se remit à fixer son copain. Aucune réaction.

‑ Qu'est-ce que tu fais ? finit-elle par demander.

‑ Tu n'as pas vu ? Ils ont mis la première partie de la vidéo du château sur Youtube. Je lis les commentaires. La plupart des gens trouvent que les chasseurs d'esprits pètent plus haut que leur cul, quelque-uns nous aiment bien. Ils ont arrêté la vidéo juste avant que tu te fasses attaquer dans le couloir, pour créer du suspense. Ça marche plutôt bien, les gens veulent voir la suite.

‑ Montre ?

Romi se leva et regarda par-dessus son épaule. Au même moment, la porte d'entrée s'ouvrit sur une femme blonde à forte poitrine. Raphaël fit la grimace.

‑ Ma sœur...

‑ Moi aussi, je suis ravie de te voir Raph.

‑ Qu'est-ce que tu viens faire ici ?

Tiphanie mit la main dans son sac et sortit une enveloppe qu'elle posa sur le bureau. Puis elle s'accrocha au bras de Romi qui écarquilla les yeux.

‑ Je suis venue te donner ça et t'enlever ta copine. C'est bien ta copine ? Vous sortez enfin ensemble, depuis le temps ?

Son frère hocha la tête et Romi se fit tirer jusqu'à la porte d'entrée.

‑ Je suis en plein travail..., protesta faiblement la fille.

‑ Vous n'avez pas besoin d'être deux, c'est pas comme si vous aviez un patron au-dessus de vous. Ne t'inquiète pas, petit frère, je te la ramène vivante.

La porte d'entrée se referma avant même que Raphaël ne puisse dire un mot. C'est ainsi que Romi se fit embarquer jusqu'à la rue piétonne où se tenaient des dizaines de boutiques.

‑ Nous allons t'acheter une belle robe ! lança Tiphanie.

‑ Quoi ? Pourquoi ? Je n'en ai pas besoin et je n'ai pas d'argent à dépenser.

‑ Je te l'offre. Je vais bientôt fêter mon anniversaire, Raph est évidemment invité et toi aussi alors il te faut une robe car ce ne sera ni amical ni familial. Je vais fêter mes vingt-cinq ans, la fin de mes études, mon statut d'héritière ainsi que celui de bras droit de mon père. Raph a de la chance. Enfin bon, c'est moi qui ai choisi ce train de vie.

La femme entra dans une boutique de luxe, Romi se sentit tout de suite mal à l'aise, elle avait l'impression de dénoter dans cet endroit beaucoup trop beau pour elle.

‑ Bonjour, fit une femme habillée en rouge et munie d'un grand sourire. Vous cherchez quelque chose en particulier ?

‑ Une robe pour cette demoiselle, répondit Tiphanie. C'est pour un anniversaire aux accents professionnels.

‑ Quelle taille ?

‑ Euh..., fit Romi, en général, L...

‑ Très bien, suivez-moi.

Pendant que Tiphanie regardait la sélection de la vendeuse, elle expliqua à Romi :

‑ Tu sais, depuis que Raph a ouvert l'agence, il a été plus ou moins écarté de la famille, il ne sait plus grand-chose, on ne lui dit plus rien. Enfin, je crois que ça ne le gêne pas. C'est lui qui devait prendre la suite de notre père, il a été élevé pour ça, on le mettait au centre de l'attention, il suivait notre père de temps en temps et il faisait des études pour lui succéder. Il a tout arrêté le jour où je lui ai dit que je porterais tout sur mes épaules. Moins d'un an après, vous ouvriez l'agence.

‑ Je ne savais pas, il ne m'en parle jamais. Il m'a juste dit qu'il avait arrêté parce que ça l'emmerdait.

‑ Il ne t'a pas menti même s'il ne nous l'a jamais exposé de cette manière. Il a voulu te préserver, je suppose. Je ne sais pas s'il avait prévu que je lui dise que je reprenais la suite de notre père mais il a été soulagé. Je ne l'ai jamais vu aussi heureux que depuis ce jour.

‑ Et toi ?

‑ Je voulais travailler dans la mode, avoir une boutique comme celle-ci. Enfin, tu me diras, bosser dans les bijoux et les pierres précieuses, ce n'est pas si éloigné. Même si je vais passer une grande partie de ma vie derrière un bureau. Je ne regrette pas vraiment, ma mère a dû quitter son boulot de fleuriste pour être avec mon père, si Raph avait pris la suite, la famille n'aurait jamais accepté que tu restes avec lui, une fille qui prétend voir les esprits... moi je n'ai personne alors c'est bon.

Tiphanie tint une robe entre elles deux.

‑ Tiens, essaye celle-ci, tu as des hanches plus fines que moi, elle devrait t'aller.

Romi en essaya une dizaine avant de ressortir de la boutique un sac sous le bras.

‑ Au suivant.

‑ Quoi ? C'est pas fini ?

‑ Il te faut des chaussures et au moins un collier.

‑ Je n'ai pas d'argent à mettre dans un collier.

‑ Ça tombe bien, on va me le faire gratuitement avec un peu de chance. Je te l'ai dit, mon père gère plein de bijouteries.

Tiphanie déposa Romi à l'agence peu avant l'heure de fermeture et s'en alla. La fille mit une boîte à bijoux rouge devant les yeux fatigués de Raphaël. Celui-ci l'ouvrit, haussa les sourcils et regarda le poinçon sur le collier. Le coin de ses lèvres se relevèrent légèrement.

