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Fuir

Avec le moins de bruit possible, Romi mit un sac à dos dans sa voiture et ferma le coffre. Il faisait nuit. Elle retourna dans sa maison où elle n'avait allumé aucune lumière, la pleine lune était suffisante. Elle ouvrit le robinet de la cuisine et remplit sa gourde. En passant devant le comptoir du bar, elle jeta un coup d'œil à la feuille qu'elle avait laissée dessus.

- Ce n'est pas une bonne idée.

Romi se tourna vers Aki, Yuilhan et Charles.

- Je vous le répète mais ne donnez pas plus d'informations qu'il ne faut à quiconque. Ça vaut pour vous deux et pour tous les autres. Je compte sur vous pour en faire le moins possible.

Romi quitta sa maison, démarra sa voiture et s'en alla.

Plus tôt dans la journée.

Romi ouvrit la porte de l'agence la boule au ventre. Avant, ce lieu était pour elle un endroit tranquille, comme ils avaient très peu de clients, elle pouvait s'occuper comme elle le voulait, ce qui l'apaisait beaucoup face à certaines situations. Mais depuis ce qui s'était passé dans le restaurant, il n'y avait pas que les clients qui passaient à l'agence, les membres de sa famille et ceux de Raphaël le faisaient également et pas que par gentillesse ou curiosité. Et plus les jours passaient plus elle angoissait, jusqu'à parfois en faire des crises de larmes.

Elle avait plus ou moins réussit à cacher ses émotions à Raphaël mais il savait très bien que, lorsqu'il l'abandonnait après le déjeuner et ce pour le reste de la journée, ça n'allait pas.

Et ce n'était pas tout.

Romi alluma les lumières de l'agence et partit se faire un café. Depuis quelques jours, elle entretenait une correspondance avec Erick et ceci, bien évidemment, personne ne le savait.

Romi trempa ses lèvres dans le liquide chaud et frissonna d'aise.

La jeune femme avait peur. D'après ce qu'avait avoué Erick, il n'hésiterait pas à menacer quelqu'un, et elle ne voulait pas qu'il s'en prenne à Raphaël ou à ses proches. Alors pour la sécurité de son copain, elle avait décidé d'envoyer un SMS au numéro que lui avait laissé Erick. Les conversations se faisaient surtout dans un sens, l'homme parlait et Romi répondait de temps en temps par monosyllabe.

La jeune femme ruminait et ses pensées commençaient à l'envahir. Les premiers jours elle s'en sortait et se disait que de toute façon, elle allait forcément aller mieux, comme d'habitude. Elle avait réussi à s'en convaincre. Mais les jours avançaient et son mal de tête aussi. Elle s'enfermait dans ses hobbies, dans des achats impulsifs, dans des vidéos et des sketchs de son humoriste préféré et une fois qu'elle en sortait, c'était toujours pareil. Elle n'allait pas mieux, au contraire même.

Alors, en ce jeudi matin, un peu sur un coup de tête, elle prit la décision de partir sans en informer quiconque. En début d'après-midi, après l'arrivée de Raphaël à l'agence, Romi fit quelques courses, elle rentra ensuite chez elle et se dépêcha de faire ses valises qu'elle mit immédiatement dans le coffre de sa voiture, elle était sûre qu'à cet endroit, Raphaël n'allait pas les voir. Elle écrivit aussi un mot à son intention qu'elle cacha momentanément.

Elle mangea peu et se coucha tôt. Lorsque son copain la rejoignit dans le lit, elle se leva et attendit une bonne demi-heure qu'il s'endorme avant de démarrer sa voiture et de partir de chez elle.

S'il y avait bien une chose que Romi aimait, c'était de parcourir les routes de France la nuit et lors du lever du soleil, elle se sentait un peu en vacances mais surtout libre. La radio tournait et la jeune femme chantait à tue-tête.

Romi quitta la ville et même le département. Le GPS allumé, elle se dirigea au pied d'une montagne qu'elle monta tout doucement, non seulement parce que sa voiture avait du mal mais aussi parce qu'elle n'était pas très rassurée. Elle arriva à son rendez-vous, un point d'observation, une voiture noire était garée sur un parking en gravier et un homme, les mains dans les poches, faisait les cent pas à côté. Romi s'arrêta près de lui et baissa sa vitre.

- Romi Hallet ?

- C'est moi.

- Suis-moi.

La jeune femme attendit que l'homme démarre pour lui emboîter le pas. Ils descendirent la montagne de l'autre côté et roulèrent ainsi trois quarts d'heure, ce fut l'une des quarante-cinq minutes les plus longues de sa vie. Ils traversèrent une ville. Après avoir emprunté des petites routes, la voiture ralentit et mit le clignotant à gauche. Lentement, elle quitta la route, s'engagea sur un grand espace fait de gravier et s'arrêta devant ce qui ressemblait à un poste de garde. La suite du chemin était bloquée par une barrière de sécurité.

Si une femme s'arrêta à hauteur de la première voiture, un homme, emmitouflé dans une doudoune et sautillant sur place d'un pied sur l'autre, s'approcha d'elle en trottinant. Romi déverrouilla la porte passager et Erick s'installa sur le siège. Sans mettre de ceinture, il s'accouda contre la portière, posa sa tête sur son poing et regarda par la vitre.

- Tu n'as qu'à suivre.

La barrière de sécurité se souleva et les deux voitures avancèrent. A côté d'elle, Erick semblait avoir du mal à rester en place. Il releva une jambe, la reposa, se frotta les mains, prit une inspiration et souffla.

Romi regarda autour d'elle, étonnée. Aux alentours de la route craquelée et envahie par les herbes sur laquelle ils roulaient, elle pouvait voir des pancartes et des stands. Ils passèrent même devant une grande bâtisse en bois munie d'une file d'attente.

- On est dans un parc d'attractions ?

- Abandonné ! s'exclama Erick avec un grand sourire. C'est assez récent, d'ailleurs, voilà pourquoi j'ai décidé de m'y installer. Il y a tout le confort possible. Il y a quelques années, il était encore surveillé, tu peux voir les caméras, elles ont toutes été coupées.

- Et il ne l'est plus ?

- Bien sûr que non ! Les gardes qui faisaient des rondes ici ont commencé à crier sur tous les toits qu'il était hanté et ne sont plus jamais revenus.

- Personne ne les a remplacés ?

- Bien sûr que si. Mais même le flic le plus terre à terre ne peut pas nier ce qu'il voit surtout en plein jour. J'ai un esprit qui créer des illusions, ça aide.

Les voitures passèrent un portail, tournèrent sur leur gauche et montèrent un petit sentier. Erick y alla de ses commentaires :

- C'est beau ici, j'aime bien. On va arriver aux chalets, c'est un hôtel à thème. Il y en a plusieurs autour du parc, on en habite certains. Ici c'est mon endroit préféré alors je m'y suis installé. Il n'y a que des personnes comme toi et moi qui y habitent, à mon grand regret, ceux qui ont perdu la vision ou qui ne voient que les esprits les plus puissants se sentent un peu exclus, ils sont allés dans un autre hôtel. Enfin, je vais souvent les voir et eux aussi participent à nos actions. Tiens, tu peux te garer ici, au milieu des autres bagnoles.

Romi n'avait pas encore coupé le moteur qu'Erick était déjà dehors. Il ouvrit le coffre et se saisit de sa valise la plus lourde, celle à roulette.

- Je t'ai préparé une chambre au troisième étage, pas loin de la mienne. Elle est dans un coin, elle est très belle tu verras.

La jeune femme regarda autour d'elle. Il y avait trois chalets en tout, deux moyens et un très grand à plusieurs étages, le fameux hôtel. Des arbres avaient été plantés tout autour pour créer une forêt, il y avait même une colline derrière le bâtiment le plus imposant. Erick expliqua ;

- A droite, c'est le bar qui fait office de cuisine. Il y a toujours quelqu'un qui fait à manger. Si tu veux, tu peux toi aussi y faire la cuisine. Il y a plein de table, on se réunit généralement là-bas, il y a même un étage où les gens jouent. A gauche ils ont fait une salle de sport, c'est un ancien entrepôt. Et en face, tu as sûrement deviné, ce sont les chambres.

Il partit en direction de l'hôtel. L'homme qui l'avait conduit jusqu'ici souleva son deuxième sac. Elle en profita pour dire :

- Il est rapide.

- Toujours. Il faut suivre, il est dur à canaliser. Je crois que ça lui a posé des problèmes quand il était gosse. S'il n'était pas comme ça, il n'aurait pas pu nous réunir et il n'aurait pas pu être notre chef. C'est bien pour lui que tu es là, non ? On te connaît tous ici, il nous a beaucoup parlé de toi et tu as des ennemis. Fais attention. Pour te rassurer, je n'en suis pas un. Marc, enchanté. Si tu as besoin de moi...