‑ Elle l'a payé, celui-là ?

‑ Même pas.

‑ Si tu le revendais, tu pourrais vivre tranquillement pendant quelque temps.

‑ Je n'y compte pas.

Romi récupéra la boîte et lança :

‑ Dis, ça fait longtemps qu'on se connaît maintenant, alors pourquoi tu ne m'as jamais rien dit ?

Raphaël poussa un bruyant soupir.

‑ Qu'est-ce que ma sœur t'a raconté ?

Romi fit un sourire ironique.

‑ C'est vrai que tu as tout lâché pour moi ?

‑ Tu fais beaucoup de raccourcis, là !

Le jeune homme souffla et se leva.

‑ Je vais pas te mentir, tu n'es pas la seule raison, j'avais juste pas envie, ça ne me correspondait pas. Tout comme cette soirée d'ailleurs mais je ne peux pas refuser, c'est quand même ma sœur.

Ils fermèrent l'agence et rentrèrent chez eux.

Le jour J, Romi se sentait un peu nerveuse. Après avoir enfilé sa belle robe, mit un châle et s'être coiffée comme elle le pouvait, elle demanda :

‑ Vous me trouvez comment ?

Yuilhan bâilla, Aki fit des ronds de fumée. La fille soupira. Elle retrouva Raphaël au salon. En la voyant, il siffla, l'attrapa par les hanches et l'embrassa.

‑ Ça te change. T'es prête ? On y va.

Pour la première fois depuis longtemps, Raphaël sortit du garage sa propre voiture. Il ne l'utilisait pas souvent, il préférait sa moto. C'était son père qui l'avait offert à ses dix-huit ans, elle était blanche et plus grosse que celle de Romi sans être non plus excessivement grande. Le jeune homme en prenait soin, c'était donc le seul véhicule apte à se rendre à cette soirée.

Raphaël se rendit à la maison de ses parents. Il se gara dans la cour, au milieu d'une dizaine d'autres voitures qui, pour la plupart, coûtaient beaucoup trop cher.

‑ J'aime pas ça..., fit Romi.

Son copain sourit.

‑ Tu sais quoi ? Reste toi-même. Ça va en remettre quelque-uns à leur place, ce sera drôle.

La fille regarda Raphaël d'un air circonspect.

Ce n'était pas la première fois que Romi venait dans la maison des parents de son copain, aussi, ne fut-elle pas tellement surprise lorsqu'elle entra dans l'immense hall puis la toute aussi immense salle de réception. Ils allèrent saluer les hôtes puis Tiphanie les accueillit avec joie. Visiblement, elle était contente de voir des têtes connues amicales qui n'avaient rien à voir avec les patrons et autres célébrités qui étaient présents ce jour.

Naturellement, Raphaël connaissait du monde alors beaucoup vinrent le saluer. Ils lui posèrent des questions, quelques invités ne savaient pas qu'il avait abandonné son statut d'héritier, et le jeune homme réussissait habilement à détourner les conversations concernant sa vie. Grâce à lui, peu s'intéressaient à Romi, et ça lui allait très bien.

Mais pour elle, la soirée s'éternisa. L'ouverture des cadeaux et le gâteau fut une délivrance quoique un peu longue et exagérée. Quelque instants plus tard, ils entendirent le cri d'une femme, tous ceux qui se trouvaient non loin se tournèrent vers une serveuse, tous sauf Romi et Raphaël qui, les yeux rivés vers la table en face de la femme, regardaient une boule de poils blanche munie d'ailes et de pattes de poulets en train de porter un petit four sur sa tête.

‑ Là ! Il y avait quelque chose, j'ai vu un gâteau voler.

La boule de poils se cacha sous la table. Romi et Raphaël se regardèrent d'un air blasé.

‑ Faisons comme si on n'avait rien vu...

Les collègues de la serveuse l'emmenèrent dans une autre pièce pour qu'elle se repose. Lorsque tout revint à la normale, Romi remarqua le nez rose de l'esprit dépasser de la nappe. Il fit un pas en avant. La fille prit le bras de Raphaël et se mit en face de la table. Les yeux de la jeune femme croisèrent ceux de l'esprit, la boule de poils sursauta et retourna se cacher sous la nappe.

‑ Ne t'inquiète pas, chuchota Romi, personne ne peut te voir à part nous. Tu sais, si tu veux manger, fais attention qu'il n'y ait personne autour de toi et prend les petits-fours qui sont vers le mur, tu te feras moins repérer.

L'esprit sortit son nez, Romi lui fit un signe discret de la main avant de s'éloigner de la table.

‑ Tu donnes des conseils pour voler, maintenant ?

‑ A preuve du contraire, tout ce qu'il y a sur ces tables est libre d'accès.

Raphaël ne trouva rien à répliquer.

Suite à ça, ils allèrent voir Tiphanie pour lui dire qu'ils s'en allaient. La femme fut un peu déçue mais comprenait parfaitement. Ils saluèrent les parents de Raphaël et sortirent de la maison. Romi soupira en s'asseyant dans la voiture, elle se dépêcha d'enlever ses chaussures et se mit à l'aise.

‑ Mon Dieu. C'était moins pire que ce que je pensais.

‑ C'est parce que tout était préparé.

‑ Et parce que tu sais parler.

Raphaël lui jeta un coup d'œil, passa la première et quitta la maison familiale.

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