Romi serra la main de Marc, ferma le coffre et suivit les deux hommes à l'intérieur de l'hôtel. Dans le hall, Erick utilisa la lampe de son portable afin d'éclairer les lieux, et pour économiser, expliqua-t-il. Ils passèrent devant le comptoir de l'entrée et entrèrent dans l'ascenseur. Romi fut surprise.

- Il marche ?

- Rien n'a été coupé, il y a l'électricité et l'eau potable mais il ne faut pas abuser.

Erick eut un petit sourire.

- Ce n'est pas nous qui payons.

L'ascenseur s'arrêta au troisième. Ils parcoururent un couloir un U et s'arrêtèrent dans le coin sud-est de l'hôtel. Erick utilisa ses clefs pour ouvrir la chambre. Il montra le couloir nord du doigt.

- Je suis au bout si tu veux me voir. Ta chambre n'est pas grande mais il y a la clim. Comme je t'ai dit, l'hôtel a été abandonné il y a plusieurs années et certaines pièces n'ont pas aussi bien survécu que celle-ci.

Ils posèrent les sacs au milieu de la chambre et Erick donna la clé à Romi.

- On va te laisser pour cette nuit, il est tard, tu dois vouloir dormir. A bientôt.

La porte se referma. Grâce au silence de la nuit, Romi put discerner la voix d'Erick derrière le battant :

- On ne vous a pas suivi ?

La jeune femme n'entendit pas la suite. Fatiguée, elle fit le tour de la pièce. La porte s'ouvrait sur un lit double et des étagères placées à droite, un bureau à gauche avec une armoire et une fenêtre en face qui donnait sur le sentier et la cour de l'hôtel où elle avait garé sa voiture. Dans le coin gauche se trouvait une autre porte ouverte sur une salle de bains contenant une baignoire. Une troisième porte, fermée celle-ci, s'ouvrait sur les toilettes. Quant aux murs, ils étaient recouverts de lambris, ce qui donnait un aspect moderne à la pièce.

Romi défit ses bagages à la va-vite, se glissa dans son lit et essaya de s'endormir.

- « Je suis partie rejoindre Erick. Je ne sais pas combien de temps cela prendra mais je reviendrais. Avertis qui tu veux, de toute façon ça se saura, mais ne me cherche pas. Si tu veux, tu peux laisser Nadjya ouvrir l'agence, je t'ai laissé mes clefs. Je te laisse Charles, aussi, Yui n'avait pas envie de veiller sur toi. Je suppose qu'à l'heure où tu liras cette feuille, tu auras déjà mis Valens et Damien au courant, dis-leur de ne pas me chercher même si je sais qu'ils vont le faire. Raph, ne t'inquiète pas, attends-moi, laisse-moi faire, je reviendrais. »

Raphaël portait Flocon dans ses bras, le chaton qu'ils avaient recueilli. Confortablement installé au chaud, il montrait son ventre. Le jeune homme n'avait cessé de le grattouiller durant toute la lecture du mot de Romi par Damien. Celui-ci regarda Raphaël.

- Tu me le dis à moi, seul, mais pas à Valens.

Raphaël secoua la tête.

- Il est trop efficace, trop pro. A la seconde où il va le savoir, lui et Leslie vont mener leur enquête, ils vont informer les jumeaux et vont mettre tout en œuvre pour la retrouver.

- Tu sais que je vais lui dire ?

- Peut-être, tu fais ce que tu veux, mais tu ne peux pas ignorer ce qu'à écrit Romi.

Damien reporta son attention sur la feuille. Le chaton quitta les bras de Raphaël pour partir à l'aventure dans la maison.

- Elle veut qu'on la laisse faire.

- Oui.

- Mais tu m'as quand même averti.

Raphaël sourit.

- Je ne peux pas faire face seul.

- Tu crois qu'elle a un plan ?

- Tu vois ! C'est pour ça que j'ai fait appel à toi. Ça m'a aussi traversé l'esprit mais je ne pense pas que ce soit à ce point-là. Elle a une idée derrière la tête et je me dis qu'il ne faudrait pas la déranger.

- Tu ne veux rien faire ?

- Je n'en sais rien. Il faut que je réfléchisse. Elle a son portable, si elle veut communiquer, elle le fera. Le seul problème c'est l'agence.

- Je peux t'aider, si tu veux.

Raphaël plongea ses yeux dans ceux de Damien.

- Merci.

Aki attendit que le jeune homme s'en aille pour s'approcher de Raphaël et lui parler.

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